Affaires stratégiques
19 juillet 2012
L'élection du président dans le Haut-Karabagh relance les débats sur
ce conflit latent
19 juillet L'ancien dirigeant devrait être réélu sans surprise mais la
tenue des élections dans ce territoire au statut non défini provoque
des réactions au sein de la communauté internationale, principalement
à Bakou. Les conséquences de ce scrutin devraient néanmoins être avant
tout internes et avoir un impact limité sur les relations entre les
différents acteurs.
Bako Sahakian est d'ores et déjà annoncé vainqueur du scrutin qui se
tient aujourd'hui dans la capitale du Haut-Karabagh, Stepanakert. Face
à lui, Vitali Balassanian, un général à la retraite et Arkady
Sogomonyan, professeur à l'Université agricole arménienne. Ces trois
candidats ont peu de choses en commun mais prônent tous l'intégration
des représentants locaux du Haut-Karabagh dans les négociations sur le
statut du territoire. Actuellement, ces négociations sont
principalement menées par le groupe de Minsk, coprésidé par la Russie,
la France et les Etats-Unis, en partenariat avec l'Arménie et
l'Azerbaïdjan.
En dépit d'un cessez-le-feu signé entre Erevan et Bakou en 1994, le
Haut-Karabagh ne dispose toujours pas d'un statut défini et reconnu,
et des tirs sont régulièrement échangés. Ils auraient causés la mort
d'une vingtaine de soldats depuis fin 2011. La région aujourd'hui très
majoritairement arménienne constitue une enclave en Azerbaïdjan,
musulman et turcophone. Le Haut-Karabagh s'était unilatéralement
déclaré indépendant en septembre 1991. L'Azerbaïdjan a depuis
régulièrement menacé de reprendre le contrôle de la région par la
force. Un communiqué du ministère azerbaïdjanais des Affaires
étrangères a qualifié « d'illégitime » ce scrutin sous « occupation »
arménienne.
La Haute Représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la
politique de sécurité Catherine Ashton a pour sa part déclaré que
l'Union européenne « ne reconnaît pas le cadre constitutionnel et
légal au sein duquel les élections seront tenues. » Elle poursuit : «
ces 'élections' ne doivent pas porter préjudice à la détermination du
statut futur du Haut-Karabagh dans cadre des négociations et du
traitement pacifique du conflit. » 99 000 électeurs sont néanmoins
attendus aujourd'hui.
http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article6883
19 juillet 2012
L'élection du président dans le Haut-Karabagh relance les débats sur
ce conflit latent
19 juillet L'ancien dirigeant devrait être réélu sans surprise mais la
tenue des élections dans ce territoire au statut non défini provoque
des réactions au sein de la communauté internationale, principalement
à Bakou. Les conséquences de ce scrutin devraient néanmoins être avant
tout internes et avoir un impact limité sur les relations entre les
différents acteurs.
Bako Sahakian est d'ores et déjà annoncé vainqueur du scrutin qui se
tient aujourd'hui dans la capitale du Haut-Karabagh, Stepanakert. Face
à lui, Vitali Balassanian, un général à la retraite et Arkady
Sogomonyan, professeur à l'Université agricole arménienne. Ces trois
candidats ont peu de choses en commun mais prônent tous l'intégration
des représentants locaux du Haut-Karabagh dans les négociations sur le
statut du territoire. Actuellement, ces négociations sont
principalement menées par le groupe de Minsk, coprésidé par la Russie,
la France et les Etats-Unis, en partenariat avec l'Arménie et
l'Azerbaïdjan.
En dépit d'un cessez-le-feu signé entre Erevan et Bakou en 1994, le
Haut-Karabagh ne dispose toujours pas d'un statut défini et reconnu,
et des tirs sont régulièrement échangés. Ils auraient causés la mort
d'une vingtaine de soldats depuis fin 2011. La région aujourd'hui très
majoritairement arménienne constitue une enclave en Azerbaïdjan,
musulman et turcophone. Le Haut-Karabagh s'était unilatéralement
déclaré indépendant en septembre 1991. L'Azerbaïdjan a depuis
régulièrement menacé de reprendre le contrôle de la région par la
force. Un communiqué du ministère azerbaïdjanais des Affaires
étrangères a qualifié « d'illégitime » ce scrutin sous « occupation »
arménienne.
La Haute Représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la
politique de sécurité Catherine Ashton a pour sa part déclaré que
l'Union européenne « ne reconnaît pas le cadre constitutionnel et
légal au sein duquel les élections seront tenues. » Elle poursuit : «
ces 'élections' ne doivent pas porter préjudice à la détermination du
statut futur du Haut-Karabagh dans cadre des négociations et du
traitement pacifique du conflit. » 99 000 électeurs sont néanmoins
attendus aujourd'hui.
http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article6883