LES TURCS DOIVENT AVOIR LE DROIT DE DESAVOUER L'HERITAGE DES JEUNES TURCS
Jean Eckian
armenews.com
samedi 2 juin 2012
Les Turcs Doivent avoir le Droit de Desavouer l'Heritage du Genocide
que les Jeunes Turcs leur ont Laisse
Par Appo Jabarian
Directeur de la Publication / Responsable de l'Edition USA Armenian
Life Magazine
31 mai 2012
La Turquie est a la croisee des chemins et les Turcs sont en face d'un
dilemme. D'une part, ils se sentent de plus en plus contraints de ne
concevoir le futur qu'après avoir expie de leur crime. D'autre part,
il realisent les effets d'un lavage de cerveaux organise par l'etat
pendant des decennies, poussant sous le tapis les pages noires de
leur passe genocidaire. Les ouvertures recentes du ministre turc des
affaires etrangères Ahmet Davutoglu en direction des Armeniens ont
amplifie ce debat interne turc.
Passer d'une situation où ils ont sur les bras un genocide a celle où
il s'agit de gerer les consequences de ce genocide, donc se liberer
de la charge d'un passe criminel, devient pour eux une necessite. Et
cela peut se produire en ce moment : des Turcs vertueux qui sont deja
eux-memes parvenus a la paix interieure en reconnaissant le Genocide
des Armeniens, leur donnent des eclaircissements et les inspirent.
Aucun etre humain ne devrait etre force de s'enfermer lui-meme dans
la negation simplement parce que son propre gouvernement nie depuis
près d'un siècle.
Les Turcs doivent s'encourager mutuellement a prendre leurs distances
avec les criminels Jeunes Turcs et desavouer l'heritage du Genocide.
Les Turcs d'aujourd'hui, specialement ceux de la nouvelle generation,
devraient prendre le droit de condamner le regime criminel et
l'ideologie des Jeunes Turcs a la vitesse de la lumière ; et imiter
en cela Mustafa Kemal Ataturk (père de la Turquie) :
Dans une entrevue d'août 1926 au Los Angeles Examiner, Ataturk avait
declare que ceux qui avaient appartenu au gouvernement Jeune Turc
devraient etre tenus responsables des Genocides des Armeniens, des
Grecs et des Assyriens. " Ceux qui, anciens adherents du Parti Jeune
Turc, auraient dû etre tenus responsables des millions de nos sujets
chretiens brutalement chasses de leurs maisons et massacres en masse,
sont aujourd'hui inquiets sous le regime republicain ", a-t-il dit.
Dès lors, comment le processus que la Turquie devra engager pour
mettre en lumière les faits du Genocide Armenien peut-il s'accorder
avec les demandes urgentes armeniennes de Restitution, de Reparations
et de Retablissement ?
Pendant des siècles avant le Genocide, plusieurs peuples souverains
tels les Syriens, les Libanais, les Grecs, les Bulgares, les Serbes,
les Arabes, les Kurdes, les Syriaques-Assyriens et les Armeniens
ont ete forces de faire a l'Empire Turc Ottoman des concessions
territoriales et de lui payer un tribut humain. Lorsque le processus
de decomposition de l'Empire a commence, plusieurs peuples, sujets
ottomans, sont parvenus a la liberation totale de leurs territoires.
Des terres occupees par les Turcs ont ete retournees a leur
proprietaire en droit. Mais tous n'on pas eu cette chance.
Et en consequence de ce processus incomplet de decomposition de
l'Empire Turc Ottoman, les Kurdes, les Armeniens, les Grecs, les
Assyriens et les Syriaques-Assyriens se voient refusee la liberation
de leurs terres ancestrales. - les Kurdes et les Syriaques-Assyriens
des regions de Mardin et de l'ancienne Mesopotamie ; les Armeniens de
l'Armenie de l'Ouest et de Cilicie ; et les Syriens de " Al-Iskenderun
" (appelee " Hatay " sous l'occupation truque) ; tandis que les
Grecs continuent de souffrir du maintien de l'occupation turque de
la grecque Constantinople, de la grecque Smyrne et du Pont grec.
