FRANCE
France/Génocide arménien : L'ambassadeur de Turquie est rentré à Paris
L'ambassadeur de Turquie en France, Tahsin Burcuoglu, rappelé à Ankara
après l'adoption le 22 décembre au Parlement français d'une
proposition de loi punissant la négation du génocide arménien sous
l'Empire ottoman, est rentré à Paris, a-t-on appris dimanche de source
turque.
`L'ambassadeur a achevé les consultations pour lesquelles il avait été
rappelé et il est rentré samedi en France`, a indiqué à l'AFP le
porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Selçuk Ünal.
`Il doit reprendre les travaux en France` pour empêcher que le texte
ne soit adopté au Sénat, a-t-il ajouté.
Le texte a été inscrit la semaine dernière à l'ordre du jour du Sénat
après une décision du gouvernement français et a de fortes chances
d'être définitivement voté, car il est également soutenu par la
gauche, majoritaire au Sénat.
La proposition de loi punit d'un an de prison et d'une amende la
contestation des génocides reconnus par la loi.
Elle ne désigne pas spécifiquement le génocide arménien, mais celui-ci
est le seul à être reconnu sans que sa négation soit déjà réprimée par
une loi spécifique.
La Turquie réfute ce terme de génocide même si elle reconnaît que des
massacres ont été commis et que quelque 500.000 Arméniens ont péri en
Anatolie entre 1915 et 1917 - les Arméniens évoquent 1,5 million de
morts.
Après le vote au Parlement, la Turquie a annoncé avoir gelé sa
coopération militaire et politique avec la France et une nouvelle
salve de représailles est à prévoir si le texte passe au Sénat.
Le vote du texte a été poussée par le président français Nicolas
Sarkozy, accusé de vouloir s'attirer la sympathie des quelque 500.000
Français d'origine arménienne a l'approche du scrutin présidentiel du
printemps.
AFP
Quelques citations du négationniste ambassadeur à la publication
`Aujourd'hui la Turquie` :
« Ce rapprochement diplomatique date de 2008, année où la France a
fait des efforts au sujet des allégations arméniennes concernant les
événements de 1915 » .
« A l'approche de 2015, l'agitation peut s'intensifier dans les
milieux arméniens ; certes le gouvernement français, y compris le
Président Nicolas Sarkozy, s'est engagé envers la Turquie à ce sujet.
Nous pensons que cet engagement serait respecté. »
« Auparavant, les rapports entre la Turquie et la France étaient très
différents. Nos relations diplomatiques étaient gelées, ce qui s'est
répercuté sur nos relations militaires. Mais à présent, cette époque
est révolue », explique Tahsin Burcuoðlu. A notre question « La
tension est-elle finalement tombée entre les deux pays ? », il déclare
: « Oui. C'est normal. L'attitude de la France est plus mesurée en ce
qui concerne le sujet turco-arménien. Il est inacceptable que la
Turquie voit ses rapports avec un autre pays mis sous tensions, en
raison de l'intrusion d'un sujet qui est tiers à leurs relations. En
l'occurrence, nous considérons que le problème arménien est un élément
étranger aux relations franco-turques. Certes, il y a une communauté
arménienne en France, implantée depuis des années. Mais il ne faut pas
oublier une chose, c'est qu'il y a aussi des Turcs, et en nombre au
moins égal à celui des Arméniens. Les Turcs sont intégrés à la vie de
la France. Il y a environ une centaine d'élus turcs qui remplissent
des fonctions de maire et il y aura à l'avenir des députés et des
sénateurs turcs. »
lundi 9 janvier 2012,
Stéphane ©armenews.com
France/Génocide arménien : L'ambassadeur de Turquie est rentré à Paris
L'ambassadeur de Turquie en France, Tahsin Burcuoglu, rappelé à Ankara
après l'adoption le 22 décembre au Parlement français d'une
proposition de loi punissant la négation du génocide arménien sous
l'Empire ottoman, est rentré à Paris, a-t-on appris dimanche de source
turque.
`L'ambassadeur a achevé les consultations pour lesquelles il avait été
rappelé et il est rentré samedi en France`, a indiqué à l'AFP le
porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Selçuk Ünal.
`Il doit reprendre les travaux en France` pour empêcher que le texte
ne soit adopté au Sénat, a-t-il ajouté.
Le texte a été inscrit la semaine dernière à l'ordre du jour du Sénat
après une décision du gouvernement français et a de fortes chances
d'être définitivement voté, car il est également soutenu par la
gauche, majoritaire au Sénat.
La proposition de loi punit d'un an de prison et d'une amende la
contestation des génocides reconnus par la loi.
Elle ne désigne pas spécifiquement le génocide arménien, mais celui-ci
est le seul à être reconnu sans que sa négation soit déjà réprimée par
une loi spécifique.
La Turquie réfute ce terme de génocide même si elle reconnaît que des
massacres ont été commis et que quelque 500.000 Arméniens ont péri en
Anatolie entre 1915 et 1917 - les Arméniens évoquent 1,5 million de
morts.
Après le vote au Parlement, la Turquie a annoncé avoir gelé sa
coopération militaire et politique avec la France et une nouvelle
salve de représailles est à prévoir si le texte passe au Sénat.
Le vote du texte a été poussée par le président français Nicolas
Sarkozy, accusé de vouloir s'attirer la sympathie des quelque 500.000
Français d'origine arménienne a l'approche du scrutin présidentiel du
printemps.
AFP
Quelques citations du négationniste ambassadeur à la publication
`Aujourd'hui la Turquie` :
« Ce rapprochement diplomatique date de 2008, année où la France a
fait des efforts au sujet des allégations arméniennes concernant les
événements de 1915 » .
« A l'approche de 2015, l'agitation peut s'intensifier dans les
milieux arméniens ; certes le gouvernement français, y compris le
Président Nicolas Sarkozy, s'est engagé envers la Turquie à ce sujet.
Nous pensons que cet engagement serait respecté. »
« Auparavant, les rapports entre la Turquie et la France étaient très
différents. Nos relations diplomatiques étaient gelées, ce qui s'est
répercuté sur nos relations militaires. Mais à présent, cette époque
est révolue », explique Tahsin Burcuoðlu. A notre question « La
tension est-elle finalement tombée entre les deux pays ? », il déclare
: « Oui. C'est normal. L'attitude de la France est plus mesurée en ce
qui concerne le sujet turco-arménien. Il est inacceptable que la
Turquie voit ses rapports avec un autre pays mis sous tensions, en
raison de l'intrusion d'un sujet qui est tiers à leurs relations. En
l'occurrence, nous considérons que le problème arménien est un élément
étranger aux relations franco-turques. Certes, il y a une communauté
arménienne en France, implantée depuis des années. Mais il ne faut pas
oublier une chose, c'est qu'il y a aussi des Turcs, et en nombre au
moins égal à celui des Arméniens. Les Turcs sont intégrés à la vie de
la France. Il y a environ une centaine d'élus turcs qui remplissent
des fonctions de maire et il y aura à l'avenir des députés et des
sénateurs turcs. »
lundi 9 janvier 2012,
Stéphane ©armenews.com