ARMENIE
Autre défection dans les rangs du Congrès national arménien
L'entrée au Parlement du Congrès national arménien (HAK), alliance de
partis d'opposition conduite par Levon ter Pétrossian, à la faveur des
législatives du 6 mai dernier, aura finalement contribué à faire
éclater au grand jour les divergences entre les composantes du
mouvement. Après Aram Sarkissian, un autre responsable en vue du HAK a
annoncé le jeudi 5 juillet sa décision de quitter l'alliance
d'opposition, invoquant des divergences de vue avec son leader Levon
Ter Petrossian. Davit Shahnazarian, qui a occupé des postes clés dans
le gouvernement au début des années 1990, sous la présidence de Ter
Petrossian, avait de fait laissé entendre qu'il mettrait fin à sa
collaboration avec le HAK lors de la campagne pour les élections
législatives du 6 mai déjà. `J'ai quitté la direction du HAK avant
même les.élections, en mars, et j'ai mis fin du même coup à mes
activités politiques dans le HAK', a expliqué M. Shahnazarian dans un
entretien accordé au service arménien de RFE/RL. Interrogé sur les
raisons de cette prise de distance, il s'est contenté de répondre :
`Il est encore trop tôt pour en parler ». M. Shahnazarian n'a pas
caché en revanche, son profound désaccord avec la decision prise par
la direction du HAK avant les élections de coopérer avec le Parti
Arménie prospère (BHK), qui était membre de la coalition
gouvernementale dans le gouvernement sortant. Le BHK, qui est dirigé
par l'homme d'affaires Gagik Tsarukian, a refusé de renouveler
l'accord de coalition au lendemain du scrutin, avec le président
Sarkissian, leader du Parti républicain d'Armenia (HHK), grand
vainqueur des élections. Le parti de Tsarukian avait contesté la
légitimité des résultats officiels du scrutin, avec le HAK et l'autre
parti d'opposition, la Fédération Révolutionnaire arménienne
Dachnaktsoutioun (FRA Dachnak). `A l'issue des élections, le système
politique arménien a radicalement changé' a indiqué M. Shahnazarian.
`Avant les élections, l'Arménie avait un système politique bipolaire -
le gouvernement d'un côté et le HAK de l'autre - nous assistons
aujourd'hui à un changement dans le pole d'opposition et Arménie
prospère occupe cette place '. Shahnazarian a ajouté que la
collaboration entre le BHK et Ter-Petrossian avait eu pour seul effet
de renforcer l'ancien président Robert Kocharian, et a conforté ses
ambitions politiques, alors que Tsarukian est considéré comme son
homme lige. `Suite à ces élections, le régime de Kotcharian s'est vu
absout de toute forme de responsabilité politique, du moins pour ce
qui concerne la politique étrangère', a-t-il poursuivi en précisant :
`Ainsi sur le fonds, le choix se pose aujourd'hui entre les autorités
actuelles, qui souhaitent préserver le statu quo, et l'ancien régime
représenté par Arménie Prospère'. La coopération entre le HAK et le
BHK avait été aussi semble-t-il la principale raison de la scission du
Parti Hanrapetutyun (République), membre clé pourtant du HAK, qui
avait quitté l'alliance au lendemain du scrutin de mai. Le leader de
ce parti, Aram Sarkissian, avait attribué cette décision aux
désaccords croissants avec Ter Pétrossian. Ashot Zakarian, un
responsable de Hanrapetutyun, avait accusé la direction du HAK `de
paver la voie à un retour au pouvoir de Robert Kocharian'. Ter
Petrossian avait balayé du revers de la main de telles accusations,
les jugeant `démagogiques' lors d'une prise de parole le 26 juin
durant une manifestation à Erevan. Il avait réaffirmé devant ses
partisans que la politique du BHK n'était pas dictée par Kotcharian.
