TURQUIE : OPPOSITION DéTERMINéE DU PREMIER MINISTRE A L'AVORTEMENT
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=64364
Publié le : 01-06-2012
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
soumet ce communiqué de presse publié sur le site de l'Amnesty
International le 30 mai 2012.
Légende photo: Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc, a comparé
l'avortement a un meurtre. | © Chandra Prakash/Demotix
Amnesty International
Communiqué de presse
Amnesty International est profondément préoccupée par les
déclarations du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan annoncant
de nouvelles dispositions législatives sur l'avortement qui, si
elles étaient adoptées, restreindraient l'accès des femmes et des
filles a des soins de santé dont elles ont besoin, en violation de
leurs droits fondamentaux.
Lors d'une récente manifestation publique, le Premier ministre
a comparé l'avortement a un meurtre et a demandé au ministre de
la Santé de faire adopter une nouvelle loi en la matière, plus
restrictive.
L'avortement est autorisé en Turquie depuis 1983. Les femmes peuvent
décider d'interrompre leur grossesse durant les 10 premières semaines
de celle-ci. Passé ce délai, l'avortement ne peut intervenir
légalement que dans les cas où la vie ou la santé de la femme
enceinte sont en jeu, ou lorsqu'il y a malformation du fÅ"tus.
Santé maternelle mise en danger
Restreindre l'accès a l'avortement va a l'encontre de l'intérêt
médical et met la vie et la santé des femmes turques en
danger. Celles qui ont besoin d'avorter devront en effet se tourner
vers des solutions illégales, et donc généralement dangereuses. Pour
l'Organisation mondiale de la santé, plus la législation sur
l'avortement est restrictive, plus l'avortement est susceptible
d'être dangereux et d'entraîner la mort.
Restreindre l'accès a l'avortement et priver les femmes de la
possibilité d'interrompre leur grossesse dans la légalité et
en toute sécurité constitue aussi une violation des droits
fondamentaux des femmes garantis dans de nombreux instruments
internationaux contraignants. La Turquie est partie a plusieurs
traités internationaux relatifs aux droits humains - notamment le
Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte
international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et
la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination
a l'égard des femmes - qui garantissent tout un éventail de droits
fondamentaux liés intrinsèquement a la possibilité pour chaque
femme de décider si elle veut être mère, a quel moment, avec quel
partenaire et combien de fois dans sa vie. Les organes d'experts des
Nations unies habilités par les Ã~Itats a interpréter ces traités
ont a plusieurs reprises demandé que les femmes et les adolescentes
aient accès a un ensemble de services de santé sexuelle et de santé
reproductive, y compris, lorsque nécessaire, a l'avortement.
Amnesty International demande au gouvernement turc de faire en sorte
que les droits fondamentaux des femmes soient pleinement protégés
et qu'aucune mesure restreignant l'accès des femmes a un service
d'avortement sÃ"r et légal ne soit mise en place.
30 mai 2012
Retour a la rubrique
Source/Lien : Amnesty International
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Publié le : 01-06-2012
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soumet ce communiqué de presse publié sur le site de l'Amnesty
International le 30 mai 2012.
Légende photo: Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc, a comparé
l'avortement a un meurtre. | © Chandra Prakash/Demotix
Amnesty International
Communiqué de presse
Amnesty International est profondément préoccupée par les
déclarations du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan annoncant
de nouvelles dispositions législatives sur l'avortement qui, si
elles étaient adoptées, restreindraient l'accès des femmes et des
filles a des soins de santé dont elles ont besoin, en violation de
leurs droits fondamentaux.
Lors d'une récente manifestation publique, le Premier ministre
a comparé l'avortement a un meurtre et a demandé au ministre de
la Santé de faire adopter une nouvelle loi en la matière, plus
restrictive.
L'avortement est autorisé en Turquie depuis 1983. Les femmes peuvent
décider d'interrompre leur grossesse durant les 10 premières semaines
de celle-ci. Passé ce délai, l'avortement ne peut intervenir
légalement que dans les cas où la vie ou la santé de la femme
enceinte sont en jeu, ou lorsqu'il y a malformation du fÅ"tus.
Santé maternelle mise en danger
Restreindre l'accès a l'avortement va a l'encontre de l'intérêt
médical et met la vie et la santé des femmes turques en
danger. Celles qui ont besoin d'avorter devront en effet se tourner
vers des solutions illégales, et donc généralement dangereuses. Pour
l'Organisation mondiale de la santé, plus la législation sur
l'avortement est restrictive, plus l'avortement est susceptible
d'être dangereux et d'entraîner la mort.
Restreindre l'accès a l'avortement et priver les femmes de la
possibilité d'interrompre leur grossesse dans la légalité et
en toute sécurité constitue aussi une violation des droits
fondamentaux des femmes garantis dans de nombreux instruments
internationaux contraignants. La Turquie est partie a plusieurs
traités internationaux relatifs aux droits humains - notamment le
Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte
international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et
la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination
a l'égard des femmes - qui garantissent tout un éventail de droits
fondamentaux liés intrinsèquement a la possibilité pour chaque
femme de décider si elle veut être mère, a quel moment, avec quel
partenaire et combien de fois dans sa vie. Les organes d'experts des
Nations unies habilités par les Ã~Itats a interpréter ces traités
ont a plusieurs reprises demandé que les femmes et les adolescentes
aient accès a un ensemble de services de santé sexuelle et de santé
reproductive, y compris, lorsque nécessaire, a l'avortement.
Amnesty International demande au gouvernement turc de faire en sorte
que les droits fondamentaux des femmes soient pleinement protégés
et qu'aucune mesure restreignant l'accès des femmes a un service
d'avortement sÃ"r et légal ne soit mise en place.
30 mai 2012
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Source/Lien : Amnesty International