PRESSE TURQUE
Passer du 23 au 24 avril est difficile mais nécessaire
L'éditorialiste turco-arménien Yetvart Danzikyan écrit dans Radikal
toute la difficulté qu'il y a pour un Arménien de Turquie de célébrer
le 24 avril alors que la veille, le 23 avril, est une fête officielle
turque importante (fête de la souveraineté nationale et fête des
enfants). `A chaque 23 avril c'est la même chose. Notre conscience
nous pousse à parler du 24 avril. Ensuite, on s'interroge sur
l'opportunité de le faire un 23 avril. Gcher l'ambiance alors que la
République turque célèbre la fête des enfants ainsi que l'anniversaire
de la fondation de son premier Parlement n'est pas chose aisée. A
fortiori dans un pays où règne un consensus très large et très
oppressant sur le déni de cette question [arménienne].`
`Et pourtant, c'est nécessaire, estime Yetvart Danzikyan, au moment où
les maîtres de ce pays mettent tout en `uvre pour qu'Obama ne prononce
surtout pas le mot 'génocide'. C'est nécessaire lorsque le
gouvernement turc dit, chaque fois que l'on aborde le sujet, que
'c'est aux historiens de décider' ajoutant ensuite 'mais de toute
façon un tel événement n'a pas eu lieu'. C'est nécessaire lorsque le
procès sur la mort douteuse d'un jeune soldat turc d'origine
arménienne, qui a eu lieu précisément un 24 avril [2011], n'avance
pas. C'est nécessaire lorsqu'il y a dans ce pays un système judiciaire
qui ne conclut pas à l'existence d'une organisation derrière les
assassins de Hrant Dink [journaliste turco-arménien tué le 19 janvier
2007] bien qu'ils aient bénéficié d'un soutien évident de la part de
l'appareil d'Etat.`
dimanche 13 mai 2012,
Stéphane ©armenews.com
Passer du 23 au 24 avril est difficile mais nécessaire
L'éditorialiste turco-arménien Yetvart Danzikyan écrit dans Radikal
toute la difficulté qu'il y a pour un Arménien de Turquie de célébrer
le 24 avril alors que la veille, le 23 avril, est une fête officielle
turque importante (fête de la souveraineté nationale et fête des
enfants). `A chaque 23 avril c'est la même chose. Notre conscience
nous pousse à parler du 24 avril. Ensuite, on s'interroge sur
l'opportunité de le faire un 23 avril. Gcher l'ambiance alors que la
République turque célèbre la fête des enfants ainsi que l'anniversaire
de la fondation de son premier Parlement n'est pas chose aisée. A
fortiori dans un pays où règne un consensus très large et très
oppressant sur le déni de cette question [arménienne].`
`Et pourtant, c'est nécessaire, estime Yetvart Danzikyan, au moment où
les maîtres de ce pays mettent tout en `uvre pour qu'Obama ne prononce
surtout pas le mot 'génocide'. C'est nécessaire lorsque le
gouvernement turc dit, chaque fois que l'on aborde le sujet, que
'c'est aux historiens de décider' ajoutant ensuite 'mais de toute
façon un tel événement n'a pas eu lieu'. C'est nécessaire lorsque le
procès sur la mort douteuse d'un jeune soldat turc d'origine
arménienne, qui a eu lieu précisément un 24 avril [2011], n'avance
pas. C'est nécessaire lorsqu'il y a dans ce pays un système judiciaire
qui ne conclut pas à l'existence d'une organisation derrière les
assassins de Hrant Dink [journaliste turco-arménien tué le 19 janvier
2007] bien qu'ils aient bénéficié d'un soutien évident de la part de
l'appareil d'Etat.`
dimanche 13 mai 2012,
Stéphane ©armenews.com