L'Humanité, France
Jeudi 1 Mars 2012
Le génocide arménien et la France
Avant-hier, le Conseil constitutionnel de la République française a
annulé la mesure législative qui avait criminalisé la négation du
génocide arménien. En tout cas, nous respectons la loi de la France et
la volonté de son peuple.
Ce qui est arrivé à la nation arménienne en 1915 a été plus qu'un
génocide, plus qu'un holocauste. Il ne s'agissait pas seulement de la
prise préméditée de vies humaines, mais de l'effacement d'une nation,
d'une culture, d'une civilisation, et, d'une certaine façon, de toute
vie dans cette région.
Les écoles, églises, hôpitaux, académies, institutions, des propriétés
publiques et privées, ayant appartenu aux Arméniens depuis des
millénaires, ont été rayés de la carte, détruits, détournés, ou
réappropriés par d'autres. Le génocide arménien fut la dépossession
complète et violente, sans précédent dans son mal et son effet, de la
nation arménienne par le jeune régime turc.
Il s'est agi du meurtre d'une patrie.
La réconciliation entre les nations États turque et arménienne est en
marche. Mais elle ne peut avoir lieu que sur la base du triomphe de la
vérité, aussi terrible soit-elle à assumer, et sur l'assurance de la
justice ancrée dans un repentir sincère, une restitution significative
et une reconnexion garantie entre le peuple arménien et son
patrimoine.
À cette fin, nous nous souvenons de nos martyrs, nous saluons tous
ceux qui luttent contre les crimes contre l'humanité ou les punissent,
et nous attendons la véritable rédemption de la Turquie.
Par Raffi Hovannisian, ancien Ministre des Affaires Étrangères de l'Arménie.
lll Comment résister aux pressions turques?
Jeudi 1 Mars 2012
Le génocide arménien et la France
Avant-hier, le Conseil constitutionnel de la République française a
annulé la mesure législative qui avait criminalisé la négation du
génocide arménien. En tout cas, nous respectons la loi de la France et
la volonté de son peuple.
Ce qui est arrivé à la nation arménienne en 1915 a été plus qu'un
génocide, plus qu'un holocauste. Il ne s'agissait pas seulement de la
prise préméditée de vies humaines, mais de l'effacement d'une nation,
d'une culture, d'une civilisation, et, d'une certaine façon, de toute
vie dans cette région.
Les écoles, églises, hôpitaux, académies, institutions, des propriétés
publiques et privées, ayant appartenu aux Arméniens depuis des
millénaires, ont été rayés de la carte, détruits, détournés, ou
réappropriés par d'autres. Le génocide arménien fut la dépossession
complète et violente, sans précédent dans son mal et son effet, de la
nation arménienne par le jeune régime turc.
Il s'est agi du meurtre d'une patrie.
La réconciliation entre les nations États turque et arménienne est en
marche. Mais elle ne peut avoir lieu que sur la base du triomphe de la
vérité, aussi terrible soit-elle à assumer, et sur l'assurance de la
justice ancrée dans un repentir sincère, une restitution significative
et une reconnexion garantie entre le peuple arménien et son
patrimoine.
À cette fin, nous nous souvenons de nos martyrs, nous saluons tous
ceux qui luttent contre les crimes contre l'humanité ou les punissent,
et nous attendons la véritable rédemption de la Turquie.
Par Raffi Hovannisian, ancien Ministre des Affaires Étrangères de l'Arménie.
lll Comment résister aux pressions turques?