L'OSCE SOULIGNE LE CLIMAT DE DEFIANCE EN ARMENIE A L'APPROCHE DES ELECTIONS
Gari
armenews.com
vendredi 24 fevrier 2012
Les mouvements d'opposition et les organisations issues de la
societe civile en Armenie n'ont qu'une confiance très limitee dans les
engagements de leur gouvernement a conduire des elections legislatives
justes et libres en mai prochain, ont constate des responsables de
l'Organisation pour la Securite et la Cooperation en Europe (OSCE).
Nicola Schmidt, directeur adjoint du departement en charge des
elections au bureau des Institutions democratiques et des droits de
l'homme (ODIHR) de l'OSCE, et Raul Lucian Muresan, expert en droit
electoral auprès de l'ODIHR, avaient effectue une visite de travail a
Erevan trois semaines auparavant dans le cadre d'une "mission de suivi"
en vue d'un etat des lieux de l'Armenie a l'approche des elections.
A cette occasion, ils avaient rencontre des representants du
gouvernement, ainsi que des responsables de partis politiques et
d'associations, avec lesquels ils avaient discute des preparatifs des
elections de mai et des modalites pratiques d'une mission d'observation
du scrutin par une delegation de l'OSCE. Dans le rapport qu'ils
viennent de rendre public, MM. Schmidt et Muresan estiment necessaire
le deploiement de quelque 300 observateurs de l'OSCE/ODIHR lors du
scrutin, si toutefois leur organisme recoit une invitation officielle
en ce sens du gouvernement armenien. "L'OSCE/ODIHR a ete informe
par les autorites armeniennes qu'une telle invitation serait envoyee
dès lors que la campagne electorale aura ete officiellement lancee",
indique le rapport. Les Etats membres de l'OSCE avaient deploye un
nombre similaire d'obervateurs lors des precedents scrutins armeniens,
presidentiel et legislatif. Les conclusions de leur mission avaient
ete determinants pour la legitimite internationale de ces elections.
MM. Schmidt et Muresan ont precise que tous leurs interlocuteurs a
Erevan s'etaient montres favorables a une mission d'observation de
l'OSCE lors du scrutin de mai. "La presence de l'ODIHR est tenue pour
essentielle pour ce qui concerne la perception du processus electoral",
souligne leur rapport. Cette exigence de surveillance d'observateurs
etrangers neutres est " due au manque de confiance exprime par la
plupart des interlocuteurs de l'OSCE/ODIHR, plus particulièrement les
representants de l'opposition et de la societe civile, tant envers
le processus electoral qu'envers l'administration ad hoc, ainsi que
par les soupcons des media concernant de possibles manipulations, y
compris le jour de l'election". "Les partis politiques, du gouvernement
comme de l'opposition, expriment une mefiance mutuelle. Nombre de nos
interlocateurs ont exprime leurs doutes quant aux objectifs affiches
par les autorites concernant la transparence et la regularite du
processus electoral", poursuit le rapport. Les representants de
l'OSCE ont toutefois salue les amendements apportes en 2011 au Code
electoral armenien, estimant qu'ils "constituent une bonne base pour
l'organisation d'elections democratiques".
Les partis d'opposition d'Armenie ne partagent pas cet optimisme,
et reclament des reformes plus radicales du code electoral, notamment
le basculement de l'ensemble du scrutin au mode proportionnel. A ce
jour, le gouvernement armenien a adresse une fin de non recevoir a ces
demandes. Le rapport de mission de l'ODIHR ne dit rien en revanche
quant aux modifications eventuelles de la taille et des modalites
de travail de la mission d'observation qui doit etre deployee en
Armenie, et qui avaient ete reclamees par l'opposition armenienne,
et plus particulièrement par le Congrès national armeniens (HAK),
alliance de partis d'opposition non parlementaires dirigee par Levon
Ter Petrossian. Le HAK estime que les observateurs, venus pour la
plupart de pays occidentaux, devraient etre presents dans l'ensemble
des 2000 bureaux de vote d'Armenie le jour du scrutin. Le HAK fait
valoir que si l'OSCE et d'autres institutions europeennes ne sont
pas capables d'envoyer une mission plus importante, elles devraient
au moins s'assurer que leurs observateurs restent stationnes dans un
meme bureau de vote le jour du scrutin, de facon a pouvoir surveiller
le vote proprement dit comme le decompte des bulletins, plutôt que
d'aller de bureaux de vote en bureaux de vote, en prenant ainsi le
risque de laisser passer d'eventuelles fraudes et irregularites.
