LES MEURTRIERS PRESUMES DANS L'AFFAIRE DU RESTAURANT HARSNAKAR PASSENT EN PROCES
Gari
armenews.com
mardi 18 septembre 2012
Six hommes employes par l'un des plus chefs d'entreprise les plus
fortunes d'Armenie ont comparu jeudi 13 septembre sur le banc des
accuses d'un tribunal de Erevan, sous le chef d'accusation d'avoir
battu a mort un medecin militaire lors d'un incident survenu dans
le restaurant Harsnakar, situe dans les faubourgs de la capital,
où il dînait en compagnie d'amis. Cet incident, survenu le 17 juin,
avait suscite une vive indignation dans tout le pays, et l'affaire du
" meurtre au restaurant " a occupe la une des journaux armeniens, qui
s'etendent aussi longuement sur l'ouverture de ce procès aux accents
politiques, en raison des liens entre le monde des affaires et le
monde politique. Les prevenus, employes du restaurant en qualite de
vigiles ou de serveurs, risquent de longues peines d'emprisonnement
pour avoir agresse le docteur Vahe Avetian, et plusieurs de ses
amis et collègues lors de la violente dispute qui a eclate dans le
restaurant. Le docteur Avetian a succombe a ses graves blessures a
la tete durant son hospitalisation, deux semaines après les faits.
Deux autres medecins militaires avaient ete grièvement blesses et
avaient dû etre hospitalises. Le tribunal de Erevan où est jugee
l'affaire a ouvert le procès a l'issue d'une enquete criminelle
menee par la police armenienne, qui a ete vivement critiquee par la
famille du defunt ainsi que par ses avocats. Ces derniers affirment
que les enqueteurs ont deliberement ignore des faits importants afin
d'absoudre le proprietaire du restaurant Harsnakar, Ruben Hayrapetian,
dont les liens avec le pouvoir sont connus, de toute responsabilite
dans ce drame. Le père de la victime, Garnik Avetian, a quant a lui
boycotte la première audience du procès en signe de protestation.
Cette première audience a ete marquee par un echange de propos plutôt
vif entre des fonctionnaires du tribunal et les trois avocats de
la famille Avetian. Les avocats avaient refuse de subir la fouille
règlementaire a l'entree du tribunal, en arguant que les officiers de
police assistant au procès n'avaient pas a passer par de tels contrôles
de securite. Davit Harutiunian, le juge âge de 30 ans qui preside la
eance, a finalement ordonne aux gardes de les laisser entrer dans le
tribunal sans passer par la fouille. L'avocat de l'un des inculpes,
Norayr Hayrapetian, a lui aussi critique le deroulement de l'enquete
policière et demande le remplacement de l'un des procureurs siegeant
a l'audience. L'avocat, Yerem Sargsian, a affirme que l'arrestation
de son client avait donne lieu a de graves vices de procedure.
Il a aussi deplore que les enqueteurs aient refuse de proceder a
un deuxième examen, plus detaille, du corps de la victime durant
l'autopsie, en vue de determiner lequel des inculpes avait provoque son
decès. L'acte d'accusation lu devant la cour n'etablit pas clairement
ce point, faisant porter la faute sur tous les inculpes.
L'affaire Harsnakar a ete largement mediatisee en Armenie et a
suscite une vive reaction dans l'opinion, qui y voit une nouvelle
manifestation des m~\urs violentes dans les milieux d'affaires,
dont les representants sont assures de leur impunite garantie bien
souvent par leurs relations avec le pouvoir politique. Plusieurs
manifestations se sont deroulees devant le restaurant a l'appel
des associations de defense des droits de l'homme et de certaines
formations politiques cet ete pour protester contre l'impunite des
"oligarques" et de leurs gardes du corps, proteges par le pouvoir. Ces
reactions avaient contraint M. Hayrapetian a renoncer a son siège
de depute au Parlement armenien et a presenter ses excuses a la
famille Avetian, mais l'homme d'affaires a recuse jusqu'au bout toute
responsabilite dans cette triste affaire.
