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Turquie : Manifestations Contre La Guerre Avec La Syrie

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    TURQUIE : MANIFESTATIONS CONTRE LA GUERRE AVEC LA SYRIE

    http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=67870
    Publié le : 10-10-2012

    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La gauche turque et les
    milieux associatifs ont manifesté en masse a travers la Turquie,
    jeudi 4 et vendredi 5 octobre, afin de protester contre la politique
    vis-a-vis de la Syrie menée par le parti au pouvoir, le Parti pour
    la justice et le développement (AKP). De nombreuses organisations
    ont publié des déclarations dénoncant la politique belliciste du
    gouvernement turc. Â" Une telle guerre équivaut aussi a une guerre
    contre les Alevis vivant sur notre propre sol. L'Ã~Itat veut partir
    en guerre contre ses propres citoyens, les Kurdes et les Alevis Â"
    a dit le SDP (Parti de la démocratie socialiste), ajoutant que le
    gouvernement considère la perspective de Kurdes syriens gagnant un
    statut officiel dans ce pays comme Â" un cauchemar Â". L'Association
    des droits de l'homme (IHD) appelle le gouvernement a recourir a la
    diplomatie et met en garde contre le fait d'entraîner la Turquie
    dans une mésaventure aux conséquences imprévisibles. Le Collectif
    VAN vous propose la traduction d'un article en anglais, paru sur le
    site progressiste turc Bianet le 5 octobre 2012.

    Légende photo : De nombreux manifestants dans les rues de Turquie
    jeudi et vendredi, pour protester contre la politique belliqueuse
    du parti au pouvoir, le Parti pour la justice et le développement
    (AKP) et sa controverse avec la Syrie, qui a mené a des échanges
    de tirs d'artillerie a la frontière cette semaine.

    Vidéo

    http://youtu.be/MaIYv5KLClk

    Vidéo de l'AFP :
    http://www.20minutes.fr/tv/afp-actus/50963-manifestation-en-turquie-contre-une-guerre-avec-la-syrie

    De nombreuses personnes dans les rues pour protester contre la
    politique de guerre du gouvernement

    Bianet

    De nombreuses personnes sont descendues dans les rues a travers
    la Turquie, jeudi et vendredi, pour protester contre la politique
    vis-a-vis de la Syrie menée par le parti au pouvoir, le Parti pour
    la justice et le développement (AKP). Les manifestations contre
    la perspective d'une guerre avec la Syrie ont attiré une forte
    participation de nombreuses organisations non-gouvernementales,
    de Chambres professionnelles et des groupes de défense des droits
    humains.

    Ekin KARACA - Yuce YONEY - AyÅ~_e Yılmaz - Beyza Kur Istanbul -
    Ankara - Edirne - Manisa - BIA News Center 5 octobre 2012

    L'Assemblée d'Istanbul du Congrès démocratique du peuple, le Parti
    de la liberté et de la solidarité (ODP,) le Parti communiste turc
    (TKP), la Chambre médicale d'Istanbul, la Chambre des pharmaciens
    d'Istanbul, le Conseil de coordination provinciale de l'Union
    des chambres d'ingénieurs et d'architectes turcs (TMMOB), le
    Halkevleri (Â" centres municipaux Â") et les branches d'Istanbul de
    la Confédération des syndicats du secteur public (KESK), se sont
    rassemblés place Taksim jeudi, pour dénoncer la perspective d'une
    guerre avec la Syrie voisine.

    Â" Vive la fraternité entre les peuples Â", Â" AKP, Touche pas a la
    Syrie Â" Â" Tous solidaires contre le fascisme Â", Â" On ne veut pas
    de guerre avec la Syrie Â", Â" Ce n'est pas ma guerre Â", Â" Pain,
    Paix, Liberté Â", ont scandé les manifestants qui marchaient vers
    le lycée de Galatasaray dans le quartier Beyoglu d'Istanbul.

    Â" Non seulement l'AKP n'a pas réussi a prendre les mesures pour
    protéger la population d'Akcakale qui a subi les effets de la guerre
    pendant un mois, mais il a aussi accéléré ses efforts pour provoquer
    une guerre Â", a déclaré Ozge Ozen au nom des manifestants.

    Â" [Ils] aspirent a faire pleuvoir la mort sur le peuple syrien a
    partir de ce pays, avec l'ajout de nouvelles clauses a la motion sur
    l'Irak [raid inter-frontalier] qui s'est transformée en un outil
    pour attaquer le peuple kurde. L'AKP, qui intensifie la politique de
    guerre au lieu de trouver une solution démocratique au problème kurde
    et qui a envoyé 10 000 représentants politiques kurdes en prison,
    cause également la mort de jeunes Turcs et Kurdes chaque jour, sur ce
    sol. Ã~@ présent, c'est au tour des peuples voisins Â", a-t-elle dit.

