ROBERT KOTCHARIAN SE MANIFESTE A LA VEILLE DES ELECTIONS
Garo
armenews.com
vendredi 4 mai 2012
A trois jours des elections legislatives du 6 mai, l'ancien president
armenien Robert Kotcharian a fait entendre sa voix, le jeudi 3 mai,
pour annoncer qu'il envisageait de faire son retour au devant de la
scène politique. Il en a profite pour critiquer le bilan, economique
notamment, de son successeur et dauphin, l'actuel president Serge
Sarkissian.
Dans un entretien accorde a l'agence de presse Mediamax, M.Kotcharian
a aussi maintenu le flou sur la realite des informations, vehiculees
par la presse et une partie de la classe politique, sur les liens qui
l'uniraient avec le Parti Armenie Prospère (BHK) de l'homme d'affaires
Gaguik Tsarukian, partenaire de la coalition gouvernementale dont les
relations se sont nettement degradees avec le Parti republicain de S.
Sarkissian, en s'en remettant aux resultats du scrutin du 6 mai.
"Mes relations avec le gouvernement ne sont pas monolithiques", a
declare l'ancien president, qui a ajoute qu'il souhaitait "sincerement
le voir reussir", mais ne pouvait " se satisfaire des resultats de
sa politique , particulièrement dans le domaine economique. Je l'ai
d'ailleyrs fait savoir personnellement au president", a-t-il ajoute.
M. Kocharian a accuse le gouvernement de M. Sarkissian d'avoir trompe
les Armeniens sur la situation economique reelle du pays, dont il
affirme quant a lui qu'elle n'a cesse de se degrader depuis qu'il
lui a laisse a presidence, au terme de deux mandats, en 2008.
"Les gens ne se rendent pas compte que [les autorites] cherchent a les
convaincre que leurs conditions de vie se sont ameliorees. Cela relève
finalement du plus haut cynisme et entretient la mefiance croissante
de l'opinion envers ses institutions", a poursuivi M. Kotcharian,
en mettant en avant le regain de l'emigration au cours des dernières
annees, un nombre croissant d'Armeniens quittant le pays en quete de
travail a l'etranger.
Interroge sur ses intentions politiques et eventuellement ses
ambitions presidentielles, il a indique qu' "en Armenie, on constate
une profonde aspiration de la population au chegement, ce qui signifie
que l'indifference de l'opinion publique pour la politique n'est
pas une fatalite, et on ne peut que s'en feliciter. La question
se presente pour moi en ces termes : dans quelle mesure cette
aspiration au changement exprimee par le peuple coïoncide-t-elle
avec mon retour dans l'arene politique ? Je n'ai pas encore trouve
de reponse definitive a cette question".
M. Kotcharian avait deja exprime son intention de jouer a nouveau
un rôle de premier plan sur la scène politique dans un precedent
entretien accorde a Mediamax en septembre 2011. Quelques jours après la
publication de cet entretien, M. Tsarukian avait curieusement refuse
de reiterer son soutien a la candidature de M. Sarkissian pour les
prochaines elections presidentielles prevues en 2013. Les relations
entre le BHK et le HHK n'ont cesse de se deteriorer depuis.
Le parti de M. Tsarukian, ne cache desormais pas ses intentions de
se souastraire a l'emprise de son puissant partenaire en renforcant
ses assises parlementaires a la faveur du scrutin du 6 mai. Le
BHK n'a pasr ailleurs jamais cache les liens qui l'unissent a
M. Kotcharian, auquel il doit sa promotion politique. Ces liens ont
alimente les spceculations des media sur le fait que le BHK puisse
servir de tremplin a M. Kotcharian pour operer son retour politique,
speculations qui ont ete amplifiees quand Vartan Oskanian, l'ancien
ministre des affaires etrangères de M. Kotcharian, Vartan Oskanian,
et membre cle de son gouvernement, a rallie en mars les rangs du
BHK pour occuper la deuxième position sur les listes du parti pour
le scrutin a venir. M. Oskanian n'a jamais manque une occasion de
critiquer la politique de M. Sarkissian, au risque de remettre en
cause l'alliance entre le BHK et le HHK.