Ter Petrossian, dont le fils est marié à une fille de Shahnazarian, a
défendu avec fermeté la poursuite de la collaboration avec le BHK. Il
a indiqué que le refus de Tsarukian de participer au gouvernement de
Sarkissian avait affaibli ce dernier et que le HAK devrait en retirer
les dividendes politiques.
dimanche 8 juillet 2012,
Gari ©armenews.com
Autre défection dans les rangs du Congrès national arménien
L'entrée au Parlement du Congrès national arménien (HAK), alliance de
partis d'opposition conduite par Levon ter Pétrossian, à la faveur des
législatives du 6 mai dernier, aura finalement contribué à faire
éclater au grand jour les divergences entre les composantes du
mouvement. Après Aram Sarkissian, un autre responsable en vue du HAK a
annoncé le jeudi 5 juillet sa décision de quitter l'alliance
d'opposition, invoquant des divergences de vue avec son leader Levon
Ter Petrossian. Davit Shahnazarian, qui a occupé des postes clés dans
le gouvernement au début des années 1990, sous la présidence de Ter
Petrossian, avait de fait laissé entendre qu'il mettrait fin à sa
collaboration avec le HAK lors de la campagne pour les élections
législatives du 6 mai déjà. `J'ai quitté la direction du HAK avant
même les.élections, en mars, et j'ai mis fin du même coup à mes
activités politiques dans le HAK', a expliqué M. Shahnazarian dans un
entretien accordé au service arménien de RFE/RL. Interrogé sur les
raisons de cette prise de distance, il s'est contenté de répondre :
`Il est encore trop tôt pour en parler ». M. Shahnazarian n'a pas
caché en revanche, son profound désaccord avec la decision prise par
la direction du HAK avant les élections de coopérer avec le Parti
Arménie prospère (BHK), qui était membre de la coalition
gouvernementale dans le gouvernement sortant. Le BHK, qui est dirigé
par l'homme d'affaires Gagik Tsarukian, a refusé de renouveler
l'accord de coalition au lendemain du scrutin, avec le président
Sarkissian, leader du Parti républicain d'Armenia (HHK), grand
vainqueur des élections. Le parti de Tsarukian avait contesté la
légitimité des résultats officiels du scrutin, avec le HAK et l'autre
parti d'opposition, la Fédération Révolutionnaire arménienne
Dachnaktsoutioun (FRA Dachnak). `A l'issue des élections, le système
politique arménien a radicalement changé' a indiqué M. Shahnazarian.
`Avant les élections, l'Arménie avait un système politique bipolaire -
le gouvernement d'un côté et le HAK de l'autre - nous assistons
aujourd'hui à un changement dans le pole d'opposition et Arménie
prospère occupe cette place '. Shahnazarian a ajouté que la
collaboration entre le BHK et Ter-Petrossian avait eu pour seul effet
de renforcer l'ancien président Robert Kocharian, et a conforté ses
ambitions politiques, alors que Tsarukian est considéré comme son
homme lige. `Suite à ces élections, le régime de Kotcharian s'est vu
absout de toute forme de responsabilité politique, du moins pour ce
qui concerne la politique étrangère', a-t-il poursuivi en précisant :
`Ainsi sur le fonds, le choix se pose aujourd'hui entre les autorités
actuelles, qui souhaitent préserver le statu quo, et l'ancien régime
représenté par Arménie Prospère'. La coopération entre le HAK et le
BHK avait été aussi semble-t-il la principale raison de la scission du
Parti Hanrapetutyun (République), membre clé pourtant du HAK, qui
avait quitté l'alliance au lendemain du scrutin de mai. Le leader de
ce parti, Aram Sarkissian, avait attribué cette décision aux
désaccords croissants avec Ter Pétrossian. Ashot Zakarian, un
responsable de Hanrapetutyun, avait accusé la direction du HAK `de
paver la voie à un retour au pouvoir de Robert Kocharian'. Ter
Petrossian avait balayé du revers de la main de telles accusations,
les jugeant `démagogiques' lors d'une prise de parole le 26 juin
durant une manifestation à Erevan. Il avait réaffirmé devant ses
partisans que la politique du BHK n'était pas dictée par Kotcharian.
Ter Petrossian, dont le fils est marié à une fille de Shahnazarian, a
défendu avec fermeté la poursuite de la collaboration avec le BHK. Il
a indiqué que le refus de Tsarukian de participer au gouvernement de
Sarkissian avait affaibli ce dernier et que le HAK devrait en retirer
les dividendes politiques.
dimanche 8 juillet 2012,
Gari ©armenews.com