TURQUIE : LIBéRATION CONDITIONNELLE POUR BUSRA ERSANLı
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=65610
Publié le : 16-07-2012
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Après 8,5 mois
d'incarcération, le tribunal de Silivri (Turquie) a finalement
notifié la libération conditionnelle de l'éminente universitaire,
Mme Busra Ersanlı, et celle de 15 autres suspects, au cours de la
huitième audience du procès de l'Union des Communautés du Kurdistan
(KCK). La prochaine audience est prévue pour le 1er octobre 2012. Le
Collectif VAN vous propose la traduction d'une dépêche publiée sur
le site progressiste turc Bianet le vendredi 13 juillet 2012. S'il
se réjouit de la libération (hélas conditionnelle) de Mme Busra
Ersanlı et de 15 des inculpés de Silivri, le Collectif VAN déplore
que cette mascarade de procès n'ait pas débouché sur la relaxe pure
et simple des accusés, parmi lesquels l'éditeur Ragip Zarakolu,
qui comparaissait libre. Son fils Deniz Zarakolu, et la traductrice
Ayse Berktay ne font pas partie des personnalités libérées ce
vendredi. Le Collectif VAN avait écrit au ministre francais des
Affaires étrangères, M. Laurent Fabius, a l'occasion de la venue en
France de son homologue turc Ahmet Davutoglu le 5 juillet 2012 a Paris.
Agence BÄ°A News
Silivri
Vendredi 13 juillet 2012
Au cours de la huitième audience du procès de l'Union des
Communautés du Kurdistan (KCK), la 15e Cour d'Istanbul pour les crimes
d'exception a finalement décidé la libération conditionnelle de 16
suspects, dont l'universitaire et éminente professeur Busra Ersanlı.
La Cour a donc libéré l'étudiante Busra Beste Onder, Ozgur
Gundem, l'éditeur Kazım Å~^eker, Zekiye Ayık, Kemal Karagöz,
Can Å~^ahcelik, Erdogan Baysan, Medeni Demirkapu, Cuneyt Ozil, Birgul
Arvaz, Suna Varsak, İbrahim Ethem Yıldız, Mehmet Sıddık Kumek,
Ugur TaÅ~_demir, Nizamettin Ozmen, Mustafa Ä°pek et la Professeur
BuÅ~_ra Ersanlı.
Quelques 205 suspects sont en procès dans le procès KCK d'Istanbul
[Nota CVAN : qui se tient en fait dans le pénitencier de Silivri],
104 d'entre eux avaient été arrêtés en attendant le procès. La
prochaine audience est prévue le 1er octobre.
Le Procureur Ramazan Å~^aban a rejeté la demande de libération des
défendeurs, arguant de la présence d'éléments de preuves indiquant
une forte probabilité de criminalité, la qualité de l'infraction
en question, l'état de la preuve et l'insuffisance des mesures de
contrôle judiciaire.
Le juge en chef Ali Acik a cependant décidé que 16 suspects dont le
Professeur Ersanlı, comparaîtront libres, du fait du temps qu'ils ont
déja passé derrière les barreaux et de l'état actuel de la preuve.
En outre, le tribunal a également déposé une plainte contre deux
avocats au motif qu'ils avaient divulgué l'identité de témoins
secrets. (NV)
Traduction Collectif VAN - 15 juillet 2012 - 07:30 -
www.collectifvan.org
************************************************** ************
Complément d'informations mis en ligne sur le site d'Etienne Copeaux,
susam-sokak.fr :
Busra Ersanlı est sortie de prison vers 22h30 ce 13 juillet, jusqu'a
"bien apprendre sa langue maternelle, c'est la plus importante garantie
[de sécurité] pour la Turquie." Attendue par sa famille, ses proches
et ses amis. Puis elle a accepté de rencontrer des journalistes qui
l'attendaient avec impatience.
Voici sur Hurriyet TV la vidéo de sa première déclaration :
http://webtv.hurriyet.com.tr/2/35142/0/1/busra-ersanli-cezaevinden-cikti.aspx
Dès sa sortie, Busra a déclaré : Â" Merci beaucoup, j'ai attendu
cet instant neuf mois; c'était long et l'acte d'accusation était
très long aussi. Je n'arrive pas a comprendre la logique de cet l'acte
d'accusation ; nous avons dÃ" y faire face, ainsi qu'a toute la haine
qui s'est accumulée. Nous avons eu beaucoup de difficultés. Vous
savez aussi qu'une grande partie des accusés sont du BDP et je
suis triste de laisser ces camarades derrière moi. Bien entendu,
nous sommes heureux d'être libres. Mais nos amis restent enfermés. Â"
A la question d'un journaliste Â" Lors du procès une crise a
été provoquée par une question d'usage de la langue kurde. Que
déclarez-vous a ce sujet ? Â" Busra Ersanlı, faisant allusion
au conflit qui oppose l'armée turque aux Kurdes, a répondu : Â"
J'espère très fortement qu'il sera possible prochainement en Turquie
d'étudier et de se défendre dans sa langue maternelle. C'est la
voie de la sécurité, tant sur le plan individuel que sur le plan
collectif.
Etudier dans sa propre langue, pouvoir s'exprimer facilement dans sa
langue maternelle, bien apprendre sa langue maternelle, c'est la plus
importante garantie [de sécurité] pour la Turquie. Â"
Lire aussi:
Qui dénoncera le Goulag turc ?
Turquie : un futur Prix Nobel en prison ?
