HOMMAGE PAR YAD VASHEM
En l'Honneur des Arméniens Justes parmi les Nations
Jeudi 5 Juillet 2012 au Mémorial de la Shoa à Paris, des Arméniens ont
été distingués Justes parmi les Nations par l'Institut Yad Vashem
(× - ס×'×`×' ×?×-×?×-ת ×'×¢×-×`×').
Au cours d'une cérémonie solennelle organisée à l'initiative de
l'Aumônerie Israélite des Armées (AIA), l'Association Nationale des
Anciens Combattants et Résistants Arméniens (ANACRA) et le Comité
français pour Yad Vashem, Yervante et Elbis Beurkdjian (photo),
représentés par leur fils Alfred-François, lui-même mentionné au Livre
des Justes de France pour son héroïsme - alors seulement gé de 10 ans
à l'époque des faits-, ont reçu, à titre posthume la médaille des
Justes parmi les Nations pour avoir hébergé et sauvé de
l'extermination nazie la famille Goldhamer, demeurant à Colombes.
Abrités par un Dais, sous une pluie battante, les invités de l'AIA et
de l'ANACRA, ont été, pour la première fois en France, les témoins de
l'honneur rendu à 25 Arméniens, qui au péril de leur vie ont protégé
des familles Juives de l'extermination nazie.
Présentation par le Grand Rabbin Haïm Korsia et Jean-Raphaël Hirsh
(Comité Yad Vashem)
Discours de Elad Ratsan (ambassade d'Israël), de Viguen Tchitetchian,
ambassadeur d'Arménie en France et d'Alfred-François Beurkdjian,
particulièrement ému
Outre la famille Beurkdjian, Monseigneur Norvan Zakarian, devant une
assemblée recueillie debout, a énuméré les noms d'autres arméniens de
la diaspora distingués `Justes parmi les Nations` : Vincent & Ursule
Dalian (Paris, France), Albert, Makrouhi & Berthe Hougassian (Lyon,
France), Georges & André-Gustave Dilsizian (France), et Ashkhen &
Parunak Agopyan (Odessa, Russie), Ara Jeretzian (Budapest, Hongrie),
Arut and Natalya Zagoruyko-Kisheshyan et leur fille Almaza Kisheshyan
(Kharkov, Ukraine), Vartan Lazarian et sa mère Arkal Shakhbazian,
Knarik, (Kharkov, Ukraine) Aram & Felicia Taschdjian (Vienne,
Autriche), Grigori & Pran Tashchiyan, Asmik Mkhikyan-Tashchiyan,
Tigran Tashchiyan (Simferopol, République autonome de Crimée de la
Fédération de Russie). Les noms de tous ces `Justes` sont inscrits sur
le mur Yad Vashem à Jérusalem.
Le Primat de l'Église apostolique arménienne lira ensuite un extrait
du psaume 37, en leur honneur :
J'ai été un jeune homme. j'ai également vieilli, mais je n'ai pas vu
de Juste abandonné, dont les enfants demandent du pain. Tout au long
du jour, ce Juste prend en grce et il prête. de ce fait, sa
descendance est bénie. Écarte-toi du mal et fais le bien, afin de
résider en paix pour l'éternité. Car, l'Éternel aime la justice et Il
ne délaissera pas ceux qui sont pieux envers Lui. Les Justes
hériteront de la terre et ils y résideront pour toujours.
Le discours d'Antoine Bagdikian, Président de l'ANACRA
Merci au Grand Rabbin Haïm Korsia, à Véronique Ghidalia et à l'équipe
de l'Aumônerie Israëlite des Armées d'avoir apporté tout leur cÅ`ur
pour réunir autant de personnalités dans ce haut lieu de la mémoire
juive.
Nous mesurons l'insigne Honneur de nous retrouver tous ici,
descendants et rescapés de deux nations martyres et du plus effroyable
des crimes : le crime de génocide. Le premier perpétré en 1915 par les
Jeunes Turcs a fait 1 500 000 victimes et a détruit pratiquement
toutes les populations chrétiennes de l'empire ottoman. Le second a
englouti 6 000 000 de Juifs dans des conditions innommables qui
dépassent l'entendement humain.¨ Et dans le chaos de la seconde
guerre, quelques lueurs d'humanité et de courage : les Justes et c'est
la raison d'être de ce soir, les Justes arméniens : 25 dont 10 en
France avec le symbole arménien de la main tendue : M. André François
Beurkdjian.
