TURQUIE : MANIFESTATIONS CONTRE LA GUERRE AVEC LA SYRIE
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=67870
Publié le : 10-10-2012
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La gauche turque et les
milieux associatifs ont manifesté en masse a travers la Turquie,
jeudi 4 et vendredi 5 octobre, afin de protester contre la politique
vis-a-vis de la Syrie menée par le parti au pouvoir, le Parti pour
la justice et le développement (AKP). De nombreuses organisations
ont publié des déclarations dénoncant la politique belliciste du
gouvernement turc. Â" Une telle guerre équivaut aussi a une guerre
contre les Alevis vivant sur notre propre sol. L'Ã~Itat veut partir
en guerre contre ses propres citoyens, les Kurdes et les Alevis Â"
a dit le SDP (Parti de la démocratie socialiste), ajoutant que le
gouvernement considère la perspective de Kurdes syriens gagnant un
statut officiel dans ce pays comme Â" un cauchemar Â". L'Association
des droits de l'homme (IHD) appelle le gouvernement a recourir a la
diplomatie et met en garde contre le fait d'entraîner la Turquie
dans une mésaventure aux conséquences imprévisibles. Le Collectif
VAN vous propose la traduction d'un article en anglais, paru sur le
site progressiste turc Bianet le 5 octobre 2012.
Légende photo : De nombreux manifestants dans les rues de Turquie
jeudi et vendredi, pour protester contre la politique belliqueuse
du parti au pouvoir, le Parti pour la justice et le développement
(AKP) et sa controverse avec la Syrie, qui a mené a des échanges
de tirs d'artillerie a la frontière cette semaine.
Vidéo
http://youtu.be/MaIYv5KLClk
Vidéo de l'AFP :
http://www.20minutes.fr/tv/afp-actus/50963-manifestation-en-turquie-contre-une-guerre-avec-la-syrie
De nombreuses personnes dans les rues pour protester contre la
politique de guerre du gouvernement
Bianet
De nombreuses personnes sont descendues dans les rues a travers
la Turquie, jeudi et vendredi, pour protester contre la politique
vis-a-vis de la Syrie menée par le parti au pouvoir, le Parti pour
la justice et le développement (AKP). Les manifestations contre
la perspective d'une guerre avec la Syrie ont attiré une forte
participation de nombreuses organisations non-gouvernementales,
de Chambres professionnelles et des groupes de défense des droits
humains.
Ekin KARACA - Yuce YONEY - AyÅ~_e Yılmaz - Beyza Kur Istanbul -
Ankara - Edirne - Manisa - BIA News Center 5 octobre 2012
L'Assemblée d'Istanbul du Congrès démocratique du peuple, le Parti
de la liberté et de la solidarité (ODP,) le Parti communiste turc
(TKP), la Chambre médicale d'Istanbul, la Chambre des pharmaciens
d'Istanbul, le Conseil de coordination provinciale de l'Union
des chambres d'ingénieurs et d'architectes turcs (TMMOB), le
Halkevleri (Â" centres municipaux Â") et les branches d'Istanbul de
la Confédération des syndicats du secteur public (KESK), se sont
rassemblés place Taksim jeudi, pour dénoncer la perspective d'une
guerre avec la Syrie voisine.
Â" Vive la fraternité entre les peuples Â", Â" AKP, Touche pas a la
Syrie Â" Â" Tous solidaires contre le fascisme Â", Â" On ne veut pas
de guerre avec la Syrie Â", Â" Ce n'est pas ma guerre Â", Â" Pain,
Paix, Liberté Â", ont scandé les manifestants qui marchaient vers
le lycée de Galatasaray dans le quartier Beyoglu d'Istanbul.
Â" Non seulement l'AKP n'a pas réussi a prendre les mesures pour
protéger la population d'Akcakale qui a subi les effets de la guerre
pendant un mois, mais il a aussi accéléré ses efforts pour provoquer
une guerre Â", a déclaré Ozge Ozen au nom des manifestants.
Â" [Ils] aspirent a faire pleuvoir la mort sur le peuple syrien a
partir de ce pays, avec l'ajout de nouvelles clauses a la motion sur
l'Irak [raid inter-frontalier] qui s'est transformée en un outil
pour attaquer le peuple kurde. L'AKP, qui intensifie la politique de
guerre au lieu de trouver une solution démocratique au problème kurde
et qui a envoyé 10 000 représentants politiques kurdes en prison,
cause également la mort de jeunes Turcs et Kurdes chaque jour, sur ce
sol. Ã~@ présent, c'est au tour des peuples voisins Â", a-t-elle dit.