Turquie : des procès inquiétants le 2 juillet a Silivri
Liberté pour Ragip Zarakolu : Dossier complet
Retour a la rubrique
Source/Lien : Bianet
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=65610
Publié le : 16-07-2012
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Après 8,5 mois
d'incarcération, le tribunal de Silivri (Turquie) a finalement
notifié la libération conditionnelle de l'éminente universitaire,
Mme Busra Ersanlı, et celle de 15 autres suspects, au cours de la
huitième audience du procès de l'Union des Communautés du Kurdistan
(KCK). La prochaine audience est prévue pour le 1er octobre 2012. Le
Collectif VAN vous propose la traduction d'une dépêche publiée sur
le site progressiste turc Bianet le vendredi 13 juillet 2012. S'il
se réjouit de la libération (hélas conditionnelle) de Mme Busra
Ersanlı et de 15 des inculpés de Silivri, le Collectif VAN déplore
que cette mascarade de procès n'ait pas débouché sur la relaxe pure
et simple des accusés, parmi lesquels l'éditeur Ragip Zarakolu,
qui comparaissait libre. Son fils Deniz Zarakolu, et la traductrice
Ayse Berktay ne font pas partie des personnalités libérées ce
vendredi. Le Collectif VAN avait écrit au ministre francais des
Affaires étrangères, M. Laurent Fabius, a l'occasion de la venue en
France de son homologue turc Ahmet Davutoglu le 5 juillet 2012 a Paris.
Agence BÄ°A News
Silivri
Vendredi 13 juillet 2012
Au cours de la huitième audience du procès de l'Union des
Communautés du Kurdistan (KCK), la 15e Cour d'Istanbul pour les crimes
d'exception a finalement décidé la libération conditionnelle de 16
suspects, dont l'universitaire et éminente professeur Busra Ersanlı.
La Cour a donc libéré l'étudiante Busra Beste Onder, Ozgur
Gundem, l'éditeur Kazım Å~^eker, Zekiye Ayık, Kemal Karagöz,
Can Å~^ahcelik, Erdogan Baysan, Medeni Demirkapu, Cuneyt Ozil, Birgul
Arvaz, Suna Varsak, İbrahim Ethem Yıldız, Mehmet Sıddık Kumek,
Ugur TaÅ~_demir, Nizamettin Ozmen, Mustafa Ä°pek et la Professeur
BuÅ~_ra Ersanlı.
Quelques 205 suspects sont en procès dans le procès KCK d'Istanbul
[Nota CVAN : qui se tient en fait dans le pénitencier de Silivri],
104 d'entre eux avaient été arrêtés en attendant le procès. La
prochaine audience est prévue le 1er octobre.
Le Procureur Ramazan Å~^aban a rejeté la demande de libération des
défendeurs, arguant de la présence d'éléments de preuves indiquant
une forte probabilité de criminalité, la qualité de l'infraction
en question, l'état de la preuve et l'insuffisance des mesures de
contrôle judiciaire.
Le juge en chef Ali Acik a cependant décidé que 16 suspects dont le
Professeur Ersanlı, comparaîtront libres, du fait du temps qu'ils ont
déja passé derrière les barreaux et de l'état actuel de la preuve.
En outre, le tribunal a également déposé une plainte contre deux
avocats au motif qu'ils avaient divulgué l'identité de témoins
secrets. (NV)
Traduction Collectif VAN - 15 juillet 2012 - 07:30 -
www.collectifvan.org
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Complément d'informations mis en ligne sur le site d'Etienne Copeaux,
susam-sokak.fr :
Busra Ersanlı est sortie de prison vers 22h30 ce 13 juillet, jusqu'a
"bien apprendre sa langue maternelle, c'est la plus importante garantie
[de sécurité] pour la Turquie." Attendue par sa famille, ses proches
et ses amis. Puis elle a accepté de rencontrer des journalistes qui
l'attendaient avec impatience.
Voici sur Hurriyet TV la vidéo de sa première déclaration :
http://webtv.hurriyet.com.tr/2/35142/0/1/busra-ersanli-cezaevinden-cikti.aspx
Dès sa sortie, Busra a déclaré : Â" Merci beaucoup, j'ai attendu
cet instant neuf mois; c'était long et l'acte d'accusation était
très long aussi. Je n'arrive pas a comprendre la logique de cet l'acte
d'accusation ; nous avons dÃ" y faire face, ainsi qu'a toute la haine
qui s'est accumulée. Nous avons eu beaucoup de difficultés. Vous
savez aussi qu'une grande partie des accusés sont du BDP et je
suis triste de laisser ces camarades derrière moi. Bien entendu,
nous sommes heureux d'être libres. Mais nos amis restent enfermés. Â"
A la question d'un journaliste Â" Lors du procès une crise a
été provoquée par une question d'usage de la langue kurde. Que
déclarez-vous a ce sujet ? Â" Busra Ersanlı, faisant allusion
au conflit qui oppose l'armée turque aux Kurdes, a répondu : Â"
J'espère très fortement qu'il sera possible prochainement en Turquie
d'étudier et de se défendre dans sa langue maternelle. C'est la
voie de la sécurité, tant sur le plan individuel que sur le plan
collectif.
Etudier dans sa propre langue, pouvoir s'exprimer facilement dans sa
langue maternelle, bien apprendre sa langue maternelle, c'est la plus
importante garantie [de sécurité] pour la Turquie. Â"
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From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress