Le Populaire du Centre, France
Samedi 24 Mars 2012
Limoges Edition
L'Arménie au coeur de la région
Le peuple arménien aime la France. Deux géographes limousins leur
rendent cet amour avec passion.
Cela fait une douzaine d'années que deux géographes limousins se
mobilisent pour les Arméniens au sein de Caucase-Arménie-Plus (CAP).
Depuis février 2000, date de la création de l'association, le
président Olivier Balabanian et la vice-présidente Françoise
Ardillier-Carras ont effectué chacun une cinquantaine de missions
scientifiques sur ce petit territoire coincé entre Occident et Orient.
Avec l'aide d'une vingtaine de membres actifs, ils ont ainsi engagé
plusieurs microprojets de développement. Autant dire qu'ils
connaissent parfaitement les contours du plus ancien état chrétien au
monde.
Génétique animale. Avec un éleveur du Dorat, Clément Lemoine, ils ont
notamment lancé des projets d'aide à la génétique animale. Un éleveur
arménien est venu en Haute-Vienne, en 2005, acheter 44 taurillons. «
C'était pour notre association un projet emblématique, précise Olivier
Balabanian (professeur à l'université de Limoges durant plusieurs
décennies, retraité). Malheureusement, une grande partie de son
troupeau a été abattue en Arménie pour une histoire de brucellose non
avérée. Au moment des faits, il disposait d'environ 175 animaux et en
avait vendu à d'autres éleveurs. Mais nous gardons espoir, il lui
reste douze taureaux et autant de génisses, les croisements se
poursuivent. La race limousine est bien présente en Arménie ». Des
chèvres, des boucs, des porcs originaires du Limousin complètent cette
aide auprès de villageois heureux de diversifier leurs productions.
L'association a aussi oeuvré à la réhabilitation d'une laiterie et à
la création d'un site loisirs-pêche. Deux jeunes arméniens ont
également été accueillis en Limousin pour suivre une formation de
découpe de la viande et pour un stage lié au tourisme vert. On se
souvient aussi du mois de l'Arménie proposé en 2009 à la Bfm de
Limoges. Bref, la liste des actions menées est longue.
Tourisme vert. « Nous aidons au développement de la francophonie,
poursuit Françoise Ardillier-Carras. Nous apportons des livres dans
une école et nous soutenons une bibliothèque francophone. L'aide à la
création d'un atelier familial de couture et de broderie avec
notamment le don et l'envoi de machines à coudre est aussi bien avancé
».
Cette ancienne enseignante à l'université de Limoges (désormais à
Orléans), met également en avant le projet de création d'une
entreprise de développement de petits fruits rouges, ainsi que
diverses actions en faveur du développement du tourisme rural. « En
Arménie, il y a une clientèle pour le tourisme solidaire », apprécie
la géographe.
è Pratique. Pour soutenir cette association : Caucase-Arménie-Plus, 1
rue Kléber, 87100 Limoges ([email protected], ;
[email protected])
Gilles Deville [email protected]
Samedi 24 Mars 2012
Limoges Edition
L'Arménie au coeur de la région
Le peuple arménien aime la France. Deux géographes limousins leur
rendent cet amour avec passion.
Cela fait une douzaine d'années que deux géographes limousins se
mobilisent pour les Arméniens au sein de Caucase-Arménie-Plus (CAP).
Depuis février 2000, date de la création de l'association, le
président Olivier Balabanian et la vice-présidente Françoise
Ardillier-Carras ont effectué chacun une cinquantaine de missions
scientifiques sur ce petit territoire coincé entre Occident et Orient.
Avec l'aide d'une vingtaine de membres actifs, ils ont ainsi engagé
plusieurs microprojets de développement. Autant dire qu'ils
connaissent parfaitement les contours du plus ancien état chrétien au
monde.
Génétique animale. Avec un éleveur du Dorat, Clément Lemoine, ils ont
notamment lancé des projets d'aide à la génétique animale. Un éleveur
arménien est venu en Haute-Vienne, en 2005, acheter 44 taurillons. «
C'était pour notre association un projet emblématique, précise Olivier
Balabanian (professeur à l'université de Limoges durant plusieurs
décennies, retraité). Malheureusement, une grande partie de son
troupeau a été abattue en Arménie pour une histoire de brucellose non
avérée. Au moment des faits, il disposait d'environ 175 animaux et en
avait vendu à d'autres éleveurs. Mais nous gardons espoir, il lui
reste douze taureaux et autant de génisses, les croisements se
poursuivent. La race limousine est bien présente en Arménie ». Des
chèvres, des boucs, des porcs originaires du Limousin complètent cette
aide auprès de villageois heureux de diversifier leurs productions.
L'association a aussi oeuvré à la réhabilitation d'une laiterie et à
la création d'un site loisirs-pêche. Deux jeunes arméniens ont
également été accueillis en Limousin pour suivre une formation de
découpe de la viande et pour un stage lié au tourisme vert. On se
souvient aussi du mois de l'Arménie proposé en 2009 à la Bfm de
Limoges. Bref, la liste des actions menées est longue.
Tourisme vert. « Nous aidons au développement de la francophonie,
poursuit Françoise Ardillier-Carras. Nous apportons des livres dans
une école et nous soutenons une bibliothèque francophone. L'aide à la
création d'un atelier familial de couture et de broderie avec
notamment le don et l'envoi de machines à coudre est aussi bien avancé
».
Cette ancienne enseignante à l'université de Limoges (désormais à
Orléans), met également en avant le projet de création d'une
entreprise de développement de petits fruits rouges, ainsi que
diverses actions en faveur du développement du tourisme rural. « En
Arménie, il y a une clientèle pour le tourisme solidaire », apprécie
la géographe.
è Pratique. Pour soutenir cette association : Caucase-Arménie-Plus, 1
rue Kléber, 87100 Limoges ([email protected], ;
[email protected])
Gilles Deville [email protected]