Gari
armenews.com
mardi 18 septembre 2012
Six hommes employes par l'un des plus chefs d'entreprise les plus
fortunes d'Armenie ont comparu jeudi 13 septembre sur le banc des
accuses d'un tribunal de Erevan, sous le chef d'accusation d'avoir
battu a mort un medecin militaire lors d'un incident survenu dans
le restaurant Harsnakar, situe dans les faubourgs de la capital,
où il dînait en compagnie d'amis. Cet incident, survenu le 17 juin,
avait suscite une vive indignation dans tout le pays, et l'affaire du
" meurtre au restaurant " a occupe la une des journaux armeniens, qui
s'etendent aussi longuement sur l'ouverture de ce procès aux accents
politiques, en raison des liens entre le monde des affaires et le
monde politique. Les prevenus, employes du restaurant en qualite de
vigiles ou de serveurs, risquent de longues peines d'emprisonnement
pour avoir agresse le docteur Vahe Avetian, et plusieurs de ses
amis et collègues lors de la violente dispute qui a eclate dans le
restaurant. Le docteur Avetian a succombe a ses graves blessures a
la tete durant son hospitalisation, deux semaines après les faits.
Deux autres medecins militaires avaient ete grièvement blesses et
avaient dû etre hospitalises. Le tribunal de Erevan où est jugee
l'affaire a ouvert le procès a l'issue d'une enquete criminelle
menee par la police armenienne, qui a ete vivement critiquee par la
famille du defunt ainsi que par ses avocats. Ces derniers affirment
que les enqueteurs ont deliberement ignore des faits importants afin
d'absoudre le proprietaire du restaurant Harsnakar, Ruben Hayrapetian,
dont les liens avec le pouvoir sont connus, de toute responsabilite
dans ce drame. Le père de la victime, Garnik Avetian, a quant a lui
boycotte la première audience du procès en signe de protestation.
Cette première audience a ete marquee par un echange de propos plutôt
vif entre des fonctionnaires du tribunal et les trois avocats de
la famille Avetian. Les avocats avaient refuse de subir la fouille
règlementaire a l'entree du tribunal, en arguant que les officiers de
police assistant au procès n'avaient pas a passer par de tels contrôles
de securite. Davit Harutiunian, le juge âge de 30 ans qui preside la
eance, a finalement ordonne aux gardes de les laisser entrer dans le
tribunal sans passer par la fouille. L'avocat de l'un des inculpes,
Norayr Hayrapetian, a lui aussi critique le deroulement de l'enquete
policière et demande le remplacement de l'un des procureurs siegeant
a l'audience. L'avocat, Yerem Sargsian, a affirme que l'arrestation
de son client avait donne lieu a de graves vices de procedure.
Il a aussi deplore que les enqueteurs aient refuse de proceder a
un deuxième examen, plus detaille, du corps de la victime durant
l'autopsie, en vue de determiner lequel des inculpes avait provoque son
decès. L'acte d'accusation lu devant la cour n'etablit pas clairement
ce point, faisant porter la faute sur tous les inculpes.
L'affaire Harsnakar a ete largement mediatisee en Armenie et a
suscite une vive reaction dans l'opinion, qui y voit une nouvelle
manifestation des m~\urs violentes dans les milieux d'affaires,
dont les representants sont assures de leur impunite garantie bien
souvent par leurs relations avec le pouvoir politique. Plusieurs
manifestations se sont deroulees devant le restaurant a l'appel
des associations de defense des droits de l'homme et de certaines
formations politiques cet ete pour protester contre l'impunite des
"oligarques" et de leurs gardes du corps, proteges par le pouvoir. Ces
reactions avaient contraint M. Hayrapetian a renoncer a son siège
de depute au Parlement armenien et a presenter ses excuses a la
famille Avetian, mais l'homme d'affaires a recuse jusqu'au bout toute
responsabilite dans cette triste affaire.