Tandis que le gouvernement turc a interdit toute possibilite de
discuter librement du Genocide, l'ancien Secretaire de la Commission
des Droits de l'Homme des Nations-Unies, le professeur Alfred de
Zayas, de l' Ecole de Diplomatie de Genève, a declare recemment :
" Du fait du caractère perenne du crime de genocide, en termes de
fait et de droit, la reparation par restitution n'a pas ete forclose
par le passage du temps. Ainsi, les survivants du genocide subi par
les Armeniens, individuellement et collectivement tout a la fois,
sont fondes a revendiquer la restitution. Cela a ete le cas avec les
survivants juifs de l'Holocauste, qui ont obtenu la restitution de
biens confisques par de nombreux Etats où ils se trouvaient. Chaque
fois que cela est possible, le 'restitutio in integrum' (restitution
totale, restauration aux conditions precedentes) devrait etre accorde,
en sorte que soit retablie la situation telle qu'elle existait avant
que la violation n'ait ete commise. "
Pour en revenir aux developpements les plus recents qui ont eu lieu :
si de serieuses negociations devaient se tenir entre la Turquie et
les Armeniens, " la delegation mixte armenienne pourrait demander a
la Turquie, pour attester de sa bonne foi, de :
1) Dedommager toutes les victimes du Genocide ; 2) Reconstruire et
restituer tous les sites religieux au Patriarche Armenien d'Istanbul ;
3) Restituer tous les biens prives et ceux de la communaute a leur
proprietaire armenien ; 4) Donner a la Republique d'Armenie un accès
special au port turc de Trebizonde a des fins commerciales ; 5)
Donner aux Armeniens un droit sans visa d'entrer en Ararat, a Ani,
et aux autres sites historiques armeniens en Turquie ; 6) Lever le
blocus contre l'Armenie ; 7) Mettre fin a la politique officielle de
la Turquie de negation du Genocide des Armeniens et annuler l'article
301 du code penal turc ; 8) S'abstenir de toute politique hostile
dirigee contre l'Armenie et contre l'Artsakh (Karabagh), " ecrivait
Harut Sassounian editeur du California Courrier.
L'article de Sassounian represente un magnifique plan d'action et
une plateforme realisable pour toutes les parties concernees.
Le 29 mai, l'ecrivain et editeur Ragip Zarakolu a reitere ses critiques
envers la politique turque de negation : " Ma generation savait ce
qui c'etait passe et s'est efforcee de le cacher. Mais les nouvelles
generations doivent croire a ce mensonge, dans une atmosphère encore
pire. ... La Turquie est devenue aveugle et sourde.
... Mon pays s'est transforme en un cimetière de muets, " a declare
Zarakolu avant d'ajouter que la Turquie doit parvenir a comprendre que
reconnaître le Genocide et demander pardon est devenu une condition
prealable a l'installation d'une societe democratique dans le pays. "
La Turquie doit accepter la verite historique. C'est la seule facon
pour elle de retrouver la verite en elle-meme. Reconnaissance, pardon
et restitution - cela ne fera jamais revenir tout ce qui a ete perdu,
" a-t-il note.
Un abandon absolu de l'ideologie Jeune turque, accompagne de
restitutions et d'une expiation collective peuvent transformer
la Turquie.
Traduction Gilbert Beguian pour Armenews
--------------------------------------------------------------------------------
Turks Must Be Allowed to Disown Criminal Young Turks' Dark Legacy
of Genocide
MAY 31, 2012
By Appo Jabarian
Executive Publisher/Managing Editor
USA Armenian Life Magazine
Turkey is at a crossroad and Turks are faced with a dilemma. On the
one hand they feel increasingly compelled to build an atoned future.
On the other hand, they feel the effects of decades-old Turkish
state-sponsored brainwashing to push under the rug the dark pages of
the genocidal past. However, Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoglu's
recent 'overtures' to Armenians has amplified this intra-personal
Turkish duel.
The trajectory from being saddled by responsibilities of dealing with
the consequences of Genocide, to being totally free of the burdens of
a criminal past has become a necessity. And it can start when Turks
receive inspiration and enlightenment from righteous Turks who have
already achieved inner peace by acknowledging the Armenian Genocide.
No human being should be required to burden himself with denial just
because he was lied to by his own government for nearly a century.
Turks need to actively encourage one another to distance themselves
from the criminal Young Turks, and to disown their dark legacy of
Genocide. Today's Turks and especially the new generation should
be empowered to condemn criminal Young Turk regime and ideology at
the speed of light ; and to emulate Mustafa Kemal Ataturk (father
of Turkey).
In an August 1926 interview with The Los Angeles Examiner, Ataturk
stated that the remainders of the Young Turk government should be held
accountable for the Armenian, Greek and Assyrian Genocides. "These
left-overs from the former Young Turk Party, who should have been
made to account for the millions of our Christian subjects who were
ruthlessly driven en masse, from their homes and massacred, have been
restive under the Republican rule", he said.
So how can the Turkish trajectory to enlightenment on the facts of
the Armenian Genocide be fine-tuned and synchronized with the urgent
Armenian demands for Restitution, Reparations, and Recovery ?
For centuries before the Genocide, several sovereign peoples such
as Syrians, Lebanese, Greeks, Bulgarians, Serbians, Arabs, Kurds,
Syriacs-Assyrians and Armenians, were forced to make territorial and
human "contributions" to the Turkish Ottoman Empire. When the process
of the dissolution of the Empire began, several Ottoman subject
peoples achieved total liberation of their territories. A host of
Turkish-occupied lands reverted to their rightful owners. But not
all were so lucky.
And as a direct result of the incomplete process of dissolution
of the Turkish Ottoman Empire, Kurds, Armenians, Greeks, Syrians,
and Syriacs-Assyrians continue to be denied the liberation of their
ancestral lands - The Kurds and Syriacs-Assyrians in Merdin region
and parts of ancient Mesopotamia ; Armenians in Western Armenia and
Armenian Republic of Cilicia ; and Syrians in "Al-Iskendrun" (called
"Hatay" under Turkish occupation) ; whereas Greeks continue to suffer
because of continued Turkish occupation of Greek Constantinople,
Greek Smyrna and Greek Pontus.
While the Government of Turkey has been suppressing free discussion
of the Genocide, Former Secretary of the UN Human Rights Committee
, Professor Alfred de Zayas, Geneva School of Diplomacy, recently
stated : "Because of the continuing character of the crime of
genocide in factual and legal terms, the remedy of restitution has
not been foreclosed by the passage of time. Thus the survivors of the
genocide against the Armenians, both individually and collectively,
have standing to advance a claim for restitution. This has been
also the case with the Jewish survivors of the Holocaust, who have
successfully claimed restitution against many States where their
property had been confiscated. Whenever possible 'restitutio in
integrum' (complete restitution, restoration to the previous condition)
should be granted, so as to re-establish the situation that existed
before the violation occurred."
Fast forward to the most recent developments : Should serious
negotiations materialize between Turkey and Armenians, "the joint
Armenian delegation could ask Turkey to take the following preliminary
actions to show its good faith :
1) Compensate all Genocide victims ; 2) Rebuild and return all
religious sites to the Armenian Patriarchate of Istanbul ; 3)
Return all confiscated private and community properties to their
Armenian owners ; 4) Provide the Republic of Armenia with special
access to the Turkish port of Trabzon for commercial purposes ; 5)
Give Armenians visa-free entry to Ararat, Ani, and other Armenian
historical sites in Turkey ; 6) Lift the blockade of Armenia ; 7)
End Turkey's official policy of denial of the Armenian Genocide and
annul Article 301 of the Turkish Penal Code ; 8 ) Refrain from all
hostile policies directed against Armenia and Artsakh (Karabagh),"
wrote Harut Sassounian Publisher of The California Courier.
Sassounian's article represents a magnificently crafted course of
action and a viable platform for all parties involved (see here)
On May 29, Turkish writer and publisher Ragib Zarakolu renewed his
criticism of the Turkish policy of denial : "My generation knew what
happened and tried to conceal it. However, the younger generation had
to believe this lie under certain conditions, which is even worse. ...
Turkey has gone blind and deaf. ... My country has turned into a
cemetery of the dumb," Zarakolu stated adding that Turkey must come to
understand that recognizing and apologizing for the genocide has become
a precondition for establishment of democratic society in the country.
"Turkey must accept the historic truth. This is the only way for Turkey
to restore the trust in itself. Recognition, apology and reimbursement
- these will never bring back what has been lost," he noted.
Comprehensive abandonment of Young Turks' ideology, coupled with
restitutions and collective atonement can transform Turkey.
samedi 2 juin 2012, Jean Eckian ©armenews.com
Jean Eckian
armenews.com
samedi 2 juin 2012
Les Turcs Doivent avoir le Droit de Desavouer l'Heritage du Genocide
que les Jeunes Turcs leur ont Laisse
Par Appo Jabarian
Directeur de la Publication / Responsable de l'Edition USA Armenian
Life Magazine
31 mai 2012
La Turquie est a la croisee des chemins et les Turcs sont en face d'un
dilemme. D'une part, ils se sentent de plus en plus contraints de ne
concevoir le futur qu'après avoir expie de leur crime. D'autre part,
il realisent les effets d'un lavage de cerveaux organise par l'etat
pendant des decennies, poussant sous le tapis les pages noires de
leur passe genocidaire. Les ouvertures recentes du ministre turc des
affaires etrangères Ahmet Davutoglu en direction des Armeniens ont
amplifie ce debat interne turc.
Passer d'une situation où ils ont sur les bras un genocide a celle où
il s'agit de gerer les consequences de ce genocide, donc se liberer
de la charge d'un passe criminel, devient pour eux une necessite. Et
cela peut se produire en ce moment : des Turcs vertueux qui sont deja
eux-memes parvenus a la paix interieure en reconnaissant le Genocide
des Armeniens, leur donnent des eclaircissements et les inspirent.
Aucun etre humain ne devrait etre force de s'enfermer lui-meme dans
la negation simplement parce que son propre gouvernement nie depuis
près d'un siècle.
Les Turcs doivent s'encourager mutuellement a prendre leurs distances
avec les criminels Jeunes Turcs et desavouer l'heritage du Genocide.
Les Turcs d'aujourd'hui, specialement ceux de la nouvelle generation,
devraient prendre le droit de condamner le regime criminel et
l'ideologie des Jeunes Turcs a la vitesse de la lumière ; et imiter
en cela Mustafa Kemal Ataturk (père de la Turquie) :
Dans une entrevue d'août 1926 au Los Angeles Examiner, Ataturk avait
declare que ceux qui avaient appartenu au gouvernement Jeune Turc
devraient etre tenus responsables des Genocides des Armeniens, des
Grecs et des Assyriens. " Ceux qui, anciens adherents du Parti Jeune
Turc, auraient dû etre tenus responsables des millions de nos sujets
chretiens brutalement chasses de leurs maisons et massacres en masse,
sont aujourd'hui inquiets sous le regime republicain ", a-t-il dit.
Dès lors, comment le processus que la Turquie devra engager pour
mettre en lumière les faits du Genocide Armenien peut-il s'accorder
avec les demandes urgentes armeniennes de Restitution, de Reparations
et de Retablissement ?
Pendant des siècles avant le Genocide, plusieurs peuples souverains
tels les Syriens, les Libanais, les Grecs, les Bulgares, les Serbes,
les Arabes, les Kurdes, les Syriaques-Assyriens et les Armeniens
ont ete forces de faire a l'Empire Turc Ottoman des concessions
territoriales et de lui payer un tribut humain. Lorsque le processus
de decomposition de l'Empire a commence, plusieurs peuples, sujets
ottomans, sont parvenus a la liberation totale de leurs territoires.
Des terres occupees par les Turcs ont ete retournees a leur
proprietaire en droit. Mais tous n'on pas eu cette chance.
Et en consequence de ce processus incomplet de decomposition de
l'Empire Turc Ottoman, les Kurdes, les Armeniens, les Grecs, les
Assyriens et les Syriaques-Assyriens se voient refusee la liberation
de leurs terres ancestrales. - les Kurdes et les Syriaques-Assyriens
des regions de Mardin et de l'ancienne Mesopotamie ; les Armeniens de
l'Armenie de l'Ouest et de Cilicie ; et les Syriens de " Al-Iskenderun
" (appelee " Hatay " sous l'occupation truque) ; tandis que les
Grecs continuent de souffrir du maintien de l'occupation turque de
la grecque Constantinople, de la grecque Smyrne et du Pont grec.
