DES PARLEMENTAIRES SUISSES AU KARABAGH
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=68358
Publie le : 25-10-2012
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
presente cette newsletter bimensuelle sur l'actualite politique,
economique et culturelle du Haut-Karabagh mise a notre disposition
par la Representation de la Republique du Haut-Karabagh en France.
Representation du Haut-Karabagh en France
Des parlementaires suisses visitent le Karabagh
Le 30 septembre, repondant a invitation des autorites de Stepanakert,
une delegation de parlementaires suisses effectue une visite au
Karabagh, où elle rencontre le president Bako Sahakian et d'autres
personnalites officielles. Après cette visite de trois jours, qui leur
permet de prendre connaissance des realites du territoire armenien et
de mieux le faire connaitre en Suisse, qui presidera l'OSCE en 2013,
les sept responsables politiques helvètes ont conclu leur voyage
au sud du Caucase par une visite en Armenie, dont ils ont egalement
rencontre les dirigeants.
Desireux de prendre connaissance sur le terrain de la realite sociale,
politique, culturelle et economique du Haut Karabagh, un pays qui reste
encore meconnu en Suisse, si ce n'est a travers le prisme du conflit
qui l'oppose a l'Azerbaïdjan, sept elus du groupe Suisse-Armenie du
Parlement de la Confederation helvetique ont repondu a l'invitation
du president de la RHK, Bako Sahakian. Cette visite au Haut Karabagh
constitue une première pour les elus suisses, qui emboitent ainsi
le pas a leurs collègues francais, qui se rendent regulièrement dans
l'Artsakh depuis quatre ans. La delegation, composee des copresidents
du groupe Dominique de Buman (pdc/FR) et Ueli Leuenberger (Verts/GE),
des trois conseillers federaux - Christian van Singer (Verts/VD), les
socialistes Hans-Jurg Fehr (SH) et Susanne Leutenegger Oberholzer
(BL)-, du conseiller cantonal Robert Cramer (Verts/GE) et d'un
ancien elu, le populiste vaudois Josef Zisyadis, avait deja visite
une première fois l'Armenie en 2008, et sans doute cette première
approche aura-t-elle convaincu les elus suisses de la necessite de
se rendre au Karabagh pour mieux comprendre les enjeux du conflit,
a la lueur des aspirations de son peuple.
Arrivee le 29 septembre a Erevan, la delegation suisse s'est
recueillie devant le memorial du genocide de 1915 a Dzidzernagapert,
y deposant une gerbe en hommage aux victimes et visitant le musee
attenant, puis a mis aussitôt le cap sur Stepanakert, non sans
faire une halte aux portes du Karabagh, au sud-est de l'Armenie, où
elle a visite le monastère de Tatev, en empruntant le spectaculaire
telepherique inaugure en 2010, de conception suisse. Au Haut Karabagh,
la delegation a rencontre le president Sahakian recemment reelu
et d'autres responsables politiques locaux, avec lesquels elle a
discute notamment des perspectives de developpement economique du
pays, dont le dynamisme est d'autant plus louable qu'il souffre
d'un enclavement geographique et politique, mais elle a aussi mis
a profit cette visite de trois jours pour voir vivre le peuple du
Haut Karabagh, dont la tenacite a force son admiration. En visitant
l'universite ou le musee de Stepanakert, en sillonnant les routes
du pays, les elus suisses n'ont pas eu le sentiment d'etre dans un
pays en guerre, comme l'a souligne Dominique de Buman, manifestement
surpris de decouvrir un pays où règnent la paix et la securite, où
l'Etat de droit, dote d'institutions democratiques et pluralistes,
remplit sa mission confiee en toute confiance a ses dirigeants elus
par le peuple de l'Artsakh. En discutant avec les dirigeants de la
RHK, les elus suisses ont pu constater aussi qu'ils etaient animes
par un profond desir de construire une paix durable dans la region,
repondant ainsi aux aspirations de la population.
Une aspiration a la paix qui n'est de toute evidence pas partagee par
les autorites de l'Azerbaïdjan, qui ont aussitôt inscrit les sept elus
suisses sur leur " liste noire " des personnalites indesirables sur
le territoire azeri, où ils rejoignent leur compatriote, l'astronaute
Claude Nicollier, " sanctionne " de la meme manière par Bakou pour
avoir participe a une conference d'astrophysique a Stepanakert le 16
septembre, et tant d'autres personnalites qui ont eu " l'audace " de
se rendre au Haut Karabagh sans en aviser l'Azerbaïdjan, qui pretend
toujours a la souverainete sur le territoire. La presse suisse romande
s'est largement fait l'echo de cette interdiction de sejour prononcee
par Bakou contre les elus suisses, qui se l'expliquent d'autant moins
que leur visite avait vocation a promouvoir la paix, dans la tradition
de neutralite et de pacifisme de la Suisse, et qu'elle avait obei a un
" devoir de reserve " diplomatique, afin de ne pas preter le flanc
aux provocations de l'Azerbaïdjan.
Toujours est-il que les principaux interesses ne sont guère
impressionnes par les sanctions de Bakou. M. de Buman en a pris acte
sur le mode de l'ironie, en remerciant l'Azerbaïdjan d'avoir retire
cette destination de son carnet de voyage que le poids des ans tend
a reduire toujours davantage, et plus serieusement, en deplorant la
nature totalitaire du regime de l'Azerbaïdjan, où il " aurait aime
faire le meme genre de visite, afin de pouvoir y rencontrer la societe
civile et les partis d'opposition, comme nous l'avons fait au Karabagh
"...
Retour a la rubrique
Source/Lien : Representation du Haut-Karabagh en France
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Publie le : 25-10-2012
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Representation du Haut-Karabagh en France
Des parlementaires suisses visitent le Karabagh
Le 30 septembre, repondant a invitation des autorites de Stepanakert,
une delegation de parlementaires suisses effectue une visite au
Karabagh, où elle rencontre le president Bako Sahakian et d'autres
personnalites officielles. Après cette visite de trois jours, qui leur
permet de prendre connaissance des realites du territoire armenien et
de mieux le faire connaitre en Suisse, qui presidera l'OSCE en 2013,
les sept responsables politiques helvètes ont conclu leur voyage
au sud du Caucase par une visite en Armenie, dont ils ont egalement
rencontre les dirigeants.
Desireux de prendre connaissance sur le terrain de la realite sociale,
politique, culturelle et economique du Haut Karabagh, un pays qui reste
encore meconnu en Suisse, si ce n'est a travers le prisme du conflit
qui l'oppose a l'Azerbaïdjan, sept elus du groupe Suisse-Armenie du
Parlement de la Confederation helvetique ont repondu a l'invitation
du president de la RHK, Bako Sahakian. Cette visite au Haut Karabagh
constitue une première pour les elus suisses, qui emboitent ainsi
le pas a leurs collègues francais, qui se rendent regulièrement dans
l'Artsakh depuis quatre ans. La delegation, composee des copresidents
du groupe Dominique de Buman (pdc/FR) et Ueli Leuenberger (Verts/GE),
des trois conseillers federaux - Christian van Singer (Verts/VD), les
socialistes Hans-Jurg Fehr (SH) et Susanne Leutenegger Oberholzer
(BL)-, du conseiller cantonal Robert Cramer (Verts/GE) et d'un
ancien elu, le populiste vaudois Josef Zisyadis, avait deja visite
une première fois l'Armenie en 2008, et sans doute cette première
approche aura-t-elle convaincu les elus suisses de la necessite de
se rendre au Karabagh pour mieux comprendre les enjeux du conflit,
a la lueur des aspirations de son peuple.
Arrivee le 29 septembre a Erevan, la delegation suisse s'est
recueillie devant le memorial du genocide de 1915 a Dzidzernagapert,
y deposant une gerbe en hommage aux victimes et visitant le musee
attenant, puis a mis aussitôt le cap sur Stepanakert, non sans
faire une halte aux portes du Karabagh, au sud-est de l'Armenie, où
elle a visite le monastère de Tatev, en empruntant le spectaculaire
telepherique inaugure en 2010, de conception suisse. Au Haut Karabagh,
la delegation a rencontre le president Sahakian recemment reelu
et d'autres responsables politiques locaux, avec lesquels elle a
discute notamment des perspectives de developpement economique du
pays, dont le dynamisme est d'autant plus louable qu'il souffre
d'un enclavement geographique et politique, mais elle a aussi mis
a profit cette visite de trois jours pour voir vivre le peuple du
Haut Karabagh, dont la tenacite a force son admiration. En visitant
l'universite ou le musee de Stepanakert, en sillonnant les routes
du pays, les elus suisses n'ont pas eu le sentiment d'etre dans un
pays en guerre, comme l'a souligne Dominique de Buman, manifestement
surpris de decouvrir un pays où règnent la paix et la securite, où
l'Etat de droit, dote d'institutions democratiques et pluralistes,
remplit sa mission confiee en toute confiance a ses dirigeants elus
par le peuple de l'Artsakh. En discutant avec les dirigeants de la
RHK, les elus suisses ont pu constater aussi qu'ils etaient animes
par un profond desir de construire une paix durable dans la region,
repondant ainsi aux aspirations de la population.
Une aspiration a la paix qui n'est de toute evidence pas partagee par
les autorites de l'Azerbaïdjan, qui ont aussitôt inscrit les sept elus
suisses sur leur " liste noire " des personnalites indesirables sur
le territoire azeri, où ils rejoignent leur compatriote, l'astronaute
Claude Nicollier, " sanctionne " de la meme manière par Bakou pour
avoir participe a une conference d'astrophysique a Stepanakert le 16
septembre, et tant d'autres personnalites qui ont eu " l'audace " de
se rendre au Haut Karabagh sans en aviser l'Azerbaïdjan, qui pretend
toujours a la souverainete sur le territoire. La presse suisse romande
s'est largement fait l'echo de cette interdiction de sejour prononcee
par Bakou contre les elus suisses, qui se l'expliquent d'autant moins
que leur visite avait vocation a promouvoir la paix, dans la tradition
de neutralite et de pacifisme de la Suisse, et qu'elle avait obei a un
" devoir de reserve " diplomatique, afin de ne pas preter le flanc
aux provocations de l'Azerbaïdjan.
Toujours est-il que les principaux interesses ne sont guère
impressionnes par les sanctions de Bakou. M. de Buman en a pris acte
sur le mode de l'ironie, en remerciant l'Azerbaïdjan d'avoir retire
cette destination de son carnet de voyage que le poids des ans tend
a reduire toujours davantage, et plus serieusement, en deplorant la
nature totalitaire du regime de l'Azerbaïdjan, où il " aurait aime
faire le meme genre de visite, afin de pouvoir y rencontrer la societe
civile et les partis d'opposition, comme nous l'avons fait au Karabagh
"...
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