Je dois vous dire qu'après l'annonce de cette initiative, initiée par
les Anciens Combattants et Résistants arméniens et l'Aumônerie
israëlite des Armées, soutenue par l'ambassade d'Arménie et rejoint
avec bonheur par l'ambassade d'Israël, de nombreuses voix se sont
élevées pour nous signaler d'autres Arméniens qui ont apporté leur
assistance à des Juifs en danger. Je reprendrais simplement l'exemple
de notre président d'honneur, officier de la Légion d'Honneur,et
dernier survivant du Groupe Manouchian, M. Arsène Tchakarian, ici
présent. Avec la complicité de quelques policiers du cmmissariat de
Montrouge, il a réussi à faire effacer la mention « Juif » sur les
papiers de 3 descendants de M. Lévy Medi Mercados, Juifs de Turquie,
exilés en France. Cela les a sauvé des rafles et bien sur du pire.
Certains sont encore vivants.
Si la cérémonie de ce soir permettait d'assurer un prolongement en
réveillant d'autres pans de l'Histoire , alors le succès serait encore
plus grand. Mais déjà ce soir, c'est une pierre de plus, dans ce que
nous avions appelé, avec Haïm, l'an dernier, lors de la notre
cérémonie à la synagogue des Armées, la construction d'un nouveau
dialogue judéo-arménien.
Toutefois, il y a eu d'augustes prédécesseurs à cette construction.
Henry Morgenthau, ambassadeur des Etats Unis en Turquie en 1915, de
confession juive, qui racheta la survie d'Arméniens au bourreau Talaat
Pacha qui lui répondait cyniquement : « pourquoi dépenser tout cet
argent, de toute façon, nous allons tuer tous les Arméniens ! »
Morgenthau a un mausolée en Arménie
Franz Werfel, écrivain juif autrichien, avec son livre prémonitoire de
la montée du nazisme » Les 40 jours de Moussa Dagh » qualifié par Elie
Wiesel de chef d'Å`uvre. Et Messieurs Israël Charny et Yaïr Auron de
Jérusalem qui mènent le combat pour la reconnaissance du génocide, et
plus proche de nous, Bernard Henri Lévy et M. Serge Klarsfeld, ici
présent, qui sont montés au créneau pour défendre la loi de
pénalisation des génocides et qui poursuivent avec nous,
courageusement la lutte contre le négationnisme.
Je voudrais terminer cette trop courte énumération, car il y a tant
d'autres exemples, en citant également Mélinée Manouchian, veuve de
Missak Manouchian , héros de l'Affiche rouge fusillé le 21 février
1944 au Mont Valérien avec ses 22 compagnons dont 10 étaient de
confession juive. Quand je lui demandais les raisons profondes de son
engagement, car enfin les Arméniens n'étaient pas poursuivis. De plus
elle venait de se marier et n'a même pas eu le temps d'avoir un enfant
!
Elle m'a répondu : « Missak et moi étions tous deux orphelins du
génocide, mais nous ne pouvions pas rester ainsi, Ã voir des famille
juives arrachées de leur maison, comme nous à l'époque, et déportées
pour être tuées, comme nous ». Elle voyait la même main allemande qui
a armé le bras turc en 1915 et qui s'abattait maintenant sur les
Juifs.
On ne peut ici que magnifier ces témoignages en regardant encore M.
Beurkdjian : Des juifs qui sauvent des Arméniens ... des Arméniens qui
sauvent des Juifs..
Le plus grand enseignement que l'on tirer de ces braves, le symbole
pour l'avenir, et en fait ce qu'il doit rester de cette soirée,
au-delà de l'Hommage légitime rendu aux Justes, c'est que nous devons
être dignes de leur exemple et de leur courage. Nous devons continuer
ensemble ce combat contre l'inhumanité de l'Homme.
Plus jamais, les 2 nations martyres les plus meurtries du Monde
doivent ignorer la douleur et la persécution de l'autre .
Chaque Arménien devrait se sentir concerné quand un Juif est atteint,
comme encore ce matin, par la haine, le racisme et l'antisémitisme.
Aucun Juif ne devrait supporter la négation du génocide des Arméniens,
ou cautionner le négationnisme, encore moins être complice du blocage
de la loi sur les Génocides.
Si cette communion de combat avait existé, nul doute que les immenses
dégts que nous avons subi, tous deux, n'auraient pas été les mêmes.
