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Israel Et Le Devoir Moral De Reconnaitre Le Genocide

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    ISRAEL ET LE DEVOIR MORAL DE RECONNAITRE LE GENOCIDE
    Jean Eckian

    armenews.com
    vendredi 13 janvier 2012

    Où on apprend que l'article 301 du code penal turc est applicable
    en dehors des frontières turques, jusqu'a Jerusalem...sur pression
    turque : l'infirmière en chef d'Hanassah, d'origine armenienne, n'a
    pas le droit d'offenser l'identite turque en se pretendant issue du
    genocide des Armeniens. Sur ce coup-la, c'est le gouvernement d'Israël
    qui a recule, comme la France et le Royaume-Uni a Munich.

    Naday Shragaï nous apprend que "Comme les annees precedentes,
    la Knesset s'est abstenue de qualifier la tragedie armenienne de
    genocide". En realite, il faut lire : ' la Knesset reduit cette
    annee, une fois de plus, le genocide des Armeniens a une "tragedie"
    '. Parce qu'elle traduit plus fidèlement la verite, c'est cette
    deuxième formulation que les Armeniens devraient employer en general.

    En outre, comme c'est souvent le cas de nos amis Juifs partisans
    de la reconnaissance du genocide des Armeniens par Israël, l'auteur
    tient au statut "sans precedent" de la Shoah. C'est une insistance
    qui nous paraît bien vaine : les Armeniens ne remettent en cause
    ni la profondeur, ni l'etendue des souffrances que les nazis ont
    infligees aux Juifs. Mais la specificite du genocide des Armeniens,
    c'est que dans cette histoire, les Armeniens ont perdu leur patrie.

    Gilbert Beguian

    Israël et le devoir moral de reconnaître le genocide des Armeniens

    par Nadav Shragai*, Israël Hayom

    Beaucoup de pays occidentaux ont reconnu le genocide des Armeniens
    perpetre par les Turcs, mais Israël s'est abstenu de le faire,
    invoquant "des interets economique et de securite " avec la Turquie.

    Recemment une fois encore, alors que la question etait debattue a la
    Commission de l'Education de la Knesset, la discussion emotionnelle
    s'est terminee sur une decision frileuse, influencee par la reaction
    de la Turquie.

    Dans la memoire collective armenienne, Deir es-Zor au nord-est de la
    Syrie est le lieu où s'arretent les chemins de l'enfer. La, en 1915,
    les Turcs ont brutalement massacre ceux des Armeniens qui avaient
    survecu aux marches de la mort de la region d'Antalya. Beaucoup des
    Armeniens que les Turcs ont force a marcher vers Deir es-Zor n'ont
    pas survecu. Ils etaient assassines le long de la route, ou moururent
    de faim, de soif ou d'epuisement.

    Ceux qui malgre tout parvinrent a survivre a ce voyage d'agonie se
    nourrissaient de carcasses d'animaux et de cadavres d'enfants.

    Quelques uns des enfants armeniens sont devenus des preuves vivantes :
    ils ont inscrit leurs terribles epreuves a meme leur peau et cache
    les mots sous des couches de poussière. Lorsqu'ils ont ete pris,
    les Turcs les ont asperge d'eau pour rendre les inscriptions visibles.

    La Turquie ottomane a essaye en vain de cacher la destruction qu'elle
    avait perpetree, ce que ses successeurs nient aujourd'hui, mais il
    y a quelques annees, l'un des comptes rendus les plus persuasifs
    a ete publie : le photographe Bardig Kouyoumdjian, petit-fils d'un
    survivant armenien du genocide, et la journaliste francaise Christine
    Simeone ont publie un album de Deir es-Zor. Ils ont eu des entretiens
    avec des survivants du massacre et les ont photographies, mais se
    sont en particulier interesses a leurs enfants. L'ancien journaliste
    israelien Joseph Algazy a telecharge quelques unes de ses images sur
    son site Internet.

