TURQUIE VS LOUVRE : LE VOLEUR VOLE
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=68675
Publié le : 07-11-2012
Légende - Un vase daté de 1529, orné d'inscriptions en arménien,
est exposé au British Museum avec pour mention : Â" Kutahya/Iznik
Â". Des objets décoratifs supposés provenir d'Iznik, viennent en fait
de Kutahya et ont des inscriptions en arménien. Ainsi, un poisson
(usage de chandelier ?) daté de 1525 fait également partie de la
collection du British Museum.
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La Turquie accuse le Louvre
d'exposer, dans son nouveau département des arts de l'Islam ouvert
fin septembre, des céramiques ottomanes qui lui appartiendraient. Le
27 octobre 2012, dans un article intitulé Â" Elles sont toutes a
nous Â", le journal turc Radikal fait référence a trois panneaux de
faïence d'Iznik, exposées au Louvre en notant "le Louvre expose des
céramiques volées". Les autorités turques ont lancé un processus
pour les récupérer. Puisqu'elles ont visiblement conscience de la
valeur du patrimoine culturel, les autorités turques vont-elles
également commencer a restituer celui que la Turquie a volé aux
Arméniens ?
Soucieux de préserver la morale et la vérité historique, le ministre
turc de la Culture pourrait déja - dans un premier temps - prendre une
initiative salutaire : faire mentionner dans tous les musées turcs,
dans chaque guide touristique, l'apport des architectes, artistes
et artisans arméniens qui ont mis leur savoir-faire millénaire au
service de l'Empire ottoman. Ces indications serviraient également
aux musées internationaux qui classent dans la catégorie Arts de
l'Islam - et sans aucune précision supplémentaire - des Å"uvres
d'art pourtant souvent créées par des artisans chrétiens.
Ainsi informés, le public, la société civile turque, les touristes
étrangers, pourraient apprécier a leur juste valeur l'apport des
Arméniens dans de multiples domaines dont s'enorgueillit la Turquie
d'aujourd'hui :
- La création et la production des céramiques arméniennes de
Kutahya : on remarque des similitudes indéniables avec les fameuses
céramiques d'Iznik. L'analyse scientifique a confirmé que les deux
villes ont utilisé une composition pratiquement identique pour les
corps en céramique et les émaux. La couleur rouge tomate, réalisée
avec de l'oxyde de fer, a fait la réputation des céramiques
d'Iznik. On la retrouve sous l'appellation Bol d'Arménie. Hasard ou
coïncidence, bon nombre des meilleurs artisans d'Iznik des XVe et
XVIe siècles étaient des Arméniens...
- La création et la fabrication des tapis Â" turcs Â" : Â" Les
tapis a inscriptions donnent des indications sur leur production en
Arménie et sur leur renommée. La variété des couleurs, dessins
et techniques atteste l'étendue de la maîtrise arménienne Â",
les Arméniens ayant Â" une tradition millénaire dans la création
des tapis et des textiles Â".
(Dikran Kouymjian)
Les produits textiles et les tapis peuvent être considérés comme Â"
la plus grande contribution de l'art arménien a l'histoire de l'art
du monde entier Â". (Volkmar Gantzhorn - Le tapis chrétien oriental
- 1991).
Le tapis de Pazyryk, plus ancien tapis conservé (V ou IVe siècle
avant J.-C.), témoigne d'une ornementation arménienne et d'un
certain nombre de motifs qu'on ne retrouve pas ailleurs.
Par la suite et jusqu'au milieu du XVIIe siècle, il s'avère
que les tapis attribués a l'art islamique, ont été fabriqués
essentiellement par des Arméniens. Â" Cela est confirmé par le fait
qu'ils obéissent a la grammaire ornementale arménienne et comportent
des motifs exclusivement chrétiens, a commencer par la croix. Â"
(Maxime K.