Tandis que le gouvernement turc a interdit toute possibilite de
discuter librement du Genocide, l'ancien Secretaire de la Commission
des Droits de l'Homme des Nations-Unies, le professeur Alfred de
Zayas, de l' Ecole de Diplomatie de Genève, a declare recemment :
" Du fait du caractère perenne du crime de genocide, en termes de
fait et de droit, la reparation par restitution n'a pas ete forclose
par le passage du temps. Ainsi, les survivants du genocide subi par
les Armeniens, individuellement et collectivement tout a la fois,
sont fondes a revendiquer la restitution. Cela a ete le cas avec les
survivants juifs de l'Holocauste, qui ont obtenu la restitution de
biens confisques par de nombreux Etats où ils se trouvaient. Chaque
fois que cela est possible, le 'restitutio in integrum' (restitution
totale, restauration aux conditions precedentes) devrait etre accorde,
en sorte que soit retablie la situation telle qu'elle existait avant
que la violation n'ait ete commise. "
Pour en revenir aux developpements les plus recents qui ont eu lieu :
si de serieuses negociations devaient se tenir entre la Turquie et
les Armeniens, " la delegation mixte armenienne pourrait demander a
la Turquie, pour attester de sa bonne foi, de :
1) Dedommager toutes les victimes du Genocide ; 2) Reconstruire et
restituer tous les sites religieux au Patriarche Armenien d'Istanbul ;
3) Restituer tous les biens prives et ceux de la communaute a leur
proprietaire armenien ; 4) Donner a la Republique d'Armenie un accès
special au port turc de Trebizonde a des fins commerciales ; 5)
Donner aux Armeniens un droit sans visa d'entrer en Ararat, a Ani,
et aux autres sites historiques armeniens en Turquie ; 6) Lever le
blocus contre l'Armenie ; 7) Mettre fin a la politique officielle de
la Turquie de negation du Genocide des Armeniens et annuler l'article
301 du code penal turc ; 8) S'abstenir de toute politique hostile
dirigee contre l'Armenie et contre l'Artsakh (Karabagh), " ecrivait
Harut Sassounian editeur du California Courrier.
L'article de Sassounian represente un magnifique plan d'action et
une plateforme realisable pour toutes les parties concernees.
Le 29 mai, l'ecrivain et editeur Ragip Zarakolu a reitere ses critiques
envers la politique turque de negation : " Ma generation savait ce
qui c'etait passe et s'est efforcee de le cacher. Mais les nouvelles
generations doivent croire a ce mensonge, dans une atmosphère encore
pire. ... La Turquie est devenue aveugle et sourde.
... Mon pays s'est transforme en un cimetière de muets, " a declare
Zarakolu avant d'ajouter que la Turquie doit parvenir a comprendre que
reconnaître le Genocide et demander pardon est devenu une condition
prealable a l'installation d'une societe democratique dans le pays. "
La Turquie doit accepter la verite historique. C'est la seule facon
pour elle de retrouver la verite en elle-meme. Reconnaissance, pardon
et restitution - cela ne fera jamais revenir tout ce qui a ete perdu,
" a-t-il note.
Un abandon absolu de l'ideologie Jeune turque, accompagne de
restitutions et d'une expiation collective peuvent transformer
la Turquie.
Traduction Gilbert Beguian pour Armenews
--------------------------------------------------------------------------------
Turks Must Be Allowed to Disown Criminal Young Turks' Dark Legacy
of Genocide
MAY 31, 2012
By Appo Jabarian
Executive Publisher/Managing Editor
USA Armenian Life Magazine
Turkey is at a crossroad and Turks are faced with a dilemma. On the
one hand they feel increasingly compelled to build an atoned future.
On the other hand, they feel the effects of decades-old Turkish
state-sponsored brainwashing to push under the rug the dark pages of
the genocidal past. However, Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoglu's
recent 'overtures' to Armenians has amplified this intra-personal
Turkish duel.
The trajectory from being saddled by responsibilities of dealing with
the consequences of Genocide, to being totally free of the burdens of
a criminal past has become a necessity. And it can start when Turks
receive inspiration and enlightenment from righteous Turks who have
already achieved inner peace by acknowledging the Armenian Genocide.
No human being should be required to burden himself with denial just
because he was lied to by his own government for nearly a century.
Turks need to actively encourage one another to distance themselves
from the criminal Young Turks, and to disown their dark legacy of
Genocide. Today's Turks and especially the new generation should
be empowered to condemn criminal Young Turk regime and ideology at
the speed of light ; and to emulate Mustafa Kemal Ataturk (father
of Turkey).
