ARMENIE
Arménie prospère a créé la surprise
La presse arménienne de vendredi commente abondamment la décision
d'Arménie prospère de ne pas se rallier au parti Républicain en vue de
former une coalition gouvernementale qu'elle qualifie à la fois
d'attendue et d'inattendue. Les commentateurs s'accordent pour dire
que l'absence de cette formation politique au sein du Gouvernement,
désormais peut-être même dans l'opposition, créera une situation
nouvelle sur la scène politique arménienne.
Alors que certains commentateurs se déclarent sceptiques quant au fait
que le parti d'un des plus influents hommes d'affaires devienne une
réelle opposition, d'autres se disent agréablement surpris de la
décision de M. Tsaroukian, qui aurait ainsi « sauvé la face de son
parti qui, sinon, deviendrait l'appendice du parti Républicain ».
Les quotidiens affirment que la décision de M. Tsaroukian a été une
grande surprise d'abord pour les membres de son parti, tous convaincus
que leur leader finirait par se rallier au parti majoritaire. Nombreux
sont les commentaires qui expliquent la décision de M. Tsaroukian par
son intention de jouer un rôle clé aux élections présidentielles,
présentant son propre candidat, qui pourrait être Vartan Oskanian,
sinon Robert Kotcharian, considéré comme le « parrain » de ce parti.
Une chose est certaine, selon les commentateurs : en refusant de se
rallier au parti Républicain, Arménie prospère a laissé comprendre
qu'il ne soutiendrait pas Serge Sarkissian aux élections de 2013, ce
qui était une « condition sine qua non » pour son adhésion à la
coalition.
Le quotidien progouvernemental Hayots Achkhar craint que le
positionnement d'Arménie prospère dans l'opposition ne se transforme
en un « malaise » avant tout pour ce parti, qui, depuis sa naissance
ne s'est pas basé sur une idéologie, mais a toujours apparu comme un «
business-club » où sont rassemblés des hommes d'affaires n'ayant rien
de commun avec la politique. En outre, selon Hayots Achkhar, ce parti
est perçu par la société comme une « organisation de bienfaisance »
dont l'unique mission serait de distribuer de l'argent. De plus,
Arménie prospère a toujours fait partie du pouvoir et il est fort
possible que la majeure partie de ses membres qui ont toujours
bénéficié des ressources administratives, renoncent à entrer dans
l'opposition du jour au lendemain et fassent défection. « Il n'est
donc pas exclu que par son action, Arménie prospère se trouve non pas
dans une position avantageuse, mais dans une situation suicidaire »,
conclut Hayots Achkhar.
Le quotidien d'opposition Hraparak estime dans son éditorial que M.
Tsaroukian a ainsi décidé de « sauver la face » et d'accroître le
poids de son parti, en préférant d'agir indépendamment sur la scène
politique. L'éditorialiste se dit agréablement surpris par cette
décision et avoue avoir sous-estimé M. Tsaroukian et ses ambitions.
L'absence d'Arménie prospère au sein de la coalition ne manquera pas
d'enrichir le débat parlementaire, Arménie prospère n'étant plus
obligé de suivre les instructions du partenaire de la coalition. De
plus, selon l'éditorialiste, une vraie concurrence présidera à
l'élection du Président de la République, ce qui ne peut être que
bénéfique pour le pays. « Ainsi, le parti Républicain endosse tout
seul la responsabilité de la gouvernance de ce pays et cinq ans après
la société saura dire qui est le vrai responsable de l'échec ou de la
prospérité de ce pays », conclut Hraparak.
L'éditorialiste d'Aravot salue également la décision du leader
d'Arménie prospère, qui rendra, selon lui, le travail parlementaire
plus efficace. Bien que le parti Républicain ait la majorité absolue
des sièges, auxquels s'ajoutent ceux du parti Etat de droit, sans le
soutien d'Arménie prospère, il lui sera quand même difficile de faire
adopter les projets de loi qu'il souhaite. « A l'issue des élections
du 6 mai, l'on obtient donc une Assemblée nationale qui ressemble plus
ou moins à un organe législatif ». Selon l'éditorialiste, cette
décision d'Arménie prospère est avantageuse pour tous, y compris pour
le parti Républicain et le Président Sarkissian, le premier étant
désormais obligé de travailler plus assidument notamment en ce qui
concerne les réformes économiques et le deuxième obtenant la
possibilité d'entendre différents points de vue depuis la tribune
parlementaire pour choisir ensuite le meilleur.
Le quotidien Joxovurd d'opposition se montre toutefois sceptique quant
à la possibilité pour Arménie prospère de devenir une vraie opposition
et publie à la « une » les photos des hommes d'affaires éminents de ce
parti « difficilement imaginables comme des opposants ». Jamanak
s'interroge sur les raisons pour lesquelles M. Tsaroukian a fait durer
le suspens trois semaines suite aux élections au fil de longues
tractations avec le parti Républicain, alimentant ainsi des
spéculations.
Les quotidiens reproduisent également des avis de personnalités
politiques dont Stépan Safarian du parti Héritage, qui dit croire
difficilement qu'Arménie prospère puisse se positionner dans
l'opposition. Si d'ici quelques mois ce parti n'est pas « victime » de
représailles politiques ou fiscales et ne voit pas la majorité de ses
membres le quitter, l'on peut conclure, selon lui, qu'il s'agit d'un «
jeu politique » convenu avec le parti Républicain.
Pour Aram Karapetian, leader du parti Temps nouveaux, pour la première
fois Arménie prospère a fait montre d'une vraie décision politique, si
bien sûr tout cela n'est pas un « jeu » destiné à assurer le retour de
Robert Kotcharian. / Aravot
Et d'ajouter qu'après avoir publié sa déclaration, M. Tsaroukian s'est
envolé à Minsk pour y ouvrir, avec Loukachenko, une usine de brandy.
Ambassade de France en Arménie
Service de presse
dimanche 27 mai 2012,
Stéphane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
Arménie prospère a créé la surprise
La presse arménienne de vendredi commente abondamment la décision
d'Arménie prospère de ne pas se rallier au parti Républicain en vue de
former une coalition gouvernementale qu'elle qualifie à la fois
d'attendue et d'inattendue. Les commentateurs s'accordent pour dire
que l'absence de cette formation politique au sein du Gouvernement,
désormais peut-être même dans l'opposition, créera une situation
nouvelle sur la scène politique arménienne.
Alors que certains commentateurs se déclarent sceptiques quant au fait
que le parti d'un des plus influents hommes d'affaires devienne une
réelle opposition, d'autres se disent agréablement surpris de la
décision de M. Tsaroukian, qui aurait ainsi « sauvé la face de son
parti qui, sinon, deviendrait l'appendice du parti Républicain ».
Les quotidiens affirment que la décision de M. Tsaroukian a été une
grande surprise d'abord pour les membres de son parti, tous convaincus
que leur leader finirait par se rallier au parti majoritaire. Nombreux
sont les commentaires qui expliquent la décision de M. Tsaroukian par
son intention de jouer un rôle clé aux élections présidentielles,
présentant son propre candidat, qui pourrait être Vartan Oskanian,
sinon Robert Kotcharian, considéré comme le « parrain » de ce parti.
Une chose est certaine, selon les commentateurs : en refusant de se
rallier au parti Républicain, Arménie prospère a laissé comprendre
qu'il ne soutiendrait pas Serge Sarkissian aux élections de 2013, ce
qui était une « condition sine qua non » pour son adhésion à la
coalition.