Yévadian - Dentelles de pierre, d'étoffe, de parchemin et de
métal -2006)
-Dans un autre registre, le ministre turc de la culture, Ertugrul
Gunay, ne peut ignorer les Å"uvres de l'architecte arménien Sinan, le
plus grand bâtisseur de l'ère ottomane durant le règne des sultans
Soliman le Magnifique, Selim II et Murat III. On retrouve la griffe de
Sinan dans 107 mosquées (dont les mosquées Å~^ehzade et Suleymaniye a
Istanbul et la Selimiye a Edirne), 52 salles de prières, 45 tombeaux,
74 collèges de théologie, 8 écoles coraniques, 6 écoles primaires,
3 hôpitaux, 22 hospices, 6 couvents de derviches, 31 caravansérails,
38 palais, 5 villas, 8 citernes, 56 hammams, 9 ponts et 7 aqueducs
de Turquie...
-Toujours parmi les architectes qui ont paré Constantinople (Istanbul)
de ses plus beaux édifices, soulignons la créativité de la famille
arménienne des Balian.
Pourquoi tous ces rappels ? Parce que cet héritage arménien est
systématiquement gommé de l'histoire turque. On a pu le constater
en France, durant la Saison de la Turquie (2009/2010), organisée sous
l'égide des deux ministères de la Culture : le dossier de presse ne
comportait pas une seule fois la mention du mot Â" Arménien Â". Les
Arméniens ont non seulement été exterminés en 1915, mais ils ont
été effacés de la mémoire du monde, devenus invisibles pour les
siècles a venir.
-Outre leur apport a leurs Â" maîtres Â" ottomans, comment oublier
les centaines de milliers de propriétés privées ou religieuses,
spoliées aux Arméniens a la suite du génocide perpétré par
le gouvernement turc ? Exemple hautement symbolique : l'actuel Â"
Palais de l'Elysée Â" turc - dénommé Palais Cankaya [Cankaya
KöÅ~_ku] - était une demeure appartenant a la famille arménienne
des Kassabian...
S'approprier les biens d'autrui, la Turquie a su le faire avec talent.
Mais, curieusement, elle n'apprécie visiblement pas que certaines
de Â" ses Â" richesses soient "volées" par d'autres.
Concernant les faïences d'Iznik exposées au Louvre et que la Turquie
voudrait récupérer, précisons qu'elles ont été Â" déportées Â"
en France a la fin du 19e siècle. Cela fait donc plus d'un siècle :
ne serait-il pas temps d'oublier ?
S'il serait judicieux, selon l'Etat turc, de ne pas remuer un passé
lointain et de faire abstraction du génocide arménien, ne faudrait-il
pas appliquer ce principe pour les céramiques mises en valeur dans
l'un des plus beaux musées du monde ?
Collectif VAN
Céramiques d'Iznik : la Turquie accuse le Louvre
La Turquie accuse le Louvre d'exposer, dans son nouveau département
des arts de l'Islam ouvert fin septembre, des céramiques ottomanes
qui lui appartiendraient.
Samedi 27 octobre 2012, le journal turc Radikal publie un article
intitulé Â" Elles sont toutes a nous Â". Dans cet article, le journal
fait notamment référence a trois panneaux de faïence d'Iznik,
exposés au Louvre. Il note "le Louvre expose des céramiques volées".
Le gouvernement turc dénonce l'exposition de ces céramiques ottomanes
de 12 mètres de long ornant l'un des murs du département des arts
de l'Islam du musée parisien, et les réclame. Le musée du Louvre
affirme que les Å"uvres d'art ont été acquises légalement a la
fin du XIXe siècle.
Selon le journal turc, après une analyse détaillée de ces
panneaux, le ministère turc de la Culture a déclaré qu'une partie
de ces faïences proviendraient de la mosquée Piyale Pasha située a
Istanbul. Le ministre de la culture, Ertugrul Gunay, a affirmé que la
Turquie a lancé un processus visant a récupérer les Å"uvres volées.
Pourtant, aucune demande officielle n'est parvenue jusqu'ici au musée
parisien de la part du gouvernement turc. Le Louvre assure que ces
pièces sont entrées dans ses collections Â" par don ou achat,
dans des conditions légales Â".
