UN JOURNALISTE ARMENIEN ARRETE
Stephane
armenews.com
mercredi 8 fevrier 2012
La plupart des quotidiens du week-end ont rendu compte de
l'arrestation, vendredi dernier, d'un journaliste eminent du quotidien
d'opposition Haykakan Jamanak, Hayk Guevorguian. Il est accuse en vertu
de deux articles du Code penal, a savoir d'avoir viole les règles
de la circulation et d'avoir cause des prejudices physiques a une
personne. Il s'agit d'un accident routier en date du 13 janvier, jour
où le quotidien avait publie un article critique contre le chef de la
police, Vladimir Gasparian. Le journaliste, ainsi que le redacteur en
chef de Haykakan Jamanak, Nikol Pachinian, denoncent donc cet accident
comme ayant ete " fabrique ". D'après une declaration de la Police,
le journaliste etait " recherche " depuis le 26 janvier.
Cette annonce laisse perplexe les medias et les conduit a s'interroger
sur les motifs de cette arrestation, dans la mesure où le journaliste
a continue ses activites professionnelles, a publie des articles et
a pris part a des conferences de presse de Ministres.
Son arrestation est intervenue le jour où Haykakan Jamanak avait
publie un deuxième article contre le chef de la Police, indiquant
qu'il aurait recu un cadeau precieux, une Mercedes, de la part du
President du Comite des recettes d'Etat. Dans une conference de
presse, le redacteur en chef de Haykakan Jamanak, Nikol Pachinian,
a denonce les motifs " clairement " politiques de ce " show " qui
traduirait la vengeance personnelle du chef de la Police a l'encontre
d'un journaliste d'opposition.
La presse, toutes tendances confondues, fait montre d'une solidarite
vis-a-vis d'un confrère, ironisant sur le fait que pendant dix jours la
police n'a pas ete capable de trouver le journaliste. Les commentateurs
sont unanimes pour affirmer qu'il s'agit d'une vengeance evidente. "
Un nouveau defi a ete lance aux journalistes armeniens, qui cette
fois-ci se distingue par son cynisme et son insolence.
L'arrestation de Hayk Guevorguian est un attentat contre la liberte
de la presse orchestre par un pouvoir qui ne cesse d'affirmer que les
elections de mai seront libres et transparentes. Cette arrestation
traduit aussi les methodes sovietiques qui sont celles de la police
armenienne ", ecrit l'editorial de Jamanak. Hraparak estime dans son
editorial que le chef de la Police n'aurait jamais " ose " prendre la
decision d'arreter un journaliste, sans un feu vert de sa hierarchie.
Joxovurd estime, pour sa part, qu'une vague de represailles vient
d'etre lancee contre la liberte d'expression a la veille des elections
legislatives.
Ambassade de France en Armenie
Service de presse
Stephane
armenews.com
mercredi 8 fevrier 2012
La plupart des quotidiens du week-end ont rendu compte de
l'arrestation, vendredi dernier, d'un journaliste eminent du quotidien
d'opposition Haykakan Jamanak, Hayk Guevorguian. Il est accuse en vertu
de deux articles du Code penal, a savoir d'avoir viole les règles
de la circulation et d'avoir cause des prejudices physiques a une
personne. Il s'agit d'un accident routier en date du 13 janvier, jour
où le quotidien avait publie un article critique contre le chef de la
police, Vladimir Gasparian. Le journaliste, ainsi que le redacteur en
chef de Haykakan Jamanak, Nikol Pachinian, denoncent donc cet accident
comme ayant ete " fabrique ". D'après une declaration de la Police,
le journaliste etait " recherche " depuis le 26 janvier.
Cette annonce laisse perplexe les medias et les conduit a s'interroger
sur les motifs de cette arrestation, dans la mesure où le journaliste
a continue ses activites professionnelles, a publie des articles et
a pris part a des conferences de presse de Ministres.
Son arrestation est intervenue le jour où Haykakan Jamanak avait
publie un deuxième article contre le chef de la Police, indiquant
qu'il aurait recu un cadeau precieux, une Mercedes, de la part du
President du Comite des recettes d'Etat. Dans une conference de
presse, le redacteur en chef de Haykakan Jamanak, Nikol Pachinian,
a denonce les motifs " clairement " politiques de ce " show " qui
traduirait la vengeance personnelle du chef de la Police a l'encontre
d'un journaliste d'opposition.
La presse, toutes tendances confondues, fait montre d'une solidarite
vis-a-vis d'un confrère, ironisant sur le fait que pendant dix jours la
police n'a pas ete capable de trouver le journaliste. Les commentateurs
sont unanimes pour affirmer qu'il s'agit d'une vengeance evidente. "
Un nouveau defi a ete lance aux journalistes armeniens, qui cette
fois-ci se distingue par son cynisme et son insolence.
L'arrestation de Hayk Guevorguian est un attentat contre la liberte
de la presse orchestre par un pouvoir qui ne cesse d'affirmer que les
elections de mai seront libres et transparentes. Cette arrestation
traduit aussi les methodes sovietiques qui sont celles de la police
armenienne ", ecrit l'editorial de Jamanak. Hraparak estime dans son
editorial que le chef de la Police n'aurait jamais " ose " prendre la
decision d'arreter un journaliste, sans un feu vert de sa hierarchie.
Joxovurd estime, pour sa part, qu'une vague de represailles vient
d'etre lancee contre la liberte d'expression a la veille des elections
legislatives.
Ambassade de France en Armenie
Service de presse