Le gouvernement engage l'argent des contribuables dans une guerre a
laquelle ils ne veulent pas participer, a-t-elle ajouté.
Ozen a également appelé le gouvernement a mettre fin a l'entrée
de milices et de gangs en Turquie, faisant référence a l'armée
syrienne libre (ASL) (a distinguer des réfugiés civils).
Â" Nous ne permettrons pas une guerre avec la Syrie. Nous ne serons
pas les fantassins de l'impérialisme. Nous allons étendre la guerre
contre l'hostilité antikurde, contre l'escalade du nationalisme et
du racisme, contre la politique de guerre envers le peuple kurde et
la rhétorique et les politiques anti-Alevis Â", a-t-elle dit.
Â" Provoquer une guerre civile en Syrie Â"
Jeudi, les forces de police sont intervenues contre les membres des
Halkevleri (Â" centres municipaux Â") qui essayaient d'avancer vers
le Parlement a Ankara, tandis que les députés débattaient sur la
motion autorisant le gouvernement a envoyer des troupes a l'étranger.
La police a bloqué les manifestants au carrefour d'Akay et est
intervenue contre eux avec des bombes lacrymogènes en quatre
occasions, a déclaré Oya Ersoy, responsable des Halkevleri.
Â" Ils ne nous permettent pas de nous faire entendre. Nous disons que
nous avons le droit de le faire et nous sommes déterminés a aller
au Parlement Â", a-t-elle dit.
Â" C'est l'AKP et principalement [le ministre des Affaires
étrangères] Davutoglu qui sont responsables des morts a Akcakale
[mercredi], car ils ont permis que des gens louches, sous le nom
d'armée syrienne libre, utilisent le sol de ce pays comme une base
[pour des opérations], tout en menant une politique qui provoque
une guerre civile en Syrie. Nous voulons la paix dans notre pays et
au Moyen-Orient Â", a-t-elle dit.
Vendredi, la Plateforme travail et démocratie a également défilé
dans la province occidentale de Manisa et a décrié la politique
du gouvernement qui aide les forces armées d'opposition en Syrie
a s'organiser.
Les manifestants ont aussi appelé Bilal Erdogan, le fils du Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan, a s'enrôler dans l'armée, étant
donné l'enthousiasme [de l'AKP] pour la guerre.
Le KESK, le Syndicat médical turc (TTB), le Parti de la paix et
de la démocratie (BDP), le principal parti d'opposition, le Parti
Républicain du peuple (CHP), l'Association républicaine des femmes
(CKD), le TMMOB, l'Association de la culture alévie (AKD), la Chambre
des pharmaciens, le parti de l'égalité et de la démocratie (EDP),
la Confédération des syndicats progressifs (DISK), Emekli-Sen, le
parti travailliste (EMEP), le Congrès démocratique du peuple (HDK),
l'ODP, le TKP, l'Association de pensée kémaliste (ADD), la Plateforme
de classe révolutionnaire indépendante (BDSP), l'Association de
Culture Anatolienne Haci Bektas Veli et l'Association des instituts
de village Yeni Usak étaient tous présents a la manifestation.
Â" Affabuler sur le leadership au Moyen-Orient Â"
Jeudi, davantage de manifestants se sont aussi rassemblés dans la
province d'Edirne et ont marché vers le bureau provincial de l'AKP.
Â" Nous n'allons pas permettre a l'AKP d'entraîner notre pays dans
une guerre avec des peuples voisins, afin de poursuivre des projets
impérialistes et d'affabuler en disant être un pays leader au
Moyen-Orient. Nous n'allons pas servir de fantassins de l'impérialisme
Â", a dit Gamze Gezer au nom des manifestants.
Les manifestants ont également demandé la démission du ministre
des Affaires étrangères, Davutoglu.
Â" La politique qui a transformé ce pays en base [militaire], qui
provoque la guerre civile en Syrie, qui fournit une formation militaire
et un abri aux combattants doit être abandonnée Â", a-t-elle dit.
