JOURNALISME ARMENIEN : UNE CONTRIBUTION IMPORTANTE DE JERAIR H. GHARIBIAN
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=64108
Publie le : 24-05-2012
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
livre cette information traduite par Georges Festa et publiee sur le
site Armenian Trends - Mes Armenies le 14 mai 2012.
Legende photo: Journal Aztarar, Madras (Inde), fonde en 1794 ©
www.acam-france.org
Armenian Trends - Mes Armenies
lundi 14 mai 2012
Jerair H. Gharibian : Armenian Journalism 1794-1977 / Journalisme
armenien 1794-1977
Watertown, Massachusetts, 1977
par Daphne Abeel
The Armenian Mirror-Spectator, 12.05.2012
Jerair Gharibian, decede en 1991, fit une importante contribution a la
culture armenienne dans la region de Boston, lorsqu'en 1980, il fonda
la Boston Armenian Independent Radio Hour [programme radiophonique
en armenien] qui, a ce jour, diffuse informations et nouvelles dignes
d'interet, a l'attention de la communaute armenienne.
Sa veuve, Yevgine Gharibian, qui anime ses emissions, vient de rendre
un nouvel hommage au legs de son mari avec la publication d'Armenian
Journalism 1794-1977, redige en vue de l'obtention d'un master a
l'universite de Boston.
Gharibian connut une existence riche et variee comme ecrivain et
journaliste. Ne de parents armeniens a Bagdad, en Irak, en 1937, où
il debuta ses etudes, il gagna ensuite l'universite de Londres pour
y etudier le management industriel. Lors de son sejour londonien,
il devint le cofondateur du Comite Navassardian de la Federation
Revolutionnaire Armenienne (FRA).
Ses diplômes en poche, il partit en 1964 pour Teheran, où il vecut dix
ans, s'immergeant dans la vie sociale et politique de la communaute
armenienne locale, s'interessant en particulier a l'education de la
jeunesse et creant un magazine bi-hebdomadaire pour jeunes, Alik
Badanegan, qui etait publie sous les auspices du quotidien Alik,
où il ~\uvrait en qualite d'editeur adjoint.
En 1975, Gharibian fut invite aux Etats-Unis pour y exercer les
fonctions de secretaire executif de la Federation de la Jeunesse
Armenienne au sein de la FRA. C'est lors de ses etudes a l'Ecole
de Journalisme de l'universite de Boston qu'il redigea sa thèse de
master sur le journalisme armenien.
Ce texte relativement court est important au plan des archives de la
communaute armenienne, entre autres pour les tables qui recensent
la publication de quasiment chaque journal et periodique armenien,
a partir de 1794, date a laquelle le tout premier journal, Aztarar,
fut publie par un pretre, le reverend Haroutioune Chemavonian, a
Madras, en Inde. Les tables recensent non seulement le titre de la
publication, mais aussi la date et le lieu d'origine, l'editeur, le
redacteur et la nature de son contenu. Il s'agit la d'une ressource
inestimable pour quiconque entreprend une recherche sur nombre de
sujets touchant a l'histoire, la culture et la politique armeniennes.
Comme le note le docteur Khatchig Tololyan, de l'universite Wesleyan
(Middletown, Connecticut), dans sa preface : " Tant dans leur patrie
qu'en diaspora, les Armeniens ont mis en contexte leur histoire,
accordant a la presse une part centrale, tout a fait remarquable, dans
la vie politique et culturelle ; par ailleurs, l'absence d'universites
et de documentation institutionnelle dans des archives stables, fit de
la presse armenienne le meilleur receptacle de l'histoire sociale qui
nous soit accessible. L'ouvrage de Jerair Gharibian constitue un guide
de reference et une histoire de la presse armenienne de 1794 a 1977,
mais aussi une etude du rapport etroit entre la presse armenienne
et ses contextes heterogènes, de Madras a Erevan, et de Tbilissi a
Fresno. "
Tololyan relève aussi que la première publication servit deja en
quelque sorte de point de ralliement politique, une caracteristique
qui se reflète dans les periodiques contemporains, lesquels sont
aujourd'hui, en grande partie, aux mains de divers partis politiques.
