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Négation des génocides: plus compliqué sans tribunal international

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    GENOCIDE
    Négation des génocides : plus compliqué sans tribunal international (avocat)


    La poursuite pénale de la négation du génocide arménien pose plus de
    difficultés juridiques que celle de la Shoah car aucun tribunal
    international ne l'a jusqu'à présent caractérisé, estime l'avocat
    français Christian Charrière-Bournazel.

    Ancien btonnier de Paris, M. Charrière-Bournazel a également présidé
    la fédération de Paris de la Ligue contre le racisme et
    l'antisémitisme (Licra).

    QUESTION : Comment s'applique la loi Gayssot de 1990 sanctionnant la
    contestation de crimes contre l'Humanité ? (La France ne punit jusqu'à
    présent que la négation du génocide des Juifs pendant la Seconde
    guerre mondiale)

    REPONSE : La loi Gayssot, inscrite dans le code pénal dans la loi sur
    la liberté d'expression, sanctionne la négation de crimes contre
    l'Humanité qui ont été déclarés comme tels par une juridiction
    internationale. C'est parce qu'il y a eu le tribunal de Nuremberg que
    la Shoah a eu une forme de reconnaissance juridique. La vérité
    judiciaire ayant établi ces crimes, leur négation ne pose pas de
    problème juridique.

    J'ai eu l'occasion de plaider souvent sur cette loi Gayssot. Parmi les
    personnes condamnées figurent (l'universitaire) Robert Faurisson ou
    (l'homme politique et écrivain) Roger Garaudy.

    La peine encourue est de 5 ans de prison et 45.000 euros d'amende.

    Q : Comment poursuivre les crimes de génocide ?

    R : Personnellement, je souhaiterais que dès lors que les juridictions
    internationales - aussi bien le tribunal pour l'ex-Yougoslavie que
    celui pour le Rwanda ou la Cour pénale internationale - rendent des
    décisions déclarant que tels ou tels crimes sont des crimes contre
    l'Humanité ou des crimes de génocide, la négation de ces crimes soit
    un délit.

    Q : Quelles suites peut avoir la loi sur la négation du génocide arménien ?

    R : Là, ce n'est pas un jugement, mais une loi (française) ayant
    reconnu le génocide arménien, qui constitue le support juridique du
    délit qui consisterait désormais à en nier l'existence.

    C'est donc plus compliqué, puisqu'il n'y a pas eu de tribunal ou de
    juridiction internationale qui l'a caractérisé. C'est là-dessus, je
    pense, que les tenants du négationnisme du génocide arménien vont
    tenter de se battre.

    Les juristes et politiques vont avoir beaucoup de travail, je pense
    que les historiens ont leur place dans ce débat`.

    propos recueillis par Annie THOMAS


    dimanche 29 janvier 2012,
    Stéphane ©armenews.com



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