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Des Liens Anciens Entre La France Et L'Armenie

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    DES LIENS ANCIENS ENTRE LA FRANCE ET L'ARMENIE
    par Catherine Dubouloz

    Le Temps
    Mercredi 25 Janvier 2012
    Suisse

    Plus d'un demi-million de Francais d'origine armenienne vivent dans
    l'Hexagone. L'UMP comme le Parti socialiste se disputent leurs voix

    Plus d'un demi-million de Francais d'origine armenienne vivent dans
    l'Hexagone

    Le cineaste Robert Guediguian, la chanteuse Helène Segara, l'ancien
    premier ministre Edouard Balladur, le president du Conseil general
    des Hauts-de-Seine et ancien ministre Patrick Devedjian, le chanteur
    Charles Aznavour: une liste de quelques personnalites francaises
    d'origine armenienne illustre la place de cette communaute dans
    l'Hexagone. "La France a ete la troisième terre d'emigration de la
    diaspora armenienne après la Russie et les Etats-Unis", confirme
    Robert Aydabirian, president de l'Observatoire armenien. Aujourd'hui,
    entre 500\xE2000 et 600\xE2000 personnes dont les familles ont fui
    vers l'Hexagone vivent essentiellement en Ile-de-France, a Marseille
    et dans la region lyonnaise.

    L'UMP comme le Parti socialiste se disputent leurs voix. L'adoption,
    lundi soir au Senat après l'Assemblee nationale en decembre, de la
    loi qui sanctionne d'un an de prison et 45\xE2000 euros d'amende
    la negation des genocides reconnus par la France, dont celui des
    Armeniens en 1915, avait ete promise aussi bien par Nicolas Sarkozy
    que par Francois Hollande. Fin septembre, le candidat socialiste
    s'etait engage a demander a la nouvelle majorite de gauche du Senat
    de reprendre la loi, repoussee par la droite quelques mois plus tôt.

    Au cours de la campagne de 2007, le president de la Republique avait
    egalement promis de faire reconnaître ce genocide, rappelle Robert
    Aydabirian. C'est au cours de sa visite a Erevan, debut octobre,
    que le chef de l'Etat est revenu sur le sujet. Il a alors rappele
    a la Turquie que "chaque pays a le devoir de regarder son passe et
    ses crimes en face. C'est un devoir. C'est un devoir qu'a assume la
    France. C'est un devoir qu'ont assume d'autres pays dans le monde.

    C'est un devoir que doit assumer la Turquie." Quelque temps plus
    tard, la deputee UMP Valerie Boyer portait la proposition de loi a
    l'Assemblee nationale.

    "La relation entre la France et l'Armenie est enracinee profondement
    dans l'histoire. Votre dernier roi, Leon V de Lusignan, a son tombeau
    aux côtes des rois de France, dans la basilique de Saint-Denis. C'est
    plus qu'un symbole", avait rappele le chef de l'Etat depuis la place
    de France, a Erevan. "Les liens remontent aux Croisades", ajoute
    Robert Aydabirian, a travers une forme de solidarite entre chretiens.

    Ensuite, "dès la fin de XIXe siècle, l'elite armenienne est souvent
    venue se former en France, sensible aux valeurs de l'humanisme et
    de l'universalisme".

    La politique francaise, elle, oscille historiquement entre promesses
    aux Armeniens et "realpolitik" a l'egard de la Turquie, aujourd'hui
    troisième marche a l'exportation (hors Union europeenne et Suisse),
    avec un montant de 6,3 milliards d'euros exportes en 2010.

    Hier, l'Armenie a salue le vote des parlementaires francais. "La
    France a reaffirme sa grandeur et son pouvoir, son devouement pour
    les valeurs humaines universelles", a ecrit le president armenien,
    Serge Sarkissian, dans une lettre a Nicolas Sarkozy. paris




    From: A. Papazian
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