Le musée note que la France s'est déja trouvée confrontée a une
affaire semblable. La Turquie revendiquait a l'époque des carreaux de
faïence provenant du mausolée de Selim II. Le gouvernement francais
avait prouvé, au regard du droit international (convention de l'Unesco
du 14 novembre 1970) et du droit francais, que les Å"uvres ne pouvaient
faire l'objet d'une procédure de restitution.
La convention de l'Unesco contre le trafic illégal d'objets d'art,
que la France a adoptée le 14 novembre 1970, confirme que cette loi
ne concerne pas les transferts réalisés avant cette date. Selon
le Louvre, le mur de céramique ottomane est une mosaïque que les
collections francaises ont obtenue durant la période de 1871 a
1940 grâce aux dons, legs ou achats par voie complètement licite
et conforme aux lois de l'époque. Le mur présente un panneau de
carreaux de céramique aux motifs floraux. Le gouvernement turc, qui
est convaincu qu'ils ont été amenés de la mosquée Piyale Pasha
dont la construction s'est terminée en 1573, revendique ces pièces.
Selon le musée, le Louvre a acheté deux de ces pièces en 1889 a
Germain Bapst, historien d'art. Comme le confirme le catalogue des arts
de l'Islam, l'Union centrale des arts décoratifs a obtenu en 1890 une
autre pièce d'Alexis Sorlin-Dorigny qui vivait dans l'Empire ottoman
où il s'occupait de la restauration des Å"uvres d'art antiques.
On peut trouver des pièces semblables dans plusieurs musées d'Europe.
Depuis la fin du XIXe siècle, ces panneaux sont liés au grand-amiral
Piyale Pasha : ils étaient situés dans sa mosquée, ou son palais,
construits au XVIe siècle a Istanbul.
Les études menées récemment dans la mosquée de Piyale Pacha n'ont
pas aidé a déterminer la provenance de ces pièces.
Selon le Louvre, la source des pièces est toujours inconnue mais
le règlement d'une question de ce type devrait se faire dans la
collaboration scientifique, le respect des sensibilités des deux
côtés et la conformité aux lois en vigueur.
Collectif VAN - D'après dépêches.
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http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=68675
Publié le : 07-11-2012
Légende - Un vase daté de 1529, orné d'inscriptions en arménien,
est exposé au British Museum avec pour mention : Â" Kutahya/Iznik
Â". Des objets décoratifs supposés provenir d'Iznik, viennent en fait
de Kutahya et ont des inscriptions en arménien. Ainsi, un poisson
(usage de chandelier ?) daté de 1525 fait également partie de la
collection du British Museum.
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La Turquie accuse le Louvre
d'exposer, dans son nouveau département des arts de l'Islam ouvert
fin septembre, des céramiques ottomanes qui lui appartiendraient. Le
27 octobre 2012, dans un article intitulé Â" Elles sont toutes a
nous Â", le journal turc Radikal fait référence a trois panneaux de
faïence d'Iznik, exposées au Louvre en notant "le Louvre expose des
céramiques volées". Les autorités turques ont lancé un processus
pour les récupérer. Puisqu'elles ont visiblement conscience de la
valeur du patrimoine culturel, les autorités turques vont-elles
également commencer a restituer celui que la Turquie a volé aux
Arméniens ?
Soucieux de préserver la morale et la vérité historique, le ministre
turc de la Culture pourrait déja - dans un premier temps - prendre une
initiative salutaire : faire mentionner dans tous les musées turcs,
dans chaque guide touristique, l'apport des architectes, artistes
et artisans arméniens qui ont mis leur savoir-faire millénaire au
service de l'Empire ottoman. Ces indications serviraient également
aux musées internationaux qui classent dans la catégorie Arts de
l'Islam - et sans aucune précision supplémentaire - des Å"uvres
d'art pourtant souvent créées par des artisans chrétiens.