Je terminerai avec deux phrases :
Elie Wiesel : « tolérer le négationnisme, c'est tuer une seconde fois
les victimes »
Bernard Henri Lévy : « A ceux qui seraient tentés de jouer au jeu de
la guerre des mémoires, je veux répondre en plaidant pour la
solidarité des Génocidés ».
Paris, Mémorial de la Shoah 5 juillet 2012
Antoine Bagdikian
C'est Véronique Dubois Ghidalia, Aumônier israélite des armées, qui a
remis la médaille à Alfred-François Beurkdjian
Pour clore l'hommage rendu à la mémoire des Justes, Mourad Amirkhanian
interpréta le Der Voromia et Philippe Darmon, le Chant de la paix (Sim
Chalom), entrecoupées par la Prière pour la république française dite
par l'Aumônier Joël Jonas et le Kaddish, par l'Aumônier David Elfassi.
Étaient présents à la cérémonie, le Grand Rabbin Haïm Korsia, Aumônier
général israélite des armées ; Antoine Bagdikian, Président de
l'ANACRA ; Jean-Raphaël Hirsh, Président du Comité français pour Yad
Vashem ; Monseigneur Norvan Zakarian, Primat du Diocèse de l'Église
apostolique arménienne de France ; Jean-Pierre Allali, membre du
Comité exécutif du CRIF ; Alexis Govcyan, Président du Conseil de
Coordination des Organisations Arméniennes de France ; Roger
Fichtenberg, vice-président de l'AJPN ((Anonymes, Justes et Persécutés
durant la période Nazie), et Président de l'Union des Associations
d'Anciens Combattants et Victimes de Guerre du 11e arrondissement,
ainsi que le représentant de l'ambassade d'Israël en France, M. Elad
Ratsan ; l'ambassadeurs d'Arménie, Viguen Tchitetchian ; l'adjoint au
Maire de Paris ; des représentants de la Fondation pour la Mémoire de
la Shoa ; les représentants des autorités militaires ; Arsène
Tchakarian, compagnon de Missak Manouchian et les historiens Yves
Ternon et Dickran Kouymdjian.
La cérémonie s'est achevée aux accents de la Marseillaise.
Jean Eckian + vidéos et photos
Histoire des Arméniens Justes de France
cliquer sur les documents pour agrandir
vendredi 6 juillet 2012,
Jean Eckian ©armenews.com
En l'Honneur des Arméniens Justes parmi les Nations
Jeudi 5 Juillet 2012 au Mémorial de la Shoa à Paris, des Arméniens ont
été distingués Justes parmi les Nations par l'Institut Yad Vashem
(× - ס×'×`×' ×?×-×?×-ת ×'×¢×-×`×').
Au cours d'une cérémonie solennelle organisée à l'initiative de
l'Aumônerie Israélite des Armées (AIA), l'Association Nationale des
Anciens Combattants et Résistants Arméniens (ANACRA) et le Comité
français pour Yad Vashem, Yervante et Elbis Beurkdjian (photo),
représentés par leur fils Alfred-François, lui-même mentionné au Livre
des Justes de France pour son héroïsme - alors seulement gé de 10 ans
à l'époque des faits-, ont reçu, à titre posthume la médaille des
Justes parmi les Nations pour avoir hébergé et sauvé de
l'extermination nazie la famille Goldhamer, demeurant à Colombes.
Abrités par un Dais, sous une pluie battante, les invités de l'AIA et
de l'ANACRA, ont été, pour la première fois en France, les témoins de
l'honneur rendu à 25 Arméniens, qui au péril de leur vie ont protégé
des familles Juives de l'extermination nazie.
Présentation par le Grand Rabbin Haïm Korsia et Jean-Raphaël Hirsh
(Comité Yad Vashem)
Discours de Elad Ratsan (ambassade d'Israël), de Viguen Tchitetchian,
ambassadeur d'Arménie en France et d'Alfred-François Beurkdjian,
particulièrement ému
Outre la famille Beurkdjian, Monseigneur Norvan Zakarian, devant une
assemblée recueillie debout, a énuméré les noms d'autres arméniens de
la diaspora distingués `Justes parmi les Nations` : Vincent & Ursule
Dalian (Paris, France), Albert, Makrouhi & Berthe Hougassian (Lyon,
France), Georges & André-Gustave Dilsizian (France), et Ashkhen &
Parunak Agopyan (Odessa, Russie), Ara Jeretzian (Budapest, Hongrie),
Arut and Natalya Zagoruyko-Kisheshyan et leur fille Almaza Kisheshyan
(Kharkov, Ukraine), Vartan Lazarian et sa mère Arkal Shakhbazian,
Knarik, (Kharkov, Ukraine) Aram & Felicia Taschdjian (Vienne,
Autriche), Grigori & Pran Tashchiyan, Asmik Mkhikyan-Tashchiyan,
Tigran Tashchiyan (Simferopol, République autonome de Crimée de la
Fédération de Russie). Les noms de tous ces `Justes` sont inscrits sur
le mur Yad Vashem à Jérusalem.