In an August 1926 interview with The Los Angeles Examiner, Ataturk
stated that the remainders of the Young Turk government should be held
accountable for the Armenian, Greek and Assyrian Genocides. "These
left-overs from the former Young Turk Party, who should have been
made to account for the millions of our Christian subjects who were
ruthlessly driven en masse, from their homes and massacred, have been
restive under the Republican rule", he said.
So how can the Turkish trajectory to enlightenment on the facts of
the Armenian Genocide be fine-tuned and synchronized with the urgent
Armenian demands for Restitution, Reparations, and Recovery ?
For centuries before the Genocide, several sovereign peoples such
as Syrians, Lebanese, Greeks, Bulgarians, Serbians, Arabs, Kurds,
Syriacs-Assyrians and Armenians, were forced to make territorial and
human "contributions" to the Turkish Ottoman Empire. When the process
of the dissolution of the Empire began, several Ottoman subject
peoples achieved total liberation of their territories. A host of
Turkish-occupied lands reverted to their rightful owners. But not
all were so lucky.
And as a direct result of the incomplete process of dissolution
of the Turkish Ottoman Empire, Kurds, Armenians, Greeks, Syrians,
and Syriacs-Assyrians continue to be denied the liberation of their
ancestral lands - The Kurds and Syriacs-Assyrians in Merdin region
and parts of ancient Mesopotamia ; Armenians in Western Armenia and
Armenian Republic of Cilicia ; and Syrians in "Al-Iskendrun" (called
"Hatay" under Turkish occupation) ; whereas Greeks continue to suffer
because of continued Turkish occupation of Greek Constantinople,
Greek Smyrna and Greek Pontus.
While the Government of Turkey has been suppressing free discussion
of the Genocide, Former Secretary of the UN Human Rights Committee
, Professor Alfred de Zayas, Geneva School of Diplomacy, recently
stated : "Because of the continuing character of the crime of
genocide in factual and legal terms, the remedy of restitution has
not been foreclosed by the passage of time. Thus the survivors of the
genocide against the Armenians, both individually and collectively,
have standing to advance a claim for restitution. This has been
also the case with the Jewish survivors of the Holocaust, who have
successfully claimed restitution against many States where their
property had been confiscated. Whenever possible 'restitutio in
integrum' (complete restitution, restoration to the previous condition)
should be granted, so as to re-establish the situation that existed
before the violation occurred."
Fast forward to the most recent developments : Should serious
negotiations materialize between Turkey and Armenians, "the joint
Armenian delegation could ask Turkey to take the following preliminary
actions to show its good faith :
1) Compensate all Genocide victims ; 2) Rebuild and return all
religious sites to the Armenian Patriarchate of Istanbul ; 3)
Return all confiscated private and community properties to their
Armenian owners ; 4) Provide the Republic of Armenia with special
access to the Turkish port of Trabzon for commercial purposes ; 5)
Give Armenians visa-free entry to Ararat, Ani, and other Armenian
historical sites in Turkey ; 6) Lift the blockade of Armenia ; 7)
End Turkey's official policy of denial of the Armenian Genocide and
annul Article 301 of the Turkish Penal Code ; 8 ) Refrain from all
hostile policies directed against Armenia and Artsakh (Karabagh),"
wrote Harut Sassounian Publisher of The California Courier.
Sassounian's article represents a magnificently crafted course of
action and a viable platform for all parties involved (see here)
On May 29, Turkish writer and publisher Ragib Zarakolu renewed his
criticism of the Turkish policy of denial : "My generation knew what
happened and tried to conceal it. However, the younger generation had
to believe this lie under certain conditions, which is even worse. ...
Turkey has gone blind and deaf. ... My country has turned into a
cemetery of the dumb," Zarakolu stated adding that Turkey must come to
understand that recognizing and apologizing for the genocide has become
a precondition for establishment of democratic society in the country.
"Turkey must accept the historic truth. This is the only way for Turkey
to restore the trust in itself. Recognition, apology and reimbursement
- these will never bring back what has been lost," he noted.
Comprehensive abandonment of Young Turks' ideology, coupled with
restitutions and collective atonement can transform Turkey.
samedi 2 juin 2012, Jean Eckian ©armenews.com