    Eitan Belkind, un ex-membre de Nili, un groupe d'espionnage juif du
    temps de l'empire ottoman, temoigne avoir vu des milliers d'Armeniens
    brûles vifs par des soldats circassiens servant dans l'armee turque.

    Belkind decrit ce qu'il a vu : "Les soldats circassiens ordonnèrent aux
    Armeniens de ramasser des buissons et des chardons et de les empiler
    en une grande pyramide ; ils reunirent ensuite la tous les Armeniens,
    près de cinq mille personnes, main dans la main, les entourèrent de
    buissons et de chardons et y mirent le feu, la fumee montant au ciel
    accompagnee de leurs plaintes miserables...Je me suis eloigne de cet
    endroit parce que je ne pouvais pas regarder l'horrible scène...Deux
    jours après, je retournais sur les lieux et j'ai vu les cadavres
    carbonises de milliers de personnes".

    Henry Morgenthau, ambassadeur des USA en Turquie de 1913 a 1916,
    qui rendit compte de quelques unes des horreurs et essaya de venir
    en aide aux Armeniens, ecrivit alors dans son journal : "Comme Juif,
    j'ai le devoir d'aider ces gens. Les Armeniens sont comme le Peuple
    Juif en captivite, mais ils n'ont pas un Moïse pour les diriger."

    Mais près de cent ans plus tard, Israël, l'etat du Peuple Juif,
    appartient toujours au club des pays qui doivent encore reconnaître
    le genocide des Armeniens.

    Se plier a la ligne d'Ankara

    Presque personne en Israël ne suit la Turquie negationniste, mais
    le mot-clef habituel des decisionnaires d'Israël pour excuser sa
    conduite detestable est "interets". Cette annee, c'est "la relation
    critique et fragile" (plus que jamais), avec la Turquie, ou, comme
    le dit Irit Lilian, chef su departement Europeen du Ministère des
    Affaires Etrangères : un geste mal evalue pourrait mener a "une suite
    strategique extremement serieuse".

    Par consequent, comme les annees precedentes, la Knesset s'est abstenue
    de qualifier la tragedie armenienne de genocide, accedant a la demande
    d'un membre du cabinet du Premier Ministre et du Ministère des Affaires
    Etrangères concernes par la deterioration des liens economiques et
    militaires deja tendus avec la Turquie.

    Cependant, Israël a pendant des annees adopte la terminologie turque.

    Pendant la "lune de miel" de ses relations avec la Turquie, au cours
    de laquelle les echanges commerciaux entre Jerusalem et Ankara ont
    atteint 3,5 milliards de dollars, Israël avait meme aide la Turquie
    a se justifier devant le monde. Shimon Peres, comme ministre des
    affaires etrangères sous Ariel Sharon, se donna la peine a l'epoque
    de rencontrer Abraham Foxman, directeur national de l'Anti-Defamation
    League, pour persuader son organisation de moderer les termes d'une
    decision reconnaissant le massacre des Armeniens comme ayant constitue
    un genocide.

    Il y a quelques semaines, Ankara a rappele son ambassadeur en France,
    après que la chambre basse du parlement ait adopte une loi tendant
    a punir la negation du genocide des Armeniens. Ce n'etait pas la
    première fois que la France reconnaissait le genocide des Armeniens.

    Le professeur Yaïr Auron, un expert en genocide, revèle qu'il ya
    quelques 10 ans, la Turquie avait en represailles d'une loi similaire,
    annule un gros marche d'armes. " Piteusement, le pays qui a beneficie
    de ces marches, s'elevant a des centaines de millions de dollars,
    c'etait Israël ", a-t-il dit. L'an passe, la Turquie avait rappele
    son ambassadeur de Suède après que son parlement ait lui aussi adopte
    une decision qualifiant les massacres de genocide.

