ARMENIE
Les « commentaires » de Bidzina Ivanichvili sur les Arméniens
La « une » de la plupart des quotidiens est consacrée au leader de
l'opposition géorgienne, qui, après avoir remporté les élections
législatives, devait accéder au poste de PM. Dans un entretien au
journal en ligne russe en langue anglaise « New Times », interrogé sur
les raisons de son retour en Géorgie il y a une décennie et sur son
implication dans la politique, il aurait répondu : « Nous, les
Géorgiens, nous sommes attachés à notre terre. C'est notre caractère.
Il y a, par exemple, des Arméniens qui vivent ici. Je suis étonné que
leur pays soit à côté, mais qu'ils vivent ici. Vous ne vous posez pas
de telles questions. Mais pour moi, c'est incompréhensible ». Erevan
n'a pas tardé à répondre. Vahan Hovhannissian, du parti Dachnak, a
rappelé à M. Ivanichvili que plus d'un million de Géorgiens
continuaient à résider en Russie, même après la crise
russo-géorgienne. Artak Zakarian, président de la commission
parlementaire des AE, a affirmé que ces propos étaient déconcertants
et les a comparés à la rhétorique nationaliste du premier président
géorgien, Zviad Gamsakhourdia. Il a dit espérer qu'il s'agissait d'un
lapsus et non d'une prise de position. M. Ivanichvili, quant à lui, a
expliqué que ses propos avaient été déformés. « En réponse aux
questions du journaliste, j'ai souligné que j'admire la capacité des
Arméniens et des Juifs à être des citoyens du monde, à réussir là où
ils vivent et à avoir une diaspora forte », a-t-il souligné sur sa
page Facebook. Il a tenu à souligner que la Géorgie était un pays
multiethnique et la patrie de tous ceux qui y habitaient. Les
quotidiens se montrent toutefois sceptiques quant à la réponse de M.
Ivanichvili et la qualifient de « classique », consistant à rejeter la
responsabilité sur les journalistes. L'éditorial d'Aravot estime que
les propos de M. Ivanichvili ne résistent à aucune critique et
rappelle que la Géorgie est la patrie de quelques générations
d'Arméniens qui y ont vécu, en enrichissant le patrimoine économique
et culturel de ce pays. Les quotidiens reproduisent par ailleurs le
commentaire du Ministre des AE, Edouard Nalbandian, suite aux
élections législatives dans ce pays, espérant que ce scrutin « libre
et équitable » contribuera au renforcement des valeurs démocratiques
dans le pays voisin et à la poursuite des réformes politiques et
économiques au profit du peuple « fraternel » géorgien. « Nous avons
réussi à construire une relation solide avec la Géorgie, fondée sur le
respect mutuel, et nous espérons que nous poursuivrons nos efforts
communs visant à renforcer davantage encore notre coopération amicale
», a-t-il dit.
Extrait de la revue de presse de l'Ambassade de France en Arménie en
date du 8 octobre 2012
lundi 15 octobre 2012,
Stéphane ©armenews.com
Les « commentaires » de Bidzina Ivanichvili sur les Arméniens
La « une » de la plupart des quotidiens est consacrée au leader de
l'opposition géorgienne, qui, après avoir remporté les élections
législatives, devait accéder au poste de PM. Dans un entretien au
journal en ligne russe en langue anglaise « New Times », interrogé sur
les raisons de son retour en Géorgie il y a une décennie et sur son
implication dans la politique, il aurait répondu : « Nous, les
Géorgiens, nous sommes attachés à notre terre. C'est notre caractère.
Il y a, par exemple, des Arméniens qui vivent ici. Je suis étonné que
leur pays soit à côté, mais qu'ils vivent ici. Vous ne vous posez pas
de telles questions. Mais pour moi, c'est incompréhensible ». Erevan
n'a pas tardé à répondre. Vahan Hovhannissian, du parti Dachnak, a
rappelé à M. Ivanichvili que plus d'un million de Géorgiens
continuaient à résider en Russie, même après la crise
russo-géorgienne. Artak Zakarian, président de la commission
parlementaire des AE, a affirmé que ces propos étaient déconcertants
et les a comparés à la rhétorique nationaliste du premier président
géorgien, Zviad Gamsakhourdia. Il a dit espérer qu'il s'agissait d'un
lapsus et non d'une prise de position. M. Ivanichvili, quant à lui, a
expliqué que ses propos avaient été déformés. « En réponse aux
questions du journaliste, j'ai souligné que j'admire la capacité des
Arméniens et des Juifs à être des citoyens du monde, à réussir là où
ils vivent et à avoir une diaspora forte », a-t-il souligné sur sa
page Facebook. Il a tenu à souligner que la Géorgie était un pays
multiethnique et la patrie de tous ceux qui y habitaient. Les
quotidiens se montrent toutefois sceptiques quant à la réponse de M.
Ivanichvili et la qualifient de « classique », consistant à rejeter la
responsabilité sur les journalistes. L'éditorial d'Aravot estime que
les propos de M. Ivanichvili ne résistent à aucune critique et
rappelle que la Géorgie est la patrie de quelques générations
d'Arméniens qui y ont vécu, en enrichissant le patrimoine économique
et culturel de ce pays. Les quotidiens reproduisent par ailleurs le
commentaire du Ministre des AE, Edouard Nalbandian, suite aux
élections législatives dans ce pays, espérant que ce scrutin « libre
et équitable » contribuera au renforcement des valeurs démocratiques
dans le pays voisin et à la poursuite des réformes politiques et
économiques au profit du peuple « fraternel » géorgien. « Nous avons
réussi à construire une relation solide avec la Géorgie, fondée sur le
respect mutuel, et nous espérons que nous poursuivrons nos efforts
communs visant à renforcer davantage encore notre coopération amicale
», a-t-il dit.
Extrait de la revue de presse de l'Ambassade de France en Arménie en
date du 8 octobre 2012
lundi 15 octobre 2012,
Stéphane ©armenews.com