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Patrick Devedjian N'A Pas Peur

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    PATRICK DEVEDJIAN N'A PAS PEUR
    par ROBERTO CRISTOFOLI

    Le Parisien
    Vendredi 8 Juin 2012
    France

    On peut etre un fin juriste passionne par les arts et avoir la memoire
    des chiffres pour se rassurer. " En 1988, Jacques Chirac a fait 46%
    au deuxième tour de l'election presidentielle sur la circonscription,
    et j'ai fait 55% lors de la legislative qui a suivi, avance Patrick
    Devedjian. Alors que Châtenay-Malabry avait un maire socialiste qui
    etait mon concurrent. Cette annee, Nicolas Sarkozy a fait 47,35%,
    alors... " Voila pour dejouer les pronostics defavorables, alors que
    les electeurs de la circonscription ont majoritairement vote Hollande
    le 6 mai dernier.

    Une nouvelle fois, le president du conseil general compte sur son
    implantation locale très ancienne pour s'imposer. Maire d'Antony de
    1983 a 2002, il y est chez lui. Une bise a la cafetière, une amie
    elue de longue date, et c'est parti pour la tournee du marche avec
    son suppleant, maire et conseiller general de Châtenay-Malabry,
    Georges Siffredi. " Ca tombe bien, a la maison, c'est moi qui fais
    les courses et j'aime ca ", lâche celui qui ambitionnait un temps
    d'etre garde des Sceaux.

    " Salut Patrick, tu sais quoi? Hier on a fait 450 appartements en
    porte-a-porte au Noyer-Dore ", l'informe un de ses soutiens, vetu
    d'un tee-shirt qui porte le nom de son favori. Alors qu'il distribue
    bises et poignees de mains, un petit groupe de musiciens rechauffe
    l'atmosphère a coups de flûte de pan et de tambourin. Toujours aussi
    amoureux des chiffres, Patrick Devedjian lâche une autre donnee :
    " En 2007, j'avais 300 souscripteurs (NDLR : ceux qui financent sa
    campagne), cette annee, j'en suis a 600 ", s'enorgueillit-il.

    Il compte profiter des divisions du camp adverse

    A bientôt 68 ans, après quarante ans de carrière politique, Patrick
    Devedjian n'a pas besoin de ce thermomètre preelectoral pour humer
    la tendance qu'il admet plutôt favorable du fait de la division de
    la gauche : " Le Parti socialiste est coupe en deux. Le candidat du
    MRC (investi par le PS) est hostile a la construction europeenne sur
    une circonscription qui a vote a 70% pour le oui a Maastricht, note
    avec gourmandise l'ex-ministre de la Relance. Quant au socialiste
    Denis Peschanski, mon concurrent malheureux aux cantonales de
    l'annee dernière, il est le suppleant du candidat ecologiste. Et
    pour couronner le tout, l'ex-conseillère generale socialiste et la
    secretaire de section du PS de Châtenay-Malabry apportent leur soutien
    a l'ecologiste. " Les querelles de famille, Patrick Devedjian connaît
    par coeur. Une d'elles a bien failli lui etre fatale. En mars 2011,
    plusieurs conseillers generaux de sa majorite, après avoir contribue a
    le debarquer de la presidence de l'UMP departementale, tentent de lui
    savonner la planche a Nanterre pour lui faire perdre la presidence
    du conseil general. La manoeuvre echoue. Et juste avant, celui que
    ses proches appellent l'Armenien, en reference au pays d'origine de
    son père, est finalement reelu de 266 voix d'avance.

    Si dans neuf jours, il devance son concurrent d'aussi peu de voix,
    il y a fort a parier que Patrick Devedjian ne fera pas la fine bouche.

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