PKK : LE PARLEMENT TURC VOTE UNE LOI DISCULPANT LES SERVICES SECRETS
Stephane
armenews.com
lundi 20 fevrier 2012
Le Parlement turc a adopte dans la nuit de jeudi a vendredi un texte
de loi controverse presente par le parti gouvernemental qui disculpe
des responsables des services secrets, accuses par la justice d'avoir
outrepasse leurs fonctions en engageant des negociations secrètes
avec les rebelles kurdes.
Les services de renseignement (MIT), places sous l'autorite directe
du Premier ministre, ont refuse la semaine dernière de repondre
aux convocations du parquet d'Istanbul au sujet de contacts inedits
entrepris avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Aux termes du texte adopte grâce a l'ecrasante majorite des deputes
du Parti de la justice et du developpement (AKP, issu de la mouvance
islamiste), lors d'une seance houleuse, les agents secrets ne seront
plus inquietes par la justice pour leur rôle dans des activites
ordonnees par le chef du gouvernement et ce pour les enquetes
judiciaires en cours aussi.
L'enquete avait ete ouverte après la revelation en 2011 de
negociations entre des agents du MIT et des representants du PKK a
Oslo. L'opposition a accuse le gouvernement de chercher secrètement
la paix avec les rebelles kurdes.
Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, admet l'existence de tels
pourparlers mais assure qu'ils sont menes par l'Etat et non par le
gouvernement. Son vice-Premier ministre, Bekir Bozdag, a juge que
le MIT n'a commis aucune faute avec ses contacts ou ses tentatives
d'infiltration.
Le parquet avait cite a comparaître le chef du MIT, Hakan Fidan,
nomme personnellement par M. Erdogan, ainsi que deux ex-cadres.
La presse et l'opposition interprètent ces convocations comme les
signes d'une lutte d'influence entre les services secrets fidèles a M.
Erdogan, d'une part, et la police et la justice d'autre part.
Le procureur qui a lance l'enquete a ete dessaisi.
Les observateurs estiment que la disposition votee a la hâte par la
majorite gouvernementale a pour but d'empecher que l'enquete ne monte
jusqu'au Premier ministre lui meme.
Le PKK, considere comme un mouvement terroriste par la Turquie et de
nombreux pays, a pris les armes en 1984. Le conflit a fait au moins
45.000 morts, selon l'armee.
From: A. Papazian
Stephane
armenews.com
lundi 20 fevrier 2012
Le Parlement turc a adopte dans la nuit de jeudi a vendredi un texte
de loi controverse presente par le parti gouvernemental qui disculpe
des responsables des services secrets, accuses par la justice d'avoir
outrepasse leurs fonctions en engageant des negociations secrètes
avec les rebelles kurdes.
Les services de renseignement (MIT), places sous l'autorite directe
du Premier ministre, ont refuse la semaine dernière de repondre
aux convocations du parquet d'Istanbul au sujet de contacts inedits
entrepris avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Aux termes du texte adopte grâce a l'ecrasante majorite des deputes
du Parti de la justice et du developpement (AKP, issu de la mouvance
islamiste), lors d'une seance houleuse, les agents secrets ne seront
plus inquietes par la justice pour leur rôle dans des activites
ordonnees par le chef du gouvernement et ce pour les enquetes
judiciaires en cours aussi.
L'enquete avait ete ouverte après la revelation en 2011 de
negociations entre des agents du MIT et des representants du PKK a
Oslo. L'opposition a accuse le gouvernement de chercher secrètement
la paix avec les rebelles kurdes.
Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, admet l'existence de tels
pourparlers mais assure qu'ils sont menes par l'Etat et non par le
gouvernement. Son vice-Premier ministre, Bekir Bozdag, a juge que
le MIT n'a commis aucune faute avec ses contacts ou ses tentatives
d'infiltration.
Le parquet avait cite a comparaître le chef du MIT, Hakan Fidan,
nomme personnellement par M. Erdogan, ainsi que deux ex-cadres.
La presse et l'opposition interprètent ces convocations comme les
signes d'une lutte d'influence entre les services secrets fidèles a M.
Erdogan, d'une part, et la police et la justice d'autre part.
Le procureur qui a lance l'enquete a ete dessaisi.
Les observateurs estiment que la disposition votee a la hâte par la
majorite gouvernementale a pour but d'empecher que l'enquete ne monte
jusqu'au Premier ministre lui meme.
Le PKK, considere comme un mouvement terroriste par la Turquie et de
nombreux pays, a pris les armes en 1984. Le conflit a fait au moins
45.000 morts, selon l'armee.
From: A. Papazian