Ainsi informés, le public, la société civile turque, les touristes
étrangers, pourraient apprécier a leur juste valeur l'apport des
Arméniens dans de multiples domaines dont s'enorgueillit la Turquie
d'aujourd'hui :
- La création et la production des céramiques arméniennes de
Kutahya : on remarque des similitudes indéniables avec les fameuses
céramiques d'Iznik. L'analyse scientifique a confirmé que les deux
villes ont utilisé une composition pratiquement identique pour les
corps en céramique et les émaux. La couleur rouge tomate, réalisée
avec de l'oxyde de fer, a fait la réputation des céramiques
d'Iznik. On la retrouve sous l'appellation Bol d'Arménie. Hasard ou
coïncidence, bon nombre des meilleurs artisans d'Iznik des XVe et
XVIe siècles étaient des Arméniens...
- La création et la fabrication des tapis Â" turcs Â" : Â" Les
tapis a inscriptions donnent des indications sur leur production en
Arménie et sur leur renommée. La variété des couleurs, dessins
et techniques atteste l'étendue de la maîtrise arménienne Â",
les Arméniens ayant Â" une tradition millénaire dans la création
des tapis et des textiles Â".
(Dikran Kouymjian)
Les produits textiles et les tapis peuvent être considérés comme Â"
la plus grande contribution de l'art arménien a l'histoire de l'art
du monde entier Â". (Volkmar Gantzhorn - Le tapis chrétien oriental
- 1991).
Le tapis de Pazyryk, plus ancien tapis conservé (V ou IVe siècle
avant J.-C.), témoigne d'une ornementation arménienne et d'un
certain nombre de motifs qu'on ne retrouve pas ailleurs.
Par la suite et jusqu'au milieu du XVIIe siècle, il s'avère
que les tapis attribués a l'art islamique, ont été fabriqués
essentiellement par des Arméniens. Â" Cela est confirmé par le fait
qu'ils obéissent a la grammaire ornementale arménienne et comportent
des motifs exclusivement chrétiens, a commencer par la croix. Â"
(Maxime K.
Yévadian - Dentelles de pierre, d'étoffe, de parchemin et de
métal -2006)
-Dans un autre registre, le ministre turc de la culture, Ertugrul
Gunay, ne peut ignorer les Å"uvres de l'architecte arménien Sinan, le
plus grand bâtisseur de l'ère ottomane durant le règne des sultans
Soliman le Magnifique, Selim II et Murat III. On retrouve la griffe de
Sinan dans 107 mosquées (dont les mosquées Å~^ehzade et Suleymaniye a
Istanbul et la Selimiye a Edirne), 52 salles de prières, 45 tombeaux,
74 collèges de théologie, 8 écoles coraniques, 6 écoles primaires,
3 hôpitaux, 22 hospices, 6 couvents de derviches, 31 caravansérails,
38 palais, 5 villas, 8 citernes, 56 hammams, 9 ponts et 7 aqueducs
de Turquie...
-Toujours parmi les architectes qui ont paré Constantinople (Istanbul)
de ses plus beaux édifices, soulignons la créativité de la famille
arménienne des Balian.
Pourquoi tous ces rappels ? Parce que cet héritage arménien est
systématiquement gommé de l'histoire turque. On a pu le constater
en France, durant la Saison de la Turquie (2009/2010), organisée sous
l'égide des deux ministères de la Culture : le dossier de presse ne
comportait pas une seule fois la mention du mot Â" Arménien Â". Les
Arméniens ont non seulement été exterminés en 1915, mais ils ont
été effacés de la mémoire du monde, devenus invisibles pour les
siècles a venir.
-Outre leur apport a leurs Â" maîtres Â" ottomans, comment oublier
les centaines de milliers de propriétés privées ou religieuses,
spoliées aux Arméniens a la suite du génocide perpétré par
le gouvernement turc ? Exemple hautement symbolique : l'actuel Â"
Palais de l'Elysée Â" turc - dénommé Palais Cankaya [Cankaya
KöÅ~_ku] - était une demeure appartenant a la famille arménienne
des Kassabian...
S'approprier les biens d'autrui, la Turquie a su le faire avec talent.
Mais, curieusement, elle n'apprécie visiblement pas que certaines
de Â" ses Â" richesses soient "volées" par d'autres.