    Le gouvernement engage l'argent des contribuables dans une guerre a
    laquelle ils ne veulent pas participer, a-t-elle ajouté.

    Ozen a également appelé le gouvernement a mettre fin a l'entrée
    de milices et de gangs en Turquie, faisant référence a l'armée
    syrienne libre (ASL) (a distinguer des réfugiés civils).

    Â" Nous ne permettrons pas une guerre avec la Syrie. Nous ne serons
    pas les fantassins de l'impérialisme. Nous allons étendre la guerre
    contre l'hostilité antikurde, contre l'escalade du nationalisme et
    du racisme, contre la politique de guerre envers le peuple kurde et
    la rhétorique et les politiques anti-Alevis Â", a-t-elle dit.

    Â" Provoquer une guerre civile en Syrie Â"

    Jeudi, les forces de police sont intervenues contre les membres des
    Halkevleri (Â" centres municipaux Â") qui essayaient d'avancer vers
    le Parlement a Ankara, tandis que les députés débattaient sur la
    motion autorisant le gouvernement a envoyer des troupes a l'étranger.

    La police a bloqué les manifestants au carrefour d'Akay et est
    intervenue contre eux avec des bombes lacrymogènes en quatre
    occasions, a déclaré Oya Ersoy, responsable des Halkevleri.

    Â" Ils ne nous permettent pas de nous faire entendre. Nous disons que
    nous avons le droit de le faire et nous sommes déterminés a aller
    au Parlement Â", a-t-elle dit.

    Â" C'est l'AKP et principalement [le ministre des Affaires
    étrangères] Davutoglu qui sont responsables des morts a Akcakale
    [mercredi], car ils ont permis que des gens louches, sous le nom
    d'armée syrienne libre, utilisent le sol de ce pays comme une base
    [pour des opérations], tout en menant une politique qui provoque
    une guerre civile en Syrie. Nous voulons la paix dans notre pays et
    au Moyen-Orient Â", a-t-elle dit.

    Vendredi, la Plateforme travail et démocratie a également défilé
    dans la province occidentale de Manisa et a décrié la politique
    du gouvernement qui aide les forces armées d'opposition en Syrie
    a s'organiser.

    Les manifestants ont aussi appelé Bilal Erdogan, le fils du Premier
    ministre Recep Tayyip Erdogan, a s'enrôler dans l'armée, étant
    donné l'enthousiasme [de l'AKP] pour la guerre.

    Le KESK, le Syndicat médical turc (TTB), le Parti de la paix et
    de la démocratie (BDP), le principal parti d'opposition, le Parti
    Républicain du peuple (CHP), l'Association républicaine des femmes
    (CKD), le TMMOB, l'Association de la culture alévie (AKD), la Chambre
    des pharmaciens, le parti de l'égalité et de la démocratie (EDP),
    la Confédération des syndicats progressifs (DISK), Emekli-Sen, le
    parti travailliste (EMEP), le Congrès démocratique du peuple (HDK),
    l'ODP, le TKP, l'Association de pensée kémaliste (ADD), la Plateforme
    de classe révolutionnaire indépendante (BDSP), l'Association de
    Culture Anatolienne Haci Bektas Veli et l'Association des instituts
    de village Yeni Usak étaient tous présents a la manifestation.

    Â" Affabuler sur le leadership au Moyen-Orient Â"

    Jeudi, davantage de manifestants se sont aussi rassemblés dans la
    province d'Edirne et ont marché vers le bureau provincial de l'AKP.

    Â" Nous n'allons pas permettre a l'AKP d'entraîner notre pays dans
    une guerre avec des peuples voisins, afin de poursuivre des projets
    impérialistes et d'affabuler en disant être un pays leader au
    Moyen-Orient. Nous n'allons pas servir de fantassins de l'impérialisme
    Â", a dit Gamze Gezer au nom des manifestants.

    Les manifestants ont également demandé la démission du ministre
    des Affaires étrangères, Davutoglu.

    Â" La politique qui a transformé ce pays en base [militaire], qui
    provoque la guerre civile en Syrie, qui fournit une formation militaire
    et un abri aux combattants doit être abandonnée Â", a-t-elle dit.