M. Kotcharian a pourtant insiste sur le fait que le BHK n'est que
"l'un des partis" politiques avec lesquels il a coopere durant
sa presidence de 1998 a 2008. "S'il n'en avait tenu qu'a mois, la
plumart des ministres et gouverneurs de regions auraient probablement
rallie [le BHK] plutôt que le HHK, lors des legislatives de 2007", a
ajoute l'ancien president en exprimant toutefois sa satisfaction que
"dans l'ensemble, le BHK ait vu sa popularite renforcee". "Je pense
que cela aura une nette influence sur la representation de ce parti
dans la prochaine legislature ", a poursuivi M. Kotcharian, qui ne
doute pas que c'est au seul detriment du HHK que le BHK gagnera de
l'influence dans la prochaine Assemblee nationale issue des urnes
du 6 mai. Le parti presidentiel, pour sa part, ne l'est pas laisse
intimider par les ambitions affichees par son encombrant partenaire,
et entend bien remporter la majorite absolue des sièges au Parlement.
Pourtant, les observateurs extiment qu'une victoire trop large dimanche
du parti de M. Sarkissian nuirait a la credibilite du chef de l'Etat,
qui s'est personnellement engage a assurer la regularite du scrutin,
et pourrait donc contrarier ses projets de reelection l'an prochain
a la presidence. M. Kotcharian a dans le meme temps voulu prendre
une certain distance, en recusant toute implication dans la campagne
actuelle des legislatives. "D'une manière generale, je pense que
cela ne relève pas de la mission d'un president, ayant exerce cette
fonction ou en exercice", a-t-il souligne dans une allusion evidente
a M. Sarkissian qui a fait ouvertement campagne pour le HHK qu'il
dirige et qui venait, dans un geste de bonne volonte, d'appeler a
soutenir le BHK la où l'occasion s'en presentera.
L'ancien president Levon Ter-Petrosian, qui dirige le Congrès national
armenien (HAK), alliance de partis d'opposition non parlementaires
bien decides a entrer au Parlement, etait lui aussi vise, alors meme
que certains responsables du Parti Heritage, formation d'opposition
parlementaire, laissaient entendre que M. Ter Petrossian pourrait
bien faire le jeu de M. Kotcharian, malgre l'iminitie bien connue
entre les deux anciens chefs d'Etat.
From: Baghdasarian
Garo
armenews.com
vendredi 4 mai 2012
A trois jours des elections legislatives du 6 mai, l'ancien president
armenien Robert Kotcharian a fait entendre sa voix, le jeudi 3 mai,
pour annoncer qu'il envisageait de faire son retour au devant de la
scène politique. Il en a profite pour critiquer le bilan, economique
notamment, de son successeur et dauphin, l'actuel president Serge
Sarkissian.
Dans un entretien accorde a l'agence de presse Mediamax, M.Kotcharian
a aussi maintenu le flou sur la realite des informations, vehiculees
par la presse et une partie de la classe politique, sur les liens qui
l'uniraient avec le Parti Armenie Prospère (BHK) de l'homme d'affaires
Gaguik Tsarukian, partenaire de la coalition gouvernementale dont les
relations se sont nettement degradees avec le Parti republicain de S.
Sarkissian, en s'en remettant aux resultats du scrutin du 6 mai.
"Mes relations avec le gouvernement ne sont pas monolithiques", a
declare l'ancien president, qui a ajoute qu'il souhaitait "sincerement
le voir reussir", mais ne pouvait " se satisfaire des resultats de
sa politique , particulièrement dans le domaine economique. Je l'ai
d'ailleyrs fait savoir personnellement au president", a-t-il ajoute.
M. Kocharian a accuse le gouvernement de M. Sarkissian d'avoir trompe
les Armeniens sur la situation economique reelle du pays, dont il
affirme quant a lui qu'elle n'a cesse de se degrader depuis qu'il
lui a laisse a presidence, au terme de deux mandats, en 2008.
"Les gens ne se rendent pas compte que [les autorites] cherchent a les
convaincre que leurs conditions de vie se sont ameliorees. Cela relève
finalement du plus haut cynisme et entretient la mefiance croissante
de l'opinion envers ses institutions", a poursuivi M. Kotcharian,
en mettant en avant le regain de l'emigration au cours des dernières
annees, un nombre croissant d'Armeniens quittant le pays en quete de
travail a l'etranger.