Le quotidien progouvernemental Hayots Achkhar craint que le
positionnement d'Arménie prospère dans l'opposition ne se transforme
en un « malaise » avant tout pour ce parti, qui, depuis sa naissance
ne s'est pas basé sur une idéologie, mais a toujours apparu comme un «
business-club » où sont rassemblés des hommes d'affaires n'ayant rien
de commun avec la politique. En outre, selon Hayots Achkhar, ce parti
est perçu par la société comme une « organisation de bienfaisance »
dont l'unique mission serait de distribuer de l'argent. De plus,
Arménie prospère a toujours fait partie du pouvoir et il est fort
possible que la majeure partie de ses membres qui ont toujours
bénéficié des ressources administratives, renoncent à entrer dans
l'opposition du jour au lendemain et fassent défection. « Il n'est
donc pas exclu que par son action, Arménie prospère se trouve non pas
dans une position avantageuse, mais dans une situation suicidaire »,
conclut Hayots Achkhar.
Le quotidien d'opposition Hraparak estime dans son éditorial que M.
Tsaroukian a ainsi décidé de « sauver la face » et d'accroître le
poids de son parti, en préférant d'agir indépendamment sur la scène
politique. L'éditorialiste se dit agréablement surpris par cette
décision et avoue avoir sous-estimé M. Tsaroukian et ses ambitions.
L'absence d'Arménie prospère au sein de la coalition ne manquera pas
d'enrichir le débat parlementaire, Arménie prospère n'étant plus
obligé de suivre les instructions du partenaire de la coalition. De
plus, selon l'éditorialiste, une vraie concurrence présidera à
l'élection du Président de la République, ce qui ne peut être que
bénéfique pour le pays. « Ainsi, le parti Républicain endosse tout
seul la responsabilité de la gouvernance de ce pays et cinq ans après
la société saura dire qui est le vrai responsable de l'échec ou de la
prospérité de ce pays », conclut Hraparak.
L'éditorialiste d'Aravot salue également la décision du leader
d'Arménie prospère, qui rendra, selon lui, le travail parlementaire
plus efficace. Bien que le parti Républicain ait la majorité absolue
des sièges, auxquels s'ajoutent ceux du parti Etat de droit, sans le
soutien d'Arménie prospère, il lui sera quand même difficile de faire
adopter les projets de loi qu'il souhaite. « A l'issue des élections
du 6 mai, l'on obtient donc une Assemblée nationale qui ressemble plus
ou moins à un organe législatif ». Selon l'éditorialiste, cette
décision d'Arménie prospère est avantageuse pour tous, y compris pour
le parti Républicain et le Président Sarkissian, le premier étant
désormais obligé de travailler plus assidument notamment en ce qui
concerne les réformes économiques et le deuxième obtenant la
possibilité d'entendre différents points de vue depuis la tribune
parlementaire pour choisir ensuite le meilleur.
Le quotidien Joxovurd d'opposition se montre toutefois sceptique quant
à la possibilité pour Arménie prospère de devenir une vraie opposition
et publie à la « une » les photos des hommes d'affaires éminents de ce
parti « difficilement imaginables comme des opposants ». Jamanak
s'interroge sur les raisons pour lesquelles M. Tsaroukian a fait durer
le suspens trois semaines suite aux élections au fil de longues
tractations avec le parti Républicain, alimentant ainsi des
spéculations.
Les quotidiens reproduisent également des avis de personnalités
politiques dont Stépan Safarian du parti Héritage, qui dit croire
difficilement qu'Arménie prospère puisse se positionner dans
l'opposition. Si d'ici quelques mois ce parti n'est pas « victime » de
représailles politiques ou fiscales et ne voit pas la majorité de ses
membres le quitter, l'on peut conclure, selon lui, qu'il s'agit d'un «
jeu politique » convenu avec le parti Républicain.
Pour Aram Karapetian, leader du parti Temps nouveaux, pour la première
fois Arménie prospère a fait montre d'une vraie décision politique, si
bien sûr tout cela n'est pas un « jeu » destiné à assurer le retour de
Robert Kotcharian. / Aravot
Et d'ajouter qu'après avoir publié sa déclaration, M. Tsaroukian s'est
envolé à Minsk pour y ouvrir, avec Loukachenko, une usine de brandy.
Ambassade de France en Arménie
Service de presse
dimanche 27 mai 2012,
Stéphane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress