FRANCOPHONIE HISTORIQUE EN ARMENIE ET EN TURQUIE
Jean Eckian
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=84320
Lundi 17 novembre une table ronde est organisee a Bourg-la-Reine
autour de la "Francophonie historique en Armenie et en Turquie".
Les Armeniens ont toujours ete en contact avec l'Europe, notamment
au moment des Croisades, lorsque chevaliers francs et armeniens ont
gouverne les regions d'Edesse et de Cilicie. Les intellectuels
armeniens, dans l'Empire Ottoman, frequentaient les ecoles
confessionnelles francophones. Aux XIXe et XXe siècles, plusieurs
ecrivains publieront en francais. Aujourd'hui, l'Universite Francaise
d'Erevan forme de nombreux etudiants de ce pays.
En 1535, Francois Ier et Soliman s'engagent par traite bilateral
("Capitulations"), reconduit sept fois jusqu'en 1878, a s'offrir des
concessions mutuelles (nolisement, consulats, ecoles) ; le francais
sera parle par l'elite stambouliote et, encore aujourd'hui, six
collèges sur la Corne d'Or et l'Universite Galata-Saraï ont conserve
une reputation flatteuse.
Hubert Lecocq et Christian Lochon
La France detenait les trois cinquièmes du commerce total de
l'Empire ottoman avec l'Europe, contre un cinquième pour les
Anglais, dans les quelques decennies qui ont precede la Revolution
francaise6. Les relations culturelles et religieuses ont aussi
contribue au rapprochement des deux pays. Car le Sultan avait des
sujets catholiques romains, armeniens ou autres qui seront par la
suite les proteges de la France. Et, bien que leur objectif initial
ne soit pas d'enseigner le francais aux Ottomans musulmans, on voit
dès le XVIe siècle dans l'Empire la creation d'ecoles francaises aux
portes desquelles les musulmans finiront par frapper. Parmi ces ecoles,
celle des enfants de langues ou jeunes de langues, destinee a former
des drogmans pour les besoins de la diplomatie et du commerce dans les
echelles du Levant et qui se trouve a l'origine de l'INALCO actuel,
a une histoire très significative parce que :
sa fondation avait dans le principe une autre destination. Une dame
avait legue dix mille livres applicables a l'entretien de dix jeunes
Armeniens, qui, après avoir recu a Paris leur education chez les
Jesuites, devaient repasser en Turquie pour y faire la mission ou y
seconder les Missionnaires
Henri Cordier (1911), Un Interprète du general Brune et la fin de
l'Ecole des jeunes de langues, Paris, C. Klincksieck, p. 5.
samedi 17 novembre, a 15 h, a l'Espace Joseph Kessel, 105, avenue
du General-Leclerc
RER B et BUS RATP 172 192 197 297 388 390 394
vendredi 16 novembre 2012, Jean Eckian ©armenews.com
Jean Eckian
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=84320
Lundi 17 novembre une table ronde est organisee a Bourg-la-Reine
autour de la "Francophonie historique en Armenie et en Turquie".
Les Armeniens ont toujours ete en contact avec l'Europe, notamment
au moment des Croisades, lorsque chevaliers francs et armeniens ont
gouverne les regions d'Edesse et de Cilicie. Les intellectuels
armeniens, dans l'Empire Ottoman, frequentaient les ecoles
confessionnelles francophones. Aux XIXe et XXe siècles, plusieurs
ecrivains publieront en francais. Aujourd'hui, l'Universite Francaise
d'Erevan forme de nombreux etudiants de ce pays.
En 1535, Francois Ier et Soliman s'engagent par traite bilateral
("Capitulations"), reconduit sept fois jusqu'en 1878, a s'offrir des
concessions mutuelles (nolisement, consulats, ecoles) ; le francais
sera parle par l'elite stambouliote et, encore aujourd'hui, six
collèges sur la Corne d'Or et l'Universite Galata-Saraï ont conserve
une reputation flatteuse.
Hubert Lecocq et Christian Lochon
La France detenait les trois cinquièmes du commerce total de
l'Empire ottoman avec l'Europe, contre un cinquième pour les
Anglais, dans les quelques decennies qui ont precede la Revolution
francaise6. Les relations culturelles et religieuses ont aussi
contribue au rapprochement des deux pays. Car le Sultan avait des
sujets catholiques romains, armeniens ou autres qui seront par la
suite les proteges de la France. Et, bien que leur objectif initial
ne soit pas d'enseigner le francais aux Ottomans musulmans, on voit
dès le XVIe siècle dans l'Empire la creation d'ecoles francaises aux
portes desquelles les musulmans finiront par frapper. Parmi ces ecoles,
celle des enfants de langues ou jeunes de langues, destinee a former
des drogmans pour les besoins de la diplomatie et du commerce dans les
echelles du Levant et qui se trouve a l'origine de l'INALCO actuel,
a une histoire très significative parce que :
sa fondation avait dans le principe une autre destination. Une dame
avait legue dix mille livres applicables a l'entretien de dix jeunes
Armeniens, qui, après avoir recu a Paris leur education chez les
Jesuites, devaient repasser en Turquie pour y faire la mission ou y
seconder les Missionnaires
Henri Cordier (1911), Un Interprète du general Brune et la fin de
l'Ecole des jeunes de langues, Paris, C. Klincksieck, p. 5.
samedi 17 novembre, a 15 h, a l'Espace Joseph Kessel, 105, avenue
du General-Leclerc
RER B et BUS RATP 172 192 197 297 388 390 394
vendredi 16 novembre 2012, Jean Eckian ©armenews.com