BAGDAD DEMANDE A LA TURQUIE DE CESSER DE SE FOURNIR EN PETROLE DU KURDISTAN
Jean Eckian
armenews.com
lundi 16 juillet 2012
BAGDAD, 15 juil 2012 (AFP) - La Turquie doit cesser de recevoir les
exportations "illegales" de petrole de la region autonome du Kurdistan,
car elle risquerait dans le cas contraire "de mettre en peril" les
relations entre Ankara et Bagdad, a declare dimanche le porte-parole
du gouvernement irakien. "La Turquie doit cesser d'accepter les
exportations non autorisees de petrole", a dit Ali Dabbagh dans un
communique, estimant que "l'exportation de petrole du Kurdistan vers
la Turquie est illegale".
"A travers ses actions, la Turquie contribue a la contrebande de
petrole irakien et se met dans une position qui ne sied pas a un
voisin avec lequel nous avons de bonnes relations", a encore explique
M. Dabbagh.
"Cette question va affecter les relations entre nos deux pays et
notamment nos relations economiques qui seront mises en peril",
a-t-il prevenu. "Ce petrole appartient a tous les Irakiens. Il
doit etre exporte par le gouvernement federal, qui represente tous
les Irakiens, et les revenus qu'il genère doivent egalement aller"
a ce gouvernement, a enfin note M. Dabbagh. La semaine dernière,
le Kurdistan, qui jouit d'une large autonomie par rapport a Bagdad,
avait annonce avoir commence a exporter du petrole brut vers la
Turquie, provoquant la fureur du gouvernement irakien.
Le brut est envoye vers la Turquie, y est raffine, puis achemine de
nouveau vers le Kurdistan sous forme de produits petroliers (essence,
gaz, huile...). Le petrole est au centre d'un conflit entre Bagdad et
le Kurdistan, region autonome du nord de l'Irak, depuis plusieurs mois.
Le Kurdistan accuse Bagdad de ne pas le livrer en produits
petroliers, ce que le ministère irakien du Petrole dement. Et la
region a recemment cesse ses exportations petrolières vers l'Irak en
raison d'un contentieux financier. Fin juin, le ministère a l'Energie
avait prevenu les compagnies francaises que tout contrat avec Bagdad
serait annule si elles signaient d'autres contrats avec des autorites
locales ou regionales, après que le Kurdistan a fait affaires avec
des compagnies etrangères.
Par ailleurs, les relations entre Ankara et Bagdad, qui etaient
allees en s'ameliorant ces dernières annees, ont connu un serieux
coup de froid depuis decembre, en raison notamment du refus de la
Turquie d'extrader le vice-president irakien Tarek al-Hachemi, qui y
aurait trouve refuge. M. Hachemi est actuellement juge par contumace
devant un tribunal de Bagdad pour avoir, selon la justice irakienne,
commandite des assassinats.
Jean Eckian
armenews.com
lundi 16 juillet 2012
BAGDAD, 15 juil 2012 (AFP) - La Turquie doit cesser de recevoir les
exportations "illegales" de petrole de la region autonome du Kurdistan,
car elle risquerait dans le cas contraire "de mettre en peril" les
relations entre Ankara et Bagdad, a declare dimanche le porte-parole
du gouvernement irakien. "La Turquie doit cesser d'accepter les
exportations non autorisees de petrole", a dit Ali Dabbagh dans un
communique, estimant que "l'exportation de petrole du Kurdistan vers
la Turquie est illegale".
"A travers ses actions, la Turquie contribue a la contrebande de
petrole irakien et se met dans une position qui ne sied pas a un
voisin avec lequel nous avons de bonnes relations", a encore explique
M. Dabbagh.
"Cette question va affecter les relations entre nos deux pays et
notamment nos relations economiques qui seront mises en peril",
a-t-il prevenu. "Ce petrole appartient a tous les Irakiens. Il
doit etre exporte par le gouvernement federal, qui represente tous
les Irakiens, et les revenus qu'il genère doivent egalement aller"
a ce gouvernement, a enfin note M. Dabbagh. La semaine dernière,
le Kurdistan, qui jouit d'une large autonomie par rapport a Bagdad,
avait annonce avoir commence a exporter du petrole brut vers la
Turquie, provoquant la fureur du gouvernement irakien.
Le brut est envoye vers la Turquie, y est raffine, puis achemine de
nouveau vers le Kurdistan sous forme de produits petroliers (essence,
gaz, huile...). Le petrole est au centre d'un conflit entre Bagdad et
le Kurdistan, region autonome du nord de l'Irak, depuis plusieurs mois.
Le Kurdistan accuse Bagdad de ne pas le livrer en produits
petroliers, ce que le ministère irakien du Petrole dement. Et la
region a recemment cesse ses exportations petrolières vers l'Irak en
raison d'un contentieux financier. Fin juin, le ministère a l'Energie
avait prevenu les compagnies francaises que tout contrat avec Bagdad
serait annule si elles signaient d'autres contrats avec des autorites
locales ou regionales, après que le Kurdistan a fait affaires avec
des compagnies etrangères.
Par ailleurs, les relations entre Ankara et Bagdad, qui etaient
allees en s'ameliorant ces dernières annees, ont connu un serieux
coup de froid depuis decembre, en raison notamment du refus de la
Turquie d'extrader le vice-president irakien Tarek al-Hachemi, qui y
aurait trouve refuge. M. Hachemi est actuellement juge par contumace
devant un tribunal de Bagdad pour avoir, selon la justice irakienne,
commandite des assassinats.