Announcement

Collapse
No announcement yet.

Loi Sur Les Genocides : Les Hackers Turcs Menacent La France De Repr

Collapse
X
 
  • Filter
  • Time
  • Show
Clear All
new posts

  • Loi Sur Les Genocides : Les Hackers Turcs Menacent La France De Repr

    LOI SUR LES GENOCIDES : LES HACKERS TURCS MENACENT LA FRANCE DE REPRESAILLES
    Stephane

    armenews.com
    mardi 10 janvier 2012

    Depuis le vote en decembre par les deputes francais d'une proposition
    de loi reprimant la negation du genocide armenien, de nombreux sites
    internet francais ont ete pirates. Les auteurs de ces attaques, des
    hackers turcs, menacent de nouvelles represailles avant le vote du
    texte par le Senat.

    "AyYildiz n'a rien contre le peuple francais. Mais si ca continue,
    il y aura des attaques beaucoup plus serieuses, de la part de tous
    les groupes", affirme Ishak Telli.

    AyYildiz - "le croissant et l'etoile", symboles figurant sur le
    drapeau turc - est un groupe de hackers devoues a la lutte contre les
    atteintes aux valeurs de la Turquie, meme s'ils rejettent l'appellation
    "nationaliste", et Ishak Telli, auteur d'un ouvrage sur leur histoire,
    est leur porte-parole officieux.

    "Dans le hacking, il n'y a pas de limites, les dommages peuvent
    atteindre des millions de dollars, vous pouvez fermer des sites de
    commerce en ligne, de banques. Vous pouvez neutraliser des sites de
    l'Etat (...) Et l'equipe des Ayyildiz a cette capacite", previent
    Ishak, soulignant que le groupe a deja attaque des sites francais.

    Des dizaines de sites ont deja fait les frais de la colère des hackers
    turcs, a commencer par celui de la deputee Valerie Boyer, a l'origine
    de la proposition de loi votee le 22 decembre par l'Assemblee nationale
    francaise, qui punit d'un an de prison et d'une amende la contestation
    des genocides reconnus par la loi.

    Le texte, qui doit passer d'ici la fin janvier devant les senateurs,
    ne designe pas specifiquement le genocide armenien, mais celui-ci
    est le seul a etre reconnu sans que sa negation soit deja reprimee
    par une loi specifique.

    La Turquie refute ce terme de genocide meme si elle reconnaît que des
    massacres ont ete commis et que quelque 500.000 Armeniens ont peri
    en Anatolie entre 1915 et 1917 -les Armeniens evoquent 1,5 million
    de morts. Elle a rappele son ambassadeur en France pour consultations
    et menace de mesures de retorsion.

    Pour les Akincilar, un autre groupe de hackers turcs, reprenant le nom
    d'une unite d'irreguliers de l'armee ottomane, et auteurs d'attaques
    notamment contre les sites internet de Mme Boyer et du depute d'origine
    armenienne Patrick Devedjian, les deputes francais feraient mieux
    "d'etudier l'histoire ottomane". Des membres de ce groupe s'etaient
    egalement attaques debut novembre au site de l'hebdomadaire francais
    Charlie Hebdo.

    "Notre objectif est d'exposer l'extravagance manifestee par la France
    lorsqu'elle legifère dans son propre Parlement sur les affaires
    d'autres pays", affirme le groupe dans une video transmise a l'AFP.

    Aux yeux de ces hackers, pirater un site internet qui "attaque les
    croyances et valeurs morales" turques n'a rien d'un crime.

    "Nous exprimons dans le cybermonde notre reaction democratique a
    la France en disposant des messages sur les pages d'accueil qui
    n'affectent pas le contenu des sites", declarent-ils.

    Le piratage informatique est pourtant passible en Turquie de peines
    de prison.

    Mais les hackers nationalistes jouissent d'une certaine impunite,
    estime Ozgur Uckan, specialiste des nouveaux medias a l'universite
    stambouliote de Bilgi.

    "Ce type de hacking n'est pas vraiment reprime. En revanche s'ils
    attaquent des sites de l'Etat turc, la police fera ce qui est en
    son pouvoir (pour les arreter). Il y a une sorte de deux poids deux
    mesures", affirme l'universitaire.

    Celui-ci appelle toutefois a relativiser l'importance de ces groupes,
    "40 a 50 personnes tout au plus", qui ne commettent le plus souvent
    que "des attaques très banales".

    Par Nicolas CHEVIRON

Working...
X