Le Parti communiste, le Collectif étudiant, le HDK, l'ODP,
l'Opposition de la jeunesse et d'autres associations et groupes locaux
ont aussi apporté leur soutien aux protestations.
Â" Tout le pays sera transformé en champ de bataille Â"
Entretemps, un certain nombre d'organisations, incluant le Parti de
la démocratie socialiste (SDP), l'Association des droits de l'homme
(IHD), Greenpeace Méditerranée et le Congrès démocratique du peuple
(HDK) ont aussi publié des déclarations respectives, dénoncant la
politique syrienne du gouvernement.
Â" Nous invitons toute personne quelle que soit sa croyance, sa langue
et sa culture a s'opposer a la politique belliqueuse de l'AKP, a 'la
motion de guerre' et a une attaque contre la Syrie. Les peuples de
Turquie veulent la paix dans leur pays, la paix avec leurs voisins, la
paix dans la région et le monde Â", indique la déclaration de l'HDK.
Le Conseil exécutif central du SDP impute franchement la
responsabilité a l'AKP et a ceux qui ont voté en faveur de la motion
autorisant le déploiement de troupes a l'extérieur des frontières
de la Turquie :
Â" Le gouvernement veut mettre en Å"uvre ses calculs en entraînant
[la Turquie] dans une guerre qui pourrait détruire les peuples de la
région. La Turquie se comporte comme une petite Amérique. On doit
cependant savoir qu'une telle guerre n'aurait pas simplement lieu sur
le sol syrien ou iranien. Cette guerre ne se ferait pas ressentir
a Diyarbakir et Hakkari uniquement. Tout le pays, d'est en ouest,
de Diyarbakir a Istanbul et de Sirnak a Izmir se transformerait en
champ de bataille Â", a déclaré le SDP.
Â" Une telle guerre équivaut aussi a une guerre contre les Alevis
vivant sur notre propre sol. L'Ã~Itat veut aussi partir en guerre
contre ses propres citoyens, les Kurdes et les Alevis Â", a dit
le SDP, ajoutant que le gouvernement considère la perspective de
Kurdes syriens gagnant un statut officiel dans ce pays comme Â"
un cauchemar Â".
L'Ã~Itat ne se soucie ni du peuple syrien ni de démocratie. Son
unique préoccupation est d'empêcher la libération des Kurdes. Ã~@
cette fin, il semble prêt a s'engager dans une guerre impérialiste
qui pourrait aussi impliquer l'Iran, sous le voile du sectarisme Â",
indique la déclaration du SDP.
Greenpeace Méditerranée a également émis un communiqué :
Â" Les armes doivent se taire et le peuple doit parler pour empêcher
que davantage de morts surviennent. La où il y a la violence, il y a
la peur. Nous pouvons dépasser cette peur, en tant que peuples de la
Syrie et de la Turquie, en discutant et en mettant fin a la violence
Â", déclare Greenpeace.
Â" Une mésaventure aux conséquences imprévisibles Â"
L'Association des droits de l'homme (IHD) appelle aussi le gouvernement
a recourir a la diplomatie pour résoudre l'affaire en cours et met
en garde contre le fait d'entraîner la Turquie dans une mésaventure
aux conséquences imprévisibles.
Â" Une motion pour la guerre qui a été [adoptée en vitesse par le
Parlement] et qui aspire a attaquer d'autres pays, aura un résultat
négatif pour notre pays et notre peuple. Les problèmes doivent
être résolus par des moyens pacifiques dans le cadre du droit
international, de la diplomatie et des négociations Â", déclare
l'IHD.
L'IHD a aussi averti que l'intimité entre le gouvernement turc et
l'opposition syrienne avait atteint un point incontrôlable.
Â" Fermer les yeux sur les agissements et le comportement de
l'opposition [syrienne] qui pourraient entraîner la Turquie dans la
guerre civile en Syrie, causera des problèmes énormes a la Turquie
a l'avenir Â", a déclaré l'IHD.
L'IHD appelle en outre le gouvernement a fermer les camps qui
hébergent les rebelles syriens, a les désarmer et a les déplacer
dans des camps de réfugiés sécurisés, loin de la zone frontalière.
