AZERBAIDJAN - DES JOURNALISTES EN DANGER DANS LES PRISONS AZERBAIDJANAISES
Stephane
armenews.com
mardi 4 septembre 2012
Reporters sans frontières fait part de sa profonde inquietude pour
deux journalistes arbitrairement emprisonnes depuis plusieurs mois,
Avaz Zeynalli et Hilal Mammedov.
" Les journalistes incarceres en Azerbaïdjan sont soumis a une
double peine : a la privation de liberte viennent s'ajouter des
mauvais traitements, des mesures vexatoires et des privations de
toutes sortes. Ce faisant, Bakou bafoue le droit azerbaïdjanais et
ses obligations internationales. Nous demandons a l'administration
penitentiaire de garantir immediatement la jouissance de leurs
droits les plus elementaires a Hilal Mammedov et Avaz Zeynalli,
ainsi qu'a tous les autres journalistes actuellement detenus. Avaz
Zeynalli doit pouvoir beneficier de tous les soins dont il a besoin,
hors de l'enceinte de la prison si necessaire. Toute autre demarche
serait criminelle. Nous tenons les autorites pour responsables du
sort des detenus ", a declare l'organisation.
" Nous reiterons notre appel a la liberation inconditionnelle de ces
deux journalistes, qui n'auraient jamais dû se retrouver derrière
les barreaux ", a-t-elle conclu.
Bien qu'il soit traite a l'hôpital du centre de detention preventive
de Bakou, l'etat de sante d'Avaz Zeynalli reste très preoccupant. Le
departement sanitaire de l'administration penitentiaire a informe sa
famille que le journaliste souffrait de calculs renaux, de radiculite
nevralgique, de rhinite chronique et de trois autres affections
serieuses. En outre, selon le redacteur en chef de Khural, Nizami
Hasanov, son collègue souffre d'un grain de beaute au dos, qui a
enfle et s'est infecte.
Dans une lettre adressee au mediateur pour les droits de l'homme
(ombudswoman), Elmira Suleymanova, Avaz Zeynalli s'est plaint de ne
pouvoir recevoir de visites de sa famille qu'en echange de pots de
vin de 50 a 100 manats (equivalent a environ autant en euros).
L'administration penitentiaire decline egalement les demandes de
visites deposees par des representants d'organisations internationales,
dont l'Organisation pour la securite et la cooperation en Europe
(OSCE). Elle empeche regulièrement le journaliste de parler avec son
avocat seul a seul. Avaz Zeynalli ne peut recevoir de journaux, et les
employes de la prison lisent systematiquement son courrier. Reporters
sans frontières se joint a la demande du journaliste, qui prie
l'ombudswoman d'effectuer une visite inopinee a la prison.
L'organisation rappelle qu'Avaz Zeynalli, arrete le 28 octobre 2011,
est maintenu en detention provisoire en attente de son jugement,
dans une affaire montee de toutes pièces contre lui.
Hilal Mammedov, arrete le 21 juin 2012 pour " possession de drogues "
puis inculpe pour " haute trahison " et " incitation a la haine et a
la discrimination ethnique ", se trouve lui aussi dans des conditions
de detention deplorables. Le procès intente par le journaliste a
l'administration penitentiaire pour " traitement inhumain " s'est tenu
a huis clos, le 29 août 2012, au sous-sol du tribunal du district
de Nasimi a Bakou. Les debats n'ont dure qu'une demi-heure, mais
le verdict s'est fait attendre durant trois heures. Sans surprise,
les juges ont finalement rejete la plainte de Hilal Mammedov, qui
affirmait notamment qu'il avait ete prive de nourriture et d'eau
durant ses deux premiers jours de detention.
Son predecesseur a la tete du journal Tolishi Sado, Novruzali Mamedov,
etait mort en detention, en 2009, sans avoir pu beneficier de soins
adequats.
D'après les informations recueillies par Reporters sans frontières,
aucune evolution n'est intervenue dans les conditions de detention
de Zaur Guliyev, incarcere arbitrairement depuis le 13 mars 2012. En
avril dernier, l'organisation avait appris que le redacteur en chef
de Khayal TV etait victime de mauvais traitements et d'humiliations
de la part de ses geôliers, et faisait l'objet de fortes pressions
psychologiques s'apparentant a de la torture.
