Le Parisien, France
Mardi 26 Juin 2012
Devedjian face à une rébellion
AUTEUR: roberto cristofoli
L'histoire est-elle un éternel recommencement? Après un an de paix
armée entre opposants et partisans de Patrick Devedjian au sein de la
majorité départementale, les hostilités ont repris de plus belle
depuis dix jours. La sortie du brûlot « le Monarque, son fils, son
fief », un livre sous forme de fable dans lequel sa directrice de
cabinet, Marie-Célie Guillaume, relate les relations tendues entre
Patrick Devedjian alias « l'Arménien » et Nicolas Sarkozy, affublé du
titre de « Monarque », son fils Jean, et nombre d'élus UMP et Nouveau
Centre, a été le détonateur.
Une partie des élus de cette majorité, qui compte 29 membres, ne
digère pas l'attitude de Patrick Devedjian lors de la sortie du livre.
« Alors qu'il était au courant, il n'a pas pris la peine d'appeler
ceux qui étaient agressés, appuie Jean Sarkozy. Il ne leur a pas
exprimé son soutien, ni manifesté sa réprobation à l'égard des propos
qui étaient tenus dans l'ouvrage. » Pour Jean Sarkozy, à qui Patrick
Devedjian fait endosser la responsabilité de la fronde actuelle (lire
ci-contre) - ce qu'il réfute vigoureusement -, les choses sont
limpides. « Tant que des actes tangibles n'auront pas été posés,
alors, il y aura clairement un problème de confiance. »
Une crise de confiance
De confiance, il en a été beaucoup question hier matin, lors d'une
réunion des élus majoritaires, à laquelle le président du conseil
général a refusé de participer. « Nous avons voté démocratiquement sur
une question importante, me semble-t-il : la confiance est-elle rompue
entre la majorité et le président du conseil général? commente Eric
Berdoati, maire de Saint-Cloud et rapporteur du budget. Le résultat
est clair : 14 élus ont considéré que oui, 2 que non et 2 autres se
sont abstenus. L'objectif n'est pas de faire la peau à Patrick
Devedjian, mais de travailler. Nous dénonçons son fonctionnement
solitaire. »
Après la démission d'Isabelle Caullery de son poste de présidente du
groupe UMP-Nouveau Centre, lassée des turpitudes de la fonction, c'est
Denis Larghero (Nouveau Centre), un proche du député-maire
d'Issy-les-Moulineaux, André Santini, qui assure l'intérim. Mais le
maire de Villeneuve-la-Garenne, Alain-Bernard Boulanger, premier
vice-président, s'y collerait bien à son tour. La démarche fait déjà
réagir : « Quand on pense qu'il a été humilié dans le livre de
Marie-Célie Guillaume avec le surnom de Trépané du local, en référence
à la grave opération qu'il a subie à la boîte crnienne, et qu'il va
faire l'aumône auprès de Patrick Devedjian, c'est indigne », hurlent
certains de ses collègues.
Mardi 26 Juin 2012
Devedjian face à une rébellion
AUTEUR: roberto cristofoli
L'histoire est-elle un éternel recommencement? Après un an de paix
armée entre opposants et partisans de Patrick Devedjian au sein de la
majorité départementale, les hostilités ont repris de plus belle
depuis dix jours. La sortie du brûlot « le Monarque, son fils, son
fief », un livre sous forme de fable dans lequel sa directrice de
cabinet, Marie-Célie Guillaume, relate les relations tendues entre
Patrick Devedjian alias « l'Arménien » et Nicolas Sarkozy, affublé du
titre de « Monarque », son fils Jean, et nombre d'élus UMP et Nouveau
Centre, a été le détonateur.
Une partie des élus de cette majorité, qui compte 29 membres, ne
digère pas l'attitude de Patrick Devedjian lors de la sortie du livre.
« Alors qu'il était au courant, il n'a pas pris la peine d'appeler
ceux qui étaient agressés, appuie Jean Sarkozy. Il ne leur a pas
exprimé son soutien, ni manifesté sa réprobation à l'égard des propos
qui étaient tenus dans l'ouvrage. » Pour Jean Sarkozy, à qui Patrick
Devedjian fait endosser la responsabilité de la fronde actuelle (lire
ci-contre) - ce qu'il réfute vigoureusement -, les choses sont
limpides. « Tant que des actes tangibles n'auront pas été posés,
alors, il y aura clairement un problème de confiance. »
Une crise de confiance
De confiance, il en a été beaucoup question hier matin, lors d'une
réunion des élus majoritaires, à laquelle le président du conseil
général a refusé de participer. « Nous avons voté démocratiquement sur
une question importante, me semble-t-il : la confiance est-elle rompue
entre la majorité et le président du conseil général? commente Eric
Berdoati, maire de Saint-Cloud et rapporteur du budget. Le résultat
est clair : 14 élus ont considéré que oui, 2 que non et 2 autres se
sont abstenus. L'objectif n'est pas de faire la peau à Patrick
Devedjian, mais de travailler. Nous dénonçons son fonctionnement
solitaire. »
Après la démission d'Isabelle Caullery de son poste de présidente du
groupe UMP-Nouveau Centre, lassée des turpitudes de la fonction, c'est
Denis Larghero (Nouveau Centre), un proche du député-maire
d'Issy-les-Moulineaux, André Santini, qui assure l'intérim. Mais le
maire de Villeneuve-la-Garenne, Alain-Bernard Boulanger, premier
vice-président, s'y collerait bien à son tour. La démarche fait déjà
réagir : « Quand on pense qu'il a été humilié dans le livre de
Marie-Célie Guillaume avec le surnom de Trépané du local, en référence
à la grave opération qu'il a subie à la boîte crnienne, et qu'il va
faire l'aumône auprès de Patrick Devedjian, c'est indigne », hurlent
certains de ses collègues.