Gari
armenews.com
vendredi 24 fevrier 2012
Les mouvements d'opposition et les organisations issues de la
societe civile en Armenie n'ont qu'une confiance très limitee dans les
engagements de leur gouvernement a conduire des elections legislatives
justes et libres en mai prochain, ont constate des responsables de
l'Organisation pour la Securite et la Cooperation en Europe (OSCE).
Nicola Schmidt, directeur adjoint du departement en charge des
elections au bureau des Institutions democratiques et des droits de
l'homme (ODIHR) de l'OSCE, et Raul Lucian Muresan, expert en droit
electoral auprès de l'ODIHR, avaient effectue une visite de travail a
Erevan trois semaines auparavant dans le cadre d'une "mission de suivi"
en vue d'un etat des lieux de l'Armenie a l'approche des elections.
A cette occasion, ils avaient rencontre des representants du
gouvernement, ainsi que des responsables de partis politiques et
d'associations, avec lesquels ils avaient discute des preparatifs des
elections de mai et des modalites pratiques d'une mission d'observation
du scrutin par une delegation de l'OSCE. Dans le rapport qu'ils
viennent de rendre public, MM. Schmidt et Muresan estiment necessaire
le deploiement de quelque 300 observateurs de l'OSCE/ODIHR lors du
scrutin, si toutefois leur organisme recoit une invitation officielle
en ce sens du gouvernement armenien. "L'OSCE/ODIHR a ete informe
par les autorites armeniennes qu'une telle invitation serait envoyee
dès lors que la campagne electorale aura ete officiellement lancee",
indique le rapport. Les Etats membres de l'OSCE avaient deploye un
nombre similaire d'obervateurs lors des precedents scrutins armeniens,
presidentiel et legislatif. Les conclusions de leur mission avaient
ete determinants pour la legitimite internationale de ces elections.
MM. Schmidt et Muresan ont precise que tous leurs interlocuteurs a
Erevan s'etaient montres favorables a une mission d'observation de
l'OSCE lors du scrutin de mai. "La presence de l'ODIHR est tenue pour
essentielle pour ce qui concerne la perception du processus electoral",
souligne leur rapport. Cette exigence de surveillance d'observateurs
etrangers neutres est " due au manque de confiance exprime par la
plupart des interlocuteurs de l'OSCE/ODIHR, plus particulièrement les
representants de l'opposition et de la societe civile, tant envers
le processus electoral qu'envers l'administration ad hoc, ainsi que
par les soupcons des media concernant de possibles manipulations, y
compris le jour de l'election". "Les partis politiques, du gouvernement
comme de l'opposition, expriment une mefiance mutuelle. Nombre de nos
interlocateurs ont exprime leurs doutes quant aux objectifs affiches
par les autorites concernant la transparence et la regularite du
processus electoral", poursuit le rapport. Les representants de
l'OSCE ont toutefois salue les amendements apportes en 2011 au Code
electoral armenien, estimant qu'ils "constituent une bonne base pour
l'organisation d'elections democratiques".
Les partis d'opposition d'Armenie ne partagent pas cet optimisme,
et reclament des reformes plus radicales du code electoral, notamment
le basculement de l'ensemble du scrutin au mode proportionnel. A ce
jour, le gouvernement armenien a adresse une fin de non recevoir a ces
demandes. Le rapport de mission de l'ODIHR ne dit rien en revanche
quant aux modifications eventuelles de la taille et des modalites
de travail de la mission d'observation qui doit etre deployee en
Armenie, et qui avaient ete reclamees par l'opposition armenienne,
et plus particulièrement par le Congrès national armeniens (HAK),
alliance de partis d'opposition non parlementaires dirigee par Levon
Ter Petrossian. Le HAK estime que les observateurs, venus pour la
plupart de pays occidentaux, devraient etre presents dans l'ensemble
des 2000 bureaux de vote d'Armenie le jour du scrutin. Le HAK fait
valoir que si l'OSCE et d'autres institutions europeennes ne sont
pas capables d'envoyer une mission plus importante, elles devraient
au moins s'assurer que leurs observateurs restent stationnes dans un
meme bureau de vote le jour du scrutin, de facon a pouvoir surveiller
le vote proprement dit comme le decompte des bulletins, plutôt que
d'aller de bureaux de vote en bureaux de vote, en prenant ainsi le
risque de laisser passer d'eventuelles fraudes et irregularites.