Le Primat de l'Église apostolique arménienne lira ensuite un extrait
du psaume 37, en leur honneur :
J'ai été un jeune homme. j'ai également vieilli, mais je n'ai pas vu
de Juste abandonné, dont les enfants demandent du pain. Tout au long
du jour, ce Juste prend en grce et il prête. de ce fait, sa
descendance est bénie. Écarte-toi du mal et fais le bien, afin de
résider en paix pour l'éternité. Car, l'Éternel aime la justice et Il
ne délaissera pas ceux qui sont pieux envers Lui. Les Justes
hériteront de la terre et ils y résideront pour toujours.
Le discours d'Antoine Bagdikian, Président de l'ANACRA
Merci au Grand Rabbin Haïm Korsia, à Véronique Ghidalia et à l'équipe
de l'Aumônerie Israëlite des Armées d'avoir apporté tout leur cÅ`ur
pour réunir autant de personnalités dans ce haut lieu de la mémoire
juive.
Nous mesurons l'insigne Honneur de nous retrouver tous ici,
descendants et rescapés de deux nations martyres et du plus effroyable
des crimes : le crime de génocide. Le premier perpétré en 1915 par les
Jeunes Turcs a fait 1 500 000 victimes et a détruit pratiquement
toutes les populations chrétiennes de l'empire ottoman. Le second a
englouti 6 000 000 de Juifs dans des conditions innommables qui
dépassent l'entendement humain.¨ Et dans le chaos de la seconde
guerre, quelques lueurs d'humanité et de courage : les Justes et c'est
la raison d'être de ce soir, les Justes arméniens : 25 dont 10 en
France avec le symbole arménien de la main tendue : M. André François
Beurkdjian.
Je dois vous dire qu'après l'annonce de cette initiative, initiée par
les Anciens Combattants et Résistants arméniens et l'Aumônerie
israëlite des Armées, soutenue par l'ambassade d'Arménie et rejoint
avec bonheur par l'ambassade d'Israël, de nombreuses voix se sont
élevées pour nous signaler d'autres Arméniens qui ont apporté leur
assistance à des Juifs en danger. Je reprendrais simplement l'exemple
de notre président d'honneur, officier de la Légion d'Honneur,et
dernier survivant du Groupe Manouchian, M. Arsène Tchakarian, ici
présent. Avec la complicité de quelques policiers du cmmissariat de
Montrouge, il a réussi à faire effacer la mention « Juif » sur les
papiers de 3 descendants de M. Lévy Medi Mercados, Juifs de Turquie,
exilés en France. Cela les a sauvé des rafles et bien sur du pire.
Certains sont encore vivants.
Si la cérémonie de ce soir permettait d'assurer un prolongement en
réveillant d'autres pans de l'Histoire , alors le succès serait encore
plus grand. Mais déjà ce soir, c'est une pierre de plus, dans ce que
nous avions appelé, avec Haïm, l'an dernier, lors de la notre
cérémonie à la synagogue des Armées, la construction d'un nouveau
dialogue judéo-arménien.
Toutefois, il y a eu d'augustes prédécesseurs à cette construction.
Henry Morgenthau, ambassadeur des Etats Unis en Turquie en 1915, de
confession juive, qui racheta la survie d'Arméniens au bourreau Talaat
Pacha qui lui répondait cyniquement : « pourquoi dépenser tout cet
argent, de toute façon, nous allons tuer tous les Arméniens ! »
Morgenthau a un mausolée en Arménie
Franz Werfel, écrivain juif autrichien, avec son livre prémonitoire de
la montée du nazisme » Les 40 jours de Moussa Dagh » qualifié par Elie
Wiesel de chef d'Å`uvre. Et Messieurs Israël Charny et Yaïr Auron de
Jérusalem qui mènent le combat pour la reconnaissance du génocide, et
plus proche de nous, Bernard Henri Lévy et M. Serge Klarsfeld, ici
présent, qui sont montés au créneau pour défendre la loi de
pénalisation des génocides et qui poursuivent avec nous,
courageusement la lutte contre le négationnisme.