Conservateur de l'Armenian Cultural Foundation (Arlington,
Massachusetts), Ara Ghazarian a contribue a cette edition par un
avant-propos dans lequel il commente, lui aussi, l'importance de cet
ouvrage, " première etude historique, analytique, sur l'histoire du
journalisme armenien, ecrite en anglais ".
Dans son introduction, Gharibian souligne le rôle unique que le
journalisme armenien a joue dans l'histoire du peuple armenien. "
L'on rencontre rarement une nation qui ait ete autant contrainte de
publier journaux et periodiques avec la survie de son peuple pour
objectif premier. "
Naturellement, toutes ces publications n'eussent pu exister sans
l'invention de l'alphabet, Gharibian rappelant la creation de
l'ecriture armenienne par le moine armenien, Mesrop Machtots en 404
de notre ère. Le premier texte a etre traduit en armenien fut, sans
surprise, la Bible, mais il fut suivi par des ~\uvres originales dans
les domaines de l'histoire, de la philosophie et de la religion,
donnant naissance a un veritable " âge d'or de la litterature
armenienne ". En depit du fait que l'Armenie fût sujette a maintes
invasions, des ecrivains inspires continuèrent a creer des ~\uvres,
notamment des chants, dont le plus celèbre fut le troubadour Sayat
Nova.
Au 16ème siècle, alors que les Armeniens commencent a emigrer vers
d'autres terres pour echapper a l'oppression des envahisseurs, de
nouveaux ecrivains en diaspora se mettent a ecrire dans la langue
populaire (l'achkharapar) au lieu de celle, litteraire, du clerge
(le krapar).
Suite a la fondation de ce premier journal a Madras, le nombre de
publications en armenien s'accrut progressivement durant le 19ème
siècle. Grâce aux pressions europeennes sur le pouvoir ottoman quant
aux restrictions de ce dernier visant la communaute armenienne,
l'enseignement se developpa, des ecoles et des collèges religieux
furent etablis par des missionnaires armeniens a Constantinople,
Kharpert, Marsovan, Aïntab, Marach, Konya et Tarse. Au milieu du 19ème
siècle, trois importants journaux armeniens etaient publies : Massis a
Constantinople, Husisapail a Moscou et Ardziv, fonde a Constantinople,
puis etabli a Van. Ardziv, cree par Monseigneur Meguerditch Khrimian,
joua un rôle notable, exhortant les Armeniens a faire pression pour
leur liberte.
Plus particulièrement, durant la periode 1905-1914, qui conduisit au
genocide, Gharibian note que la censure exercee sur le journalisme
armenien par les Ottomans fut des plus rigoureuse. Des mots tels
que " liberte ", " droits ", " revolution " et " justice " etaient
regulièrement interdits de publication. Les mots " Hayastan "
(Armenien) et " Hairenik " (Mère patrie) etaient tabous.
Avec l'extermination en 1915 de plus de 600 erudits, ecrivains,
journalistes et autres intellectuels, le journaliste cessa quasiment
d'exister en Turquie ottomane et c'est alors que la diaspora devint
le havre du journalisme armenien. A travers le Moyen-Orient et aux
Etats-Unis, partout où une population significative d'Armeniens immigra
pour fuir les persecutions, de nouveaux supports du journalisme
apparurent, certains en Union Sovietique, bien que ces derniers
fussent, pour l'essentiel, soumis a la ferule du regime communiste.
Il convient de souligner le fait que Gharibian ecrivait bien avant
l'effondrement de l'Union Sovietique et la formation de la republique
independante d'Armenie, et que ses critiques et ses hommages rendus
a l'influence sovietique sur la presse armenienne n'ont plus la meme
pertinence qu'ils pouvaient revetir lors de la redaction de cette
etude, a la fin des annees 1970.
Gharibian croque sur le vif l'importance de la presse armenienne dans
des pays du Moyen-Orient tels que la Syrie, l'Irak, l'Iran et l'Egypte,
saluant en particulier le Liban, qui fut le berceau de nombreux
journalistes armeniens de premier plan. L'influence de la communaute
beyrouthine peut etre relevee, par exemple, dans la redaction d'Azg,
publie a Erevan et dirige par Hagop Avedikian, ne a Beyrouth.
