REVUE DE PRESSE
Peter Balakian face au passé arménien
Marianne, France
11 février 2012
Peter Balakian face au passé arménien
par Anne Dastakian
Sous-titré : « Un jeune Américain découvre son passé arménien », le
Chien noir du destin, mémoires du poète et essayiste Peter Balakian,
est un livre majeur. Récompensé par le prestigieux prix littéraire
PEN-Martha Albrand, ce best-seller aux Etats-Unis n'est pas un récit
de rescapé mais de descendant. Né en 1951 dans le New Jersey, Balakian
y raconte avec humour, verve et émotion, comment il a appris, presque
par effraction, le sort de sa famille, décimée en 1915, lors du
premier génocide du XXe siècle.
Américain de la troisième génération, l'auteur, aîné d'une fratrie de
quatre enfants, ignore tout du passé. Pourtant, ses deux parents sont
arméniens. Son père, médecin prospère, est issu d'une célèbre famille
d'intellectuels d'Istanbul. Sa mère descend d'une lignée de marchands
de soie de Diyarbakir. Mais, dans la famille, un silence tenace
recouvre le passé. Même sa grand-mère, Afina, survivante des marches
de la mort vers le désert syrien de Deir ez-Zor, ne laisse rien
filtrer, hormis ses cauchemars. Entre eux, les adultes parlent
arménien, et toute question se heurte à un mutisme obstiné. Au point
que le jeune Peter se rêve juif et rejette les savoureux repas du
dimanche, leur préférant le sport et la junk food.
Le déclic viendra à 23 ans de la lecture d'Henry Morgenthau,
ambassadeur américain en Turquie au temps des massacres et auteur d'un
témoignage accablant. Balakian exhume alors l'histoire familiale, « un
singulier cadeau pour un jeune écrivain » et découvre le négationnisme
turc : il en devient un fervent combattant.
Le Chien noir du destin, de Peter Balakian, Métis Presses, 416 p., 24 (EURO).
dimanche 4 mars 2012,
Stéphane ©armenews.com
Peter Balakian face au passé arménien
Marianne, France
11 février 2012
Peter Balakian face au passé arménien
par Anne Dastakian
Sous-titré : « Un jeune Américain découvre son passé arménien », le
Chien noir du destin, mémoires du poète et essayiste Peter Balakian,
est un livre majeur. Récompensé par le prestigieux prix littéraire
PEN-Martha Albrand, ce best-seller aux Etats-Unis n'est pas un récit
de rescapé mais de descendant. Né en 1951 dans le New Jersey, Balakian
y raconte avec humour, verve et émotion, comment il a appris, presque
par effraction, le sort de sa famille, décimée en 1915, lors du
premier génocide du XXe siècle.
Américain de la troisième génération, l'auteur, aîné d'une fratrie de
quatre enfants, ignore tout du passé. Pourtant, ses deux parents sont
arméniens. Son père, médecin prospère, est issu d'une célèbre famille
d'intellectuels d'Istanbul. Sa mère descend d'une lignée de marchands
de soie de Diyarbakir. Mais, dans la famille, un silence tenace
recouvre le passé. Même sa grand-mère, Afina, survivante des marches
de la mort vers le désert syrien de Deir ez-Zor, ne laisse rien
filtrer, hormis ses cauchemars. Entre eux, les adultes parlent
arménien, et toute question se heurte à un mutisme obstiné. Au point
que le jeune Peter se rêve juif et rejette les savoureux repas du
dimanche, leur préférant le sport et la junk food.
Le déclic viendra à 23 ans de la lecture d'Henry Morgenthau,
ambassadeur américain en Turquie au temps des massacres et auteur d'un
témoignage accablant. Balakian exhume alors l'histoire familiale, « un
singulier cadeau pour un jeune écrivain » et découvre le négationnisme
turc : il en devient un fervent combattant.
Le Chien noir du destin, de Peter Balakian, Métis Presses, 416 p., 24 (EURO).
dimanche 4 mars 2012,
Stéphane ©armenews.com