Haut-Karabakh : Regain de tension entre forces arméniennes et azéries
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=64765
Publié le : 15-06-2012
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
présente cette newsletter bimensuelle sur l'actualité politique,
économique et culturelle du Haut-Karabagh mise à notre disposition par
la Représentation de la République du Haut-Karabagh en France.
Représentation du Haut-Karabagh en France
Début juin, on constate une brusque montée de la tension entre forces
arméniennes et azéries, à la frontière nord-est de l'Arménie comme sur
la «ligne de contact» du Haut Karabagh. Chacune des parties se rejette
la responsabilité de cette escalade, qui doit pourtant être mise en
regard avec les déclarations toujours plus belliqueuses des autorités
azéries. Celles-ci ont fait monter la pression dans la région, au
moment où elle reçoit la visite de Hillary Clinton.
Les forces armées de l`Azerbaïdjan ont multiplié les opérations
militaires début juin, tant sur le secteur nord de la frontière avec
l'Arménie que tout le long de la « ligne de contact » séparant les
forces arméniennes et azéries au Haut Karabagh. Dans la nuit du 3 au 4
juin, trois soldats des forces armées de l'Arménie étaient tués aux
abords de la localité de Chinari, dans la province de Tavouch, au
nord-est du pays. Le lendemain, à plus de 300 km du lieu de cet
accrochage, un autre incident du même type coûtait la vie à un soldat
arménien des forces armées du Haut Karabagh, et en blessait 3 autres,
au sud du territoire, dans le secteur de Horadiz.
Ces opérations militaires simultanées et manifestement coordonnées,
visaient à percer les positions arméniennes, que ce soit sur la
frontière arméno-azérie où sur la ligne de contact. A chaque fois, les
attaques ont été repoussées et les tentatives d'incursion mises en
échec par les forces arméniennes, qui ont infligé des pertes sévères à
l'ennemi. Le ministère azéri de la défense annonçait ainsi que 5
soldats azéris avaient été tués dans la matinée du 5 juin, toujours
dans le secteur de Chinari, mais en mettant en cause le raid d'un
commando arménien dans la région frontalière de Gazakh, en
Azerbaïdjan. Comme à son habitude, l'Azerbaïdjan rejette d'ailleurs la
totale responsabilité de ce regain de tension sur les forces
arméniennes, accusées de multiplier les provocations. Pourtant, cette
version des faits, que l'Azerbaïdjan a présentée au secrétaire général
de l'Onu en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité,
semble d'autant moins crédible que les autorités azéries, tout en
manifestant leur impatience durant les négociations de paix sous
l'égide du Groupe de Minsk de l'OSCE, ont multiplié les déclarations
belliqueuses au cours des derniers mois. Les appels à la reconquête
par la force des « territoires occupés azéris » trouvent leur
traduction dans les chiffres avancés le 7 juin par Senor Hasratian, le
responsable de presse du ministère de la défense de la République du
Haut Karabagh, selon lesquels depuis le début de l'année,
l'Azerbaïdjan a violé à près de 5 000 reprises le régime du
cessez-le-feu en vigueur depuis mai 1994. Pour la seule nuit du 4 au 6
juin, le nombre de violations constatées a été de 200, toujours selon
ce communiqué.
Ce regain de tension coïncide avec la tournée qu'effectuait du 4 au 6
juin la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton dans les 3
Républiques du Sud-Caucase. Il s'agit pour Bakou de rappeler aux
Etats-Unis l'urgence d'une solution au Haut Karabagh hors du format
actuel du Groupe de Minsk, que les Etats-Unis coprésident avec la
France et la Russie. Pourtant, il n'est pas sûr que cette manière
d'argumenter le dossier du Haut Karabagh, qui doit être à l'ordre du
jour de la rencontre des ministres des affaires étrangères de
l'Arménie et de l'Azerbaïdjan à Paris, le 18 juin, soit du goût des
chancelleries occidentales, au regard de leurs réactions. Elles ont en
effet rappelé que la solution au conflit ne pouvait être que
pacifique, tandis que le président de la République arménienne Serge
Sarkissian adressait une claire mise en garde à l'Azerbaïdjan, lui
signifiant que toute attaque aurait sa riposte. De son côté, le
président du Haut Karabagh Bako Sahakian, qui recevait Andrzej
Kasprzyk, représentant personnel du président de l'OSCE, a lui aussi
rejeté l'entière responsabilité de cette escalade de la violence sur
l'Azerbaïdjan. Il a désigné les dernières violations du cessez-le-feu
par le régime de Bakou comme des provocations visant à déstabiliser la
situation dans la région et à torpiller les efforts des médiateurs
internationaux.
