Announcement

Collapse
No announcement yet.

Génocide arménien : il faut revenir avec un texte juridiquement rass

Collapse
X
 
  • Filter
  • Time
  • Show
Clear All
new posts

  • Génocide arménien : il faut revenir avec un texte juridiquement rass

    Le Monde , France
    2 Mars 2012

    Génocide arménien : il faut revenir avec un texte juridiquement rassurant
    Point de vue | LEMONDE.FR | 02.03.12 | 19h33 - Mis à jour le 02.03.12 | 19h33

    par Jean-Claude Gayssot, vice-président du Conseil Régional du
    Languedoc-Roussillon

    La décision du Conseil Constitutionnel valide la loi Gayssot et
    censure la loi concernant le génocide des Arméniens. En l'excluant de
    la censure du Conseil Constitutionnel, la loi Gayssot contre le
    racisme, l'antisémitisme et la xénophobie a de fait été confortée.
    Pour une raison simple : ce qu'elle met en cause ce n'est pas la
    liberté d 'expression, mais l'abus de la liberté d'expression
    lorsqu'il s'agit de racisme, d'antisémitisme et de xénophobie, qui
    sont des délits ! Comme le négationnisme de la Shoah est caractérisé
    dans le monde entier, comme un antisémitisme militant et dangereux, il
    est donc passible de condamnation. Aucun historien digne de ce nom n'a
    été entravé dans ses travaux ou publications concernant cette sombre
    période.
    La loi Gayssot de 1990 est également et explicitement confortée par le
    Conseil Constitutionnel car elle s'appuie sur le droit international
    de la l'après-seconde guerre mondiale. Déjà plusieurs pays ont adopté
    des lois similaires -c'est le cas en Allemagne- qui permettent de
    condamner le négationnisme de la Shoah. Je souhaite que cette
    législation soit universalisée.

    En 1990, l'extrême droite alors présente à l'Assemblée Nationale a été
    d'une violence extrême contre ma proposition de loi. C'était l'époque
    où la tentative de banalisation des crimes nazis battait son plein, du
    "détail" de Le Pen au négationnisme soit-disant scientifique de
    Faurisson. Depuis, les lois dites "mémorielles" ont fait l'objet de
    débats et de controverses. Ce fut le cas de la loi Taubira et de celle
    reconnaissant le génocide des arméniens en 2001. Je crois sincèrement
    que ces lois n'écrivent pas une histoire officielle, mais elles
    permettent de ne pas oublier la dette incommensurable que nous devons
    aux peuples d'Afrique et aux survivants arméniens du génocide de voir
    leurs souffrances et leurs droits reconnus.

    J'avoue avoir été de ceux qui considéraient plutôt qu'une loi qu'il
    valait mieux, en contre partie de l'adhésion de la Turquie à l'Europe,
    poser comme condition sine qua non la reconnaissance par elle du
    génocide. La loi ayant été votée, la réaction violente de certains
    dirigeants turcs contre elle m'a convaincu sur son bien fondé.

    Ceci étant, en s'appuyant sur le bien le plus précieux de l'homme : la
    liberté de communication des pensées et des opinions contenues dans la
    déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, le Conseil
    Constitutionnel a joué son rôle. Il a aussi, par là même, montré que
    les lois précipitées en période électorale sont bclées et que l'objet
    visé est plus souvent le racolage des électeurs. Les Arméniens
    méritent mieux que ça ! Reprenons ce dossier de telle sorte qu'il soit
    assuré juridiquement pour ne pas se faire re-toquer. Il faudrait, me
    semble-t-il, pour cela aussi, lui donner une dimension internationale
    et européenne.

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/02/genocide-armenien-il-faut-revenir-avec-un-texte-juridiquement-rassurant_1651325_3232.html




    From: A. Papazian
Working...
X