Metro France
22 juin 2012
Génocide arménien : la Turquie lève ses sanctions contre la France
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a décidé d'annuler les
sanctions prises en décembre 2011 à l'encontre de la France à la suite
du vote par l'Assemblée nationale d'une loi pénalisant la négation du
génocide arménien.
Les relations franco-turques s'apaisent. Jeudi 21 juin, la Turquie a
officiellement annoncé la levée de sanctions contre la France à propos
de la question du génocide arménien. Une manière pour le Premier
ministre turc Recep Tayyip Erdogan d'afficher sa volonté de tourner la
page de la récente brouille diplomatique entre les deux pays.
Plus de deux mois après les élections présidentielles, le chef d'État
turc a invité François Hollande dans son pays, faisant valoir que la
dernière visite d'État d'un président français remontait à 20 ans,
selon l'agence de presse Anatolie. Une invitation considérée comme un
"privilège" par le président français, selon la même Anatolie.
Après le vote fin 2011 du texte par l'Assemblée nationale réprimant la
négation du génocide arménien nié depuis toujours par la Turquie,
Ankara avait immédiatement parlé de suspendre sa coopération politique
et militaire : rappelle de l'ambassadeur turc, autorisation
obligatoire pour survoler le territoire, suspension des visites
bilatérales, boycott des produits `made in France" ... la loi avait par
la suite été censuré en février par le Conseil constitutionnel face à
ces menaces. Et pour cause : en dehors de l'UE, la Turquie est
aujourd'hui le troisième partenaire commercial de la France après les
États-Unis et la Chine.
Seul le dossier de la Syrie avait permis de maintenir une certaine
coopération politique entre les deux Etats, ce pays partageant une
frontière de plus de 900 kilomètres avec la Turquie et constituant une
des priorités de la diplomatie française.
Durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, les relations entre la
France et la Turquie s'étaient refroidies du fait également de
l'opposition résolue de ce dernier à son entrée dans l'Union
européenne. À ce sujet, la position de François Hollande est moins
tranchée : le président français est resté prudent sur une éventuelle
adhésion pendant sa campagne électorale. Mais le gouvernement turc
souhaite dynamiser les relations pour que Paris accepte de lever son
veto sur certains chapitres de négociations.
"Nous espérons que nos relations bilatérales se développeront et que
la France, comme sous le président Jacques Chirac, deviendra l'un des
champions de l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne",
avait ainsi déclaré le 11 mai le ministre turc des affaires
européennes Egemen Bagis dans un entretien à l'AFP.
http://www.metrofrance.com/info/genocide-armenien-la-turquie-leve-ses-sanctions-contre-la-france/mlfu!Mlplg7F5Z0KM/
22 juin 2012
Génocide arménien : la Turquie lève ses sanctions contre la France
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a décidé d'annuler les
sanctions prises en décembre 2011 à l'encontre de la France à la suite
du vote par l'Assemblée nationale d'une loi pénalisant la négation du
génocide arménien.
Les relations franco-turques s'apaisent. Jeudi 21 juin, la Turquie a
officiellement annoncé la levée de sanctions contre la France à propos
de la question du génocide arménien. Une manière pour le Premier
ministre turc Recep Tayyip Erdogan d'afficher sa volonté de tourner la
page de la récente brouille diplomatique entre les deux pays.
Plus de deux mois après les élections présidentielles, le chef d'État
turc a invité François Hollande dans son pays, faisant valoir que la
dernière visite d'État d'un président français remontait à 20 ans,
selon l'agence de presse Anatolie. Une invitation considérée comme un
"privilège" par le président français, selon la même Anatolie.
Après le vote fin 2011 du texte par l'Assemblée nationale réprimant la
négation du génocide arménien nié depuis toujours par la Turquie,
Ankara avait immédiatement parlé de suspendre sa coopération politique
et militaire : rappelle de l'ambassadeur turc, autorisation
obligatoire pour survoler le territoire, suspension des visites
bilatérales, boycott des produits `made in France" ... la loi avait par
la suite été censuré en février par le Conseil constitutionnel face à
ces menaces. Et pour cause : en dehors de l'UE, la Turquie est
aujourd'hui le troisième partenaire commercial de la France après les
États-Unis et la Chine.
Seul le dossier de la Syrie avait permis de maintenir une certaine
coopération politique entre les deux Etats, ce pays partageant une
frontière de plus de 900 kilomètres avec la Turquie et constituant une
des priorités de la diplomatie française.
Durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, les relations entre la
France et la Turquie s'étaient refroidies du fait également de
l'opposition résolue de ce dernier à son entrée dans l'Union
européenne. À ce sujet, la position de François Hollande est moins
tranchée : le président français est resté prudent sur une éventuelle
adhésion pendant sa campagne électorale. Mais le gouvernement turc
souhaite dynamiser les relations pour que Paris accepte de lever son
veto sur certains chapitres de négociations.
"Nous espérons que nos relations bilatérales se développeront et que
la France, comme sous le président Jacques Chirac, deviendra l'un des
champions de l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne",
avait ainsi déclaré le 11 mai le ministre turc des affaires
européennes Egemen Bagis dans un entretien à l'AFP.
http://www.metrofrance.com/info/genocide-armenien-la-turquie-leve-ses-sanctions-contre-la-france/mlfu!Mlplg7F5Z0KM/