Des periodiques furent aussi lances en France, en Turquie et aux
Etats-Unis, où la première publication fut Arekag, fonde en 1888 et
publie par Haig Eginian a Jersey City, New Jersey.
Dans son etude de 1977, Gharibian comptabilise 52 periodiques
armeniens aux Etats-Unis, dont Hairenik, l'organe de la Federation
Revolutionnaire Armenienne, et The Armenian Mirror-Spectator,
publication du parti Liberal Democrate Armenien (ADL). Tous deux ont
leur siège aujourd'hui a Watertown, Massachusetts. Progressivement,
les generations successives d'Armeniens etant moins aptes a lire en
armenien, l'on constate un besoin toujours croissant de creer une
presse armenienne en anglais.
Gharibian note que peu de redacteurs de periodiques armeniens sont
des journalistes de profession, bien que cette tendance evolue tant
en Armenie qu'a l'etranger.
Dans son chapitre conclusif, Gharibian ecrit : " L'avenir de la
presse en langue armenienne, dans la diaspora, est neanmoins regi
par la langue et des facteurs sociaux. Tant que l'assimilation par
des cultures etrangères etendra son emprise sur ceux qui peuvent
lire l'armenien, la necessite de journaux et de periodiques imprimes
en armenien continuera de decliner. D'autre part, ces memes forces
d'assimilation peuvent donner naissance a un besoin de nouvelles
publications dans les langues de ces nations où les Armeniens se
sont installes. Or cela est conditionne par l'aptitude de la culture
armenienne a survivre sous influence etrangère. "
D'evidence, la suite de l'histoire du journalisme armenien reste
a ecrire. Mais il existe des signes d'interet pour l'histoire du
journalisme et de l'edition armenienne en general ; en temoigne la
recente exposition a la Lamont Library, de l'universite de Harvard,
sur l'histoire du livre armenien, organisee par le professeur James
Russell, où figuraient livres, revues et journaux.
Des exemplaires de Armenian Journalism 1794-1977 peuvent etre
obtenus en contact [email protected] ou auprès de la bibliothèque de
la National Association of Armenian Studies and Research (NAASR)
a Belmont (Massachusetts).
___________
Source : http://www.mirrorspectator.com/pdf/051212.pdf Traduction :
© Georges Festa - 05.2012.
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Source/Lien : Armenian Trends - Mes Armenies
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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Publie le : 24-05-2012
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Jerair H. Gharibian : Armenian Journalism 1794-1977 / Journalisme
armenien 1794-1977
Watertown, Massachusetts, 1977
par Daphne Abeel
The Armenian Mirror-Spectator, 12.05.2012
Jerair Gharibian, decede en 1991, fit une importante contribution a la
culture armenienne dans la region de Boston, lorsqu'en 1980, il fonda
la Boston Armenian Independent Radio Hour [programme radiophonique
en armenien] qui, a ce jour, diffuse informations et nouvelles dignes
d'interet, a l'attention de la communaute armenienne.
Sa veuve, Yevgine Gharibian, qui anime ses emissions, vient de rendre
un nouvel hommage au legs de son mari avec la publication d'Armenian
Journalism 1794-1977, redige en vue de l'obtention d'un master a
l'universite de Boston.
Gharibian connut une existence riche et variee comme ecrivain et
journaliste. Ne de parents armeniens a Bagdad, en Irak, en 1937, où
il debuta ses etudes, il gagna ensuite l'universite de Londres pour
y etudier le management industriel. Lors de son sejour londonien,
il devint le cofondateur du Comite Navassardian de la Federation
Revolutionnaire Armenienne (FRA).
Ses diplômes en poche, il partit en 1964 pour Teheran, où il vecut dix
ans, s'immergeant dans la vie sociale et politique de la communaute
armenienne locale, s'interessant en particulier a l'education de la
jeunesse et creant un magazine bi-hebdomadaire pour jeunes, Alik
Badanegan, qui etait publie sous les auspices du quotidien Alik,
où il ~\uvrait en qualite d'editeur adjoint.