(AY/BK/EC/EKN/HK/YY)
©Traduction de l'anglais C.Gardon pour le Collectif VAN - 10 octobre
2012 - 07:30 - www.collectifvan.org
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Source/Lien : Bianet
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=67870
Publié le : 10-10-2012
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La gauche turque et les
milieux associatifs ont manifesté en masse a travers la Turquie,
jeudi 4 et vendredi 5 octobre, afin de protester contre la politique
vis-a-vis de la Syrie menée par le parti au pouvoir, le Parti pour
la justice et le développement (AKP). De nombreuses organisations
ont publié des déclarations dénoncant la politique belliciste du
gouvernement turc. Â" Une telle guerre équivaut aussi a une guerre
contre les Alevis vivant sur notre propre sol. L'Ã~Itat veut partir
en guerre contre ses propres citoyens, les Kurdes et les Alevis Â"
a dit le SDP (Parti de la démocratie socialiste), ajoutant que le
gouvernement considère la perspective de Kurdes syriens gagnant un
statut officiel dans ce pays comme Â" un cauchemar Â". L'Association
des droits de l'homme (IHD) appelle le gouvernement a recourir a la
diplomatie et met en garde contre le fait d'entraîner la Turquie
dans une mésaventure aux conséquences imprévisibles. Le Collectif
VAN vous propose la traduction d'un article en anglais, paru sur le
site progressiste turc Bianet le 5 octobre 2012.
Légende photo : De nombreux manifestants dans les rues de Turquie
jeudi et vendredi, pour protester contre la politique belliqueuse
du parti au pouvoir, le Parti pour la justice et le développement
(AKP) et sa controverse avec la Syrie, qui a mené a des échanges
de tirs d'artillerie a la frontière cette semaine.
Vidéo
http://youtu.be/MaIYv5KLClk
Vidéo de l'AFP :
http://www.20minutes.fr/tv/afp-actus/50963-manifestation-en-turquie-contre-une-guerre-avec-la-syrie
De nombreuses personnes dans les rues pour protester contre la
politique de guerre du gouvernement
Bianet
De nombreuses personnes sont descendues dans les rues a travers
la Turquie, jeudi et vendredi, pour protester contre la politique
vis-a-vis de la Syrie menée par le parti au pouvoir, le Parti pour
la justice et le développement (AKP). Les manifestations contre
la perspective d'une guerre avec la Syrie ont attiré une forte
participation de nombreuses organisations non-gouvernementales,
de Chambres professionnelles et des groupes de défense des droits
humains.
Ekin KARACA - Yuce YONEY - AyÅ~_e Yılmaz - Beyza Kur Istanbul -
Ankara - Edirne - Manisa - BIA News Center 5 octobre 2012
L'Assemblée d'Istanbul du Congrès démocratique du peuple, le Parti
de la liberté et de la solidarité (ODP,) le Parti communiste turc
(TKP), la Chambre médicale d'Istanbul, la Chambre des pharmaciens
d'Istanbul, le Conseil de coordination provinciale de l'Union
des chambres d'ingénieurs et d'architectes turcs (TMMOB), le
Halkevleri (Â" centres municipaux Â") et les branches d'Istanbul de
la Confédération des syndicats du secteur public (KESK), se sont
rassemblés place Taksim jeudi, pour dénoncer la perspective d'une
guerre avec la Syrie voisine.
Â" Vive la fraternité entre les peuples Â", Â" AKP, Touche pas a la
Syrie Â" Â" Tous solidaires contre le fascisme Â", Â" On ne veut pas
de guerre avec la Syrie Â", Â" Ce n'est pas ma guerre Â", Â" Pain,
Paix, Liberté Â", ont scandé les manifestants qui marchaient vers
le lycée de Galatasaray dans le quartier Beyoglu d'Istanbul.
Â" Non seulement l'AKP n'a pas réussi a prendre les mesures pour
protéger la population d'Akcakale qui a subi les effets de la guerre
pendant un mois, mais il a aussi accéléré ses efforts pour provoquer
une guerre Â", a déclaré Ozge Ozen au nom des manifestants.
Â" [Ils] aspirent a faire pleuvoir la mort sur le peuple syrien a
partir de ce pays, avec l'ajout de nouvelles clauses a la motion sur
l'Irak [raid inter-frontalier] qui s'est transformée en un outil
pour attaquer le peuple kurde. L'AKP, qui intensifie la politique de
guerre au lieu de trouver une solution démocratique au problème kurde
et qui a envoyé 10 000 représentants politiques kurdes en prison,
cause également la mort de jeunes Turcs et Kurdes chaque jour, sur ce
sol. Ã~@ présent, c'est au tour des peuples voisins Â", a-t-elle dit.