Interroge sur ses intentions politiques et eventuellement ses
ambitions presidentielles, il a indique qu' "en Armenie, on constate
une profonde aspiration de la population au chegement, ce qui signifie
que l'indifference de l'opinion publique pour la politique n'est
pas une fatalite, et on ne peut que s'en feliciter. La question
se presente pour moi en ces termes : dans quelle mesure cette
aspiration au changement exprimee par le peuple coïoncide-t-elle
avec mon retour dans l'arene politique ? Je n'ai pas encore trouve
de reponse definitive a cette question".
M. Kotcharian avait deja exprime son intention de jouer a nouveau
un rôle de premier plan sur la scène politique dans un precedent
entretien accorde a Mediamax en septembre 2011. Quelques jours après la
publication de cet entretien, M. Tsarukian avait curieusement refuse
de reiterer son soutien a la candidature de M. Sarkissian pour les
prochaines elections presidentielles prevues en 2013. Les relations
entre le BHK et le HHK n'ont cesse de se deteriorer depuis.
Le parti de M. Tsarukian, ne cache desormais pas ses intentions de
se souastraire a l'emprise de son puissant partenaire en renforcant
ses assises parlementaires a la faveur du scrutin du 6 mai. Le
BHK n'a pasr ailleurs jamais cache les liens qui l'unissent a
M. Kotcharian, auquel il doit sa promotion politique. Ces liens ont
alimente les spceculations des media sur le fait que le BHK puisse
servir de tremplin a M. Kotcharian pour operer son retour politique,
speculations qui ont ete amplifiees quand Vartan Oskanian, l'ancien
ministre des affaires etrangères de M. Kotcharian, Vartan Oskanian,
et membre cle de son gouvernement, a rallie en mars les rangs du
BHK pour occuper la deuxième position sur les listes du parti pour
le scrutin a venir. M. Oskanian n'a jamais manque une occasion de
critiquer la politique de M. Sarkissian, au risque de remettre en
cause l'alliance entre le BHK et le HHK.
M. Kotcharian a pourtant insiste sur le fait que le BHK n'est que
"l'un des partis" politiques avec lesquels il a coopere durant
sa presidence de 1998 a 2008. "S'il n'en avait tenu qu'a mois, la
plumart des ministres et gouverneurs de regions auraient probablement
rallie [le BHK] plutôt que le HHK, lors des legislatives de 2007", a
ajoute l'ancien president en exprimant toutefois sa satisfaction que
"dans l'ensemble, le BHK ait vu sa popularite renforcee". "Je pense
que cela aura une nette influence sur la representation de ce parti
dans la prochaine legislature ", a poursuivi M. Kotcharian, qui ne
doute pas que c'est au seul detriment du HHK que le BHK gagnera de
l'influence dans la prochaine Assemblee nationale issue des urnes
du 6 mai. Le parti presidentiel, pour sa part, ne l'est pas laisse
intimider par les ambitions affichees par son encombrant partenaire,
et entend bien remporter la majorite absolue des sièges au Parlement.
Pourtant, les observateurs extiment qu'une victoire trop large dimanche
du parti de M. Sarkissian nuirait a la credibilite du chef de l'Etat,
qui s'est personnellement engage a assurer la regularite du scrutin,
et pourrait donc contrarier ses projets de reelection l'an prochain
a la presidence. M. Kotcharian a dans le meme temps voulu prendre
une certain distance, en recusant toute implication dans la campagne
actuelle des legislatives. "D'une manière generale, je pense que
cela ne relève pas de la mission d'un president, ayant exerce cette
fonction ou en exercice", a-t-il souligne dans une allusion evidente
a M. Sarkissian qui a fait ouvertement campagne pour le HHK qu'il
dirige et qui venait, dans un geste de bonne volonte, d'appeler a
soutenir le BHK la où l'occasion s'en presentera.
L'ancien president Levon Ter-Petrosian, qui dirige le Congrès national
armenien (HAK), alliance de partis d'opposition non parlementaires
bien decides a entrer au Parlement, etait lui aussi vise, alors meme
que certains responsables du Parti Heritage, formation d'opposition
parlementaire, laissaient entendre que M. Ter Petrossian pourrait
bien faire le jeu de M. Kotcharian, malgre l'iminitie bien connue
entre les deux anciens chefs d'Etat.
From: Baghdasarian