LA KNESSET DISCUTE DU GENOCIDE ARMENIEN
Stephane
armenews.com
mardi 12 juin 2012
Selon le journal israelien Haaretz a la veille de la parution prevue
d'un rapport de Micha Lindenstrauss, contrôleur de l'Etat d'Israël
sur l'interception en 2009 de navires turcs en destination de la
bande de Gaza, la Knesset devrait tenir une discussion publique sur
le genocide des Armeniens, a la demande de la deputee Zahava Gal-On
du parti Meretz.
Le president de la Knesset Reuven Rivlin a decide de permettre le
debat aujourd'hui.
Les chefs des partis politiques de la Knesset se sont reunis lundi pour
discuter de l'ordre du jour de la seance pleinière pour la semaine. Ils
ont decide que la question sera soulevee aujourd'hui et non reportee a
mercredi ou retarde jusqu'a la semaine prochaine. Cette decision suit
celle de la Turquie de poursuivre des militaires israeliens devant
la justice pour leur participation a l'abordage du bateau turc Mavi
Marmara en route pour la Bande de Gaza avec un chargement humanitaire
et ce debat se tiendra juste un jour avant la publication mercredi
du rapport d'Etat sur l'affaire.
Le Knesset marquera l'anniversaire du genocide avec sa première
discussion de la question mardi et une deuxième discussion publique
devrait avoir lieu dans l'une des commissions de la Knesset.
Pendant les annees, le gouvernement israelien et la Knesset se sont
abstenus de discuter du sujet dans la crainte de nuire aux relations
entre Israël et la Turquie.
La volonte de discuter du massacre d'environ un et demi millions
d'Aarmeniens par la Turquie il y a 97 ans, s'est developper ces
trois dernières annees essentiellement du fait de la deterioration
des relations entre Israël et la Turquie.
Ce n'est pas la première fois que la Knesset mentionne le sujet. En
decembre dernier, la Commission pour l'Education de la Knesset
a tenu une discussion ouverte sur la question, une première. Un
representant du Ministère des Affaires Etrangères avait relaye la
position du ministère.
" Ce sujet, etant donne l'atmosphère actuelle, pourrait deteriorer
nos liens avec la Turquie. Notre rapport avec la Turquie est très
fragile et sensible en ce moment et nous ne pouvons pas franchir la
ligne - nous devons nous approcher du sujet intelligemment. Une telle
decision pourrait avoir des consequences strategiques très serieuses
" avait explique le representant.
Reuven Rivlin avait aussi fait des remarques pendant la discussion
en decembre.
" Le sujet n'est pas aborde dans la Knesset a cause des evenements
qui ont lieu entre Israël et la Turquie, ni parce que nous essayons
de profiter de la situation politique. Je suis entre a la Knesset en
1988 et une annee plus tard nous avons fait une suggestion pour une
journee concernant la tragedie armenienne. Nous avons ete empeches
d'en parler comme " d'un holocauste ", quoique nous ayons certainement
estime que comme humains, comme Juifs, comme les citoyens d'Israël
qui ne sont pas des Juifs, nous devions evoquer ce sujet et inonder
le public avec les questions qui surgissent, parce que nous sommes
obliges d'empecher la negation de la tragedie " a dit Reuven Rivlin.
" Nous sommes a côte de tous les peuples du monde et disons que la
negation d'un holocauste est quelque chose que l'Humanite accepte.
Nous ne sommes pas venus pour discuter de quelque chose de politique,
plutôt de moral " a continue Reuven Rivlin.
Zahava Gal-On, qui a introduit la discussion, a dit alors " c'est un
moment passionnant, a mon avis, que la Commission pour l'Education
tienne une discussion ouverte, avec beaucoup de participation. Pendant
des annees, Israël a toujours considerer ses relations avec la
Turquie. C'est la question centrale en terme de reconnaissance du
meurtre du peuple armenien qui doit encore avoir lieu dans la Knesset
d'Israël ".
" Malheureusement, les relations avec la Turquie sont très tendues
et je pense qu'il est dans notre interet pour ne pas les rendre
plus mauvaises. Le gouvernement d'Israël doit avancer ses relations
independamment de la question armenienne ; c'est une obligation
historique et morale " avait dit Gal-On.
Otniel Schneller depute du parti Kadima a ete le seul qui a exprime
une opposition franche a une reconnaissance officielle par Israël du
genocide armenien en decembre.
" Nous ne pouvons pas debrancher la discussion du fait que nous
devons rehabiliter nos liens avec la Turquie - c'est une necessite
existentielle " a-t-il dit. " Nous avons besoin d'aller dans le
Moyen-Orient meme si c'est difficile " avait dit Otniel Schneller,
en decembre.
Zahava Gal-On dans le Jerusalem Post a declare " les dirigeants du
Meretz soulevent la question du genocide armenien, chaque annee, car
Israël a une obligation morale de soulever la question ". Elle a ajoute
" c'est une erreur de lier la question avec la crise actuelle avec la
Turquie. Le rapport qui sort au meme moment est une simple coïncidence
dans le temps et pas une raison de ne pas traiter la question ".
Un diplomate israelien a declare que, bien que des tentatives de
soulever la question du genocide armenien dans le passe ont ete
arretes, maintenant, personne n'avait interet a le faire. " Il ya
ceux qui veulent profiter de l'occasion pour denigrer la Turquie,
ce qui ne serait pas complètement deplace compte tenu du constant
denigrement en cours d'Israël en Turquie " a precise le diplomate.
Puisque personne en Turquie n'a " mis de freins " sur le denigrement
d'Israël dans ce pays, y compris la recente inculpation " il n'est
pas necessaire de mettre les freins sur cela " a ajoute le diplomate.