Concernant les faïences d'Iznik exposées au Louvre et que la Turquie
voudrait récupérer, précisons qu'elles ont été Â" déportées Â"
en France a la fin du 19e siècle. Cela fait donc plus d'un siècle :
ne serait-il pas temps d'oublier ?
S'il serait judicieux, selon l'Etat turc, de ne pas remuer un passé
lointain et de faire abstraction du génocide arménien, ne faudrait-il
pas appliquer ce principe pour les céramiques mises en valeur dans
l'un des plus beaux musées du monde ?
Collectif VAN
Céramiques d'Iznik : la Turquie accuse le Louvre
La Turquie accuse le Louvre d'exposer, dans son nouveau département
des arts de l'Islam ouvert fin septembre, des céramiques ottomanes
qui lui appartiendraient.
Samedi 27 octobre 2012, le journal turc Radikal publie un article
intitulé Â" Elles sont toutes a nous Â". Dans cet article, le journal
fait notamment référence a trois panneaux de faïence d'Iznik,
exposés au Louvre. Il note "le Louvre expose des céramiques volées".
Le gouvernement turc dénonce l'exposition de ces céramiques ottomanes
de 12 mètres de long ornant l'un des murs du département des arts
de l'Islam du musée parisien, et les réclame. Le musée du Louvre
affirme que les Å"uvres d'art ont été acquises légalement a la
fin du XIXe siècle.
Selon le journal turc, après une analyse détaillée de ces
panneaux, le ministère turc de la Culture a déclaré qu'une partie
de ces faïences proviendraient de la mosquée Piyale Pasha située a
Istanbul. Le ministre de la culture, Ertugrul Gunay, a affirmé que la
Turquie a lancé un processus visant a récupérer les Å"uvres volées.
Pourtant, aucune demande officielle n'est parvenue jusqu'ici au musée
parisien de la part du gouvernement turc. Le Louvre assure que ces
pièces sont entrées dans ses collections Â" par don ou achat,
dans des conditions légales Â".
Le musée note que la France s'est déja trouvée confrontée a une
affaire semblable. La Turquie revendiquait a l'époque des carreaux de
faïence provenant du mausolée de Selim II. Le gouvernement francais
avait prouvé, au regard du droit international (convention de l'Unesco
du 14 novembre 1970) et du droit francais, que les Å"uvres ne pouvaient
faire l'objet d'une procédure de restitution.
La convention de l'Unesco contre le trafic illégal d'objets d'art,
que la France a adoptée le 14 novembre 1970, confirme que cette loi
ne concerne pas les transferts réalisés avant cette date. Selon
le Louvre, le mur de céramique ottomane est une mosaïque que les
collections francaises ont obtenue durant la période de 1871 a
1940 grâce aux dons, legs ou achats par voie complètement licite
et conforme aux lois de l'époque. Le mur présente un panneau de
carreaux de céramique aux motifs floraux. Le gouvernement turc, qui
est convaincu qu'ils ont été amenés de la mosquée Piyale Pasha
dont la construction s'est terminée en 1573, revendique ces pièces.
Selon le musée, le Louvre a acheté deux de ces pièces en 1889 a
Germain Bapst, historien d'art. Comme le confirme le catalogue des arts
de l'Islam, l'Union centrale des arts décoratifs a obtenu en 1890 une
autre pièce d'Alexis Sorlin-Dorigny qui vivait dans l'Empire ottoman
où il s'occupait de la restauration des Å"uvres d'art antiques.
On peut trouver des pièces semblables dans plusieurs musées d'Europe.
Depuis la fin du XIXe siècle, ces panneaux sont liés au grand-amiral
Piyale Pasha : ils étaient situés dans sa mosquée, ou son palais,
construits au XVIe siècle a Istanbul.
Les études menées récemment dans la mosquée de Piyale Pacha n'ont
pas aidé a déterminer la provenance de ces pièces.
Selon le Louvre, la source des pièces est toujours inconnue mais
le règlement d'une question de ce type devrait se faire dans la
collaboration scientifique, le respect des sensibilités des deux
côtés et la conformité aux lois en vigueur.
Collectif VAN - D'après dépêches.
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