Je voudrais terminer cette trop courte énumération, car il y a tant
d'autres exemples, en citant également Mélinée Manouchian, veuve de
Missak Manouchian , héros de l'Affiche rouge fusillé le 21 février
1944 au Mont Valérien avec ses 22 compagnons dont 10 étaient de
confession juive. Quand je lui demandais les raisons profondes de son
engagement, car enfin les Arméniens n'étaient pas poursuivis. De plus
elle venait de se marier et n'a même pas eu le temps d'avoir un enfant
!
Elle m'a répondu : « Missak et moi étions tous deux orphelins du
génocide, mais nous ne pouvions pas rester ainsi, Ã voir des famille
juives arrachées de leur maison, comme nous à l'époque, et déportées
pour être tuées, comme nous ». Elle voyait la même main allemande qui
a armé le bras turc en 1915 et qui s'abattait maintenant sur les
Juifs.
On ne peut ici que magnifier ces témoignages en regardant encore M.
Beurkdjian : Des juifs qui sauvent des Arméniens ... des Arméniens qui
sauvent des Juifs..
Le plus grand enseignement que l'on tirer de ces braves, le symbole
pour l'avenir, et en fait ce qu'il doit rester de cette soirée,
au-delà de l'Hommage légitime rendu aux Justes, c'est que nous devons
être dignes de leur exemple et de leur courage. Nous devons continuer
ensemble ce combat contre l'inhumanité de l'Homme.
Plus jamais, les 2 nations martyres les plus meurtries du Monde
doivent ignorer la douleur et la persécution de l'autre .
Chaque Arménien devrait se sentir concerné quand un Juif est atteint,
comme encore ce matin, par la haine, le racisme et l'antisémitisme.
Aucun Juif ne devrait supporter la négation du génocide des Arméniens,
ou cautionner le négationnisme, encore moins être complice du blocage
de la loi sur les Génocides.
Si cette communion de combat avait existé, nul doute que les immenses
dégts que nous avons subi, tous deux, n'auraient pas été les mêmes.
Je terminerai avec deux phrases :
Elie Wiesel : « tolérer le négationnisme, c'est tuer une seconde fois
les victimes »
Bernard Henri Lévy : « A ceux qui seraient tentés de jouer au jeu de
la guerre des mémoires, je veux répondre en plaidant pour la
solidarité des Génocidés ».
Paris, Mémorial de la Shoah 5 juillet 2012
Antoine Bagdikian
C'est Véronique Dubois Ghidalia, Aumônier israélite des armées, qui a
remis la médaille à Alfred-François Beurkdjian
Pour clore l'hommage rendu à la mémoire des Justes, Mourad Amirkhanian
interpréta le Der Voromia et Philippe Darmon, le Chant de la paix (Sim
Chalom), entrecoupées par la Prière pour la république française dite
par l'Aumônier Joël Jonas et le Kaddish, par l'Aumônier David Elfassi.
Étaient présents à la cérémonie, le Grand Rabbin Haïm Korsia, Aumônier
général israélite des armées ; Antoine Bagdikian, Président de
l'ANACRA ; Jean-Raphaël Hirsh, Président du Comité français pour Yad
Vashem ; Monseigneur Norvan Zakarian, Primat du Diocèse de l'Église
apostolique arménienne de France ; Jean-Pierre Allali, membre du
Comité exécutif du CRIF ; Alexis Govcyan, Président du Conseil de
Coordination des Organisations Arméniennes de France ; Roger
Fichtenberg, vice-président de l'AJPN ((Anonymes, Justes et Persécutés
durant la période Nazie), et Président de l'Union des Associations
d'Anciens Combattants et Victimes de Guerre du 11e arrondissement,
ainsi que le représentant de l'ambassade d'Israël en France, M. Elad
Ratsan ; l'ambassadeurs d'Arménie, Viguen Tchitetchian ; l'adjoint au
Maire de Paris ; des représentants de la Fondation pour la Mémoire de
la Shoa ; les représentants des autorités militaires ; Arsène
Tchakarian, compagnon de Missak Manouchian et les historiens Yves
Ternon et Dickran Kouymdjian.
La cérémonie s'est achevée aux accents de la Marseillaise.
Jean Eckian + vidéos et photos
Histoire des Arméniens Justes de France
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vendredi 6 juillet 2012,
Jean Eckian ©armenews.com