ARMENIE
Robert Kotcharian se manifeste à trois jours des élections
Les quotidiens rendent compte de l'interview du deuxième Président,
Robert Kotcharian à l'agence Mediamax, dont il profite pour critiquer
la politique économique du Gouvernement actuel, mettant en avant le
regain de l'émigration. Tout en notant qu'il n'a aucune intention de
prendre part à la campagne électorale, R. Kotcharian estime qu'il ne
relève pas de la mission des présidents (ancien et actuel) d'y
participer, faisant comprendre son désaveu quant à la tactique de son
successeur, qui a conduit celle de son parti. L'ex-président conteste
les liens qui l'uniraient avec le parti Arménie prospère de Gaguik
Tsaroukian. « Si Arménie prospère était mon parti, la plupart des
ministres et gouverneurs de régions auraient probablement rallié
Arménie prospère plutôt que le parti Républicain, lors des
législatives de 2007 », a-t-il dit, exprimant toutefois sa
satisfaction que « dans l'ensemble, Arménie prospère ait vu sa
popularité renforcée ». « Je pense que cela aura une nette influence
sur la représentation de ce parti dans la prochaine législature »,
a-t-il poursuivi. Il a laissé entendre qu'il n'avait joué aucun rôle
dans l'adhésion de son ancien ministre des AE, Vartan Oskanian, à
cette formation politique. R. Kotcharian a en outre indiqué qu'il
n'entretenait pas de relations avec le pouvoir en place. Il souhaitait
« sincèrement voir le gouvernement réussir », mais ne pouvait « se
satisfaire des résultats de sa politique, particulièrement dans le
domaine économique ». « Je l'ai d'ailleurs fait savoir personnellement
au président [Sarkissian] », a-t-il ajouté. S'il a dit ne pas se
considérer comme un opposant, il n'en souhaitait pas moins être utile
[au gouvernement] par ses conseils, mais avait fini par comprendre que
son expérience et ses connaissances n'étaient pas sollicitées. « Les
Arméniens voient par eux-mêmes si leur vie s'est améliorée ou non »,
a-t-il dit, ajoutant que le meilleur témoignage de « l'état de santé
économique et politique » du pays était l'émigration, dont l'ampleur
devient, selon lui, « menaçante ».
Interrogé sur ses intentions politiques et éventuellement ses
ambitions présidentielles, il a indiqué qu'« en Arménie, l'on constate
une profonde aspiration de la population au changement, ce qui
signifie que l'indifférence de l'opinion publique pour la politique
n'est pas une fatalité ». « La question se présente pour moi en ces
termes : dans quelle mesure cette aspiration au changement exprimée
par le peuple coïncide-t-elle avec mon retour dans l'arène politique ?
Je n'ai pas encore trouvé de réponse définitive à cette question ».
Enfin, interrogé sur ses fréquentes rencontres avec Vladimir Poutine,
R. Kotcharian a rappelé qu'il a coopéré avec lui pendant huit ans et
qu'il serait étrange que ces relations ne se poursuivent pas. Les
commentateurs remarquent que l'ex-président s'est abstenu de toute
critique à l'adresse de LTP et du CNA, ce qui confirmerait, d'après
eux, l'éventuelle existence d'un certain consensus entre le CNA et
Arménie prospère. D'après les commentateurs, le principal message de
R. Kotcharian était que, bien que vexé du fait que le Gouvernement de
Serge Sarkissian n'avait pas besoin de ses conseils, il continuait à
suivre la vie politique, n'excluant pas son retour, si le peuple le
demandait. Si Joxovurd estime que R. Kotcharian n'a pas cherché à
cacher son antipathie envers son successeur, Jamanak relève que
l'ex-président s'imagine être « l'arbitre » de la scène politique
arménienne.
Ambassade de France en Arménie
Service de presse
samedi 5 mai 2012,
Stéphane ©armenews.com
Robert Kotcharian se manifeste à trois jours des élections
Les quotidiens rendent compte de l'interview du deuxième Président,
Robert Kotcharian à l'agence Mediamax, dont il profite pour critiquer
la politique économique du Gouvernement actuel, mettant en avant le
regain de l'émigration. Tout en notant qu'il n'a aucune intention de
prendre part à la campagne électorale, R. Kotcharian estime qu'il ne
relève pas de la mission des présidents (ancien et actuel) d'y
participer, faisant comprendre son désaveu quant à la tactique de son
successeur, qui a conduit celle de son parti. L'ex-président conteste
les liens qui l'uniraient avec le parti Arménie prospère de Gaguik
Tsaroukian. « Si Arménie prospère était mon parti, la plupart des
ministres et gouverneurs de régions auraient probablement rallié
Arménie prospère plutôt que le parti Républicain, lors des
législatives de 2007 », a-t-il dit, exprimant toutefois sa
satisfaction que « dans l'ensemble, Arménie prospère ait vu sa
popularité renforcée ». « Je pense que cela aura une nette influence
sur la représentation de ce parti dans la prochaine législature »,
a-t-il poursuivi. Il a laissé entendre qu'il n'avait joué aucun rôle
dans l'adhésion de son ancien ministre des AE, Vartan Oskanian, à
cette formation politique. R. Kotcharian a en outre indiqué qu'il
n'entretenait pas de relations avec le pouvoir en place. Il souhaitait
« sincèrement voir le gouvernement réussir », mais ne pouvait « se
satisfaire des résultats de sa politique, particulièrement dans le
domaine économique ». « Je l'ai d'ailleurs fait savoir personnellement
au président [Sarkissian] », a-t-il ajouté. S'il a dit ne pas se
considérer comme un opposant, il n'en souhaitait pas moins être utile
[au gouvernement] par ses conseils, mais avait fini par comprendre que
son expérience et ses connaissances n'étaient pas sollicitées. « Les
Arméniens voient par eux-mêmes si leur vie s'est améliorée ou non »,
a-t-il dit, ajoutant que le meilleur témoignage de « l'état de santé
économique et politique » du pays était l'émigration, dont l'ampleur
devient, selon lui, « menaçante ».
Interrogé sur ses intentions politiques et éventuellement ses
ambitions présidentielles, il a indiqué qu'« en Arménie, l'on constate
une profonde aspiration de la population au changement, ce qui
signifie que l'indifférence de l'opinion publique pour la politique
n'est pas une fatalité ». « La question se présente pour moi en ces
termes : dans quelle mesure cette aspiration au changement exprimée
par le peuple coïncide-t-elle avec mon retour dans l'arène politique ?
Je n'ai pas encore trouvé de réponse définitive à cette question ».
Enfin, interrogé sur ses fréquentes rencontres avec Vladimir Poutine,
R. Kotcharian a rappelé qu'il a coopéré avec lui pendant huit ans et
qu'il serait étrange que ces relations ne se poursuivent pas. Les
commentateurs remarquent que l'ex-président s'est abstenu de toute
critique à l'adresse de LTP et du CNA, ce qui confirmerait, d'après
eux, l'éventuelle existence d'un certain consensus entre le CNA et
Arménie prospère. D'après les commentateurs, le principal message de
R. Kotcharian était que, bien que vexé du fait que le Gouvernement de
Serge Sarkissian n'avait pas besoin de ses conseils, il continuait à
suivre la vie politique, n'excluant pas son retour, si le peuple le
demandait. Si Joxovurd estime que R. Kotcharian n'a pas cherché à
cacher son antipathie envers son successeur, Jamanak relève que
l'ex-président s'imagine être « l'arbitre » de la scène politique
arménienne.
Ambassade de France en Arménie
Service de presse
samedi 5 mai 2012,
Stéphane ©armenews.com