En 1975, Gharibian fut invite aux Etats-Unis pour y exercer les
fonctions de secretaire executif de la Federation de la Jeunesse
Armenienne au sein de la FRA. C'est lors de ses etudes a l'Ecole
de Journalisme de l'universite de Boston qu'il redigea sa thèse de
master sur le journalisme armenien.
Ce texte relativement court est important au plan des archives de la
communaute armenienne, entre autres pour les tables qui recensent
la publication de quasiment chaque journal et periodique armenien,
a partir de 1794, date a laquelle le tout premier journal, Aztarar,
fut publie par un pretre, le reverend Haroutioune Chemavonian, a
Madras, en Inde. Les tables recensent non seulement le titre de la
publication, mais aussi la date et le lieu d'origine, l'editeur, le
redacteur et la nature de son contenu. Il s'agit la d'une ressource
inestimable pour quiconque entreprend une recherche sur nombre de
sujets touchant a l'histoire, la culture et la politique armeniennes.
Comme le note le docteur Khatchig Tololyan, de l'universite Wesleyan
(Middletown, Connecticut), dans sa preface : " Tant dans leur patrie
qu'en diaspora, les Armeniens ont mis en contexte leur histoire,
accordant a la presse une part centrale, tout a fait remarquable, dans
la vie politique et culturelle ; par ailleurs, l'absence d'universites
et de documentation institutionnelle dans des archives stables, fit de
la presse armenienne le meilleur receptacle de l'histoire sociale qui
nous soit accessible. L'ouvrage de Jerair Gharibian constitue un guide
de reference et une histoire de la presse armenienne de 1794 a 1977,
mais aussi une etude du rapport etroit entre la presse armenienne
et ses contextes heterogènes, de Madras a Erevan, et de Tbilissi a
Fresno. "
Tololyan relève aussi que la première publication servit deja en
quelque sorte de point de ralliement politique, une caracteristique
qui se reflète dans les periodiques contemporains, lesquels sont
aujourd'hui, en grande partie, aux mains de divers partis politiques.
Conservateur de l'Armenian Cultural Foundation (Arlington,
Massachusetts), Ara Ghazarian a contribue a cette edition par un
avant-propos dans lequel il commente, lui aussi, l'importance de cet
ouvrage, " première etude historique, analytique, sur l'histoire du
journalisme armenien, ecrite en anglais ".
Dans son introduction, Gharibian souligne le rôle unique que le
journalisme armenien a joue dans l'histoire du peuple armenien. "
L'on rencontre rarement une nation qui ait ete autant contrainte de
publier journaux et periodiques avec la survie de son peuple pour
objectif premier. "
Naturellement, toutes ces publications n'eussent pu exister sans
l'invention de l'alphabet, Gharibian rappelant la creation de
l'ecriture armenienne par le moine armenien, Mesrop Machtots en 404
de notre ère. Le premier texte a etre traduit en armenien fut, sans
surprise, la Bible, mais il fut suivi par des ~\uvres originales dans
les domaines de l'histoire, de la philosophie et de la religion,
donnant naissance a un veritable " âge d'or de la litterature
armenienne ". En depit du fait que l'Armenie fût sujette a maintes
invasions, des ecrivains inspires continuèrent a creer des ~\uvres,
notamment des chants, dont le plus celèbre fut le troubadour Sayat
Nova.
Au 16ème siècle, alors que les Armeniens commencent a emigrer vers
d'autres terres pour echapper a l'oppression des envahisseurs, de
nouveaux ecrivains en diaspora se mettent a ecrire dans la langue
populaire (l'achkharapar) au lieu de celle, litteraire, du clerge
(le krapar).
Suite a la fondation de ce premier journal a Madras, le nombre de
publications en armenien s'accrut progressivement durant le 19ème
siècle. Grâce aux pressions europeennes sur le pouvoir ottoman quant
aux restrictions de ce dernier visant la communaute armenienne,
l'enseignement se developpa, des ecoles et des collèges religieux
furent etablis par des missionnaires armeniens a Constantinople,
Kharpert, Marsovan, Aïntab, Marach, Konya et Tarse. Au milieu du 19ème
siècle, trois importants journaux armeniens etaient publies : Massis a
Constantinople, Husisapail a Moscou et Ardziv, fonde a Constantinople,
puis etabli a Van. Ardziv, cree par Monseigneur Meguerditch Khrimian,
joua un rôle notable, exhortant les Armeniens a faire pression pour
leur liberte.
