GENOCIDE ARMENIEN: SARKOZY RESTE DETERMINE
Le Droit
http://www.cyberpresse.ca/international/europe/201202/01/01-4491650-genocide-armenien-sarkozy-reste-determine.php
2 fev 2012
Canada
Nadege Puljak
Agence France-Presse
Paris
Au lendemain de l'annonce d'une saisine du Conseil constitutionnel,
Nicolas Sarkozy a promis mercredi un nouveau texte punissant la
negation du genocide armenien en cas de censure, quitte a fâcher un
peu plus la Turquie qui menace la France de "represailles" economiques.
Le texte de loi punissant la negation du genocide armenien en 1915
par la Turquie ottomane a declenche la colère des Turcs, leur Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan y voyant "une montee de l'islamophobie
et du racisme en Europe".
Le texte, definitivement adopte par le Parlement le 23 janvier,
aurait dû etre promulgue par le president de la Republique au cours
des deux semaines suivantes, mais il a ete bloque par un recours
auprès du Conseil constitutionnel de parlementaires de tous bords,
mais majoritairement de droite.
En Conseil des ministres, mercredi, Nicolas Sarkozy a annonce qu'il
ferait en sorte que soit depose "tout de suite un nouveau texte",
en cas de censure de cette loi par les Sages.
Le chef de l'Etat a egalement reproche aux ministres en desaccord
avec la loi, notamment Alain Juppe (Affaires etrangères), de "ne pas
voir plus loin que le bout de leur nez".
Selon lui, si le texte de loi devait etre censure, certains
en tireraient profit pour presenter une Question prioritaire de
constitutionnalite devant le Conseil constitutionnel au sujet d'une
autre loi, qui sanctionne la negation de la Shoah.
Jusqu'ici, seule la negation du genocide des Juifs par les nazis est
punie par la loi. Pour l'Elysee, "cela n'etait pas acceptable pour les
Armeniens qui consideraient qu'il y avait deux poids, deux mesures".
La determination du president sur cette question risque de provoquer
un regain de colère chez les Turcs, alors qu'après la saisine par
les parlementaires du Conseil constitutionnel, l'ambassade de Turquie
en France avait affirme que les relations entre Paris et Ankara, qui
"risquaient une rupture", allaient "se detendre".
Depuis la presentation du texte de loi devant l'Assemblee, en decembre,
les Turcs ont gele leur cooperation politique et militaire avec
la France, et menace de faire de meme sur les echanges economiques
et culturels.
Mais la presidence francaise ne s'en inquiète pas. "On a deja connu
deux boycotts de la (part) de la Turquie, en 2001 au moment de
l'adoption de la loi reconnaissant le genocide armenien et en 2006,
lors du premier depôt de la proposition de loi punissant la negation
de ce genocide. Les relations economiques entre les deux pays n'en
avaient pas ete affectees", fait-on valoir.
"Depuis 2006, on est passe de 250 entreprises francaises a 400
installees en Turquie, le nombre des employes turcs passant de 40.000
a 100.000" dans ces entreprises, ajoute-t-on, laissant ainsi entendre
qu'aucun des deux pays n'a interet a voir se degrader leurs relations.
Mais les critiques envers le president Sarkozy, deja la cible des Turcs
en raison de son refus de les voir adherer a l'Union europeenne,
pourraient se faire encore plus acerbes. "Sarkozy passera dans
l'Histoire comme l'homme qui a massacre l'Histoire", s'est emporte
recemment un ministre turc.
La France a ete le premier grand pays europeen, en janvier 2001,
a reconnaître le genocide armenien.
La Turquie, heritière de l'empire ottoman, demantele en 1920, refute le
terme de genocide. Les Armeniens parlent d'un million et demi de morts,
Ankara de 500 000 personnes tuees en Anatolie entre 1915 et 1917.
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
Le Droit
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2 fev 2012
Canada
Nadege Puljak
Agence France-Presse
Paris
Au lendemain de l'annonce d'une saisine du Conseil constitutionnel,
Nicolas Sarkozy a promis mercredi un nouveau texte punissant la
negation du genocide armenien en cas de censure, quitte a fâcher un
peu plus la Turquie qui menace la France de "represailles" economiques.
Le texte de loi punissant la negation du genocide armenien en 1915
par la Turquie ottomane a declenche la colère des Turcs, leur Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan y voyant "une montee de l'islamophobie
et du racisme en Europe".
Le texte, definitivement adopte par le Parlement le 23 janvier,
aurait dû etre promulgue par le president de la Republique au cours
des deux semaines suivantes, mais il a ete bloque par un recours
auprès du Conseil constitutionnel de parlementaires de tous bords,
mais majoritairement de droite.
En Conseil des ministres, mercredi, Nicolas Sarkozy a annonce qu'il
ferait en sorte que soit depose "tout de suite un nouveau texte",
en cas de censure de cette loi par les Sages.
Le chef de l'Etat a egalement reproche aux ministres en desaccord
avec la loi, notamment Alain Juppe (Affaires etrangères), de "ne pas
voir plus loin que le bout de leur nez".
Selon lui, si le texte de loi devait etre censure, certains
en tireraient profit pour presenter une Question prioritaire de
constitutionnalite devant le Conseil constitutionnel au sujet d'une
autre loi, qui sanctionne la negation de la Shoah.
Jusqu'ici, seule la negation du genocide des Juifs par les nazis est
punie par la loi. Pour l'Elysee, "cela n'etait pas acceptable pour les
Armeniens qui consideraient qu'il y avait deux poids, deux mesures".
La determination du president sur cette question risque de provoquer
un regain de colère chez les Turcs, alors qu'après la saisine par
les parlementaires du Conseil constitutionnel, l'ambassade de Turquie
en France avait affirme que les relations entre Paris et Ankara, qui
"risquaient une rupture", allaient "se detendre".
Depuis la presentation du texte de loi devant l'Assemblee, en decembre,
les Turcs ont gele leur cooperation politique et militaire avec
la France, et menace de faire de meme sur les echanges economiques
et culturels.
Mais la presidence francaise ne s'en inquiète pas. "On a deja connu
deux boycotts de la (part) de la Turquie, en 2001 au moment de
l'adoption de la loi reconnaissant le genocide armenien et en 2006,
lors du premier depôt de la proposition de loi punissant la negation
de ce genocide. Les relations economiques entre les deux pays n'en
avaient pas ete affectees", fait-on valoir.
"Depuis 2006, on est passe de 250 entreprises francaises a 400
installees en Turquie, le nombre des employes turcs passant de 40.000
a 100.000" dans ces entreprises, ajoute-t-on, laissant ainsi entendre
qu'aucun des deux pays n'a interet a voir se degrader leurs relations.
Mais les critiques envers le president Sarkozy, deja la cible des Turcs
en raison de son refus de les voir adherer a l'Union europeenne,
pourraient se faire encore plus acerbes. "Sarkozy passera dans
l'Histoire comme l'homme qui a massacre l'Histoire", s'est emporte
recemment un ministre turc.
La France a ete le premier grand pays europeen, en janvier 2001,
a reconnaître le genocide armenien.
La Turquie, heritière de l'empire ottoman, demantele en 1920, refute le
terme de genocide. Les Armeniens parlent d'un million et demi de morts,
Ankara de 500 000 personnes tuees en Anatolie entre 1915 et 1917.
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress