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Procès d'un « clan arménien » : son chef présumé condamné mais libre

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  • Procès d'un « clan arménien » : son chef présumé condamné mais libre

    NICE
    Procès d'un « clan arménien » : son chef présumé condamné mais libre*


    NICE, (AFP) - Le chef présumé d'un clan mafieux arménien installé sur
    la Côte d'Azur, accusé notamment de trafic de fausse monnaie, a été
    condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Nice à 18 mois de
    prison - une peine déjà effectuée en détention provisoire - alors que
    sept ans avaient été requis.

    En tout, seize prévenus d'origine arménienne et deux camorristes
    italiens étaient jugés depuis le 22 octobre pour une large gamme de
    motifs dont blanchiment, non-justification de ressources, association
    de malfaiteurs, violences...

    Quinze des accusés, dont les deux Italiens, ont finalement été
    condamnés à des peines allant de six mois avec sursis à trois ans
    d'emprisonnement, essentiellement pour détention ou mise en
    circulation de fausse monnaie.

    Quasiment tous les accusés sont sans profession, vivant d'aides
    sociales, mais roulant souvent dans des voitures de luxe ou jouant
    dans les casinos de la Côte d'Azur, parfois avec des fausses coupures.

    A la tête de l'édifice, un ancien champion de lutte, Mirdat Assatrian
    dit `Miro`, 49 ans, naturalisé Français. Il a tout nié à la barre. Il
    ressort finalement de ce procès condamné, mais libre.

    Le Napolitain Antonio Corrieri, 74 ans, habitant Menton
    (Alpes-Maritimes) et fiché comme membre de la Camorra, a été dénoncé
    par plusieurs Arméniens comme étant le fournisseur de fausse monnaie.
    Durant l'enquête, il a menacé de mort le juge d'instruction. Il est le
    plus lourdement condamné : trois ans de prison, dont deux restent à
    exécuter, au lieu des cinq requis.

    Deux hommes accusés d'écouler les faux euros, Robert Mekhitarian dit
    `Roubo`, 49 ans, et son fils Aren, ont été respectivement condamnés à
    30 mois d'emprisonnement (contre sept ans requis) et deux ans (contre
    quatre ans requis).

    Le tribunal a prononcé trois relaxes, dont celle du `sulfureux` Artur
    Ayrapetyan, dit `père Vatché`, ex-prêtre de l'église arménienne
    niçoise, notamment accusé de violences à l'égard de l'unique partie
    civile au procès.

    `C'est un échec de l'accusation. Peu de détention et beaucoup de
    relaxes : cela prouve bien que le dossier de l'instruction était mal
    monté`, a estimé Me Zia Oloumi, qui défendait `Roubo`.


    Le père Vatché, innocenté
    Commentaire : Il semblerait que dans cette salade niçoise, la montagne
    a accouché d'une souris. Selon la décision de justice qui vient d'être
    rendue par le tribunal correctionnel de Nice, le soi-disant « clan
    mafieux arménien » s'avère à l'issue de ce procès-fleuve de deux
    semaines essentiellement composé de petits poissons à qui l'on a
    finalement infligés des peines de principe. La plupart des prévenus a
    été relaxés et donc libérés à l'audience. Le principal accusé s'est vu
    condamné à une peine couvrant sa préventive.
    On n'est donc loin des fantasmes de « mafia arménienne » dont une
    certaine presse locale, mais également l'AFP, ont fait leurs choux
    gras durant toute le temps du procès (cf notre revue de presse). Il
    n'en demeure pas moins que les dégts dans l'opinion, notamment
    niçoise, sont considérables. Pour la réputation de la communauté
    arménienne, comme celle de ces pieds nickelés de la fausse monnaie
    présentés comme des pontes du bandistisme international, quand il ne
    s'agit pas tout simplement d'innocents, tel le Père Vatché, qui dans
    cette affaire ont été roulé dans la boue pour rien. A.T.

    * Le titre émane de la dépêche AFP et les guillemets ont été ajoutés
    par notre rédaction

    samedi 3 novembre 2012,
    Ara ©armenews.com



    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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