TURQUIE
La Turquie menace de boycotter les groupes retenus pour explorer le gaz à Chypre
La Turquie a menacé samedi d'exclure de ses futurs projets en matière
d'énergie les compagnies pétrolières retenues pour l'exploration du
gaz dans les eaux territoriales de Chypre.
`Comme nous l'avons répété à plusieurs reprises (...), les compagnies
qui coopéreront avec les autorités chypriotes grecques seront exclues
des futurs projets turcs en matière d'énergie`, a annoncé le ministre
turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu dans un communiqué.
Dans son communiqué, le chef de la diplomatie turque à appelé ces
compagnies et les autorités de leur pays `d'agir avec raison` et de se
retirer de ses projets d'exploration dans des eaux dont la Turquie
dispute la souveraineté à Chypre.
Chypre a annoncé mardi avoir accordé quatre permis d'exploration de
gaz, deux à consortium composé de l'italien Eni et du sud-coréen
Kogas, un au groupe pétrolier français Total et un dernier à un
consortium composé de Total et du Russe Novatec.
Le ministre chypriote du Commerce Neoclis Sylikiotis a indiqué que les
négociations sur les détails de ces permis devaient s'achever d'ici
2013. Au total, le gouvernement chypriote souhaite attribuer des
licences pour douze blocs.
La compagnie américaine Noble Energy, titulaire d'un permis sur un
autre bloc, a annoncé l'an passé avoir découvert un gisement de gaz
pouvant atteindre 226,5 milliards de mètres cubes, pour une valeur
estimée de 100 milliards d'euros, qui suffirait à couvrir les besoins
de l'île méditerranéenne pour des décennies.
Selon plusieurs médias, d'autres gisements de gaz mais également de
pétrole pourraient être mis au jour dans les blocs adjacents.
La Turquie s'est fermement opposée aux explorations menées par le
gouvernement chypriote qu'elle ne reconnaît pas, les qualifiant
d'`illégales`. En avril dernier, elle a entamé en représailles une
campagne de prospection pétrolière et gazière au large des côtes de la
partie nord de l'île.
Dès vendredi, le ministre turc de l'Energie Taner Yildiz avait
spécialement mis en garde la compagnie italienne Eni. `Nous allons
reconsidérer ses investissements en Turquie si Eni est partie
prenante` des projets d'exploration à Chypre, a indiqué M. Yildiz à la
presse.
Les mesures `unilatérales et provocantes` prises par le gouvernement
chypriote sont `inacceptables` pour la Turquie, a insisté samedi M.
Davutoglu.
Ankara ne reconnaît que la République turque de Chypre du nord (RTCN),
contrairement au reste de la communauté internationale qui reconnaît
la République de Chypre, membre de l'Union européenne (UE) depuis
2004.
Chypre est divisée depuis 1974, après que la Turquie a envahi le nord
de l'île à la suite d'un coup d'Etat fomenté par des nationalistes
chypriotes-grecs et visant à rattacher le pays à la Grèce.
Les autorités turques doivent annoncer dans les mois à venir le choix
de leurs partenaires pour la construction de deux centrales
nucléaires. Elles ont signé en 2010 un accord avec la Russie pour une
première centrale à Akkuyu, dans le sud du pays. Ses travaux n'ont
toujours pas débuté.
dimanche 4 novembre 2012,
Stéphane ©armenews.com
La Turquie menace de boycotter les groupes retenus pour explorer le gaz à Chypre
La Turquie a menacé samedi d'exclure de ses futurs projets en matière
d'énergie les compagnies pétrolières retenues pour l'exploration du
gaz dans les eaux territoriales de Chypre.
`Comme nous l'avons répété à plusieurs reprises (...), les compagnies
qui coopéreront avec les autorités chypriotes grecques seront exclues
des futurs projets turcs en matière d'énergie`, a annoncé le ministre
turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu dans un communiqué.
Dans son communiqué, le chef de la diplomatie turque à appelé ces
compagnies et les autorités de leur pays `d'agir avec raison` et de se
retirer de ses projets d'exploration dans des eaux dont la Turquie
dispute la souveraineté à Chypre.
Chypre a annoncé mardi avoir accordé quatre permis d'exploration de
gaz, deux à consortium composé de l'italien Eni et du sud-coréen
Kogas, un au groupe pétrolier français Total et un dernier à un
consortium composé de Total et du Russe Novatec.
Le ministre chypriote du Commerce Neoclis Sylikiotis a indiqué que les
négociations sur les détails de ces permis devaient s'achever d'ici
2013. Au total, le gouvernement chypriote souhaite attribuer des
licences pour douze blocs.
La compagnie américaine Noble Energy, titulaire d'un permis sur un
autre bloc, a annoncé l'an passé avoir découvert un gisement de gaz
pouvant atteindre 226,5 milliards de mètres cubes, pour une valeur
estimée de 100 milliards d'euros, qui suffirait à couvrir les besoins
de l'île méditerranéenne pour des décennies.
Selon plusieurs médias, d'autres gisements de gaz mais également de
pétrole pourraient être mis au jour dans les blocs adjacents.
La Turquie s'est fermement opposée aux explorations menées par le
gouvernement chypriote qu'elle ne reconnaît pas, les qualifiant
d'`illégales`. En avril dernier, elle a entamé en représailles une
campagne de prospection pétrolière et gazière au large des côtes de la
partie nord de l'île.
Dès vendredi, le ministre turc de l'Energie Taner Yildiz avait
spécialement mis en garde la compagnie italienne Eni. `Nous allons
reconsidérer ses investissements en Turquie si Eni est partie
prenante` des projets d'exploration à Chypre, a indiqué M. Yildiz à la
presse.
Les mesures `unilatérales et provocantes` prises par le gouvernement
chypriote sont `inacceptables` pour la Turquie, a insisté samedi M.
Davutoglu.
Ankara ne reconnaît que la République turque de Chypre du nord (RTCN),
contrairement au reste de la communauté internationale qui reconnaît
la République de Chypre, membre de l'Union européenne (UE) depuis
2004.
Chypre est divisée depuis 1974, après que la Turquie a envahi le nord
de l'île à la suite d'un coup d'Etat fomenté par des nationalistes
chypriotes-grecs et visant à rattacher le pays à la Grèce.
Les autorités turques doivent annoncer dans les mois à venir le choix
de leurs partenaires pour la construction de deux centrales
nucléaires. Elles ont signé en 2010 un accord avec la Russie pour une
première centrale à Akkuyu, dans le sud du pays. Ses travaux n'ont
toujours pas débuté.
dimanche 4 novembre 2012,
Stéphane ©armenews.com