LE SENAT VA ETRE LE MAILLON FAIBLE DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE
Stephane
armenews.com
mardi 19 juin 2012
Le Senat, où la gauche n'a que 6 voix d'avance sur la droite, va
etre le maillon faible de la majorite presidentielle avec un groupe
communiste en embuscade et des senateurs qui entendent faire entendre
leur voix.
" Le regard va se tourner vers le Senat car les choses vont etre
assez compliquees avec l'etroitesse de la majorite ", a convenu le
president (PS) du Senat Jean-Pierre Bel devant quelques journalistes. "
Nous allons devoir travailler dans la concertation, dans le dialogue,
dans le respect de chacun ", reconnaît aussi le chef de file du groupe
socialiste, Francois Rebsamen.
Le groupe UMP compte 132 membres, le PS 130, l'Union centriste et
Republicaine (UCR, 31 membres), le groupe Communiste republicain et
citoyen (CRC, 21 membres), le groupe du Rassemblement democratique
et social europeen (RDSE, 17 membres dont un a droite), le groupe
ecologiste (10 senateurs) et les Non inscrits (7 elus, divers droite).
Le groupe ecologiste preside par le numero 2 d'EELV, Jean-Vincent
Place, devrait etre pleinement solidaire d'un executif qui compte
deux ministres ecologistes.
Les choses seront plus compliquees avec le RDSE a majorite radicaux de
gauche meme si ces derniers sont associes au gouvernement avec Sylvia
Pinel (Artisanat), très proche du senateur Jean-Michel Baylet. Sa
composition est diverse avec, outre le PRG, des ex-PS, le president
d'honneur du MRC Jean-Pierre Chevènement ou encore un adherent de
l'UMP, Gilbert Barbier. " Nous n'aurons pas de problèmes ni avec les
radicaux ni avec les ecologistes, ils sont au gouvernement et ils
defendront les textes avec nous ", assure Francois Rebsamen.
Pourtant le president du RDSE, Jacques Mezard, ne mâche pas ses mots
: " Nous n'entendons pas modifier nos positions notamment sur le
nucleaire, les lois memorielles, la laïcite, le non cumul des mandats
".
" Il me paraîtrait excessif qu'un senateur ne puisse avoir un mandat
dans un executif local, et si le president veut un texte sur le
genocide armenien, nous lui reserverons le meme traitement que son
predecesseur ", declare-t-il a l'AFP.
" J'ai l'habitude de faire ce que je veux ", avertit le senateur
du Cantal qui a vivement combattu le projet de loi penalisant la
negation du genocide armenien, finalement censure par le Conseil
constitutionnel.
" Nous sommes loyaux mais libres ", souligne-t-il.
Groupe communiste en arbitre - Mais c'est le groupe communiste qui sera
le veritable arbitre de la majorite. " Nous sommes dans la majorite,
nous ne nous conduirons pas en opposants au PS mais notre position
sera independante et constructive ", previent auprès de l'AFP, sa
presidente, Nicole Borvo Cohen-Seat. " Le programme du president,
pour nous, n'est pas susceptible de resoudre les problèmes du pays ;
nous essayerons donc de favoriser son evolution ", ajoute-t-elle. Elle
affirme qu'elle " ne monnayera pas son accord, ni fera de l'obstruction
" mais par exemple sur le Traite europeen, dit-elle, " il n'y aura
peut-etre pas de majorite au Senat ".
Quant au chef de file des senateurs UMP, le senateur-maire de
Marseille, Jean-Claude Gaudin, il juge que " le gouvernement devra
negocier en permanence avec le Front de gauche et les Verts ", " a
moins de marginaliser le Senat en donnant le dernier mot a l'Assemblee
nationale ". " Je lui souhaite donc bien du plaisir quand on connaît
les divergences qui les separent dans la plupart des domaines ",
ajoute M. Gaudin, interroge par l'AFP.
C'est l'Assemblee nationale qui a le dernier mot sur les textes mais
le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est engage devant le groupe PS
du Senat a ce que ce droit ne soit utilise " qu'exceptionnellement ".
