LA LIBERTE D'EXPRESSION OBTIENT GAIN DE CAUSE EN FRANCE. A QUAND LE TOUR DE LA TURQUIE ?
Stephane
armenews.com
mardi 27 mars 2012
Reporters sans frontières salue la decision du Conseil constitutionnel,
qui a declare le 28 fevrier 2012 que " la loi visant a reprimer la
contestation de l'existence des genocides reconnus par la loi est
contraire a la Constitution ".
" Nous sommes satisfaits que le principe de la liberte d'expression
n'ait pas ete sacrifie au nom d'une cause, si juste soit-elle. La
dangereuse brèche ouverte par cette loi est pour l'instant refermee,
mais elle a deja cause du tort a la credibilite des valeurs
democratiques defendues par la France, ainsi qu'aux defenseurs des
droits de l'homme et de la cause armenienne en Turquie. Nous appelons
l'ensemble de la classe politique francaise a renoncer a toute idee
d'y revenir. Ce precedent doit l'inciter a ecarter definitivement ses
velleites d'etablir une histoire officielle par des lois memorielles
", a declare l'organisation.
" Les autorites turques sont desormais face a leurs responsabilites.
Durant de longues semaines, elles ont condamne, au nom de la liberte
d'expression, l'ingerence des legislateurs francais sur le terrain de
l'histoire. A elles desormais de prouver que ces discours n'etaient
pas de circonstance, en permettant aux citoyens turcs de mentionner
l'existence du genocide armenien sans craindre de se retrouver devant
les tribunaux. Le minimum de coherence voudrait qu'elles depenalisent
immediatement l'insulte a la nation turque (art. 301 du code penal) ou
a la memoire de Mustafa Kemal Ataturk (loi n°5816 du 25 juillet 1951).
"
" Cette decision n'exonère pas la Turquie de regarder enfin son
histoire en face, bien au contraire. Privee du pretexte de la 'main
de l'etranger', Ankara doit imperativement lever la chape de plomb
de l'histoire officielle de la Republique turque, ouvrir un debat en
profondeur sur le sort des minorites nationales, et mettre fin a la
criminalisation croissante de l'activite journalistique ", a conclu
Reporters sans frontières.
Le 25 janvier 2012, l'organisation avait ecrit aux parlementaires
pour leur demander de saisir le Conseil constitutionnel afin qu'il
examine la conformite du texte avec la loi supreme. L'incitation "
a la discrimination, a la haine ou a la violence " reste punie par
l'article 24 de la loi sur la liberte de la presse du 29 juillet 1881.
Stephane
armenews.com
mardi 27 mars 2012
Reporters sans frontières salue la decision du Conseil constitutionnel,
qui a declare le 28 fevrier 2012 que " la loi visant a reprimer la
contestation de l'existence des genocides reconnus par la loi est
contraire a la Constitution ".
" Nous sommes satisfaits que le principe de la liberte d'expression
n'ait pas ete sacrifie au nom d'une cause, si juste soit-elle. La
dangereuse brèche ouverte par cette loi est pour l'instant refermee,
mais elle a deja cause du tort a la credibilite des valeurs
democratiques defendues par la France, ainsi qu'aux defenseurs des
droits de l'homme et de la cause armenienne en Turquie. Nous appelons
l'ensemble de la classe politique francaise a renoncer a toute idee
d'y revenir. Ce precedent doit l'inciter a ecarter definitivement ses
velleites d'etablir une histoire officielle par des lois memorielles
", a declare l'organisation.
" Les autorites turques sont desormais face a leurs responsabilites.
Durant de longues semaines, elles ont condamne, au nom de la liberte
d'expression, l'ingerence des legislateurs francais sur le terrain de
l'histoire. A elles desormais de prouver que ces discours n'etaient
pas de circonstance, en permettant aux citoyens turcs de mentionner
l'existence du genocide armenien sans craindre de se retrouver devant
les tribunaux. Le minimum de coherence voudrait qu'elles depenalisent
immediatement l'insulte a la nation turque (art. 301 du code penal) ou
a la memoire de Mustafa Kemal Ataturk (loi n°5816 du 25 juillet 1951).
"
" Cette decision n'exonère pas la Turquie de regarder enfin son
histoire en face, bien au contraire. Privee du pretexte de la 'main
de l'etranger', Ankara doit imperativement lever la chape de plomb
de l'histoire officielle de la Republique turque, ouvrir un debat en
profondeur sur le sort des minorites nationales, et mettre fin a la
criminalisation croissante de l'activite journalistique ", a conclu
Reporters sans frontières.
Le 25 janvier 2012, l'organisation avait ecrit aux parlementaires
pour leur demander de saisir le Conseil constitutionnel afin qu'il
examine la conformite du texte avec la loi supreme. L'incitation "
a la discrimination, a la haine ou a la violence " reste punie par
l'article 24 de la loi sur la liberte de la presse du 29 juillet 1881.