ARMENIE
Arménie : les Églises s'effondrent dans le premier pays chrétien dans le monde
Les fonctionnaires arméniens ont tendance à être rapides à s'exprimer
quant aux destructions ou détériorations des églises arméniennes et
des monastères dans la Géorgie voisine, l'Azerbaïdjan et en Turquie.
Mais les défenseurs de l'environnement se plaignent que les mêmes
fonctionnaires qui sonnent l'alarme pour des sites à l'étranger,
soient souvent réticents à faire face aux défis de défendre
l'environnement en Arménie elle-même.
Les experts prétendent que presque 50 pour cent des 24 000 monuments
religieux en Arménie ont un besoin urgent de réparation et qu'autour
de 30 pour cent sont au bord de l'écroulement.
Pour beaucoup, le statut de l'Arménie comme le premier pays dans le
monde à avoir accepter le Christianisme comme religion d'état (en 301)
signifie que l'état délabré des monuments religieux est un coup à la
fierté nationale.
« Qui parmi nos fonctionnaires a vu l'état des églises dans notre pays
? » a dit l'historien Rafael Tadevosian, membre d'une commission
publique pour la conservation des valeurs historiques-nationales et
des monuments.
Le secteur autour du Monastère de Geghardavank au centre de l'Arménie,
fondé au 4ème siècle, « est une décharge avec autant de déchets qu'il
y en a dans les décharges de la ville » a affirmé Samvel Karapetian,
historien et chef de l'ONG Recherche sur l'Architecture arménienne,
une organisation basée à Yerevan qui promeut la conservation
architecturale. « Et ce n'est pas les Turcs ou les Géorgiens ou les
Azéris qui l'ont fait. Nous sommes les responsables de
l'éparpillement, de la pollution, de la destruction ».
Tandis que le gouvernement arménien a fait partie des campagnes
couronnées de succès pour la restauration de l'Église de la Sainte
Croix datant du 10 ème siècle près du lac de van en Turquie et est
engagé dans une lutte avec Tbilisi pour l'état des églises arméniennes
en Géorgie, les fonctionnaires semblent moins actifs quand vient les
questions de défendre l'environnement à l'intérieur du pays.
Une rare exception est arrivée en 2011, quand une campagne populaire à
partir d'une vidéo a montré l'état abandonné dans le nord de l'Arménie
du complexe du monastère de Sanahin datant du 10ème siècle, un site
faisant partie de l'Héritage du Monde de l'UNESCO. Le film a incité
une forte vague de mécontentement contre le chef de l'Église
Apostolique Arménienne, le Catholicos Karekin II, qui a répondu qu'il
n'avait « rien à faire avec les monastères et les églises dans les
montagnes ».
Un appel sur Facebook avait appellé à la démission de Karakin II, le
Ministère de la Culture a créé une commission sur les églises et a
invité des experts allemands à examiner la propriété pour identifier
la cause des fentes dans les murs de Sanahin. Un effort de
restauration a commencé au début de cette année.
L'argent est le problème le plus fréquemment cité. Le gouvernement
arménien a seulement commencé à allouer de l'argent pour la
restauration des monuments historiques et culturels en 2005, 14 ans
après l'écroulement de l'Union soviétique. Depuis ce temps autour de 5
millions de $ ont été dépensés pour rénover 34 églises.
Le processus de restauration reste controversé en Arménie. En 2009, la
Chambre de Contrôle a accusé le Ministère de la Culture d'avoir
employé improprement 186 millions de drams (465 000 $) de son budget
pour « la reconstruction incorrecte, non professionnelle » sur le
monastère de Kobair datant du 12 ème siècle, le monastère de
Vahanavank dantant du 10 ème siècle et le monastère de Hnevank datant
du 7 ème siècle.
Les pierres enlevées des structures originales « ont été plus tard
remplacées par de nouvelles de sorte différente, ce qui a conduit à
une « altération » de la conception originale des monastères, a
affirmé Ishkhan Zakarian, le président de la Chambre de Contrôle, dans
un rapport de 2010 transmis au Parlement.
(En conséquence, le chef de l'agence du ministère pour la protection
des monuments historiques et culturels, Gagik Gyurjian, a été écarté,
mais trois mois plus tard a été nommé comme chef d'un des musées les
plus importants d'Erevan, la Forteresse Erebuni, datant du 8ème siècle
avant JC).
Serzhik Arakelian, le chef actuel du Ministère de l'Agence de
Protection des Monuments Historiques et culturelles au minsière de la
Culture, a dit à EurasiaNet.org que son agence exerce maintenant « un
contrôle plus strict et plus professionnel du travail de restauration
».
Mais il concède que l'Etat « n'a pas trop d'argent pour tout faire ».
Citant la presque destruction des inscriptions sur les murs du
Monastère Haghartsin datant du 13 ème siècle et situé dans le nord-est
de l'Arménie nord-est, Samvel Karapetian, le défenseur de
l'environnement, a soutenu que, dans quelques cas, il vaut mieux ne
rien faire sur des églises arméniennes et des monastères puisque « le
monument souffre plutôt que d'en tirer des bénéfices ».
En attendant, l'Église Apostolique Arménienne, au Saint Siège
d'Echmiadzin, constate aussi périodiquement qu'il manque des fonds
pour s'occuper des églises et des monastères d'Arménie. « Nous
[l'Église] avons des ressources limités et devons rénové les monuments
par des moyens de l'Etat, mais si ces fonds sont employés
improprement, donc un jour tout disparaîtra simplement » a indiqué le
Père Vahram Melikian, un porte-parole de l'église. Bakur Hovsepian, un
administrateur de l'état qui surveille le monastère de Goshavank
datant du 12 ème siècle dans le nord de l'Arménie a dit qu'il fait
appel à plusieurs reprises au Ministère de la Culture et à l'Église
pour l'aider dans la reconstitution de l'église principale du
monastère, Mariam Astvatsatsin (l'Église de la Vierge Marie). Il
affirme que la structure est au bord de l'écroulement.
L'administration du monastère a décidé de fermer les parties de
l'église aux touristes pour éviter des accidents suite aux chutes des
pierres tombant des murs de l'église et du dôme.
Mais la courte réponse de l'Eglise et l'Etat a été la même « pas d'argent ».
Bakur Hovsepian a dit qu'il se demande pourquoi les 20 millions à 26
millions de drams (de 50 000 à 60 000 $) que le monastère envoie
chaque année à Echmiadzin grce à la vente de bougies, de souvenirs et
de donations des visiteurs ne peuvent pas être employées. Les
représentants d'Echmiadzin disent qu'ils essayent de trouver des
sponsors privés afin de lancer le travail de conservation.
Le vice-ministre de la Culture Arev Samuelian a affirmé que « les
questions sont sous contrôle ». Il place le fardeau de l'action sur le
public arménien.
« Les attitudes doivent changer. L'Etat ou l'Eglise ne peuvent pas
mettre des gardes devant chaque église pour ne pas laisser les gens
écrire sur les murs ou allumer des bougies sur des khatchkars ou
inscrire leurs noms » a dit Arev Samuelian à EurasiaNet.org. « La
Société doit prendre conscience de la valeur des monuments
[historiques] ».
« Le ministère » a-t-elle ajouté « n'est pas tout-puissant ».
Gayane Abrahamyan est une journaliste pour ArmeniaNow.com à Erevan.
dimanche 21 octobre 2012,
Stéphane ©armenews.com
Arménie : les Églises s'effondrent dans le premier pays chrétien dans le monde
Les fonctionnaires arméniens ont tendance à être rapides à s'exprimer
quant aux destructions ou détériorations des églises arméniennes et
des monastères dans la Géorgie voisine, l'Azerbaïdjan et en Turquie.
Mais les défenseurs de l'environnement se plaignent que les mêmes
fonctionnaires qui sonnent l'alarme pour des sites à l'étranger,
soient souvent réticents à faire face aux défis de défendre
l'environnement en Arménie elle-même.
Les experts prétendent que presque 50 pour cent des 24 000 monuments
religieux en Arménie ont un besoin urgent de réparation et qu'autour
de 30 pour cent sont au bord de l'écroulement.
Pour beaucoup, le statut de l'Arménie comme le premier pays dans le
monde à avoir accepter le Christianisme comme religion d'état (en 301)
signifie que l'état délabré des monuments religieux est un coup à la
fierté nationale.
« Qui parmi nos fonctionnaires a vu l'état des églises dans notre pays
? » a dit l'historien Rafael Tadevosian, membre d'une commission
publique pour la conservation des valeurs historiques-nationales et
des monuments.
Le secteur autour du Monastère de Geghardavank au centre de l'Arménie,
fondé au 4ème siècle, « est une décharge avec autant de déchets qu'il
y en a dans les décharges de la ville » a affirmé Samvel Karapetian,
historien et chef de l'ONG Recherche sur l'Architecture arménienne,
une organisation basée à Yerevan qui promeut la conservation
architecturale. « Et ce n'est pas les Turcs ou les Géorgiens ou les
Azéris qui l'ont fait. Nous sommes les responsables de
l'éparpillement, de la pollution, de la destruction ».
Tandis que le gouvernement arménien a fait partie des campagnes
couronnées de succès pour la restauration de l'Église de la Sainte
Croix datant du 10 ème siècle près du lac de van en Turquie et est
engagé dans une lutte avec Tbilisi pour l'état des églises arméniennes
en Géorgie, les fonctionnaires semblent moins actifs quand vient les
questions de défendre l'environnement à l'intérieur du pays.
Une rare exception est arrivée en 2011, quand une campagne populaire à
partir d'une vidéo a montré l'état abandonné dans le nord de l'Arménie
du complexe du monastère de Sanahin datant du 10ème siècle, un site
faisant partie de l'Héritage du Monde de l'UNESCO. Le film a incité
une forte vague de mécontentement contre le chef de l'Église
Apostolique Arménienne, le Catholicos Karekin II, qui a répondu qu'il
n'avait « rien à faire avec les monastères et les églises dans les
montagnes ».
Un appel sur Facebook avait appellé à la démission de Karakin II, le
Ministère de la Culture a créé une commission sur les églises et a
invité des experts allemands à examiner la propriété pour identifier
la cause des fentes dans les murs de Sanahin. Un effort de
restauration a commencé au début de cette année.
L'argent est le problème le plus fréquemment cité. Le gouvernement
arménien a seulement commencé à allouer de l'argent pour la
restauration des monuments historiques et culturels en 2005, 14 ans
après l'écroulement de l'Union soviétique. Depuis ce temps autour de 5
millions de $ ont été dépensés pour rénover 34 églises.
Le processus de restauration reste controversé en Arménie. En 2009, la
Chambre de Contrôle a accusé le Ministère de la Culture d'avoir
employé improprement 186 millions de drams (465 000 $) de son budget
pour « la reconstruction incorrecte, non professionnelle » sur le
monastère de Kobair datant du 12 ème siècle, le monastère de
Vahanavank dantant du 10 ème siècle et le monastère de Hnevank datant
du 7 ème siècle.
Les pierres enlevées des structures originales « ont été plus tard
remplacées par de nouvelles de sorte différente, ce qui a conduit à
une « altération » de la conception originale des monastères, a
affirmé Ishkhan Zakarian, le président de la Chambre de Contrôle, dans
un rapport de 2010 transmis au Parlement.
(En conséquence, le chef de l'agence du ministère pour la protection
des monuments historiques et culturels, Gagik Gyurjian, a été écarté,
mais trois mois plus tard a été nommé comme chef d'un des musées les
plus importants d'Erevan, la Forteresse Erebuni, datant du 8ème siècle
avant JC).
Serzhik Arakelian, le chef actuel du Ministère de l'Agence de
Protection des Monuments Historiques et culturelles au minsière de la
Culture, a dit à EurasiaNet.org que son agence exerce maintenant « un
contrôle plus strict et plus professionnel du travail de restauration
».
Mais il concède que l'Etat « n'a pas trop d'argent pour tout faire ».
Citant la presque destruction des inscriptions sur les murs du
Monastère Haghartsin datant du 13 ème siècle et situé dans le nord-est
de l'Arménie nord-est, Samvel Karapetian, le défenseur de
l'environnement, a soutenu que, dans quelques cas, il vaut mieux ne
rien faire sur des églises arméniennes et des monastères puisque « le
monument souffre plutôt que d'en tirer des bénéfices ».
En attendant, l'Église Apostolique Arménienne, au Saint Siège
d'Echmiadzin, constate aussi périodiquement qu'il manque des fonds
pour s'occuper des églises et des monastères d'Arménie. « Nous
[l'Église] avons des ressources limités et devons rénové les monuments
par des moyens de l'Etat, mais si ces fonds sont employés
improprement, donc un jour tout disparaîtra simplement » a indiqué le
Père Vahram Melikian, un porte-parole de l'église. Bakur Hovsepian, un
administrateur de l'état qui surveille le monastère de Goshavank
datant du 12 ème siècle dans le nord de l'Arménie a dit qu'il fait
appel à plusieurs reprises au Ministère de la Culture et à l'Église
pour l'aider dans la reconstitution de l'église principale du
monastère, Mariam Astvatsatsin (l'Église de la Vierge Marie). Il
affirme que la structure est au bord de l'écroulement.
L'administration du monastère a décidé de fermer les parties de
l'église aux touristes pour éviter des accidents suite aux chutes des
pierres tombant des murs de l'église et du dôme.
Mais la courte réponse de l'Eglise et l'Etat a été la même « pas d'argent ».
Bakur Hovsepian a dit qu'il se demande pourquoi les 20 millions à 26
millions de drams (de 50 000 à 60 000 $) que le monastère envoie
chaque année à Echmiadzin grce à la vente de bougies, de souvenirs et
de donations des visiteurs ne peuvent pas être employées. Les
représentants d'Echmiadzin disent qu'ils essayent de trouver des
sponsors privés afin de lancer le travail de conservation.
Le vice-ministre de la Culture Arev Samuelian a affirmé que « les
questions sont sous contrôle ». Il place le fardeau de l'action sur le
public arménien.
« Les attitudes doivent changer. L'Etat ou l'Eglise ne peuvent pas
mettre des gardes devant chaque église pour ne pas laisser les gens
écrire sur les murs ou allumer des bougies sur des khatchkars ou
inscrire leurs noms » a dit Arev Samuelian à EurasiaNet.org. « La
Société doit prendre conscience de la valeur des monuments
[historiques] ».
« Le ministère » a-t-elle ajouté « n'est pas tout-puissant ».
Gayane Abrahamyan est une journaliste pour ArmeniaNow.com à Erevan.
dimanche 21 octobre 2012,
Stéphane ©armenews.com