Le gouvernement engage l'argent des contribuables dans une guerre a
laquelle ils ne veulent pas participer, a-t-elle ajouté.
Ozen a également appelé le gouvernement a mettre fin a l'entrée
de milices et de gangs en Turquie, faisant référence a l'armée
syrienne libre (ASL) (a distinguer des réfugiés civils).
Â" Nous ne permettrons pas une guerre avec la Syrie. Nous ne serons
pas les fantassins de l'impérialisme. Nous allons étendre la guerre
contre l'hostilité antikurde, contre l'escalade du nationalisme et
du racisme, contre la politique de guerre envers le peuple kurde et
la rhétorique et les politiques anti-Alevis Â", a-t-elle dit.
Â" Provoquer une guerre civile en Syrie Â"
Jeudi, les forces de police sont intervenues contre les membres des
Halkevleri (Â" centres municipaux Â") qui essayaient d'avancer vers
le Parlement a Ankara, tandis que les députés débattaient sur la
motion autorisant le gouvernement a envoyer des troupes a l'étranger.
La police a bloqué les manifestants au carrefour d'Akay et est
intervenue contre eux avec des bombes lacrymogènes en quatre
occasions, a déclaré Oya Ersoy, responsable des Halkevleri.
Â" Ils ne nous permettent pas de nous faire entendre. Nous disons que
nous avons le droit de le faire et nous sommes déterminés a aller
au Parlement Â", a-t-elle dit.
Â" C'est l'AKP et principalement [le ministre des Affaires
étrangères] Davutoglu qui sont responsables des morts a Akcakale
[mercredi], car ils ont permis que des gens louches, sous le nom
d'armée syrienne libre, utilisent le sol de ce pays comme une base
[pour des opérations], tout en menant une politique qui provoque
une guerre civile en Syrie. Nous voulons la paix dans notre pays et
au Moyen-Orient Â", a-t-elle dit.
Vendredi, la Plateforme travail et démocratie a également défilé
dans la province occidentale de Manisa et a décrié la politique
du gouvernement qui aide les forces armées d'opposition en Syrie
a s'organiser.
Les manifestants ont aussi appelé Bilal Erdogan, le fils du Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan, a s'enrôler dans l'armée, étant
donné l'enthousiasme [de l'AKP] pour la guerre.
Le KESK, le Syndicat médical turc (TTB), le Parti de la paix et
de la démocratie (BDP), le principal parti d'opposition, le Parti
Républicain du peuple (CHP), l'Association républicaine des femmes
(CKD), le TMMOB, l'Association de la culture alévie (AKD), la Chambre
des pharmaciens, le parti de l'égalité et de la démocratie (EDP),
la Confédération des syndicats progressifs (DISK), Emekli-Sen, le
parti travailliste (EMEP), le Congrès démocratique du peuple (HDK),
l'ODP, le TKP, l'Association de pensée kémaliste (ADD), la Plateforme
de classe révolutionnaire indépendante (BDSP), l'Association de
Culture Anatolienne Haci Bektas Veli et l'Association des instituts
de village Yeni Usak étaient tous présents a la manifestation.
Â" Affabuler sur le leadership au Moyen-Orient Â"
Jeudi, davantage de manifestants se sont aussi rassemblés dans la
province d'Edirne et ont marché vers le bureau provincial de l'AKP.
Â" Nous n'allons pas permettre a l'AKP d'entraîner notre pays dans
une guerre avec des peuples voisins, afin de poursuivre des projets
impérialistes et d'affabuler en disant être un pays leader au
Moyen-Orient. Nous n'allons pas servir de fantassins de l'impérialisme
Â", a dit Gamze Gezer au nom des manifestants.
Les manifestants ont également demandé la démission du ministre
des Affaires étrangères, Davutoglu.
Â" La politique qui a transformé ce pays en base [militaire], qui
provoque la guerre civile en Syrie, qui fournit une formation militaire
et un abri aux combattants doit être abandonnée Â", a-t-elle dit.
