LE REPRESENTANT DE L'UE EN TURQUIE CRITIQUE ERDOGAN SUR L'AVORTEMENT
Stephane
armenews.com
vendredi 1er juin 2012
Le chef de la delegation de l'Union europeenne (UE) en Turquie,
Jean-Maurice Ripert, a critique jeudi, sans le nommer, le Premier
ministre turc Recep Tayyip Erdogan, a propos de ses recentes
declarations condamnant l'avortement.
"Certains hommes politiques ont fait des comparaisons qui ne sont
pas appropriees", a declare l'ambassadeur europeen, interroge lors
d'un dejeuner de presse sur les propos tenus par M. Erdogan sur
l'avortement.
"Chaque avortement est un Uludere", avait declare la semaine dernière
le dirigeant turc, faisant allusion a la mort en decembre de 34
habitants du village d'Uludere, dans le sud-est de la Turquie,
bombardes par erreur par l'aviation turque qui les avait pris pour
des rebelles kurdes.
"Que vous tuiez le bebe dans le ventre de sa mère ou que vous le
tuiez après sa naissance, il n'y a aucune difference", avait-il
egalement affirme, comparant l'interruption volontaire de grossesse
a un "meurtre".
Dans la foulee de ces declarations, le gouvernement islamo-conservateur
turc envisage de presenter en juin un projet de loi au Parlement
reduisant la periode de grossesse pendant laquelle l'avortement est
autorise, de dix a six ou quatre semaines.
Le parti de la justice et du developpement (AKP, issu de la mouvance
islamiste) de M. Erdogan, au pouvoir depuis 2002, est fortement
majoritaire au Parlement.
Les declarations de M. Erdogan ont souleve l'indignation d'associations
feministes et du planning familial.
Amnesty International a aussi denonce une "honte des droits de
l'homme". La branche turque de l'organisation internationale de
defense des droits de l'homme a estime dans un communique que les
restrictions envisagees par le gouvernement d'Ankara sur l'avortement
etaient contraires aux droits des femmes en general.
"Si cette loi est votee, les droits des femmes et des adolescentes
d'avoir accès aux services de sante seront violes", estime Amnesty.
En Turquie, republique laïque, les avortements sont autorises depuis
1965 pour des raisons medicales et sont permis, depuis 1983, durant
les dix premières semaines de grossesse.
Stephane
armenews.com
vendredi 1er juin 2012
Le chef de la delegation de l'Union europeenne (UE) en Turquie,
Jean-Maurice Ripert, a critique jeudi, sans le nommer, le Premier
ministre turc Recep Tayyip Erdogan, a propos de ses recentes
declarations condamnant l'avortement.
"Certains hommes politiques ont fait des comparaisons qui ne sont
pas appropriees", a declare l'ambassadeur europeen, interroge lors
d'un dejeuner de presse sur les propos tenus par M. Erdogan sur
l'avortement.
"Chaque avortement est un Uludere", avait declare la semaine dernière
le dirigeant turc, faisant allusion a la mort en decembre de 34
habitants du village d'Uludere, dans le sud-est de la Turquie,
bombardes par erreur par l'aviation turque qui les avait pris pour
des rebelles kurdes.
"Que vous tuiez le bebe dans le ventre de sa mère ou que vous le
tuiez après sa naissance, il n'y a aucune difference", avait-il
egalement affirme, comparant l'interruption volontaire de grossesse
a un "meurtre".
Dans la foulee de ces declarations, le gouvernement islamo-conservateur
turc envisage de presenter en juin un projet de loi au Parlement
reduisant la periode de grossesse pendant laquelle l'avortement est
autorise, de dix a six ou quatre semaines.
Le parti de la justice et du developpement (AKP, issu de la mouvance
islamiste) de M. Erdogan, au pouvoir depuis 2002, est fortement
majoritaire au Parlement.
Les declarations de M. Erdogan ont souleve l'indignation d'associations
feministes et du planning familial.
Amnesty International a aussi denonce une "honte des droits de
l'homme". La branche turque de l'organisation internationale de
defense des droits de l'homme a estime dans un communique que les
restrictions envisagees par le gouvernement d'Ankara sur l'avortement
etaient contraires aux droits des femmes en general.
"Si cette loi est votee, les droits des femmes et des adolescentes
d'avoir accès aux services de sante seront violes", estime Amnesty.
En Turquie, republique laïque, les avortements sont autorises depuis
1965 pour des raisons medicales et sont permis, depuis 1983, durant
les dix premières semaines de grossesse.