From: A. Papazian
Stephane
armenews.com
mardi 19 juin 2012
Le Senat, où la gauche n'a que 6 voix d'avance sur la droite, va
etre le maillon faible de la majorite presidentielle avec un groupe
communiste en embuscade et des senateurs qui entendent faire entendre
leur voix.
" Le regard va se tourner vers le Senat car les choses vont etre
assez compliquees avec l'etroitesse de la majorite ", a convenu le
president (PS) du Senat Jean-Pierre Bel devant quelques journalistes. "
Nous allons devoir travailler dans la concertation, dans le dialogue,
dans le respect de chacun ", reconnaît aussi le chef de file du groupe
socialiste, Francois Rebsamen.
Le groupe UMP compte 132 membres, le PS 130, l'Union centriste et
Republicaine (UCR, 31 membres), le groupe Communiste republicain et
citoyen (CRC, 21 membres), le groupe du Rassemblement democratique
et social europeen (RDSE, 17 membres dont un a droite), le groupe
ecologiste (10 senateurs) et les Non inscrits (7 elus, divers droite).
Le groupe ecologiste preside par le numero 2 d'EELV, Jean-Vincent
Place, devrait etre pleinement solidaire d'un executif qui compte
deux ministres ecologistes.
Les choses seront plus compliquees avec le RDSE a majorite radicaux de
gauche meme si ces derniers sont associes au gouvernement avec Sylvia
Pinel (Artisanat), très proche du senateur Jean-Michel Baylet. Sa
composition est diverse avec, outre le PRG, des ex-PS, le president
d'honneur du MRC Jean-Pierre Chevènement ou encore un adherent de
l'UMP, Gilbert Barbier. " Nous n'aurons pas de problèmes ni avec les
radicaux ni avec les ecologistes, ils sont au gouvernement et ils
defendront les textes avec nous ", assure Francois Rebsamen.
Pourtant le president du RDSE, Jacques Mezard, ne mâche pas ses mots
: " Nous n'entendons pas modifier nos positions notamment sur le
nucleaire, les lois memorielles, la laïcite, le non cumul des mandats
".
" Il me paraîtrait excessif qu'un senateur ne puisse avoir un mandat
dans un executif local, et si le president veut un texte sur le
genocide armenien, nous lui reserverons le meme traitement que son
predecesseur ", declare-t-il a l'AFP.
" J'ai l'habitude de faire ce que je veux ", avertit le senateur
du Cantal qui a vivement combattu le projet de loi penalisant la
negation du genocide armenien, finalement censure par le Conseil
constitutionnel.
" Nous sommes loyaux mais libres ", souligne-t-il.
Groupe communiste en arbitre - Mais c'est le groupe communiste qui sera
le veritable arbitre de la majorite. " Nous sommes dans la majorite,
nous ne nous conduirons pas en opposants au PS mais notre position
sera independante et constructive ", previent auprès de l'AFP, sa
presidente, Nicole Borvo Cohen-Seat. " Le programme du president,
pour nous, n'est pas susceptible de resoudre les problèmes du pays ;
nous essayerons donc de favoriser son evolution ", ajoute-t-elle. Elle
affirme qu'elle " ne monnayera pas son accord, ni fera de l'obstruction
" mais par exemple sur le Traite europeen, dit-elle, " il n'y aura
peut-etre pas de majorite au Senat ".
Quant au chef de file des senateurs UMP, le senateur-maire de
Marseille, Jean-Claude Gaudin, il juge que " le gouvernement devra
negocier en permanence avec le Front de gauche et les Verts ", " a
moins de marginaliser le Senat en donnant le dernier mot a l'Assemblee
nationale ". " Je lui souhaite donc bien du plaisir quand on connaît
les divergences qui les separent dans la plupart des domaines ",
ajoute M. Gaudin, interroge par l'AFP.
C'est l'Assemblee nationale qui a le dernier mot sur les textes mais
le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est engage devant le groupe PS
du Senat a ce que ce droit ne soit utilise " qu'exceptionnellement ".
From: A. Papazian