    Le Parti communiste, le Collectif étudiant, le HDK, l'ODP,
    l'Opposition de la jeunesse et d'autres associations et groupes locaux
    ont aussi apporté leur soutien aux protestations.

    Â" Tout le pays sera transformé en champ de bataille Â"

    Entretemps, un certain nombre d'organisations, incluant le Parti de
    la démocratie socialiste (SDP), l'Association des droits de l'homme
    (IHD), Greenpeace Méditerranée et le Congrès démocratique du peuple
    (HDK) ont aussi publié des déclarations respectives, dénoncant la
    politique syrienne du gouvernement.

    Â" Nous invitons toute personne quelle que soit sa croyance, sa langue
    et sa culture a s'opposer a la politique belliqueuse de l'AKP, a 'la
    motion de guerre' et a une attaque contre la Syrie. Les peuples de
    Turquie veulent la paix dans leur pays, la paix avec leurs voisins, la
    paix dans la région et le monde Â", indique la déclaration de l'HDK.

    Le Conseil exécutif central du SDP impute franchement la
    responsabilité a l'AKP et a ceux qui ont voté en faveur de la motion
    autorisant le déploiement de troupes a l'extérieur des frontières
    de la Turquie :

    Â" Le gouvernement veut mettre en Å"uvre ses calculs en entraînant
    [la Turquie] dans une guerre qui pourrait détruire les peuples de la
    région. La Turquie se comporte comme une petite Amérique. On doit
    cependant savoir qu'une telle guerre n'aurait pas simplement lieu sur
    le sol syrien ou iranien. Cette guerre ne se ferait pas ressentir
    a Diyarbakir et Hakkari uniquement. Tout le pays, d'est en ouest,
    de Diyarbakir a Istanbul et de Sirnak a Izmir se transformerait en
    champ de bataille Â", a déclaré le SDP.

    Â" Une telle guerre équivaut aussi a une guerre contre les Alevis
    vivant sur notre propre sol. L'Ã~Itat veut aussi partir en guerre
    contre ses propres citoyens, les Kurdes et les Alevis Â", a dit
    le SDP, ajoutant que le gouvernement considère la perspective de
    Kurdes syriens gagnant un statut officiel dans ce pays comme Â"
    un cauchemar Â".

    L'Ã~Itat ne se soucie ni du peuple syrien ni de démocratie. Son
    unique préoccupation est d'empêcher la libération des Kurdes. Ã~@
    cette fin, il semble prêt a s'engager dans une guerre impérialiste
    qui pourrait aussi impliquer l'Iran, sous le voile du sectarisme Â",
    indique la déclaration du SDP.

    Greenpeace Méditerranée a également émis un communiqué :

    Â" Les armes doivent se taire et le peuple doit parler pour empêcher
    que davantage de morts surviennent. La où il y a la violence, il y a
    la peur. Nous pouvons dépasser cette peur, en tant que peuples de la
    Syrie et de la Turquie, en discutant et en mettant fin a la violence
    Â", déclare Greenpeace.

    Â" Une mésaventure aux conséquences imprévisibles Â"

    L'Association des droits de l'homme (IHD) appelle aussi le gouvernement
    a recourir a la diplomatie pour résoudre l'affaire en cours et met
    en garde contre le fait d'entraîner la Turquie dans une mésaventure
    aux conséquences imprévisibles.

    Â" Une motion pour la guerre qui a été [adoptée en vitesse par le
    Parlement] et qui aspire a attaquer d'autres pays, aura un résultat
    négatif pour notre pays et notre peuple. Les problèmes doivent
    être résolus par des moyens pacifiques dans le cadre du droit
    international, de la diplomatie et des négociations Â", déclare
    l'IHD.

    L'IHD a aussi averti que l'intimité entre le gouvernement turc et
    l'opposition syrienne avait atteint un point incontrôlable.

    Â" Fermer les yeux sur les agissements et le comportement de
    l'opposition [syrienne] qui pourraient entraîner la Turquie dans la
    guerre civile en Syrie, causera des problèmes énormes a la Turquie
    a l'avenir Â", a déclaré l'IHD.

    L'IHD appelle en outre le gouvernement a fermer les camps qui
    hébergent les rebelles syriens, a les désarmer et a les déplacer
    dans des camps de réfugiés sécurisés, loin de la zone frontalière.

    (AY/BK/EC/EKN/HK/YY)

    ©Traduction de l'anglais C.Gardon pour le Collectif VAN - 10 octobre
    2012 - 07:30 - www.collectifvan.org

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    Source/Lien : Bianet

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