    La Turque a aussi menace Israël, qui a toujours capitule. Cela s'est
    produit lorsque en cinq ans, deux l Ministres israeliens avaient
    essaye de changer la politique officielle d'Israël. Le premier etait
    Yaïr Tzaban, un membre du deuxième cabinet d'Yitzhak Rabbin, suivi de
    l'ex ministre de l'education Yossi Sarid, qui servit dans le cabinet
    d'Ehud Barak. Ils assistèrent a un service du souvenir en l'eglise
    armenienne de Jerusalem et ont effectivement reconnu le genocide des
    Armeniens, avant que leurs declarations furent rapidement infirmees
    par leur gouvernement respectif.

    Pogrom semble plus approprie

    Pendant des annees, jusqu'au système educatif israelien a marche sur
    la pointe des pieds autour du sujet du genocide des Armeniens. Il
    y a quelques dix ans, le ministre de l'education avait demande au
    professeur Auron d'ecrire le plan d'une lecon sur le genocide au cours
    du vingtième siècle, le genocide des Armeniens en faisant partie. Deux
    ex-ministres de l'education, Shulamit Aloni et Yossi Sarid avaient
    approuve le plan, mais leurs successeurs ont cede sous la pression
    de leurs superieurs et l'ont retire.

    Dans le système d'education israelien, des mots comme "pogrom",
    "tragedie" et "massacre" sont employes dans le contexte armenien,
    mais on evite l'emploi des "holocauste" et "genocide". L'Historien
    George Hintlian, ex secretaire du Patriarcat Armenien de Jerusalem
    dont 70 des membres de sa famille ont ete tues dans le genocide,
    se dit avoir ete reconforte dans le passe par ce qu'il appelle la
    difference entre "les attitudes du public israelien vis-a-vis de
    l'holocauste armenien et celle des dirigeants israeliens". Cependant,
    les dirigeants de la communaute armenienne d'aujourd'hui trouvent
    l'occultation faite specifiquement par le système educatif israelien
    plutôt difficile de saisir.

    Le 24 avril 1915, est largement considere comme le jour où le
    genocide des Armeniens a commence. Ce jour la, les Jeunes Turcs,
    un parti nationaliste qui avait chasse le sultan en 1908 qui regnait
    alors sur l'Empire ottoman jusqu'a sa chute au cours de la première
    guerre mondiale, ont ordonne l'arrestation de 250 personnalites de
    premier plan a Istanbul et de les abattre.

    Plus tard, des centaines de milliers d'Armeniens - dont les vieillards,
    es femmes et les enfants - etaient conduits dans le desert de
    Syrie. Chaque jour, des milliers d'entre eux etaient tues. De la
    marche a la mort d'un groupe de 17 000 personnes, 180 seulement
    survecurent. Le nombre de victimes est estime entre 1,2 et 1,5 million
    de personnes. Deux medecins de la ville turque de Trebizonde ont
    temoigne avoir vu des enfants etre reunis dans deux edifices scolaires
    et gazes a mort. Dans d'autres cas, il a etait rapporte que des femmes
    et des enfants etait places dans des embarcations et noyes dans la mer.

    Les parlements de France et de 20 autres pays, dont la Grèce,
    l'Autriche et le Canada, ont reconnu le genocide. Les annees passant,
    des ce ntaines de chercheurs du monde entier ont confirme que ce qui
    s'etait produit etait un genocide, mais les Turcs ne s'y referent
    seulement comme "une guerre civile", une "tragedie", ou un "desastre",
    et evaluent le nombre de morts a 300 000.

    Histoire de vies bouleversees

    Le professeur Auron, dont le livre : "Negation : Israël et le genocide
    des Armeniens" analyse en detail la problematique du comportement
    d'Israël sur ce sujet, a declare cette semaine qu'a la veille de
    l'Holocauste du peuple juif, en août 1939, Hitler demanda a ses
    officiers SS sur un ton suffisant : Qui se rappelle aujourd'hui de
    ce qui est arrive aux Armeniens ? " Auron, dont le livre edifiant se
    doit d'etre lu par tous les Juifs et tous les etres humains, denonce
    le fait que le genocide des Armeniens ne peut etre formellement etudie
    aujourd'hui en Israël a l'Universite Libre.

