AZERBAIDJAN. LA POLICE USE DE VIOLENCE POUR DISPERSER DES RASSEMBLEMENTS PACIFIQUES A L'APPROCHE DE L'EUROVISION
Stephane
armenews.com
jeudi 17 mai 2012
Les autorites azerbaïdjanaises doivent veiller sans delai a ce que
la police ne recoure pas a la violence en vue d'eradiquer la liberte
d'expression, a declare Amnesty International après que la police a
disperse deux rassemblements pacifiques dans la capitale Bakou lundi
14 mai.
Selon des militants locaux, les membres des partis de l'opposition
etaient particulièrement pris pour cibles lors des deux rassemblements
qui ont eu lieu a Bakou, autour du jardin Sabir et devant les bureaux
de la municipalite.
Sur des images videos independantes, on peut voir des policiers passer
a tabac des manifestants alors qu'ils les embarquent.
Près de 300 manifestants ont pris part a ces rassemblements non
autorises afin de reclamer la liberation des prisonniers politiques,
alors que l'Azerbaïdjan s'apprete a accueillir le concours Eurovision
de la chanson du 22 au 26 mai.
" Dans quelques semaines, les paillettes et le glamour de l'Eurovision
seront au rendez-vous. Pourtant, l'attention des medias internationaux
que suscitera cette competition ne semble pas avoir d'effet dissuasif
sur la police de Bakou, qui continue d'utiliser la force brutale pour
reprimer les manifestations pacifiques, a indique John Dalhuisen,
directeur du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
" Amnesty International demande une nouvelle fois aux organisateurs
de l'Eurovision de condamner franchement cette repression inacceptable
de la liberte d'expression en Azerbaïdjan.
" Les autorites azerbaïdjanaises doivent prendre immediatement des
mesures afin de lever les interdictions visant les manifestations
publiques dans le centre de Bakou et de traduire en justice tous les
responsables presumes de violences policières. "
Avant que les manifestations du 14 mai ne debutent, la police a
encercle le secteur et tente de stopper les militants près de la
station de metro Icheri Sheher.
Abulfaz Gurbanly, l'un des organisateurs de la manifestation
et dirigeant du Comite des jeunes du Parti du front populaire
d'Azerbaïdjan (PFPA), parti d'opposition, a raconte a Amnesty
International que les manifestants s'etaient rassembles pour "
reclamer la liberte de reunion et la liberation de tous les prisonniers
politiques ".
Au cours des derniers mois, les autorites de la ville de Bakou ont
autorise certaines manifestations, tout en maintenant l'interdiction
imposee aux partis d'opposition d'organiser des rassemblements dans le
centre de la ville, releguant ces evenements en lointaine peripherie.
Abulfaz Gurbanly et 17 autres militants ont ete arretes le 14 mai
avant d'etre retenus dans deux differents postes du district de Sabail.
Dix d'entre eux ont ete conduits a l'ouest de la ville, dans la reserve
de Gobustan, et liberes après avoir ete mis en garde oralement,
tandis que les huit autres se sont vus notifier des avertissements
ecrits avant d'etre relâches.
Par ailleurs, la police a arrete pour une courte periode un groupe
de 10 militantes lors des rassemblements et les a eloignees du site
avant de les liberer dans le quartier du jardin Akhundov, a Bakou.
D'après le temoignage d'Abulfaz Gurbanly, les policiers ont frappe
et use de violence lorsqu'ils ont disperse les manifestants pacifiques.
Il a explique qu'ils l'avaient roue de coups de poing et l'avaient
tire par les cheveux lors de son arrestation.
Des videos independantes filmees lors des manifestations et postees
sur YouTube montrent des policiers en uniforme bousculant, rouant de
coups de pied et de poing des manifestants pacifiques, qui crient "
liberte " (Azadliq) alors qu'ils se font embarquer.
" La repression contre ces manifestations pacifiques illustre
parfaitement, helas, l'attitude des autorites azerbaïdjanaises envers
la liberte d'expression. Il convient d'y remedier en garantissant
que les responsables presumes soient deferes a la justice dans les
meilleurs delais ", a souligne John Dalhuisen.
