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Turquie : La nouvelle condamnation de Leyla Zana suscite indignation

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    Turquie : La nouvelle condamnation de Leyla Zana suscite indignation et colère

    http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=64767
    Publié le : 15-06-2012


    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
    livre cette information publiée sur le site des Amitiés kurdes de
    Bretagne le 10 juin 2012.


    dimanche 10 juin 2012
    par Amitiés kurdes de Bretagne

    Leyla Zana a été condamnée le 24 mai dernier à 10 ans de prison par un
    tribunal de Diyarbakir pour « appartenance à une organisation
    terroriste » et « propagande ».

    En 1994, elle avait déjà été condamnée pour des propos comparables à
    quinze ans de prison. Prix Sakharov en 1995, Leyla Zana avait été à
    nouveau l'objet en avril 2008 d'une condamnation à 10 ans de prison
    que la Cour de Cassation avait annulée. Cet acharnement contre cette
    figure emblématique de la lutte pour les droits des Kurdes en Turquie
    suscite des réactions indignées.

    Alain Coquart, conseiller municipal (PCF) de Rennes : « totalement
    inacceptable »

    Alain Coquard, conseiller municipal, a tenu, lors de la séance du
    conseil municipal de Rennes du 4 juin dernier, à exprimer, au nom du
    groupe communiste, son émotion et à encourager ses collègues à réagir
    :

    "Au regard des liens d'amitié tissés ici même avec le peuple kurde et
    notamment la ville de Diyarbakir, je souhaite attirer l'attention du
    conseil municipal sur la situation de la députée kurde Leyla Zana. Il
    lui est reproché d'avoir exprimé à plusieurs reprises son soutien au
    PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et à son leader emprisonné
    Abdullah Ocalan. On lui reproche également d'avoir demandé, dans un
    entretien accordé à un média internet kurde en décembre dernier,
    l'organisation d'un référendum en Turquie sur l'avenir du peuple
    kurde. Sa situation, tout comme celle du peuple kurde est totalement
    inacceptable et nous sommes très inquiets de ces cruelles et nouvelles
    mesures répressives, attentatoires au droit et à la démocratie. Nous
    savons, Monsieur le Maire, l'implication qui est la vôtre et nous nous
    associerons à toutes initiatives favorisant le respect des droits du
    peuple kurde".

    Hélène Flautre (EELV) : « nouveau coup dur pour la liberté d'expression »

    Réagissant à la nouvelle condamnation de Leyla Zana, Hélène Flautre,
    députée européenne (Europe Écologie - Les Verts) :

    "En tant que co-présidente de la commission mixte parlementaire
    UE-Turquie, membre des amis de la Turquie, je tiens à exprimer ma
    profonde inquiétude. La condamnation d'hier est comparable à celle
    qu'elle avait subie dix huit ans plus tôt. Elle prouve donc que la
    liberté d'opinion est encore aujourd'hui menacée en Turquie par les
    tribunaux et le code pénal. C'est pourquoi je demande au gouvernement
    turc ainsi qu'au parlement turc de prendre les mesures législatives
    nécessaires afin d'assurer une réelle liberté d'opinion en
    garantissant les libertés fondamentales, en réformant la loi
    anti-terreur et par conséquent, de libérer Leyla Zana de toute
    charge".

    Gabi Zimmer (GUE/NGL) : « profondément choquée »

    Mme Zana a été la porte-parole de la lutte des prisonniers kurdes dans
    les années 1990. Elle a été élue au Parlement turc en 1991, devenant
    ainsi la première femme kurde députée en Turquie. Mme Zana a déjà
    passé une décennie en prison entre 1994 et 2004 pour ses supposées
    relations avec le PKK. Elle a été nommée deux fois pour le prix Nobel
    de la paix et a reçu le prix Andrei Sakharov pour les droits de
    l'Homme en 1995 au Parlement européen.

    Profondément choquée par cette nouvelle condamnation qui frappe Leyla
    Zana, « une ambassadrice franche, courageuse et loyale du peuple
    kurde, et tout particulièrement des femmes kurdes », Gabi Zimmer,
    Présidente du groupe de la Gauche unitaire/Verte nordique (GUE/GVN) au
    Parlement européen demande au président du Parlement de mettre cette
    question au sommet des priorités des débats :

    "L'ensemble du Parlement européen doit s'unir pour condamner cet acte
    inacceptable du gouvernement turc et pour s'assurer que cette sentence
    soit révoquée dès que possible".

    Joël Dutto écrit à Laurent Fabius, ministre français des Affaires Étrangères

    Joël Dutto, conseiller général honoraire, conseiller municipal et
    communautaire PCF de Marseille, s'est adressé à Laurent Fabius,
    ministre français des Affaires étrangères, pour demander à la France
    de réagir contre la condamnation de Leyla Zana et la répression «
    inadmissible » menée par le gouvernement turc. Dénonçant l'accord
    sécuritaire signé en 2011 entre la France et la Turquie, sous le
    prétexte de lutter contre le « terrorisme », Joël Dutto affirme que :

    "Aujourd'hui, avec la gauche aux affaires du pays, rien ne peut
    justifier ce soutien inconditionnel à la Turquie : sous le prétexte de
    lien présumé avec le PKK, la justice turque produit les situations de
    répression à l'identique de celle qu'à connu ce pays dans le période
    la plus noire du coup d'État militaire. Des centaines d'élu(e)s sont
    aujourd'hui emprisonnés, comme le sont également des syndicalistes,
    journalistes, des enfants, des militants des Droits de l'Homme, ainsi
    que de nombreux avocats. En exprimant une position de fermeté
    vis-à-vis de la Turquie, la France serait fidèle à sa politique de
    promotion et de protection des Droits de l'Homme et des processus de
    démocratisation composante majeure de la politique étrangère de la
    France et de l'Union européenne et au rôle actif qu'elle prétend jouer
    au sein du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU".

    La répression du gouvernement AKP contre les femmes kurdes s'est intensifiée

    La répression sans précédent du gouvernement AKP contre les femmes
    kurdes s'est intensifiée. Selon Gultan Kisanak, co-présidente du BDP,
    principal parti kurde, quelques 500 femmes de son parti sont en
    prison, dont deux députées sur six et deux maires sur 32 ainsi que 25
    membres du Conseil national des Femmes du BDP, faisant de la Turquie
    la plus grande prison du monde pour les élus.

    André Métayer

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