    Entre temps, le professeur d'universite hebraïque Yehuda Bauer, un
    chercheur renomme et historien des genocides, a aussi dit a Israël
    Hayom qu'Israël a le devoir moral de premier ordre de reconnaître le
    genocide des Armeniens".

    Les historiens du monde entier, insiste Bauer, "ont reconnu qu'un
    genocide s'est passe en Turquie ottomane". Bauer ne voit aucun interet
    dans la comparaison avec l'Holocauste des Juifs. " La comparaison peut
    avoir son utilite", dit Bauer, "parce qu'on peut dire que l'Holocauste
    du peuple juif est un evenement sans precedent, sans necessairement le
    comparer a d'autres cas de genocide qui se sont produits auparavant".

    La verite, c'est que la conduite israelienne vis-a-vis du genocide
    des Armeniens se determine en opposant les interets a la morale. En
    juillet 1945, au lendemain de l'Holocauste des Juifs, le poète Nathan
    Alterman a ecrit le poème "Interets". Usant de sarcasmes spirituels,
    Alterman pointait du doigt le comportement derisoire des nations face a
    l'Holocauste des Juifs. C'est ainsi que les interets prennent le dessus
    : un jour, la television nationale avait capitule devant le Ministère
    des Affaires Etrangères, en deprogrammant le film documentaire de
    Theodore Bogossian, 'Un Voyage Armenien'. Meme une petition signee a
    l'epoque par des personnalites influentes telles Haim Gouri, Amos OZ,
    Hanan Porat, S. Yizhar et Amnon Rubinstein n'y a rien change.

    Les interets ont egalement pris le dessus dans l'affaire Naomi
    Nalbandian, native de Haïfa, d'origine armenienne, qui vivait avec sa
    famille a Jerusalem est et employee comme infirmière en chef de la
    section de reeducation du Centre Medical Hadassah. Naomi Nalbandian
    avait ete choisie pour ranimer la flamme au cours de la celebration
    officielle du 55ème anniversaire de l'independance d'Israël. Elle
    ecrivit un bref resume de sa vie, notant entre autre qu'elle etait 'de
    la troisième generation qui a survecu a l'holocauste des Armeniens'.

    Lorsque le Ministre de l'Education commenca a distribuer la brochure
    mentionnant un bref rappel de la vie des personnes elues pour rallumer
    la flamme, la Turquie menaca, disant que mettre une telle brochure
    en circulation mettrait en danger les liens militaires et economiques
    avec Israël. Nalbandian protesta mais accepta finalement de reformuler
    en 'fille du peuple armenien qui a beaucoup souffert'. Deux mille
    brochures furent detruites, et les biographies des personnes choisies
    pour ranimer la flamme reimprimees.

    Lieberman bloque la route

    Le terme ambigu "interets", apparemment, couvre plus que les relations
    strategiques naufragees avec la Turquie, l'Azerbaïdjan est aussi dans
    le cadre.