Le Parti communiste, le Collectif étudiant, le HDK, l'ODP,
l'Opposition de la jeunesse et d'autres associations et groupes locaux
ont aussi apporté leur soutien aux protestations.
Â" Tout le pays sera transformé en champ de bataille Â"
Entretemps, un certain nombre d'organisations, incluant le Parti de
la démocratie socialiste (SDP), l'Association des droits de l'homme
(IHD), Greenpeace Méditerranée et le Congrès démocratique du peuple
(HDK) ont aussi publié des déclarations respectives, dénoncant la
politique syrienne du gouvernement.
Â" Nous invitons toute personne quelle que soit sa croyance, sa langue
et sa culture a s'opposer a la politique belliqueuse de l'AKP, a 'la
motion de guerre' et a une attaque contre la Syrie. Les peuples de
Turquie veulent la paix dans leur pays, la paix avec leurs voisins, la
paix dans la région et le monde Â", indique la déclaration de l'HDK.
Le Conseil exécutif central du SDP impute franchement la
responsabilité a l'AKP et a ceux qui ont voté en faveur de la motion
autorisant le déploiement de troupes a l'extérieur des frontières
de la Turquie :
Â" Le gouvernement veut mettre en Å"uvre ses calculs en entraînant
[la Turquie] dans une guerre qui pourrait détruire les peuples de la
région. La Turquie se comporte comme une petite Amérique. On doit
cependant savoir qu'une telle guerre n'aurait pas simplement lieu sur
le sol syrien ou iranien. Cette guerre ne se ferait pas ressentir
a Diyarbakir et Hakkari uniquement. Tout le pays, d'est en ouest,
de Diyarbakir a Istanbul et de Sirnak a Izmir se transformerait en
champ de bataille Â", a déclaré le SDP.
Â" Une telle guerre équivaut aussi a une guerre contre les Alevis
vivant sur notre propre sol. L'Ã~Itat veut aussi partir en guerre
contre ses propres citoyens, les Kurdes et les Alevis Â", a dit
le SDP, ajoutant que le gouvernement considère la perspective de
Kurdes syriens gagnant un statut officiel dans ce pays comme Â"
un cauchemar Â".
L'Ã~Itat ne se soucie ni du peuple syrien ni de démocratie. Son
unique préoccupation est d'empêcher la libération des Kurdes. Ã~@
cette fin, il semble prêt a s'engager dans une guerre impérialiste
qui pourrait aussi impliquer l'Iran, sous le voile du sectarisme Â",
indique la déclaration du SDP.
Greenpeace Méditerranée a également émis un communiqué :
Â" Les armes doivent se taire et le peuple doit parler pour empêcher
que davantage de morts surviennent. La où il y a la violence, il y a
la peur. Nous pouvons dépasser cette peur, en tant que peuples de la
Syrie et de la Turquie, en discutant et en mettant fin a la violence
Â", déclare Greenpeace.
Â" Une mésaventure aux conséquences imprévisibles Â"
L'Association des droits de l'homme (IHD) appelle aussi le gouvernement
a recourir a la diplomatie pour résoudre l'affaire en cours et met
en garde contre le fait d'entraîner la Turquie dans une mésaventure
aux conséquences imprévisibles.
Â" Une motion pour la guerre qui a été [adoptée en vitesse par le
Parlement] et qui aspire a attaquer d'autres pays, aura un résultat
négatif pour notre pays et notre peuple. Les problèmes doivent
être résolus par des moyens pacifiques dans le cadre du droit
international, de la diplomatie et des négociations Â", déclare
l'IHD.
L'IHD a aussi averti que l'intimité entre le gouvernement turc et
l'opposition syrienne avait atteint un point incontrôlable.
Â" Fermer les yeux sur les agissements et le comportement de
l'opposition [syrienne] qui pourraient entraîner la Turquie dans la
guerre civile en Syrie, causera des problèmes énormes a la Turquie
a l'avenir Â", a déclaré l'IHD.
L'IHD appelle en outre le gouvernement a fermer les camps qui
hébergent les rebelles syriens, a les désarmer et a les déplacer
dans des camps de réfugiés sécurisés, loin de la zone frontalière.
(AY/BK/EC/EKN/HK/YY)
©Traduction de l'anglais C.Gardon pour le Collectif VAN - 10 octobre
2012 - 07:30 - www.collectifvan.org
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