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Azerbaidjan : Un Mot Pour La Liberte De La Presse ?

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    AZERBAIDJAN : UN MOT POUR LA LIBERTE DE LA PRESSE ?

    http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=64143
    Publie le : 25-05-2012

    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
    invite a lire cette information publiee sur le site des Reporters
    Sans Frontières le 24 mai 2012.

    Reporters Sans Frontières

    Azerbaïdjan

    Publie le jeudi 24 mai 2012.

    " Le 26 mai 2012, les regards de plus de 100 millions de
    telespectateurs convergeront sur Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan,
    où se tiendra la finale du concours Eurovision de la chanson. A cette
    occasion, le public europeen decouvrira largement ce beau pays et
    l'hospitalite de ses habitants. Mais il est une autre realite que les
    autorites auront tout fait pour masquer : celle d'un regime repressif
    et brutal, qui ne recule devant rien pour faire taire les quelques
    journalistes menant des investigations sensibles ou critiques ",
    a declare Reporters sans frontières.

    " Il ne s'agit pas de gâcher la fete. Encore moins d'obeir a
    un quelconque agenda diplomatique 'hostile', comme Bakou tente
    de le faire croire. Mais comment la chanson pourrait-elle etre
    totalement dissociee de la liberte d'expression ? Tandis que des
    chanteurs venus d'une quarantaine de pays feront entendre leur voix,
    d'autres resteront inaudibles : les cinq journalistes et le blogueur
    actuellement emprisonnes pour avoir fait leur travail ; les deux
    journalistes assassines et les dizaines de professionnels attaques,
    dont les agresseurs restent impunis ; les medias independants,
    largement elimines. La societe civile, elle, luttera pour qu'on
    l'entende. A chacun de contribuer, a sa manière, a ce que cette petite
    musique ne soit pas absente du concert. "

    Les autorites azerbaïdjanaises ont depense des centaines de millions
    de petrodollars et largement modifie le visage de la capitale pour
    cet evenement, qui consacre leur offensive de charme sur la scène
    internationale. Aucun effort n'aura ete epargne pour offrir au monde
    l'image d'un pays moderne, dynamique et ouvert. Un nouveau Dubaï
    aux rythmes de croissance effrenes, aux discothèques tendance, aux
    plages accueillantes. Un paradis pour les investissements, si l'on
    fait abstraction de la corruption.

    Mais un paradis, l'Azerbaïdjan ne l'est certainement pas pour les
    journalistes. Ni pour les droits de l'homme en general. A la 162e
    place sur 179 dans le dernier classement mondial de la liberte de
    la presse, le pays compte a lui seul deux des 41 " predateurs de
    la liberte d'informer " designes par Reporters sans frontières a
    travers le monde : le president Ilham Aliev et son fidèle associe,
    Vasif Talibov, qui experimente dans la region isolee du Nakhitchevan
    les methodes repressives les plus poussees. Dans un rapport publie le
    26 mars, le Groupe international de partenariat sur l'Azerbaïdjan,
    dont fait partie Reporters sans frontières, a documente le triste
    etat de la liberte de l'information.

    L'ensemble des medias audiovisuels est acquis aux autorites,
    verrouille par une instance de regulation directement contrôlee par le
    President. Les rares titres de presse independante ne circulent guère
    hors de la capitale. La situation des medias s'est encore deterioree
    avec la violente repression des manifestations pro-democratiques qui
    ont secoue le pays au printemps 2011, dans le sillage des revoltes
    arabes. Arrestation de blogueurs, passages a tabac, enlèvement de
    journalistes d'opposition, expulsion de medias etrangers... La poignee
    de journalistes independants restants est regulièrement la cible de
    menaces et de campagnes de calomnie. Les assassinats des journalistes
    critiques, Elmar Huseynov en 2005 et Rafik Tagi en 2011, demeurent
    a ce jour impunis, tout comme les agressions dont sont regulièrement
    victimes les professionnels des medias.

    " Nous appelons les artistes presents a se manifester pour soutenir
    la presse et la societe civile azerbaïdjanaise. La representante de
    la France, Anggun, reputee sensible a la problematique des droits de
    l'homme, soulignera-t-elle la proximite entre l'ambiance carcerale de
    son clip et le quotidien des journalistes azerbaïdjanais ? L'Union
    europeenne de radio-television (UER), qui supervise l'evenement,
    doit elle aussi rompre le silence sur la grave situation des medias
    en Azerbaïdjan, en accord avec les principes et les valeurs qu'elle
    s'est engagee a promouvoir. Enfin, nous encourageons chacun des
    1600 journalistes attendus pour l'occasion, a faire leur possible
    pour consacrer ne serait-ce que quelques heures de leur sejour a des
    rencontres ou recherches sur ce sujet ", a conclu l'organisation.

    En braquant les projecteurs sur le pays, les autorites ont egalement
    donne a la societe civile une occasion inesperee de faire entendre sa
    voix. Le soutien de la communaute internationale lui est necessaire
    aujourd'hui. Mais il sera aussi crucial face aux represailles qui
    risquent de s'abattre sur elle, une fois les cameras parties.

    Informez-vous, rejoignez la campagne :

    Le site du Groupe international de partenariat pour l'Azerbaïdjan

    Le site de la campagne Sing for Democracy

    Telechargez le rapport "La peur au ventre. La loi du silence en
    Azerbaïdjan" ci-dessous :

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    TELECHARGER : "La peur au ventre. La loi du silence en Azerbaïdjan"
    - Rapport GIPA 2012

    Source/Lien : Reporters Sans Frontières

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