Le Parisien, France
Samedi 7 Juillet 2012
Les Arméniens furieux contre Fabius
par éric hacquemand
Les associations arméniennes sont furieuses. A l'origine de leur
colère, les récentes déclarations de Laurent Fabius : le ministre des
Affaires étrangères a laissé entendre qu'une nouvelle loi pénalisant
la négation du génocide arménien ayant fait 1,5 million de morts au
début du XXe siècle n'était plus d'actualité, malgré les engagements
pris par François Hollande durant la campagne présidentielle.
Jeudi, lors d'une conférence de presse avec son homologue turc, Ahmet
Davutoglu, Fabius a rappelé que la loi de décembre 2011 punissant
d'une peine de prison et d'une amende « ceux qui auront publiquement
fait l'apologie, contesté ou banalisé les crimes de génocide » avait
été retoquée par le Conseil constitutionnel au motif qu'elle était «
liberticide ». « Donc, il n'est pas possible de reprendre le même
chemin, sinon le résultat sera évidemment le même », en a conclu le
ministre, qui ne s'est toutefois pas engagé à remettre un nouveau
texte sur le métier.
les associations parlent de « trahison »
Faut-il y voir un signe de réchauffement entre Paris et Ankara,
incontournable dans les dossiers syriens et iraniens? Après la tension
de décembre dernier, les deux ministres ont scellé une « nouvelle
étape » dans leurs relations, symbolisée par la levée des sanctions
turques contre la France. Le Premier ministre, Recep Erdogan, a
d'ailleurs invité François Hollande pour une visite en Turquie. D'où
la colère des associations arméniennes, qui parlent de « trahison ».
Le 24 avril, le candidat François Hollande avait participé aux
commémorations des massacres des Arméniens à Paris. « Quelles que
soient les pressions qui s'exercent, je tiendrai bon, votre histoire
ne sera jamais oubliée parce qu'elle ne pourra plus être contestée »,
avait-il assuré. Un engagement que comptent bien lui rappeler les
organisations arméniennes, qui demandent une audience « de toute
urgence » au président.
Samedi 7 Juillet 2012
Les Arméniens furieux contre Fabius
par éric hacquemand
Les associations arméniennes sont furieuses. A l'origine de leur
colère, les récentes déclarations de Laurent Fabius : le ministre des
Affaires étrangères a laissé entendre qu'une nouvelle loi pénalisant
la négation du génocide arménien ayant fait 1,5 million de morts au
début du XXe siècle n'était plus d'actualité, malgré les engagements
pris par François Hollande durant la campagne présidentielle.
Jeudi, lors d'une conférence de presse avec son homologue turc, Ahmet
Davutoglu, Fabius a rappelé que la loi de décembre 2011 punissant
d'une peine de prison et d'une amende « ceux qui auront publiquement
fait l'apologie, contesté ou banalisé les crimes de génocide » avait
été retoquée par le Conseil constitutionnel au motif qu'elle était «
liberticide ». « Donc, il n'est pas possible de reprendre le même
chemin, sinon le résultat sera évidemment le même », en a conclu le
ministre, qui ne s'est toutefois pas engagé à remettre un nouveau
texte sur le métier.
les associations parlent de « trahison »
Faut-il y voir un signe de réchauffement entre Paris et Ankara,
incontournable dans les dossiers syriens et iraniens? Après la tension
de décembre dernier, les deux ministres ont scellé une « nouvelle
étape » dans leurs relations, symbolisée par la levée des sanctions
turques contre la France. Le Premier ministre, Recep Erdogan, a
d'ailleurs invité François Hollande pour une visite en Turquie. D'où
la colère des associations arméniennes, qui parlent de « trahison ».
Le 24 avril, le candidat François Hollande avait participé aux
commémorations des massacres des Arméniens à Paris. « Quelles que
soient les pressions qui s'exercent, je tiendrai bon, votre histoire
ne sera jamais oubliée parce qu'elle ne pourra plus être contestée »,
avait-il assuré. Un engagement que comptent bien lui rappeler les
organisations arméniennes, qui demandent une audience « de toute
urgence » au président.