Stephane
armenews.com
jeudi 17 mai 2012
Les autorites azerbaïdjanaises doivent veiller sans delai a ce que
la police ne recoure pas a la violence en vue d'eradiquer la liberte
d'expression, a declare Amnesty International après que la police a
disperse deux rassemblements pacifiques dans la capitale Bakou lundi
14 mai.
Selon des militants locaux, les membres des partis de l'opposition
etaient particulièrement pris pour cibles lors des deux rassemblements
qui ont eu lieu a Bakou, autour du jardin Sabir et devant les bureaux
de la municipalite.
Sur des images videos independantes, on peut voir des policiers passer
a tabac des manifestants alors qu'ils les embarquent.
Près de 300 manifestants ont pris part a ces rassemblements non
autorises afin de reclamer la liberation des prisonniers politiques,
alors que l'Azerbaïdjan s'apprete a accueillir le concours Eurovision
de la chanson du 22 au 26 mai.
" Dans quelques semaines, les paillettes et le glamour de l'Eurovision
seront au rendez-vous. Pourtant, l'attention des medias internationaux
que suscitera cette competition ne semble pas avoir d'effet dissuasif
sur la police de Bakou, qui continue d'utiliser la force brutale pour
reprimer les manifestations pacifiques, a indique John Dalhuisen,
directeur du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
" Amnesty International demande une nouvelle fois aux organisateurs
de l'Eurovision de condamner franchement cette repression inacceptable
de la liberte d'expression en Azerbaïdjan.
" Les autorites azerbaïdjanaises doivent prendre immediatement des
mesures afin de lever les interdictions visant les manifestations
publiques dans le centre de Bakou et de traduire en justice tous les
responsables presumes de violences policières. "
Avant que les manifestations du 14 mai ne debutent, la police a
encercle le secteur et tente de stopper les militants près de la
station de metro Icheri Sheher.
Abulfaz Gurbanly, l'un des organisateurs de la manifestation
et dirigeant du Comite des jeunes du Parti du front populaire
d'Azerbaïdjan (PFPA), parti d'opposition, a raconte a Amnesty
International que les manifestants s'etaient rassembles pour "
reclamer la liberte de reunion et la liberation de tous les prisonniers
politiques ".
Au cours des derniers mois, les autorites de la ville de Bakou ont
autorise certaines manifestations, tout en maintenant l'interdiction
imposee aux partis d'opposition d'organiser des rassemblements dans le
centre de la ville, releguant ces evenements en lointaine peripherie.
Abulfaz Gurbanly et 17 autres militants ont ete arretes le 14 mai
avant d'etre retenus dans deux differents postes du district de Sabail.
Dix d'entre eux ont ete conduits a l'ouest de la ville, dans la reserve
de Gobustan, et liberes après avoir ete mis en garde oralement,
tandis que les huit autres se sont vus notifier des avertissements
ecrits avant d'etre relâches.
Par ailleurs, la police a arrete pour une courte periode un groupe
de 10 militantes lors des rassemblements et les a eloignees du site
avant de les liberer dans le quartier du jardin Akhundov, a Bakou.
D'après le temoignage d'Abulfaz Gurbanly, les policiers ont frappe
et use de violence lorsqu'ils ont disperse les manifestants pacifiques.
Il a explique qu'ils l'avaient roue de coups de poing et l'avaient
tire par les cheveux lors de son arrestation.
Des videos independantes filmees lors des manifestations et postees
sur YouTube montrent des policiers en uniforme bousculant, rouant de
coups de pied et de poing des manifestants pacifiques, qui crient "
liberte " (Azadliq) alors qu'ils se font embarquer.
" La repression contre ces manifestations pacifiques illustre
parfaitement, helas, l'attitude des autorites azerbaïdjanaises envers
la liberte d'expression. Il convient d'y remedier en garantissant
que les responsables presumes soient deferes a la justice dans les
meilleurs delais ", a souligne John Dalhuisen.