Plus particulièrement, durant la periode 1905-1914, qui conduisit au
genocide, Gharibian note que la censure exercee sur le journalisme
armenien par les Ottomans fut des plus rigoureuse. Des mots tels
que " liberte ", " droits ", " revolution " et " justice " etaient
regulièrement interdits de publication. Les mots " Hayastan "
(Armenien) et " Hairenik " (Mère patrie) etaient tabous.
Avec l'extermination en 1915 de plus de 600 erudits, ecrivains,
journalistes et autres intellectuels, le journaliste cessa quasiment
d'exister en Turquie ottomane et c'est alors que la diaspora devint
le havre du journalisme armenien. A travers le Moyen-Orient et aux
Etats-Unis, partout où une population significative d'Armeniens immigra
pour fuir les persecutions, de nouveaux supports du journalisme
apparurent, certains en Union Sovietique, bien que ces derniers
fussent, pour l'essentiel, soumis a la ferule du regime communiste.
Il convient de souligner le fait que Gharibian ecrivait bien avant
l'effondrement de l'Union Sovietique et la formation de la republique
independante d'Armenie, et que ses critiques et ses hommages rendus
a l'influence sovietique sur la presse armenienne n'ont plus la meme
pertinence qu'ils pouvaient revetir lors de la redaction de cette
etude, a la fin des annees 1970.
Gharibian croque sur le vif l'importance de la presse armenienne dans
des pays du Moyen-Orient tels que la Syrie, l'Irak, l'Iran et l'Egypte,
saluant en particulier le Liban, qui fut le berceau de nombreux
journalistes armeniens de premier plan. L'influence de la communaute
beyrouthine peut etre relevee, par exemple, dans la redaction d'Azg,
publie a Erevan et dirige par Hagop Avedikian, ne a Beyrouth.
Des periodiques furent aussi lances en France, en Turquie et aux
Etats-Unis, où la première publication fut Arekag, fonde en 1888 et
publie par Haig Eginian a Jersey City, New Jersey.
Dans son etude de 1977, Gharibian comptabilise 52 periodiques
armeniens aux Etats-Unis, dont Hairenik, l'organe de la Federation
Revolutionnaire Armenienne, et The Armenian Mirror-Spectator,
publication du parti Liberal Democrate Armenien (ADL). Tous deux ont
leur siège aujourd'hui a Watertown, Massachusetts. Progressivement,
les generations successives d'Armeniens etant moins aptes a lire en
armenien, l'on constate un besoin toujours croissant de creer une
presse armenienne en anglais.
Gharibian note que peu de redacteurs de periodiques armeniens sont
des journalistes de profession, bien que cette tendance evolue tant
en Armenie qu'a l'etranger.
Dans son chapitre conclusif, Gharibian ecrit : " L'avenir de la
presse en langue armenienne, dans la diaspora, est neanmoins regi
par la langue et des facteurs sociaux. Tant que l'assimilation par
des cultures etrangères etendra son emprise sur ceux qui peuvent
lire l'armenien, la necessite de journaux et de periodiques imprimes
en armenien continuera de decliner. D'autre part, ces memes forces
d'assimilation peuvent donner naissance a un besoin de nouvelles
publications dans les langues de ces nations où les Armeniens se
sont installes. Or cela est conditionne par l'aptitude de la culture
armenienne a survivre sous influence etrangère. "
D'evidence, la suite de l'histoire du journalisme armenien reste
a ecrire. Mais il existe des signes d'interet pour l'histoire du
journalisme et de l'edition armenienne en general ; en temoigne la
recente exposition a la Lamont Library, de l'universite de Harvard,
sur l'histoire du livre armenien, organisee par le professeur James
Russell, où figuraient livres, revues et journaux.
Des exemplaires de Armenian Journalism 1794-1977 peuvent etre
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la National Association of Armenian Studies and Research (NAASR)
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___________
Source : http://www.mirrorspectator.com/pdf/051212.pdf Traduction :
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