    Un petit rappel n'est pas inutile. La Republique Democratique
    d'Azerbaïdjan partage une frontière avec l'Armenie a l'ouest, et
    avec la Turquie. Les Azeris, un peuple turc musulman, et allie aux
    Turcs (contre la Russie) au cours de la Première Guerre Mondiale,
    constitue l'essentiel de la population de l'Azerbaïdjan. Ils ont
    adopte la position turque sur le sort des Armeniens selon qui ce qui
    est arrive au peuple armenien n'etait pas un genocide, mais plutôt
    des morts en masse en temps de guerre ; Il y a quelques dix sept ans,
    l'Azerbaïdjan a engage une guerre sanglante avec l'Armenie pour le
    contrôle de la province du Karabagh. Pour ce qui concerne Israël :
    l'Azerbaïdjan partage egalement une frontière avec l'Iran, et Israël
    vend des centaines de millions de dollars d'armes a l'Azerbaïdjan. Pour
    sa part, l'Azerbaïdjan fournit a Israël une grande partie de ses
    besoins en petrole. Parmi ceux qui ont contribue a creer les liens
    avec l'Azerbaïdjan se trouve le Ministre des Affaires Etrangères
    Avigdor Lieberman (parti Yisrael Beitenu). Lieberman et les officiels
    du Ministère des Affaires Etrangères craignaient que la Turquie et
    l'Azerbaïdjan interpreteraient la discussion sur le genocide des
    Armeniens de la semaine passee comme une reaction a celle des Turcs
    dans l'affaire du Mavi Marmara. En mai 2010, les commandos israeliens
    avaient aborde un navire humanitaire qui avait force le blocus de
    Gaza, et au cours des combats qui s'ensuivirent avec les militants
    Turcs, neuf d'entre eux avaient ete tues. Comme allie de la Turquie,
    les Azeris pourraient voir dans la reconnaissance du genocide une
    ingratitude, un geste qui pourrait mettre en cause les fournitures
    de petrole.

    Le bureau du Premier Ministre s'adressant au president de la Knesset
    Reuven Rivlin, lui a demande de reporter les discussions a plus tard.

    Rivlin a refuse. Il avait suivi cette affaire armenienne depuis deja
    deux decennies, et a chaque fois frustre que les dirigeants s'opposent
    a la Knesset ou a ses commissions pour reconnaître le genocide des
    Armeniens. "Les interets economiques et de securite ne peuvent donner
    aux Juifs le droit d'ignorer la tragedie d'un autre peuple" dit-il. La
    discussion a ete ouverte, mais ne s'est conclue pour cette fois,
    qu'en une decision "parve" [un terme en yiddish qui signifie neutre,
    insipide, NdT] depourvue de consistance.

    Moshe Arens, ex ministre de la defense et ministre des affaires
    etrangères, a dit a Israël Hayom : "Israël doit se demander a elle-meme
    si elle pourrait accepter la non-reconnaissance de son Holocauste
    par un pays dans le monde, quel qu'il soit, a cause d'interets
    economiques et de securite. En depit de la nature sans precedent de
    l'Holocauste Juif, le point de reference est le meme pour l'Holocauste
    des Armeniens. C'est un crime de masse, un genocide dans lequel plus
    d'un million de personnes sont mortes, et aune consideration politique,
    de securite ou politique ne peut mettre ce fait en cause.

    " Je ne ferai de compromis avec ma conscience que si j'etais convaincu
    que reconnaître l'holocauste des Armeniens serait un risque pour
    l'existence de l'etat d'Israël", a dit Arens. "Mais ce n'est pas
    le cas, et au nom de principes moraux, specialement comme Juifs, le
    genocide des Armeniens devrait etre reconnu, meme s'il y a un prix
    a payer dans nos importations et exportations d'armes et de petrole".

    Selon Arens, de son temps, la question n'a jamais ete soulevee,
    et par consequent, aucune decision n'etait a prendre.

    Benjamin (Fouad) Ben-Eliezer (Parti Travailliste), ex ministre de
    la defense et des infrastructures nationales, etait tout designe
    du fait des relations militaires et economiques avec la Turquie
    et l'Azerbaïdjan, et a choisi de ne pas accorder d'entrevue sur ce
    sujet cette semaine. Sur sa decision de ne pas aborder la question,
    son porte-parole a explique : "l'homme sage sait quand il doit garder
    le silence".

    * Nadav Shragai est un editorialiste israëlien qui a collabore 26
    ans au journal Haaretz




    From: A. Papazian
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