From: Baghdasarian
Stephane
armenews.com
mardi 4 septembre 2012
Reporters sans frontières fait part de sa profonde inquietude pour
deux journalistes arbitrairement emprisonnes depuis plusieurs mois,
Avaz Zeynalli et Hilal Mammedov.
" Les journalistes incarceres en Azerbaïdjan sont soumis a une
double peine : a la privation de liberte viennent s'ajouter des
mauvais traitements, des mesures vexatoires et des privations de
toutes sortes. Ce faisant, Bakou bafoue le droit azerbaïdjanais et
ses obligations internationales. Nous demandons a l'administration
penitentiaire de garantir immediatement la jouissance de leurs
droits les plus elementaires a Hilal Mammedov et Avaz Zeynalli,
ainsi qu'a tous les autres journalistes actuellement detenus. Avaz
Zeynalli doit pouvoir beneficier de tous les soins dont il a besoin,
hors de l'enceinte de la prison si necessaire. Toute autre demarche
serait criminelle. Nous tenons les autorites pour responsables du
sort des detenus ", a declare l'organisation.
" Nous reiterons notre appel a la liberation inconditionnelle de ces
deux journalistes, qui n'auraient jamais dû se retrouver derrière
les barreaux ", a-t-elle conclu.
Bien qu'il soit traite a l'hôpital du centre de detention preventive
de Bakou, l'etat de sante d'Avaz Zeynalli reste très preoccupant. Le
departement sanitaire de l'administration penitentiaire a informe sa
famille que le journaliste souffrait de calculs renaux, de radiculite
nevralgique, de rhinite chronique et de trois autres affections
serieuses. En outre, selon le redacteur en chef de Khural, Nizami
Hasanov, son collègue souffre d'un grain de beaute au dos, qui a
enfle et s'est infecte.
Dans une lettre adressee au mediateur pour les droits de l'homme
(ombudswoman), Elmira Suleymanova, Avaz Zeynalli s'est plaint de ne
pouvoir recevoir de visites de sa famille qu'en echange de pots de
vin de 50 a 100 manats (equivalent a environ autant en euros).
L'administration penitentiaire decline egalement les demandes de
visites deposees par des representants d'organisations internationales,
dont l'Organisation pour la securite et la cooperation en Europe
(OSCE). Elle empeche regulièrement le journaliste de parler avec son
avocat seul a seul. Avaz Zeynalli ne peut recevoir de journaux, et les
employes de la prison lisent systematiquement son courrier. Reporters
sans frontières se joint a la demande du journaliste, qui prie
l'ombudswoman d'effectuer une visite inopinee a la prison.
L'organisation rappelle qu'Avaz Zeynalli, arrete le 28 octobre 2011,
est maintenu en detention provisoire en attente de son jugement,
dans une affaire montee de toutes pièces contre lui.
Hilal Mammedov, arrete le 21 juin 2012 pour " possession de drogues "
puis inculpe pour " haute trahison " et " incitation a la haine et a
la discrimination ethnique ", se trouve lui aussi dans des conditions
de detention deplorables. Le procès intente par le journaliste a
l'administration penitentiaire pour " traitement inhumain " s'est tenu
a huis clos, le 29 août 2012, au sous-sol du tribunal du district
de Nasimi a Bakou. Les debats n'ont dure qu'une demi-heure, mais
le verdict s'est fait attendre durant trois heures. Sans surprise,
les juges ont finalement rejete la plainte de Hilal Mammedov, qui
affirmait notamment qu'il avait ete prive de nourriture et d'eau
durant ses deux premiers jours de detention.
Son predecesseur a la tete du journal Tolishi Sado, Novruzali Mamedov,
etait mort en detention, en 2009, sans avoir pu beneficier de soins
adequats.
D'après les informations recueillies par Reporters sans frontières,
aucune evolution n'est intervenue dans les conditions de detention
de Zaur Guliyev, incarcere arbitrairement depuis le 13 mars 2012. En
avril dernier, l'organisation avait appris que le redacteur en chef
de Khayal TV etait victime de mauvais traitements et d'humiliations
de la part de ses geôliers, et faisait l'objet de fortes pressions
psychologiques s'apparentant a de la torture.
From: Baghdasarian