Traduction de l'article d'Haaretz Adrien TOPALIAN
From: A. Papazian
Stephane
armenews.com
mardi 12 juin 2012
Selon le journal israelien Haaretz a la veille de la parution prevue
d'un rapport de Micha Lindenstrauss, contrôleur de l'Etat d'Israël
sur l'interception en 2009 de navires turcs en destination de la
bande de Gaza, la Knesset devrait tenir une discussion publique sur
le genocide des Armeniens, a la demande de la deputee Zahava Gal-On
du parti Meretz.
Le president de la Knesset Reuven Rivlin a decide de permettre le
debat aujourd'hui.
Les chefs des partis politiques de la Knesset se sont reunis lundi pour
discuter de l'ordre du jour de la seance pleinière pour la semaine. Ils
ont decide que la question sera soulevee aujourd'hui et non reportee a
mercredi ou retarde jusqu'a la semaine prochaine. Cette decision suit
celle de la Turquie de poursuivre des militaires israeliens devant
la justice pour leur participation a l'abordage du bateau turc Mavi
Marmara en route pour la Bande de Gaza avec un chargement humanitaire
et ce debat se tiendra juste un jour avant la publication mercredi
du rapport d'Etat sur l'affaire.
Le Knesset marquera l'anniversaire du genocide avec sa première
discussion de la question mardi et une deuxième discussion publique
devrait avoir lieu dans l'une des commissions de la Knesset.
Pendant les annees, le gouvernement israelien et la Knesset se sont
abstenus de discuter du sujet dans la crainte de nuire aux relations
entre Israël et la Turquie.
La volonte de discuter du massacre d'environ un et demi millions
d'Aarmeniens par la Turquie il y a 97 ans, s'est developper ces
trois dernières annees essentiellement du fait de la deterioration
des relations entre Israël et la Turquie.
Ce n'est pas la première fois que la Knesset mentionne le sujet. En
decembre dernier, la Commission pour l'Education de la Knesset
a tenu une discussion ouverte sur la question, une première. Un
representant du Ministère des Affaires Etrangères avait relaye la
position du ministère.
" Ce sujet, etant donne l'atmosphère actuelle, pourrait deteriorer
nos liens avec la Turquie. Notre rapport avec la Turquie est très
fragile et sensible en ce moment et nous ne pouvons pas franchir la
ligne - nous devons nous approcher du sujet intelligemment. Une telle
decision pourrait avoir des consequences strategiques très serieuses
" avait explique le representant.
Reuven Rivlin avait aussi fait des remarques pendant la discussion
en decembre.
" Le sujet n'est pas aborde dans la Knesset a cause des evenements
qui ont lieu entre Israël et la Turquie, ni parce que nous essayons
de profiter de la situation politique. Je suis entre a la Knesset en
1988 et une annee plus tard nous avons fait une suggestion pour une
journee concernant la tragedie armenienne. Nous avons ete empeches
d'en parler comme " d'un holocauste ", quoique nous ayons certainement
estime que comme humains, comme Juifs, comme les citoyens d'Israël
qui ne sont pas des Juifs, nous devions evoquer ce sujet et inonder
le public avec les questions qui surgissent, parce que nous sommes
obliges d'empecher la negation de la tragedie " a dit Reuven Rivlin.
" Nous sommes a côte de tous les peuples du monde et disons que la
negation d'un holocauste est quelque chose que l'Humanite accepte.
Nous ne sommes pas venus pour discuter de quelque chose de politique,
plutôt de moral " a continue Reuven Rivlin.
Zahava Gal-On, qui a introduit la discussion, a dit alors " c'est un
moment passionnant, a mon avis, que la Commission pour l'Education
tienne une discussion ouverte, avec beaucoup de participation. Pendant
des annees, Israël a toujours considerer ses relations avec la
Turquie. C'est la question centrale en terme de reconnaissance du
meurtre du peuple armenien qui doit encore avoir lieu dans la Knesset
d'Israël ".
" Malheureusement, les relations avec la Turquie sont très tendues
et je pense qu'il est dans notre interet pour ne pas les rendre
plus mauvaises. Le gouvernement d'Israël doit avancer ses relations
independamment de la question armenienne ; c'est une obligation
historique et morale " avait dit Gal-On.
Otniel Schneller depute du parti Kadima a ete le seul qui a exprime
une opposition franche a une reconnaissance officielle par Israël du
genocide armenien en decembre.
" Nous ne pouvons pas debrancher la discussion du fait que nous
devons rehabiliter nos liens avec la Turquie - c'est une necessite
existentielle " a-t-il dit. " Nous avons besoin d'aller dans le
Moyen-Orient meme si c'est difficile " avait dit Otniel Schneller,
en decembre.
Zahava Gal-On dans le Jerusalem Post a declare " les dirigeants du
Meretz soulevent la question du genocide armenien, chaque annee, car
Israël a une obligation morale de soulever la question ". Elle a ajoute
" c'est une erreur de lier la question avec la crise actuelle avec la
Turquie. Le rapport qui sort au meme moment est une simple coïncidence
dans le temps et pas une raison de ne pas traiter la question ".
Un diplomate israelien a declare que, bien que des tentatives de
soulever la question du genocide armenien dans le passe ont ete
arretes, maintenant, personne n'avait interet a le faire. " Il ya
ceux qui veulent profiter de l'occasion pour denigrer la Turquie,
ce qui ne serait pas complètement deplace compte tenu du constant
denigrement en cours d'Israël en Turquie " a precise le diplomate.
Puisque personne en Turquie n'a " mis de freins " sur le denigrement
d'Israël dans ce pays, y compris la recente inculpation " il n'est
pas necessaire de mettre les freins sur cela " a ajoute le diplomate.
Traduction de l'article d'Haaretz Adrien TOPALIAN
From: A. Papazian