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La chorale de Barkev fait battre le coeur du Liban

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    Ouest-France
    jeudi 1 novembre 2012
    caen Edition


    La chorale de Barkev fait battre le coeur du Liban

    Yann HALOPEAU

    Le chef Barkev Taslakian du choeur libanais Fayha Choir témoigne à
    Polyfollia. Quand la passion du chant choral déplace des montagnes.

    Le festival Polyfollia est riche de certaines rencontres. Croisé un
    Barkev Talaskian fait partie de celle qui compte. gé de 48 ans cet
    Arménien, réfugié au Liban, est le chef de choeur d'une chorale qui
    séduit le Moyen-Orient. Sa gageure ? Être parvenu à rassembler des
    chanteurs de cultures, de confessions et de communautés plus souvent
    habituées à se faire la guerre que la paix.

    L'homme jovial, enthousiaste né, témoigne samedi, à Saint-Lô, de cette
    drôle d'aventure. « Le chant choral n'existait pas chez les Arabes.
    Ils ont plutôt une culture du chant avec un soliste et des chanteurs
    répétant derrière: pas de polyphonie! Et puis il y a la difficulté de
    la prononciation de certaines syllabes: elles ne sont pas forcément en
    harmonie avec une mélodie polyphonique. » Le a capella à plusieurs
    voix en arabe, c'était déjà un pari. « Je suis parvenu avec ma
    1rechorale, arménienne, à m'approprier certains chants arabes en
    polyphonie. On a surpris tout le monde et ils ont adoré ça à Tripoli,
    puis bien au-delà. »

    Barkev créée, en 2008, une deuxième chorale, mêlant hommes et femmes,
    abattant encore un préjugé sur la mixité dans un choeur arabe. Autre
    barrière vaincue : le mélange de chanteurs de religions et de
    convictions politiques différentes. « De sept personnes au début, dont
    quatre qui ne savaient même pas chanter, nous sommes passés à 50
    aujourd'hui ». C'est l'amour du chant, « l'amour que j'ai pour mes
    choristes et qu'ils me rendent bien, qui a permis cela».

    Bien sûr, il a été menacé de mort plusieurs fois : « Mais j'ai fini
    par aller faire chanter ma chorale chez ceux qui m'avaient dit de
    m'exiler du Liban sous peine d'être tué. »

    Quand il voit ce qui se passe en Syrie« à côté de chez nous », il sent
    que« la paix passe aussi par une compréhension fraternelle à laquelle
    le chant choral peut contribuer.»D'où le projet de Barkev Talaskian et
    de l'Unesco mené au Liban : apprendre à quelque 10 000 élèves de son
    pays à chanter ensemble.« Une révolution des mentalités et culturelle
    par le chant choral: un rêve éveillé que l'on peut mener car nous
    avons su gagner la confiance de beaucoup parce qu'ils ont vu un juge
    aussi bien qu'un simple vendeur de rue, un musulman et un chrétien, un
    prof de fac et un de ses anciens élèves chanter côte à côte.Cette
    chorale est un beau symbole, une arme de paix. »


    From: Baghdasarian
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