LIBERTE POUR LES NEGATIONNISTES
Ara Toranian
La Regle du Jeu
3 mars 2012
France
Dans un communique scandaleux diffuse le 3 mars, l'association "
liberte pour l'histoire ", ou plutôt " Liberte pour les negationnistes
" devrait-on dire, vient de franchir un cap dans la provocation. Se
felicitant de la decision du Conseil constitutionnel d'invalider
la loi Boyer, qui devait penaliser la " contestation outrancière "
du genocide armenien, le groupe de Pierre Nora reprend a son propre
compte la rhetorique negationniste de l'Etat turc en preconisant
une commission d'historiens sur le sujet. A l'instar d'Ahmadinejad,
qui en reclame une sur la Shoah.
Cette demande constitue le stratagème le plus pernicieux de l'arsenal
propagandiste d'Ankara a propos des evenements de 1915. Elle vise
a semer le doute en faisant croire a l'opinion que la lumière n'est
pas faite sur cette entreprise d'extermination. Elle foule ainsi aux
pieds le travail de centaines d'historiens de toutes nationalites
qui ecrivent depuis des dizaines d'annees sur la question. Son but :
dresser un nouvel obstacle devant la reconnaissance internationale
du genocide et entraver la montee en puissance de sa condamnation
politique avant 2015, date du centième anniversaire.
Consequence logique de cette fourberie : le genocide n'est plus un
genocide et devient ainsi dans ce communique de l'association de Nora
un simple " massacre ". Enfin, cerise sur le gâteau, l'association
demande que la " commission d'historiens " qu'elle appelle de ses voeux
soit placee sous l'egide de l'UNESCO. La meme UNESCO qui, temoignant
d'une forte sensibilite a l'influence de l'axe Ankara-Bakou, avait
censure le 15 juin dernier une exposition a Paris sur les fameuses
Croix de pierre armeniennes medievales detruites en masse par l'armee
azerbaïdjanaise.
La boucle est ainsi bouclee et Pierre Nora s'affiche desormais
ouvertement comme l'un des principaux serviteurs du negationnisme
sournois du genocide armenien sur le territoire francais. Pendant
ce temps les historiens turcs honnetes sont museles, l'article 301
du Code penal fait peser une menace sur ceux qui reconnaissent les
faits et Ragip Zarakolu, editeur a Istanbul des livres sur cette
entreprise d'extermination croupit en prison depuis octobre 2011,
sans que jamais l'association de Nora n'ait dit un mot pour sa
defense. Vous avez dit liberte ?
Ara Toranian
Communique de l'association Liberte pour l'histoire Le conseil
d'administration de l'association Liberte pour l'histoire, reuni le
29 fevrier 2012 sous la presidence de M. Pierre Nora se felicite de la
decision du Conseil constitutionnel jugeant contraire a la Constitution
" la loi visant a reprimer la contestation de l'existence de genocides
reconnus par la loi ". Il a pris acte de ce que, en France, il ne
revient pas au Parlement de legiferer sur l'histoire.
Liberte pour l'histoire saisit cette occasion pour redire la necessite
urgente d'engager le gouvernement turc a favoriser la mise en place
d'une commission internationale d'historiens, sous l'egide, par
exemple, de l'UNESCO, chargee faire, dans des conditions scientifiques,
toute la lumière sur les tragiques evenements de 1915 et le massacre
des Armeniens. En toute liberte pour l'histoire.
Conseil d'administration de l'association Liberte pour l'histoire
le 3 mars
https://mail.google.com/mail/?shva=1#compose
Ara Toranian
La Regle du Jeu
3 mars 2012
France
Dans un communique scandaleux diffuse le 3 mars, l'association "
liberte pour l'histoire ", ou plutôt " Liberte pour les negationnistes
" devrait-on dire, vient de franchir un cap dans la provocation. Se
felicitant de la decision du Conseil constitutionnel d'invalider
la loi Boyer, qui devait penaliser la " contestation outrancière "
du genocide armenien, le groupe de Pierre Nora reprend a son propre
compte la rhetorique negationniste de l'Etat turc en preconisant
une commission d'historiens sur le sujet. A l'instar d'Ahmadinejad,
qui en reclame une sur la Shoah.
Cette demande constitue le stratagème le plus pernicieux de l'arsenal
propagandiste d'Ankara a propos des evenements de 1915. Elle vise
a semer le doute en faisant croire a l'opinion que la lumière n'est
pas faite sur cette entreprise d'extermination. Elle foule ainsi aux
pieds le travail de centaines d'historiens de toutes nationalites
qui ecrivent depuis des dizaines d'annees sur la question. Son but :
dresser un nouvel obstacle devant la reconnaissance internationale
du genocide et entraver la montee en puissance de sa condamnation
politique avant 2015, date du centième anniversaire.
Consequence logique de cette fourberie : le genocide n'est plus un
genocide et devient ainsi dans ce communique de l'association de Nora
un simple " massacre ". Enfin, cerise sur le gâteau, l'association
demande que la " commission d'historiens " qu'elle appelle de ses voeux
soit placee sous l'egide de l'UNESCO. La meme UNESCO qui, temoignant
d'une forte sensibilite a l'influence de l'axe Ankara-Bakou, avait
censure le 15 juin dernier une exposition a Paris sur les fameuses
Croix de pierre armeniennes medievales detruites en masse par l'armee
azerbaïdjanaise.
La boucle est ainsi bouclee et Pierre Nora s'affiche desormais
ouvertement comme l'un des principaux serviteurs du negationnisme
sournois du genocide armenien sur le territoire francais. Pendant
ce temps les historiens turcs honnetes sont museles, l'article 301
du Code penal fait peser une menace sur ceux qui reconnaissent les
faits et Ragip Zarakolu, editeur a Istanbul des livres sur cette
entreprise d'extermination croupit en prison depuis octobre 2011,
sans que jamais l'association de Nora n'ait dit un mot pour sa
defense. Vous avez dit liberte ?
Ara Toranian
Communique de l'association Liberte pour l'histoire Le conseil
d'administration de l'association Liberte pour l'histoire, reuni le
29 fevrier 2012 sous la presidence de M. Pierre Nora se felicite de la
decision du Conseil constitutionnel jugeant contraire a la Constitution
" la loi visant a reprimer la contestation de l'existence de genocides
reconnus par la loi ". Il a pris acte de ce que, en France, il ne
revient pas au Parlement de legiferer sur l'histoire.
Liberte pour l'histoire saisit cette occasion pour redire la necessite
urgente d'engager le gouvernement turc a favoriser la mise en place
d'une commission internationale d'historiens, sous l'egide, par
exemple, de l'UNESCO, chargee faire, dans des conditions scientifiques,
toute la lumière sur les tragiques evenements de 1915 et le massacre
des Armeniens. En toute liberte pour l'histoire.
Conseil d'administration de l'association Liberte pour l'histoire
le 3 mars
https://mail.google.com/mail/?shva=1#compose