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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Début juin, on constate une brusque montée de la tension entre forces
arméniennes et azéries, à la frontière nord-est de l'Arménie comme sur
la «ligne de contact» du Haut Karabagh. Chacune des parties se rejette
la responsabilité de cette escalade, qui doit pourtant être mise en
regard avec les déclarations toujours plus belliqueuses des autorités
azéries. Celles-ci ont fait monter la pression dans la région, au
moment où elle reçoit la visite de Hillary Clinton.
Les forces armées de l`Azerbaïdjan ont multiplié les opérations
militaires début juin, tant sur le secteur nord de la frontière avec
l'Arménie que tout le long de la « ligne de contact » séparant les
forces arméniennes et azéries au Haut Karabagh. Dans la nuit du 3 au 4
juin, trois soldats des forces armées de l'Arménie étaient tués aux
abords de la localité de Chinari, dans la province de Tavouch, au
nord-est du pays. Le lendemain, à plus de 300 km du lieu de cet
accrochage, un autre incident du même type coûtait la vie à un soldat
arménien des forces armées du Haut Karabagh, et en blessait 3 autres,
au sud du territoire, dans le secteur de Horadiz.
Ces opérations militaires simultanées et manifestement coordonnées,
visaient à percer les positions arméniennes, que ce soit sur la
frontière arméno-azérie où sur la ligne de contact. A chaque fois, les
attaques ont été repoussées et les tentatives d'incursion mises en
échec par les forces arméniennes, qui ont infligé des pertes sévères à
l'ennemi. Le ministère azéri de la défense annonçait ainsi que 5
soldats azéris avaient été tués dans la matinée du 5 juin, toujours
dans le secteur de Chinari, mais en mettant en cause le raid d'un
commando arménien dans la région frontalière de Gazakh, en
Azerbaïdjan. Comme à son habitude, l'Azerbaïdjan rejette d'ailleurs la
totale responsabilité de ce regain de tension sur les forces
arméniennes, accusées de multiplier les provocations. Pourtant, cette
version des faits, que l'Azerbaïdjan a présentée au secrétaire général
de l'Onu en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité,
semble d'autant moins crédible que les autorités azéries, tout en
manifestant leur impatience durant les négociations de paix sous
l'égide du Groupe de Minsk de l'OSCE, ont multiplié les déclarations
belliqueuses au cours des derniers mois. Les appels à la reconquête
par la force des « territoires occupés azéris » trouvent leur
traduction dans les chiffres avancés le 7 juin par Senor Hasratian, le
responsable de presse du ministère de la défense de la République du
Haut Karabagh, selon lesquels depuis le début de l'année,
l'Azerbaïdjan a violé à près de 5 000 reprises le régime du
cessez-le-feu en vigueur depuis mai 1994. Pour la seule nuit du 4 au 6
juin, le nombre de violations constatées a été de 200, toujours selon
ce communiqué.
Ce regain de tension coïncide avec la tournée qu'effectuait du 4 au 6
juin la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton dans les 3
Républiques du Sud-Caucase. Il s'agit pour Bakou de rappeler aux
Etats-Unis l'urgence d'une solution au Haut Karabagh hors du format
actuel du Groupe de Minsk, que les Etats-Unis coprésident avec la
France et la Russie. Pourtant, il n'est pas sûr que cette manière
d'argumenter le dossier du Haut Karabagh, qui doit être à l'ordre du
jour de la rencontre des ministres des affaires étrangères de
l'Arménie et de l'Azerbaïdjan à Paris, le 18 juin, soit du goût des
chancelleries occidentales, au regard de leurs réactions. Elles ont en
effet rappelé que la solution au conflit ne pouvait être que
pacifique, tandis que le président de la République arménienne Serge
Sarkissian adressait une claire mise en garde à l'Azerbaïdjan, lui
signifiant que toute attaque aurait sa riposte. De son côté, le
président du Haut Karabagh Bako Sahakian, qui recevait Andrzej
Kasprzyk, représentant personnel du président de l'OSCE, a lui aussi
rejeté l'entière responsabilité de cette escalade de la violence sur
l'Azerbaïdjan. Il a désigné les dernières violations du cessez-le-feu
par le régime de Bakou comme des provocations visant à déstabiliser la
situation dans la région et à torpiller les efforts des médiateurs
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From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress