ARMENIE
Des grandes man`uvres militaires prévues en Arménie
Alors que la situation reste tendue le long de la frontière
arméno-azérie et de la « ligne de contact » séparant les forces armées
arméniennes et azéries au Haut Karabagh, où de violents affrontements
avaient fait une dizaine de tués au début du mois, le ministre de la
défense d'Arménie, Seyran Ohanian, a annoncé le jeudi 14 juin, des
manoeuvres militaires à grande échelle sur le territoire de la
République avant la fin du mois.
C'est pour illustrer cet adage romain bien connu et éprouvé, « Si vis
pacem, para bellum » - si tu veux la paix, prépare la guerre -, que
les forces armées d'Arménie et d'autres institutions dédiées à la
sécurité du ays vont être appelées à partriciper à un exercice de
mobilisation générale, ayant vocation à vérifier leur état de
préparation et leur combativité en cas de guerre totale... avec le
voisin azéri, pour ne pas le citer, qui a multiplié ces derniers mois
les provocations pour tester justement la réactivité des forces
arméniennes.
Cette simulation d'un scénatio de guerre devrait être d'une ampleur
sans précédent, a indiqué M. Ohanian, en précisant que l'état-major
avait fixé son exécution aux 25-27 juin. Si elles semblent répondre
aux provocations de Bakou, ces grandes manoeuvres n'auraient pas de
caractère conjoncturel selon le gouvernement, qui les inscrit dans le
cadre des décrets du président Serge Sarkissian relatifs à la défense
nationale visant à tester la combativité des forces armées.
De hauts responsables militaires et civils devront à cette occasion
inaugurer « le système d'alerte militaire de l'Etat en temps de guerre
et d'organisation de la résistance à l'agression', a précisé le
ministre lors de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres
présidée par le premier ministre Tigrane Sarkissian.
`Je demandera aussi à tous les corps concernés de mettre en `uvre les
mesures approprées, et d'y préparer les responsables concernés car
nous allons placer l'Arménie en situation d'alerte militaire élevée',
a déclaré M. Ohanian en s'adressant aux autres ministres.
« A grande échelle, nous allons appliquer, après évaluation de la
situation, les décrets ad hoc sur la déclaration de la loi martiale,
la mobilisation générale, la résistance à l'agression, ainsi qu'une
simulation de l'appel du président arménien à l' [Organisation du
Traité de Sécurité Collective - CSTO] en vue d'un soutien', a ajouté
le ministre sans donner plus de précisions.
M.Ohanian a implicitement relié ces grandes man`uvres, les premières
du genre, aux préparatifs des exercices militaires prévus en Arménie
en septembre dans le cadre de la CSTO. Ces exercices militaires visent
à coordonner les opérations d'une force de réaction rapide, mise en
place en 2009 par les armées des sept ex-Républiques soviétiques
associées dans cette alliance militaire conduite par la Russie.
Le ministre s'est en revanche bien gardé d'évoquer l'escalade de la
violence aux frontières. L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont rejetés la
responsabilité de ce regain de tensions. Les responsables arméniens
affirment que le gouvernement azerbaïdjanais, qui multiplie les appels
belliqueux à régler le conflit par la force, a provoqué les incidents
armés en vue d'exercer une pression accrue sur l'Arménie et les
mediateurs internationaux.
Le président Sarkissian a adressé une sévère mise en garde la semaine
passée à l'Azerbaïdjan, en l'avertissant que d'autres `provocations'
sur la frontière lui attireraient une riposte `dure' de la partie
arménienne. Certains observateurs à Erevan se sont toutefois empressés
d'établir un lien entre la situation au Karabagh et les manoueuvres
annoncées. Ruben Mehrabian, un spécialiste des questions militaires, a
ainsi suggéré que Erevan envoyait de la sorte un message à Bakou à
l'approche des pourparlers de paix prévus à Paris le 18 juin entre les
affaires étrangères d'Arménie et d'Azerbaïdjan, en présence des
médiateurs français, russe et américain.
vendredi 15 juin 2012,
Gari ©armenews.com
From: Baghdasarian
Des grandes man`uvres militaires prévues en Arménie
Alors que la situation reste tendue le long de la frontière
arméno-azérie et de la « ligne de contact » séparant les forces armées
arméniennes et azéries au Haut Karabagh, où de violents affrontements
avaient fait une dizaine de tués au début du mois, le ministre de la
défense d'Arménie, Seyran Ohanian, a annoncé le jeudi 14 juin, des
manoeuvres militaires à grande échelle sur le territoire de la
République avant la fin du mois.
C'est pour illustrer cet adage romain bien connu et éprouvé, « Si vis
pacem, para bellum » - si tu veux la paix, prépare la guerre -, que
les forces armées d'Arménie et d'autres institutions dédiées à la
sécurité du ays vont être appelées à partriciper à un exercice de
mobilisation générale, ayant vocation à vérifier leur état de
préparation et leur combativité en cas de guerre totale... avec le
voisin azéri, pour ne pas le citer, qui a multiplié ces derniers mois
les provocations pour tester justement la réactivité des forces
arméniennes.
Cette simulation d'un scénatio de guerre devrait être d'une ampleur
sans précédent, a indiqué M. Ohanian, en précisant que l'état-major
avait fixé son exécution aux 25-27 juin. Si elles semblent répondre
aux provocations de Bakou, ces grandes manoeuvres n'auraient pas de
caractère conjoncturel selon le gouvernement, qui les inscrit dans le
cadre des décrets du président Serge Sarkissian relatifs à la défense
nationale visant à tester la combativité des forces armées.
De hauts responsables militaires et civils devront à cette occasion
inaugurer « le système d'alerte militaire de l'Etat en temps de guerre
et d'organisation de la résistance à l'agression', a précisé le
ministre lors de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres
présidée par le premier ministre Tigrane Sarkissian.
`Je demandera aussi à tous les corps concernés de mettre en `uvre les
mesures approprées, et d'y préparer les responsables concernés car
nous allons placer l'Arménie en situation d'alerte militaire élevée',
a déclaré M. Ohanian en s'adressant aux autres ministres.
« A grande échelle, nous allons appliquer, après évaluation de la
situation, les décrets ad hoc sur la déclaration de la loi martiale,
la mobilisation générale, la résistance à l'agression, ainsi qu'une
simulation de l'appel du président arménien à l' [Organisation du
Traité de Sécurité Collective - CSTO] en vue d'un soutien', a ajouté
le ministre sans donner plus de précisions.
M.Ohanian a implicitement relié ces grandes man`uvres, les premières
du genre, aux préparatifs des exercices militaires prévus en Arménie
en septembre dans le cadre de la CSTO. Ces exercices militaires visent
à coordonner les opérations d'une force de réaction rapide, mise en
place en 2009 par les armées des sept ex-Républiques soviétiques
associées dans cette alliance militaire conduite par la Russie.
Le ministre s'est en revanche bien gardé d'évoquer l'escalade de la
violence aux frontières. L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont rejetés la
responsabilité de ce regain de tensions. Les responsables arméniens
affirment que le gouvernement azerbaïdjanais, qui multiplie les appels
belliqueux à régler le conflit par la force, a provoqué les incidents
armés en vue d'exercer une pression accrue sur l'Arménie et les
mediateurs internationaux.
Le président Sarkissian a adressé une sévère mise en garde la semaine
passée à l'Azerbaïdjan, en l'avertissant que d'autres `provocations'
sur la frontière lui attireraient une riposte `dure' de la partie
arménienne. Certains observateurs à Erevan se sont toutefois empressés
d'établir un lien entre la situation au Karabagh et les manoueuvres
annoncées. Ruben Mehrabian, un spécialiste des questions militaires, a
ainsi suggéré que Erevan envoyait de la sorte un message à Bakou à
l'approche des pourparlers de paix prévus à Paris le 18 juin entre les
affaires étrangères d'Arménie et d'Azerbaïdjan, en présence des
médiateurs français, russe et américain.
vendredi 15 juin 2012,
Gari ©armenews.com
From: Baghdasarian